En ce dimanche 29 août 2010, voici ce qu’a prononcé le pape Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus, à Castel Gandolfo.
En ce dimanche, les textes liturgiques mettent en évidence l’inestimable grandeur de l’humilité (Lc 14, 1.7-14). Se laissant instruire par la Sagesse divine, celui qui est humble dirige son regard vers Dieu et cherche la vérité en toute chose. Il aspire aussi à la beauté d’une vie authentique.
Chers amis, nous rappelons aussi aujourd’hui le martyre de saint Jean Baptiste, le plus grand des prophètes du Christ, qui a su se renier lui-même pour laisser la place au Sauveur. Il a souffert et il est mort pour la vérité. Demandons lui, et à la Vierge Marie, de nous guider sur le chemin de l’humilité pour devenir dignes de la récompense divine.
Confions à Marie, l’humble Servante du Seigneur et Mère du Verbe incarné, notre désir de marcher à la suite de son Fils.
Le calendrier liturgique d’aujourd’hui nous invite à honorer Marie sous le titre de «Reine». Ce titre de gloire complète en un certain sens l’image de Marie, que la liturgie nous a proposée dimanche dernier en la solennité de l’Assomption. En réalité, pour bien comprendre la prérogative royale de Marie, nous ne devons pas oublier qu’il existe un sens chrétien de la royauté, profondément distinct des images terrestres du pouvoir. Il s’agit d’une royauté de service et d’amour qui passe par la Croix (cf. Jn 18, 33-37), avant de resplendir dans la Résurrection.
Que la Vierge Marie, couronnée Reine, intercède pour nous et nous obtienne de l’imiter dans l’accomplissement fidèle de la volonté de Dieu sur terre, pour pouvoir La rejoindre un jour dans la Jérusalem céleste. Dans chaque situation de notre vie, invoquons-La avec confiance: «Reine de tous les saints, priez pour nous!».
JEAN-PAUL II ANGELUSDimanche 22 août 1999
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En la fête de la Maternité Divine de la Vierge Marie, le 11 octobre 1954, le Pape Pie XII proclamait à Rome, par la Lettre Encyclique « Ad Cæli Reginam », l’institution de la fête concernant Sa Royauté Bienheureuse. La Vierge Marie, en même temps de Sa Royauté Toute-Puissante, est aussi la Reine du Ciel, la Reine des Anges et des Saints, la Reine de l’Église Pérégrinante et de l’Église Souffrante du Purgatoire…
« Que tous s’approchent avec une confiance plus grande qu’auparavant, du trône de miséricorde et de grâce de notre Reine et Mère, pour demander le secours dans l’adversité, la lumière dans les ténèbres, le réconfort dans la douleur et les larmes » ( le Pape Pie XII)
Lors de la fête de l’Assomption, au moment de l’Angélus, le pape Benoît XVI, du Palais Apostolique de Castel Gandolfo en ce Dimanche 15 août 2010, a prononcé ces paroles :
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, en la solennité de l’Assomption au Ciel de la Mère de Dieu, nous célébrons le passage de la condition terrestre à la béatitude céleste du Ciel de Celle qui a engendré dans sa chair et a accepté dans la foi le Seigneur de la Vie. La vénération de la Vierge Marie accompagne notre cheminement depuis le début de l’Église, et dès le IVe siècle sont apparues des fêtes mariales: dans certaines, est exalté le rôle de la Vierge dans l’histoire du salut, dans d’autres, sont célébrés des moments clés de son existence terrestre. La signification de la fête d’aujourd’hui est contenue dans les derniers mots de la définition dogmatique proclamée par le Vénérable Pie XII le 1er Novembre 1950. On célèbre cette année le 60e anniversaire de «L’Immaculée Marie toujours vierge, Mère de Dieu, qui, ayant achevé le cours de la vie terrestre, fut élevée dans la gloire céleste, corps et âme » (Constitution Apostolique. Munificentissimus Deus: AAS 42 [1950], 770).
Les artistes de tous âges ont peint et sculpté la sainteté de la Mère du Seigneur ornant les églises et les sanctuaires. Poètes, écrivains et musiciens ont rendu hommage en l’honneur de la Vierge avec des hymnes et des chants. D’Est en Ouest, la Mère Toute-Sainte est invoquée dans le ciel, elle qui tient le Fils de Dieu dans ses bras et sous la protection de laquelle trouve refuge l’humanité tout entière, avec l’antique prière: «Nous avons recours à votre protection, sainte mère de Dieu, ne méprisez pas la supplication de ceux d’entre nous qui sont dans l’épreuve, mais délivrez-nous de tous les dangers, ô Vierge glorieuse et bénie. »
Et dans l’Évangile de la solennité d’aujourd’hui, saint Luc décrit l’accomplissement du salut par la Vierge Marie. Elle, au sein duquel est devenu faible le Tout-Puissant, après la proclamation, sans délai, elle alla rapidement chez sa cousine Élisabeth pour porter le Sauveur du monde. Et, en effet, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit dans son sein … [et] elle fut remplie de l’Esprit Saint »(Lc 1:41); reconnu Mère de Dieu « qui a cru en l’accomplissement de ce que le Seigneur a dit »(Lc 1:45). Les deux femmes, en attendant l’accomplissement des promesses divines, nous donnent un avant-goût, maintenant, de la joie de la venue du Royaume de Dieu, de la joie du salut.
Chers frères et sœurs, nous considérons – comme l’a indiqué le Serviteur de Dieu Paul VI – qu’elle a été «élevée au ciel et n’a pas abandonné sa mission d’intercession et de salut» (Ex p. Marialis cultus, 18, AAS 66 [1974 ], 130). A elle, guide des Apôtres, soutien des Martyrs, lumière des saints, nous adressons notre prière, l’implorant de nous accompagner en cette vie terrestre, de nous aider à gagner le Ciel et de nous accorder d’être un jour aux côtés de son Fils Jésus
Après l’Angélus
Je salue avec joie les pèlerins francophones. La solennité de l’Assomption de la Vierge Marie nous rappelle l’éminente dignité de la personne humaine. Par l’intercession de la Mère de Jésus, le plus beau chef-d’œuvre de Dieu, puisse notre vie tout entière être un chant de louange au Seigneur pour ses merveilles à l’égard des hommes. Bonne fête à tous!