Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

SAINTE TRINITÉ

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Leçon de catéchisme avec le Pape François – messe de la Trinité 2013

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De Saint Basile de Césarée, Homélie sur la foi, 1-3

Si tu veux dire ou entendre quelque chose de Dieu, laisse ta nature corporelle, laisse tes sens corporels… Élève ton esprit au-dessus de tout ce qui a été créé, contemple la nature divine : elle est là, immuable, indivise, lumière inaccessible, gloire éclatante, bonté désirable, beauté inégalable dont l’âme est blessée, mais qu’elle ne peut pas traduire en paroles adéquates.

Là est le Père, le Fils et le Saint Esprit… Le Père est le principe de tout, la cause de l’être de ce qui est, la racine des vivants. Il est celui dont coulent la Source de la vie, la Sagesse, la Puissance, l’Image parfaitement semblable du Dieu invisible : le Fils engendré du Père, Verbe vivant, qui est Dieu, et tourné vers le Père (1 Co 1, 24 ; He 1, 3 ; Jn 1, 1).

Par ce nom de Fils, nous apprenons qu’il partage la même nature : il n’est pas créé par un ordre, mais il brille sans cesse à partir de sa substance, uni au Père de toute éternité, égal à lui en bonté, égal en puissance, partageant sa gloire… Et quand notre intelligence aura été purifiée des passions terrestres et qu’elle laisse de côté toute créature sensible, tel un poisson qui émerge des profondeurs à la surface, rendue à la pureté de sa création, elle verra alors l’Esprit Saint là où est le Fils et où est le Père.

Cet Esprit, étant de même essence selon sa nature, possède lui aussi tous les biens : bonté, droiture, sainteté, vie… De même que brûler est lié au feu et resplendir à la lumière, ainsi on ne peut ôter à l’Esprit Saint le fait de sanctifier ou de faire vivre, pas plus que la bonté et la droiture.

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Prière attribuée à Saint Augustin d’Hippone

Mon âme vous adore, mon cœur vous bénit, et ma bouche vous loue, O sainte et indivisible Trinité, Père éternel, Fils unique et bien-aimé du Père, Esprit consolateur qui procédez de leur mutuel amour. O Dieu tout-puissant, quoique je ne sois que le dernier de vos serviteurs et le membre le plus imparfait de votre Église, je vous loue et je voue glorifie. Hélas ! Que ne puis-je célébrer vos grandeurs comme les célèbrent vos Anges et vos Saints ! Dans le désert aride de cette vie, appesantis par le poids de notre chair mortelle, éloignés de votre douce présence et distraits par toutes les choses sensibles, nous ne pouvons vous louer dignement. C’est à peine même si nous savons balbutier d’une voix faible quelques paroles d’amour et de reconnaissance.

Je vous invoque, O Trinité sainte, afin que vous veniez en moi pour me donner la vie et pour faire de mon pauvre cœur un temple digne de votre gloire et de votre sainteté. O Père éternel, je vous en supplie par votre Fils bien-aimé ; O Jésus, je vous en conjure par votre Père ; O Saint-Esprit, je vous en conjure au nom de l’amour du Père et du Fils, augmentez en moi la foi, l’espérance et la charité. Faites que ma foi soit efficace, mon espérance inébranlable et ma charité féconde. Faites que je me rende digne de la vie éternelle, par l’innocence de ma vie et la sainteté de mes mœurs, afin qu’un jour je puisse unir ma voix à celles des Esprits bienheureux pour chanter avec eux durant toute l’éternité : Gloire au Père éternel qui nous a créés ; gloire à son Fils bien-aimé qui nous a rachetés par le sacrifice sanglant de la croix ; gloire au Saint-Esprit qui nous sanctifie par l’effusion de ses grâces. Honneur et gloire à la sainte et adorable Trinité dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Marie, une maman, une histoire d’amour

Ce dimanche 26, au terme du mois de Mai consacré à la Vierge Marie, est aussi le jour de la Fête des Mères.

La Vierge Marie, particulièrement honorée au cours du mois de mai, nous montre en elle-même que toute notre vie est Eucharistique, c’est-à-dire Action de Grâce. Puisque Marie a porté en son Sein le Christ-Seigneur, Elle continue sans cesse de nous mener à Jésus. Marie est ce canal entre ciel et terre qui nous porte et nous élève jusqu’à Dieu. Mère de l’humanité, Marie n’a de cesse de nous révéler la tendresse de Dieu pour chacun.

En Marie, c’est bien aussi d’une maman dont il est question ! « Elle est plus Mère que Reine ! » disait la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus. Mère de Dieu, Mère de l’Église, Mère des hommes… La Vierge est le modèle parfait de toutes les mamans de la terre à l’honneur particulièrement en ce dimanche. Une maman est l’icône de la tendresse de Dieu dans une famille. Rien ne peut jamais remplacer une maman. Souvent les enfants disent : « Ma maman ? c’est la plus belle ! »… et c’est vrai ! A toutes les mamans aujourd’hui nous disons un immense Merci de donner la vie, de refléter l’Amour de Dieu dans nos familles, d’être cette présence attentive et discrète en même-temps, à l’image de la Vierge Marie.

la foi des gens simples

25-05-2013 source : Radio Vatican

Une Église avec les “portes ouvertes”, pas “une douane” où celui qui cherche Jésus est éloigné parce qu’il a commis quelque erreur. « Tenir éloignées les personnes, ce n’est pas du zèle, et les contrôleurs de la foi ne font pas plaisir à Jésus, » qui veut son Église ouverte à tous ceux qui cherchent de l’amour. Voilà ce que le Pape a expliqué samedi matin lors de la messe en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican, en présence d’un groupe de prêtres. Et dans son homélie, le Pape a aussi évoqué le Concile Vatican II et ce que celui-ci affirme au sujet de « la foi du peuple de Dieu » et la foi des « gens simples ».

Le Pape François nous exhorte à ne pas éloigner de l’Église les personnes à la “foi plus simple”. Et il rappelle à ce propos l’épisode de l’Évangile où Jésus réprimande les disciples parce qu’il veulent éloigner les enfants qu’on lui amène. « Jésus les embrassait, les touchait, tous. Mais il se fatiguait beaucoup et les disciples voulaient l’empêcher », explique le Pape semblant parler un peu de lui-même en réalité et des hommes du service de sécurité du Vatican qui ont peur de la pression des gens qui veulent s’approcher de lui lors des audiences. « Jésus, rappelle en effet le Pape dans l’homélie de la messe de samedi matin, se mettait en colère et parfois disait : « Laissez-les venir à moi, ne les empêchez pas . Car le Royaume des Cieux appartient à celui qui est comme eux ».

Pourquoi instituer un huitième sacrement, celui de la « douane pastorale »?

Le Pape a alors pris deux exemples de la vie quotidienne, notamment « l’histoire de ce sacristain qui face à un couple de fiancés qui demandent d’être accompagnés au mariage leur demande aussitôt tous les certificats et leur communique le tarif des messes. Et puis cette fille mère qui demande le baptême pour son fils et à qui on oppose le fait qu’elle n’est pas mariée, alors qu’elle a eu le courage de porter à terme sa grossesse. » ! « Qu’ont-ils trouvé ? Porte close, a poursuivi le Pape, et « loin d’être du zèle, cela éloigne du Seigneur, cela n’ouvre pas les portes. Et ainsi, lorsque nous sommes sur ce chemin, dans cette attitude, nous ne faisons pas du bien aux personnes, au peuple de Dieu. Jésus a institué sept sacrements, et nous par cette attitude nous en instituons un huitième : le sacrement de la douane pastorale ! »

« On se comporte trop souvent comme des contrôleurs de la foi, a poursuivi le Pape, alors que nous devrions être des facilitateurs de la foi des gens. C’est une vieille tentation, celle de nous approprier un peu du Seigneur », a lancé le Pape. « Les enfants qui veulent aller vers Jésus, a-t-il commenté, expriment la « foi du peuple de Dieu, c’est une foi simple, c’est une fois peut-être sans beaucoup de théologie, mais avec une théologie à l’intérieur qui ne se trompe pas, parce qu’il y a l’Esprit Saint ». Le Pape François a alors cité la constitution Lumen Gentium qui affirme que « le peuple saint de Dieu ne peut se tromper en croyant », et pour expliquer sa pensée le Pape a ajouté : « Si tu veux savoir qui est Marie va trouver un théologien et il t’expliquera bien qui est Marie ». « Mais si tu veux savoir comment on aime Marie, tourne-toi vers le peuple de Dieu qui te l’enseignera beaucoup mieux ».