Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La grâce n’arrive pas par la poste

10-10-2013 source : Radio Vatican

« Prions avec courage, la grâce n’arrive pas par la poste. » C’est l’avertissement lancé par le Pape François dans l’homélie de la messe qu’il a célébrée ce jeudi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.

Le Pape est parti de l’Évangile du jour, dans lequel Jésus souligne la nécessité de prier avec confiance et assiduité. « Comment prions-nous ? Prions-nous par habitude, pieusement mais tranquilles ? » ou « Nous mettons-nous avec courage devant le Seigneur pour demander la grâce, pour demander ce pour quoi nous prions ? »

« Le courage dans la prière : une prière qui n’est pas courageuse n’est pas une vraie prière. Le courage d’avoir confiance que le Seigneur nous écoute, le courage de frapper à la porte. Le Seigneur nous le dit. Quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à celui qui frappe à la porte on ouvrira. Mais il faut au moins demander, chercher, et frapper. »

« Quand nous prions courageusement, le Seigneur nous donne la grâce, mais il s’offre aussi lui-même dans la grâce : l’Esprit Saint, c’est –à-dire lui-même. Mais le Seigneur nous donne-t-il ou nous envoie-t-il une grâce par la poste ? Jamais. Il l’a porte Lui. C’est Lui la grâce ! Ce que nous demandons, c’est un peu comme le papier qui emballe la grâce. Mais la vraie grâce c’est Lui, qui vient me l’apporter. C’est Lui. Notre prière, si elle est courageuse, reçoit ce que nous demandons mais également ce qui est évidemment plus important : le Seigneur ».

« Nous demandons une grâce, mais nous n’osons pas dire : ‘Viens, Toi Seigneur, me l’apporter ‘. Nous savons qu’une grâce c’est toujours Lui qui nous l’apporte. C’est Lui qui vient et nous la donne. Ne faisons pas mauvaise impression en prenant la grâce sans reconnaître celui qui nous la porte, celui qui nous l’offre, le Seigneur. Que le Seigneur nous donne donc la grâce de s’offrir lui-même à nous nous, toujours, dans toute grâce. Et que nous, nous le reconnaissions, que nous nous puissions alors le louer, comme ces malades guéris dont nous parle l’Évangile. Parce que nous avons, dans cette grâce, trouvé le Seigneur ».

la maison de tous

logo de l'année de la foi PAPE FRANÇOIS

 

AUDIENCE GÉNÉRALE

 

Place Saint-Pierre
Mercredi 9 octobre 2013
condensé

L’Église est catholique parce que c’est la maison de tous: tous sont fils de l’Église et tous sont dans cette maison ». Prenant pour thème donc la catholicité de l’Église, le Pape a souligné trois significations à ce concept: la communauté, l’universalité, l’harmonie au sein de la diversité.

Chers frères et sœurs, nous réfléchissons aujourd’hui sur la catholicité de l’Église. L’Église est catholique, parce qu’elle est la maison où la foi tout entière est annoncée et où le salut est offert à tous. Elle est le lieu de l’écoute de la Parole de Dieu et de la rencontre avec le Seigneur à travers les Sacrements. L’Église est catholique, parce qu’elle est universelle, c’est-à-dire présente partout dans le monde, dans chacune de nos paroisses. Elle est envoyée à tout le genre humain, et elle annonce l’Évangile à tout homme et à toute femme. L’Église est catholique, parce qu’elle est la « Maison de l’harmonie » ; elle est comme un grand orchestre où la variété et la diversité de ses membres n’entrent pas en conflit. La particularité de chacun est au contraire valorisée au maximum ; et la variété est transformée en harmonie par l’Esprit Saint, le vrai « Maître », qui est lui-même harmonie.


Bienvenue chers francophones! Je salue en particulier les évêques de la Conférence épiscopale régionale du Nord de l’Afrique et je les encourage à consolider leurs relations fraternelles avec les musulmans. Je salue aussi les pèlerins de plusieurs diocèses de France, ainsi que ceux du Canada accompagnés de Mgr Bouchard, évêque de Trois-Rivières. N’ayez pas peur de prier l’Esprit Saint, afin qu’il fasse de chacun un homme et une femme de communion, toujours prêt à annoncer avec joie, à tous et partout, l’Évangile du Salut ! Bon séjour à Rome !


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le premier devoir de la vie : la prière

martin_de_cochem_priere_du_coeur08-10-2013 source : Radio Vatican

« Le premier devoir de la vie c’est la prière », mais « la prière faite avec le cœur ». « Celui qui sait prier, n’est pas un justicier, il sait pardonner, ouvre la porte à Dieu » et « fait des miracles ». Voilà ce que le Pape a déclaré dans son homélie de la messe à Sainte Marthe.

Le Pape François est parti, pour sa réflexion, des lectures de la messe de ce jour, du Livre de Jonas et de l’Évangile de Saint Luc sur l’accueil de Marthe et Marie. « Des gens qui avaient en commun la même incapacité : ils ne savaient pas prier ».

« Aux yeux de Marthe- a commenté le Pape- prier était une perte de temps », alors que « nous savons que la prière fait des miracles ».

Le Pape faisait référence aux passages de l’Évangile avec Marthe et Marie et à celui sur l’antique cité de Ninive, à laquelle le prophète Jonas annonce, sur mission de Dieu, son imminente destruction et qui, au contraire, se sauve parce que les habitants, croyant à la prophétie, se convertissent tous du premier au dernier en invoquant le pardon de Dieu de toutes leurs forces. Cependant, même dans ce récit de rédemption, le Pape évoque un comportement erroné, celui de Jonas, plus disposé à une justice sans miséricorde, d’une manière analogue à Marthe plus portée à un service qui exclut l’intériorité.

« Ne soyons pas des justiciers, car il faut pardonner« 

« Il y a d’autres têtus comme Jonas – a avertit le Pape – qui sont des justiciers. Il s’en allait faire des prophéties, mais dans son cœur il se disait « Ils le méritent, ils le méritent. Ils l’ont bien cherché ! Il faisait des prophéties mais il ne priait pas ! Il ne demandait pas leur pardon au Seigneur. Il leur donnait seulement des coups de bâton Les justiciers sont ceux qui se croient justes. Et à la fin, continue le livre de Jonas, on voit que c’était un homme égoïste car quand le Seigneur, par la prière du peuple, a sauvé Ninive, il s’est mis en colère contre le Seigneur : « Tu es toujours ainsi. Tu pardonnes toujours ! »

Ne pas prier, a commenté le Pape, c’est fermer la porte à Dieu qui sait au contraire, « arranger les choses » et prier c’est justement cela, « ouvrir la porte à Dieu pour qu’il puisse faire quelque chose. »