Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La Parole de Dieu nous remplit de joie

04-05-2014 source : Radio Vatican

Le pape François a prié le Regina Coeli à midi, de la fenêtre de son bureau, Place Saint-Pierre, en ce troisième dimanche de Pâques 4 mai, après avoir célébré une messe d’action de grâce pour la canonisation de Jean-Paul II, dans l’église Saint-Stanislas des Polonais de Rome.

Dans son commentaire de l’Évangile, qui parle des disciples d’Emmaüs, le Pape a comparé les fidèles aux deux disciples qui reconnurent le Christ Ressuscité. Pareils à eux, « nous arrivons souvent à la messe du dimanche avec nos préoccupations, nos difficultés et nos désillusions. La vie, parfois, nous blesse et nous, nous nous en allons tristes, vers notre “Emmaüs”, tournant le dos au dessein de Dieu. Nous nous éloignons de Dieu. Mais la Liturgie de la Parole nous accueille : Jésus nous explique les Écritures et rallume dans nos cœurs la chaleur de la foi et de l’espoir et dans la communion il nous donne la force. »

Le Pape exhorte alors les fidèles présents place Saint-Pierre à lire chaque jour un extrait de l’Évangile et à communier le dimanche comme il l’a déjà fait au cours des mois précédents. « Quand tu es triste, prends la Parole de Dieu ! Quand tu ne te sens pas bien, prends la Parole du Christ ! la Parole de Dieu et l’Eucharistie nous remplissent de joie. »

Le conflit en Ukraine ne cesse de préoccuper le Pape. A l’issue de la récitation du Regina Coeli, le Pape François a lancé un appel en faveur de la paix en Ukraine. « Je vous invite à confier à la Vierge la situation en Ukraine où les tensions ne cessent pas. Je prie avec vous pour les victimes de ces derniers jours, demandant au Seigneur de répandre dans les cœurs de chacun les sentiments de pacification et de fraternité. »

Il a également évoqué le drame qui a touché l’Afghanistan cette semaine, « l’énorme glissement de terrain qui s’est abattu sur un village. » « Que Dieu Tout-Puissant, qui connait le nom de chacun d’eux, les accueille tous dans sa paix et qu’il donne aux survivants la force d’aller de l’avant, grâce au soutien de tous ceux qui s’affairent pour soulager leurs souffrances. »

Cette catastrophe est survenue vendredi dans la province du Badakhshan, frontalière avec le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Les survivants des glissements de terrain réclamaient ce dimanche une aide d’urgence alors que trois cents personnes sont mortes selon un dernier bilan officielle. De fortes pluies ont provoqué un torrent de boue et de pierres qui a ensuite emporté le village d’Aab Bareek.

Il a annoncé une visite à l’Université catholique de Rome et a salué l’association Relais Sourds de Lyon. Il a aussi encouragé la Marche pour la vie en Italie et l’association Meter, pour la défense des enfants contre les abus sexuels.

PAPE FRANÇOIS REGINA COELI 4 MAI 2014 (texte entier)

consignes pour un dynamisme missionnaire

2014-05-03 L’Osservatore Romano

Rester avec Jésus, aller au-delà des propres frontières, se réjouir dans le Seigneur : ce sont les trois attitudes qui nourrissent le dynamisme missionnaire et évitent la tentation d’une vie de «statue de musée».

« Avec ces trois attitudes vous pourrez poursuivre votre vocation, et éviter la tentation de la “tranquillité”, qui n’a rien à voir avec le fait de rester avec Jésus; éviter la tentation de la fermeture et celle de l’intimisme, tellement édulcorée, écœurante tellement elle est sucrée, la tentation de l’intimisme… Et si vous allez, vous ne tomberez pas dans cette tentation. Et il faut aussi éviter la tentation du sérieux formel. »

« Demandons au Seigneur des yeux qui sachent voir au-delà de l’apparence; des oreilles qui sachent écouter les cris, les murmures et aussi les silences; des mains qui sachent soutenir, embrasser, soigner. Demandons surtout un cœur grand et miséricordieux, qui désire le bien et le salut de tous. »

Consignes du Pape François aux membres de l’Action catholique italienne, reçus en audience le samedi 3 mai, dans la salle Paul VI, à l’occasion de leur assemblée nationale

J’ai pleuré pour les chrétiens crucifiés

02-05-2014 source : Radio Vatican

« J’ai pleuré pour les chrétiens crucifiés, aujourd’hui encore il y a des personnes qui tuent au nom de Dieu ». Des paroles fortes du Pape François ce vendredi matin. Lors de la messe qu’il a célébrée en la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, le Pape, sans citer expressément la Syrie, a confié avoir pleuré lorsqu’il a appris en lisant la presse que des chrétiens étaient crucifiés en un certain pays. Une religieuse syrienne témoignait sur nos ondes il y a quelques semaines du calvaire vécu par les chrétiens de Syrie.

« Aujourd’hui il y a des gens qui persécutent et qui tuent au nom de Dieu » rappelle le pape. « Dans certains pays, porter une Croix ou un Évangile suffit pour aller en prison, et des gens sont comme les apôtres, jugés dignes de subir des outrages au nom de Jésus.» Le pape François reliait cette actualité dramatique au récit de la flagellation des apôtres devant le Sanhédrin à Jérusalem, une scène évoquée dans le passage des Actes des Apôtres lu dans la liturgie de ce vendredi 2 mai.

Au centre de son homélie sur l’Évangile de la multiplication des pains et des poissons et la lecture tirée des Actes des Apôtres dans laquelle les disciples de Jésus sont flagellés par le sanhédrin, le Pape François propose trois icônes : la première est l’amour de Jésus pour les gens, son attention portée aux problèmes des personnes. « Le Seigneur ne se préoccupe pas de combien sont ceux qui le suivent, par exemple », « ça ne lui passe pas par la tête de faire un recensement pour voir si l’Église a grandi…non ! Il parle, il prêche, il aime, il accompagne, il parcourt le chemin avec les gens, bienveillant et humble. Et il parle avec autorité, c’est-à-dire avec la force de l’amour ».

Certains ne toléraient pas la douceur de Jésus

La seconde icône est celle de « la jalousie » des autorités religieuses de l’époque : « Ils ne toléraient pas que les gens suivent Jésus ! Ils ne le toléraient pas ! C’est un mauvais comportement. Et de la jalousie, nous passons à l’envie, et nous savons que le père de l’envie est ‘le démon’ et c’est de par cette envie que le mal est entré dans le monde ». « Ces gens savaient bien qui étaient Jésus : il le savait ! Ces personnes étaient les mêmes qui avaient payé les gardes pour dire que les apôtres avaient volé le corps de Jésus ! »

« Ils avaient payé pour garder la vérité sous silence ». « Mais les gens sont vraiment méchants ! Car lorsque nous payons pour cacher la vérité, nous sommes dans une très grande méchanceté. C’est pour cela que les gens savaient qui ils étaient. Ils ne les suivaient pas, ils les toléraient car ils avaient l’autorité : l’autorité du culte, l’autorité de la discipline ecclésiastique à cette époque, l’autorité du peuple…et les gens suivaient. Jésus disait d’eux qu’ils faisaient peser des poids opprimants sur les fidèles et les chargeaient sur les épaules des gens. Ces gens ne tolèrent pas la douceur de Jésus, ils ne tolèrent pas la douceur de l’Évangile, ils ne tolèrent pas l’amour. Et ils paient par envie, par haine ».

Devant le Sanhédrin, il y a « un homme sage », Gamaliel, qui invite les leaders religieux à libérer les apôtres. Ainsi il y a ces deux premières icônes : Jésus qui s’émeut en voyant les gens « sans pasteurs » et les autorités religieuses…

Aujourd’hui encore des gens s’érigent en ‘patrons des consciences’

«Celles-ci, avec leurs manœuvres politiques, avec leurs manœuvres ecclésiales pour continuer à dominer le peuple…Et ainsi, ils font venir les apôtres, après avoir parlé avec ce sage homme. Ils rappelèrent les apôtres, les firent flageller et leur ordonnèrent de ne pas parler au nom de Jésus. Ensuite, ils les remirent en liberté. » « Mais nous devons faire quelque chose : nous leur donnerons de beaux coups de bâton et après, à la maison ! » « C’est injuste mais ils l’ont fait. Ils étaient les patrons des consciences et se sentaient avec le pouvoir de le faire. Patrons des consciences…Aujourd’hui aussi, dans le monde, il y en a beaucoup ».

« Moi, j’ai pleuré lorsque j’ai appris par les médias » la nouvelle « des chrétiens crucifiés dans un certain pays non chrétien. Aujourd’hui encore-il y a encore des gens qui, au nom de Dieu, tuent et persécutent. Et aujourd’hui encore, nous voyons tant de gens qui « comme les apôtres » sont « contents d’avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus ». « Ceci ‘est la troisième icône d’aujourd’hui’. La joie du témoignage » :

« La première icône : Jésus avec les gens, l’amour, le chemin qu’il nous a enseigné et que nous devons suivre. La seconde icône : l’hypocrisie de ces dirigeants religieux du peuple, qui ont emprisonné le peuple par tant de commandements, avec cette légalité froide et dure et qui ont payé pour cacher la vérité. La troisième icône : la joie des martyrs chrétiens, la joie de tant de nos frères et de nos sœurs qui ont ressenti cette joie, cette félicité d’avoir été jugés dignes de subir des outrages au nom de Jésus. Et aujourd’hui, il y en a tellement ! Pensez que dans certains pays, vous pouvez vous retrouver en prison par le simple fait que vous portez une Évangile. Tu ne peux pas porter de croix : ils te feront payer l’amende. Mais le cœur est content. Les trois icônes : regardons-les aujourd’hui ! Cela fait partie de notre histoire du salut ».