Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Sainte Édith Stein – Thérèse Bénédicte de La Croix

Sainte Édith Stein – Carmélite – Martyre à Auschwitz (✝ 1942)

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix - Édith Stein carmélite martyre en 1942 à Auschwitz
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix – Édith Stein carmélite martyre en 1942 à Auschwitz

Née le 12 octobre 1891 dans le judaïsme, Édith Stein était professeur d’université à Wroclaw (Breslau) et elle se tourna progressivement vers le Christ, malgré les difficultés nées de l’incompréhension de sa famille.

Au temps de l’invasion nazie et de la persécution anti-juive, elle devint carmélite à Cologne traduisant dans sa vie les « sept demeures » de sainte Thérèse d’Avila et s’unissant, par la Croix, aux souffrances de son peuple.

Réfugiée aux Pays-Bas, elle y fut arrêtée au carmel d’Echt, et elle meurt à Oswiecin (Auschwitz) huit jours plus tard, le 9 août 1942. Elle avait partagé la persécution de son peuple, portant le don de soi jusqu’au martyre pour le Christ. Elle a été canonisée à Rome le 11 octobre 1998.

« Inclinons-nous profondément devant ce témoignage de vie et de mort livré par Edith Stein, cette remarquable fille d’Israël, qui fut en même temps fille du Carmel et sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix, une personnalité qui réunit pathétiquement, au cours de sa vie si riche, les drames de notre siècle. Elle est la synthèse d’une histoire affligée de blessures profondes et encore douloureuses, pour la guérison desquelles s’engagent, aujourd’hui encore, des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités; elle est en même temps la synthèse de la pleine vérité sur les hommes, par son cœur qui resta si longtemps inquiet et insatisfait, « jusqu’à ce qu’enfin il trouvât le repos dans le Seigneur » « . Ces paroles furent prononcées par le Pape Jean-Paul II à l’occasion de la béatification d’Édith Stein à Cologne, le 1 mai 1987.

Pour elle, la femme est appelée à « chercher le chemin menant d’Ève à Marie » : elle se voit assigner la mission particulière de rétablir « la nature féminine dans sa pureté, dont ‘l’archétype’ est la Vierge-Marie. »

Qui fut cette femme? (voir page 2)

Neuvaine pour l’Assomption – 3ème jour : La contemplation

Neuvaine pour l’Assomption – 3ème jour : La contemplation

Umanita di Dio Matta el Meskin
Umanita di Dio Matta el Meskin

La contemplation est une caractéristique essentielle et permanente de Marie. À la naissance de Jésus, alors que les bergers parlent et racontent tout ce qui leur a été dit sur « cet Enfant », Marie, elle, conserve avec soin, tous ces souvenirs et les médite en son cœur.

Le Magnificat est un fruit évident de l’esprit contemplatif de Marie. Quand nous voulons pénétrer dans l’âme priante de Notre Dame, nous méditons le Magnificat : c’est le chant de gratitude, de joie, de louange de Marie « la pauvre ».

Parcourant l’histoire du Salut, Marie, en sa contemplation profonde, célèbre la fidélité de Dieu envers Israël, son serviteur, et les merveilles accomplies dans sa petitesse de servante.

En Marie, la contemplation est œuvre de l’Esprit Saint qui a engendré en elle la Parole. De la profondeur sereine de cette contemplation, Marie perçoit simultanément la présence de Dieu en elle et les impératifs du service de ses frères. « Marie partit et se rendit en hâte… »

Oraison

Béni sois-tu, Père de Notre Seigneur Jésus-Christ : En lui, Soleil levant et lumière victorieuse, tu viens nous visiter. Accorde-nous de reconnaître ta venue, et, avec la Vierge Marie, nous t’exalterons en ce jour et dans les siècles des siècles.

Saint Dominique de Guzman

Saint Dominique de Guzman

né vers 1170 en Castille, est mort en 1221.
Canonisé en 1234, il est fêté le 8 août.

Vierge au Rosaire et saint Dominique le recevant - église Saint-Cannat à Marseille
Vierge au Rosaire et saint Dominique le recevant – église Saint-Cannat à Marseille

Chanoine d’Osma en Espagne il se fit humble ministre de la prédication dans les régions troublées par l’hérésie des albigeois et vécut dans la condition méprisée de pauvreté volontaire, ne cessant de parler avec Dieu. À la recherche d’une nouvelle manière de propager la foi, il fonda, à Toulouse, l’Ordre des Prêcheurs, pour restaurer dans l’Église la manière de vivre des apôtres, en recommandant à ses frères de servir leur prochain par la prière, l’étude et le ministère de la parole. Il mourut à Bologne, le 6 août 1221. (Martyrologe romain)

Le troisième fils de Félix de Guzman était un curieux étudiant à l’Université de Palencia en Espagne. La famine désolant la ville, il vendait ses livres pour secourir les pauvres. Tout saint Dominique est inscrit dans ce geste : étudier est une bonne chose, mais le souci des hommes est premier.

Devenu chanoine régulier d’Osma en Vieille-Castille, il accompagne son évêque Diègue en voyage et c’est en traversant le midi de la France que tous deux sont frappés par les ravages de l’hérésie des cathares.

Ils vont à Rome et obtiennent du pape Innocent III la mission de parcourir, avec quelques compagnons, ces régions et d’y prêcher l’Évangile par la parole et par l’exemple. La pauvreté évangélique et l’entrain joyeux caractérisent ces prédicateurs. Ils vont deux par deux, prêchant et mendiant leur nourriture.

Saint Dominique s’appuie sur la prière du monastère de Prouilhe, près de Fanjeaux, où il a rassemblé quelques cathares converties. Afin de poursuivre et étendre son œuvre de prédication, il réunit ses premiers compagnons dans un couvent de Toulouse dans le même souci de radicale pauvreté.

Le pape Honorius III approuve en 1216 son œuvre qui devient l’Ordre des Frères prêcheurs. Dès l’année suivante, ils les dispersent dans toute l’Europe afin d’y fonder des couvents. Il meurt d’épuisement à Bologne. (d’après Nominis)

Dominique et la Vierge Marie

La dévotion de Saint Dominique pour la Vierge Marie est immense. C’est à elle qu’il a confié sa communauté naissante, et il l’a prié souvent.

Saint Dominique , en 1214, découragé devant le peu de conversions, l’immensité de la tâche et les forces de perversion se retira dans un bois près de Toulouse, se mit en prière et pénitence. Le troisième jour, la Vierge Marie lui apparut et lui dit :

« Mon fils Dominique, ne vous étonnez pas de ne pas réussir en vos prédications! Car, vous labourez un sol qui n’a pas été arrosé par la pluie. Sachez que, quand Dieu voulut renouveler le monde, il envoya d’abord la pluie de la Salutation Angélique, et c’est ainsi que le monde fut racheté. Exhortez donc les hommes, dans vos sermons, à réciter mon Psautier (appelé plus tard le Rosaire), et vous en recueillerez de grands fruits pour les âmes. »

C’est ce que fit dès lors Dominique, et les résultats furent vite considérables. Ce fut le Rosaire et non les armes qui convertirent.