Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

le merveilleux exemple de Benoît XVI

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint Pierre
Dimanche, 30 juin 2013

Lors de la prière de l’Angélus dimanche 30 juin place Saint-Pierre, le pape François est revenu sur une phrase de l’Évangile du jour (Luc, 9, 51-62), quand Jésus « prend la ferme décision de se mettre en chemin vers Jérusalem », la « destination finale » où il doit « mourir et ressusciter, et ainsi achever sa mission salvatrice. »

A partir de cette prise de décision, Jésus est dirigé uniquement vers cet objectif, explique le pape. A ceux qui veulent le suivre, il donne les conditions : ne pas avoir de domicile établi, savoir se détacher des liens affectifs et ne pas céder à la nostalgie du passé. « Mais Jésus dit également à ses disciples qui le précèdent sur la route de l’Évangile pour annoncer sa venue, de ne rien imposer : s’ils ne trouvent pas de possibilité d’accueil, il faut procéder autrement, tout en continuant à aller à l’avant ». Le pape a alors regardé la foule. Improvisant, il a souligné que « Jésus n’impose jamais, il est humble. Il invite, mais il n’impose pas. »

Ce passage de l’ Évangile montre l’importance de la conscience : même Jésus écoute la parole du Père en son cœur et la suit. « Jésus, au cours de son existence terrestre, n’était pas pour ainsi dire « télécommandé »: il était le Verbe incarné, le Fils de Dieu fait homme, et à un certain moment, il a pris la ferme décision de monter à Jérusalem pour la dernière fois; une décision prise dans sa conscience, mais pas tout seul: ensemble, avec le Père, en union totale avec lui! (…) Et dans le Père Jésus trouvait la force et la lumière pour son chemin »

Le Pape a également insisté sur la liberté donnée par Dieu : Jésus était libre dans sa décision, car le dialogue avec Dieu donne de la liberté.  « Jésus ne veut pas des chrétiens égoïstes, qui suivent leur propre « ego » – ne parlent pas avec Dieu -, ni des chrétiens faibles, des chrétiens qui n’ont pas de volonté, de chrétiens « télécommandés », incapables de créativité, qui cherchent toujours d’être connectés à la volonté d’un autre, et ne sont pas libres. Jésus nous veut libres! Et cette liberté, où se fait-elle? Elle se fait dans le dialogue avec Dieu dans la conscience de chacun. Si un chrétien ne sait pas parler avec Dieu, ne sait pas entendre Dieu dans sa conscience, il n’est pas libre. Il n’est pas libre. Jésus n’impose jamais: Jésus est humble, il invite. Si tu veux, viens. Et l’humilité de Jésus est ainsi, Lui, il nous invite toujours. Il n’impose pas »

« Nous devons apprendre à écouter davantage notre conscience. Mais attention! Cela ne signifie pas suivre mon propre moi, faire ce qui m’intéresse, ce qui me convient, ou qui me plaît… Ce n’est pas cela! La conscience est l’espace intérieur de l’écoute de la vérité, du bien, de l’écoute de Dieu; c’est le lieu intérieur de ma relation avec lui, qui parle à mon cœur, et m’aide à discerner, à comprendre la route que je dois parcourir, et une fois la décision prise, à avancer, à rester fidèle. »

« Nous nous avons eu un exemple merveilleux de comment est ce rapport avec Dieu dans la conscience. Un exemple récent, merveilleux. Le pape Benoît XVI nous a donné ce grand exemple, quand le Seigneur lui a fait comprendre, dans la prière, quel était le pas qu’il devait accomplir. Il a suivi sa conscience, c’est-à-dire la volonté de Dieu qui parlait à son cœur, avec un grand sens du discernement et avec courage. Et cet exemple, de notre père, nous fait tellement de bien, à nous tous, comme un exemple à suivre ».

« Marie, de façon très simple, a écouté et médité en son for intérieur la parole de Dieu. Elle a suivi son fils avec une conviction intime et une espérance solide. Que Marie nous aide à devenir toujours davantage des hommes et des femmes de conscience, libres, dans la conscience, parce que c’est dans la conscience, que se donne le dialogue avec Dieu. Des hommes et des femmes capables d’écouter la voix de Dieu et de la suivre avec décision. »

Avant de souhaiter un bon dimanche et un bon déjeuner aux milliers de fidèles qui étaient sous ses fenêtres, le pape les a invité à prier pour lui. Il a d’ailleurs remercié « les évêques, les paroisses, surtout les plus pauvres, pour leurs prières et leurs dons afin de soutenir les initiatives pastorales et caritatives du successeur de Pierre à travers le monde. » En Italie, l’Église célèbre, le 30 juin, la Journée de la charité du pape.

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SOLENNITÉ DES APÔTRES PIERRE ET PAUL

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint Pierre
Samedi, 29 juin 2013

Chers frères et sœurs!

Aujourd’hui, le 29 Juin, c’est la fête des saints Pierre et Paul.  C’est d’une manière particulière la fête de l’Église de Rome, fondée sur le martyre des deux apôtres. Mais c’est aussi une grande fête pour l’Église universelle, parce que tout le Peuple de Dieu leur est redevable pour le don de la foi. Pierre fut le premier à confesser que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Paul a publié cette annonce dans le monde gréco-romain. Et la Providence a voulu que les deux parviennent ici, à Rome, et le payent de leur sang pour la foi. Pour cette raison, l’Église de Rome est devenu, immédiatement, spontanément, le point de référence pour toutes les églises du monde entier. Ce n’est pas la puissance de l’Empire, mais par la force du martyre, le témoignage de Christ! En fin de compte, c’est toujours et seulement l’amour du Christ qui engendre la foi et qui dirige l’Église.

Pensez à Pierre. Quand il a confessé sa foi en Jésus, ce n’était pas à ses pouvoirs humains, mais parce qu’il avait été conquis par la grâce que Jésus a donné, l’amour qu’il ressentit dans ses paroles et dans ses gestes : Jésus était l’amour de Dieu en personne!

Et la même chose est arrivé à Paul, mais d’une manière différente. Paul comme un jeune homme était ennemi des chrétiens, et quand le Christ ressuscité et l’a appelé sur la route de Damas, sa vie a été transformée: il comprit que Jésus n’était pas mort, mais vivant, et il lui aussi aima, lui qui était son ennemi! Voilà l’expérience de la miséricorde et du pardon de Dieu en Jésus Christ: c’est la Bonne Nouvelle, l’Évangile que Pierre et Paul ont vécu en eux-mêmes et pour lesquelles ils ont donné leur vie. Miséricorde, pardon! Le Seigneur nous pardonne toujours, le Seigneur a miséricorde, il est miséricordieux et a un cœur qui nous attend toujours.

Chers frères et sœurs, quelle joie de croire en un Dieu qui est tout amour, toute grâce! Telle est la foi que Pierre et Paul ont reçu du Christ et ont transmis à l’Église. Nous louons le Seigneur pour ces deux témoins glorieux, et la façon dont ils se sont laissé conquérir par le Christ, par la miséricorde du Christ.

Nous rappelons également que Simon-Pierre avait un frère, André, qui partageait avec lui l’expérience de la foi en Jésus. En effet, André a rencontré Jésus avant Simon et immédiatement il a parlé à son frère et l’a amené à Jésus. , Je tiens à le rappeler car aujourd’hui, selon la belle tradition, se trouve à Rome, la délégation du Patriarcat de Constantinople, qui a pour patron l’Apôtre André. Tous ensemble, nous envoyons nos salutations cordiales au Patriarche Bartholomée I et prions pour lui et pour cette Église. Je vous invite aussi à prier ensemble un Je vous salue Marie pour le Patriarche Bartholomée I, tous ensemble: Je vous salue Marie …

Nous prions aussi pour les archevêques métropolitains de différentes Églises du monde à laquelle il ya peu de temps j’ai remis le pallium, symbole de communion et d’unité.

Nous accompagnons et nous soutenons tous notre Mère bien-aimée, la Très Sainte Vierge Marie.

Chers frères et sœurs,

C’est avec joie que je salue les pèlerins venus de différents pays pour célébrer les archevêques métropolitains. Je prie pour l’ensemble de leurs communautés, en particulier, d’encourager les gens de République Centrafricaine, durement éprouvés, à marcher avec foi et espérance.

A vous tous, bonne fête. Au revoir.

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29-06-2013 source : Radio Vatican

Unis dans les différences, voilà ce que nous demande le Christ

La foi de l’Église s’exprime dans toutes les langues et veut unir les peuples en une seule famille. Le pape François l’a affirmé à l’occasion de la solennité des saints Pierre et Paul. Le Saint-Père s’est clairement prononcé en faveur d’une plus grande harmonie entre le Synode des évêques et l’exercice de la primauté.

En la Solennité des saints Pierre et Paul, patrons principaux de l’Eglise de Rome, le pape François a présidé une concélébration eucharistique ce samedi matin dans la basilique Saint-Pierre. Comme chaque année, à la même date, il a remis le pallium aux nouveaux archevêques. Ils étaient 34 dont l’archevêque de Bangui, la capitale de la Centrafrique. Comme chaque année aussi, une délégation du patriarcat œcuménique de Constantinople assistait à la célébration. Cette année, le chœur de Leipzig, l’église de Jean-Sébastien Bach, a contribué à animer la liturgie renforçant la portée œcuménique de la célébration.

Le Synode des évêques en harmonie avec la primauté, chemin à parcourir vers l’unité

Dans son homélie le Saint-Père a rappelé que l’Évêque de Rome a pour mission de confirmer dans la foi, dans l’amour et dans l’unité. C’est un aspect essentiel du ministère de Pierre. Le Souverain pontife a tenu à préciser que dans l’Église la communion ne signifie pas uniformité. Dans l’Église, la variété est une grande richesse qui se fonde toujours sur l’harmonie et l’unité. Cela doit nous pousser à dépasser les conflits qui blessent le corps de l’Église. Unis dans la différence : voilà la route de Jésus. Et le pape François a estimé qu’il fallait s’engager sur le chemin de la synodalité en harmonie avec le service de la primauté. En clair le Synode des évêques en harmonie avec la primauté. Et le Saint Père a exhorté les chrétiens à se laisser instruire et guider par la foi et par Dieu et à ne pas laisser prévaloir leurs pensées, leurs sentiments ou la logique du pouvoir humain.

Benoît XVI Angélus du mardi 29 juin 2010 Lire la suite →

avec le Seigneur, patients et irréprochables

28-06-2013 Radio Vatican

Le Seigneur nous demande d’être patients et irréprochables, en marchant toujours en sa présence. Le Seigneur choisit toujours comment il entrera dans nos vies et cela exige de notre part de la patience, car il ne se rend pas toujours visible. Voilà ce qu’a exprimé vendredi matin le Pape François durant la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Le Seigneur entre lentement dans la vie d’Abraham, il a 99 ans quand il lui promet un fils. Il entre par contre très vite dans la vie du lépreux : Jésus écoute sa prière, le touche et survient le miracle. La première Lecture et l’Évangile du jour nous disent « comment le Seigneur choisit d’entrer dans notre vie, dans la vie de son peuple ». « Quand le Seigneur vient, il ne le fait pas toujours de la même manière. Il n’existe aucun protocole d’action de Dieu dans notre vie, non aucun ». Parfois, « il le fait d’une manière, parfois d’une autre », mais il « le fait toujours ». « Toujours, nous avons cette rencontre entre nous et le Seigneur ».

Ne perdons jamais patience, car Dieu intervient toujours dans nos vies

« Parfois le Seigneur décide d’entre dans nos vies si lentement que nous risquons de perdre patience. Nous prions, nous prions… Mais il n’intervient toujours pas dans notre vie. D’autres fois, quand nous pensons à ce que le Seigneur nous a promis, c’est si grand que nous sommes un peu incrédules, un peu sceptiques et comme Abraham, – un peu en cachette – nous sourions… Abraham qui ayant à peu près cent ans se dit un peu sceptique : « Mais moi, à presque 100 ans, comment pourrais-je avoir un fils avec ma femme qui en a 90 ans ? »

Le Seigneur prend son temps, et au-delà du scepticisme il nous faut faire preuve de patience. Car le Seigneur, dans ce rapport avec nous, doit lui aussi faire preuve de tellement de patience. « Il nous attend, il nous attend jusqu’à la fin de notre vie » « Pensons au bon larron, qui à la toute fin, finalement a reconnu Dieu. » « Le Seigneur marche avec nous, mais souvent il ne se fait pas voir, comme dans le cas des disciples d’Emmaüs. Le Seigneur est dans notre vie, c’est certain, mais tant de fois nous ne le voyons pas. Il nous faut donc être patients, comme Lui a tellement de patience avec nous ».

Dieu aussi fait preuve de patience à notre égard

Le Pape François a poursuivi alors sur ce « mystère de la patience de Dieu, qui marche à notre rythme ». « Parfois dans la vie  les choses deviennent si sombres, que nous avons juste envie de descendre de la Croix ». « Et c’est là, en ce moment précis, quand la nuit est la plus noire, quand l’aurore est pourtant proche, que nous descendons de la Croix, cinq minutes avant que n’arrive la libération, au moment de l’impatience la plus grande ».

« Jésus, sur la Croix, entendait les défis qui lui étaient lancés : Descends, descends, viens ! Patience jusqu’à la fin, parce que Lui fait preuve de patience avec nous. Il entre toujours en relation avec nous, mais Il le fait à sa manière, et quand Il estime que c’est le bon moment. Mais il nous dit seulement ce qu’il a dit à Abraham : marche en ma présence et soit parfait, irréprochable. »

« Voilà le chemin avec le Seigneur et Il interviendra, mais nous devons attendre, attendre le moment, en marchant toujours en sa présence et en cherchant d’être irréprochables. Demandons cette grâce au Seigneur : celle de marcher toujours en sa présence, en cherchant à être irréprochables ».