Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Sainte Marthe, disciple du Christ

Sainte Marthe, disciple du Christ

Bazouge sur le Loir - église saint Aubin sainte Marthe - Bouteiller
Bazouge sur le Loir- église saint Aubin sainte Marthe – Bouteiller

29 juillet – Mémoire de sainte Marthe, qui reçut le Seigneur Jésus dans sa maison de Béthanie, non loin de Jérusalem, et après la mort de son frère Lazare, dit à Jésus: “Tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde”.  (Martyrologe romain)

Honorons donc Marthe en lui adjoignant Marie et Lazare, comme nous y invite la Liturgie.

A Béthanie, non loin de Jérusalem, vivaient Marthe, Marie et leur frère Lazare. Jésus aimait à se reposer dans leur maison. Qu’il devait faire bon puisqu’il s’y sentait bien, nous pourrions même dire « détendu » et paisible. Honneur donc à la maîtresse de maison, sainte Marthe.

Mais elle est toujours affairée et elle reproche à sa sœur de ne pas l’aider. Le Maître ne lui en fait pas grief. Il lui demande seulement de rester calme et de donner à chaque chose sa valeur. « Marthe, Marthe, tu t’agites, tu t’inquiètes pour beaucoup de choses…. »

Ce n’est pas l’activité que Jésus condamne, (que s’en consolent les maîtresses de maison), mais l’activisme, l’agitation. Il vaut mieux recevoir dans la paix du cœur, que de voir la maîtresse de maison sans cesse à la cuisine, venir en éclair à la table, abandonner son hôte et repartir pour que la salade soit au point.

L’essentiel c’est la convivialité, avec un équilibre des réalités. Marthe d’ailleurs n’en manque pas, car lorsque Marie ne sait que pleurer devant le tombeau de son frère, Marthe est confiante: « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera. » La réponse ne se fait pas attendre: « Je suis la Résurrection et la Vie. » Une belle tradition dit que Jésus lui-même est venu l’accueillir à la porte du paradis.     (Nominis)

Neuvaine de la Transfiguration 1

Neuvaine de la Transfiguration – 29 juillet-6 août

Introduction

Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques
et il monta sur une montagne pour prier.
Pendant qu’il priait son visage changea d’aspect.
et ses vêtements devinrent d’une blancheur éblouissante.
Et voici, que deux hommes s’entretenaient avec lui: c’étaient Moïse et Élie,
qui, apparus en gloire, parlaient de son départ
qu’il allait accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil,
mais s’étant pleinement réveillés,
ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui.
Comme ils étaient sur le point de se séparer de lui, Pierre dit à Jésus,
« Maître, il est heureux que nous soyons ici;
Laisse-nous dresser trois tentes,
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie.  »
Mais il ne savait pas ce qu’il disait.
Tandis qu’il parlait encore,
un nuage est venu et a jeté une ombre sur eux,
et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée.
Puis de la nuée est venue une voix qui disait :
« Celui-ci est mon Fils élu; écoutez-le ».
Après que la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul.
Ils se turent et n’ont, à ce moment-là
dit à personne ce qu’ils avaient vu.
Mt 17, 1-13)

 La-transfiguration-du-Christ. Miniature-arménienne-Evangile-de-Trézibonde
La-transfiguration-du-Christ. Miniature-arménienne-Evangile-de-Trézibonde

La fête de la Transfiguration est née en Palestine, pour la dédicace d’une église sur le mont Thabor et elle a été reçue dans les églises d’Orient entre le 5ème et le 7ème siècle.

Cette fête fut plus longue à s’établir en Occident. La Transfiguration était déjà célébrée dans l’Église latine, mais elle ne l’était pas ordinairement. C’est le pape Calliste III qui, au XVe siècle, inséra solennellement cette fête dans le calendrier de l’Église universelle. Célébrée le 40ème jour avant l’Exaltation de la sainte Croix, la fête de la Transfiguration nous donne à contempler en Jésus « le plus beau des enfants des hommes » (Ps 45,3) certes, mais aussi celui « en qui habite la plénitude de la divinité » (Col 2,9).

Homme et Dieu, Jésus Christ est le « resplendissement de la gloire du Père » (He 1,3), le « miroir sans tache de son infinie bonté » (Sg 7,26)

La transfiguration se situe après la multiplication des pains, au moment où les disciples, Pierre en particulier, reconnaissent en Jésus, le Messie. Jésus a déjà annoncé une fois qu’il doit mourir et ressusciter trois jours après, et qu’il doit se rendre à Jérusalem. Il l’annoncera encore deux fois après sa transfiguration.

Cette neuvaine, que propose notre Association de la médaille Miraculeuse, nous fera gravir le mont Thabor pour être transfigurés avec le Christ. Car la fête de la transfiguration est la démonstration de ce qu’est devenue notre nature unie à la divinité et de ce qu’elle sera chez les élus, après le second avènement du Seigneur.

Tout en demeurant dans cette vie, il nous est donné, par une constante ascension dans le sentier des divins commandements, de parvenir peu à peu au sommet du Thabor pour y jouir, dans la contemplation, de la gloire de notre Dieu.

Premier jour de la neuvaine – Gravir la montagne avec Jésus

Jésus conduit ses disciples sur une haute montagne.

La montagne – le Tabor comme le Sinaï – est le lieu de la proximité avec Dieu. C’est l’espace élevé, par rapport à l’existence quotidienne, où on peut respirer l’air pur de la création. C’est le lieu de la prière, où on est en présence du Seigneur, comme Moïse et comme Élie, qui apparaissent auprès de Jésus transfiguré et qui parlent avec Lui de l’« exode » qui l’attend à Jérusalem, c’est-à-dire de sa Pâque.

« Avant d’atteindre à la lumière de la Transfiguration, les ascensions pénibles de l’ascèse sont nécessaires.
Ceux qui veulent contempler Dieu, ne doivent pas s’arrêter, dans les jouissance de la terre, mais aspirer aux choses d’en-haut ; il faut chercher Dieu, non dans les bas-fonds de ce siècle, mais dans le royaume de Dieu. » (Saint Rémi d’Auxerre).

L’Éternel est transcendant et pourtant Il est accessible à l’homme.

A l’inverse des « rois » de notre monde, dépassant les autres par leur richesse, leur pouvoir, leur gloire qui s’éloignent du peuple des hommes, au fur et à mesure de leur  » ascension » ; l’Éternel reste proche de l’homme, abordable. Il invite ses amis à le suivre et à se laisser entraîner sur le chemin de la prière.

Seigneur, aide-moi à vous rencontrer dans la prière afin que je devienne un témoin crédible de ta vie et de ta résurrection.

Augmente ma foi en tes sacrements pour que je puisse te toucher et te voir dans ton Corps et ton Sang, et dans tes paroles de pardon.

Gloire et louange à notre Dieu, éblouissant de sainteté!

Ta transfiguration révèle ta lumière qui veut se donner aux hommes.

Prières quotidiennes (page 2)

Angélus: Dieu ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui

Angélus: Dieu ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui

Commentant l’Évangile du jour, avant la prière mariale de l’Angélus, le Pape a invité les fidèles à se sentir «dans la prière et dans la charité», «aimés et à aimer comme Dieu nous aime: avec disponibilité, discrétion, attention mutuelle, sans calcul». Dieu, «ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui». Il a aussi relevé qu’«on ne peut pas prier Dieu comme “Père” et ensuite être dur et insensible envers les autres».

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 27 juillet 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Évangile nous présente Jésus qui enseigne à ses disciples le Notre Père (cf. Lc 11, 1-13) : la prière qui unit tous les chrétiens. En elle, le Seigneur nous invite à nous adresser à Dieu en l’appelant “abba”, “papa”, comme des enfants, avec « simplicité […], confiance filiale, […] audace, certitude d’être aimé » (Catéchisme de l’Église Catholique, n. 2778).

Avec une très belle expression, le Catéchisme de l’Église Catholique dit à ce sujet que « par la Prière du Seigneur, nous sommes révélés à nous-mêmes en même temps que le Père nous est révélé » (ibid., n. 2783). Et c’est vrai : plus nous prions avec confiance le Père des Cieux, plus nous découvrons que nous sommes des enfants aimés et plus nous connaissons la grandeur de son amour (cf. Rm 8, 14-17).

L’Évangile d’aujourd’hui décrit ensuite les traits de la paternité de Dieu à travers quelques images évocatrices : celle d’un homme qui se lève au milieu de la nuit pour aider un ami à accueillir un visiteur inattendu ; ou celle d’un parent qui se soucie de donner de bonnes choses à ses enfants.

Ces images nous rappellent que Dieu ne nous tourne jamais le dos lorsque nous nous tournons vers Lui, même si nous arrivons tard pour frapper à sa porte, peut-être après des erreurs, des occasions manquées, des échecs, même s’il doit “réveiller” ses enfants qui dorment dans la maison pour nous accueillir (cf. Lc 11,7).

Au contraire, dans la grande famille de l’Église, le Père n’hésite pas à nous rendre tous participants de chacun de ses gestes d’amour. Le Seigneur nous écoute toujours quand nous le prions, et si parfois il nous répond avec des délais et des moyens difficiles à comprendre, c’est parce qu’il agit avec une sagesse et une providence plus grandes qui dépassent notre compréhension.

C’est pourquoi, même dans ces moments-là, ne cessons pas de prier et prier avec confiance : en Lui, nous trouverons toujours lumière et force.

En récitant le Notre Père, cependant, en plus de célébrer la grâce de la filiation divine, nous exprimons également l’engagement à répondre à ce don en nous aimant comme des frères dans le Christ.

L’un des Pères de l’Église, réfléchissant à cela, écrit : « Nous devons nous rappeler, lorsque nous appelons “Dieu notre Père”, que nous devons nous comporter en enfants de Dieu » (S. Cyprien de Carthage, De dominica Oratione, n. 11).

Et un autre ajoute : « Vous ne pouvez appeler votre Père, le Dieu de toute bonté, si vous gardez un cœur cruel et inhumain ; car, dans ce cas, vous n’avez plus en vous la marque de bonté du Père céleste » (S. Jean Chrysostome, De angusta porta et in Orationem dominicam, n. 3).

On ne peut pas prier Dieu comme “Père” et ensuite être dur et insensible envers les autres. Il est plutôt important de se laisser transformer par sa bonté, sa patience, sa miséricorde, afin de refléter son visage dans le nôtre comme dans un miroir.

Chers frères et sœurs, la liturgie nous invite aujourd’hui, dans la prière et dans la charité, à nous sentir aimés et à aimer comme Dieu nous aime : avec disponibilité, discrétion, attention mutuelle, sans calcul. Demandons à Marie de savoir répondre à cet appel, afin de manifester la douceur du visage du Père.

ANGÉLUS

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Après Angélus

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, nous célébrons la 5ème Journée Mondiale des Grands-parents et des Personnes âgées, dont le thème est : « Heureux celui qui n’a pas perdu l’espoir ». Regardons nos grands-parents et les personnes âgées comme des témoins d’espérance, capables d’éclairer le chemin des nouvelles générations. Ne les laissons pas seuls, mais nouons avec eux une alliance d’amour et de prière.

Mon cœur est proche de tous ceux qui souffrent à cause des conflits et de la violence dans le monde.

Je prie en particulier pour les personnes impliquées dans les affrontements à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge, en particulier pour les enfants et les familles déplacées. Que le Prince de la paix puisse inspirer tous à rechercher le dialogue et la réconciliation.

Je prie pour les victimes des violences dans le Sud de la Syrie.

Je suis avec beaucoup d’inquiétude la situation humanitaire très grave à Gaza, où la population civile est écrasée par la faim et continue d’être exposée à la violence et à la mort. Je renouvelle mon appel pressant en faveur d’un cessez-le-feu, de la libération des otages et du respect intégral du droit humanitaire.

Toute personne humaine possède une dignité intrinsèque qui lui est donnée par Dieu lui-même : j’exhorte les parties à tous les conflits à la reconnaître et à mettre fin à toute action qui y est contraire. J’exhorte à négocier un avenir de paix pour tous les peuples et à rejeter tout ce qui pourrait le compromettre. Je confie à Marie, Reine de la paix, les victimes innocentes des conflits et les dirigeants qui ont le pouvoir d’y mettre fin.

Je salue Radio Vatican/Vatican News qui, pour être plus proche des fidèles et des pèlerins pendant le Jubilé, a inauguré un petit poste sous la colonnade du Bernin avec l’Osservatore Romano. Merci pour le service en plusieurs langues qui fait entendre la voix du Pape dans le monde entier. Et merci à tous les journalistes qui contribuent à une communication de paix et de vérité.

Je vous salue tous, provenant d’Italie et de tant de parties du monde, en particulier les grands-parents de San Cataldo, les jeunes frères capucins d’Europe, les jeunes de la Confirmation de l’Unité pastorale Grantorto-Carturo, les jeunes de Montecarlo di Lucca et les scouts de Licata.

Madonna Fiumarola
Madonna Fiumarola

Je salue avec une affection particulière les jeunes de différents pays, venus à Rome pour le « Jubilé des Jeunes ». Je souhaite que ce soit pour chacun l’occasion de rencontrer le Christ et d’être fortifié par Lui dans la foi et dans l’engagement à le suivre avec cohérence.
Je salue les fidèles de Kearny (New Jersey), le groupe du Catholic Music Award et l’EWTN Summer Academy.Je salue aussi avec une affection particulière les jeunes de divers pays réunis à Rome pour le Jubilé de la Jeunesse, qui commence demain.Je souhaite que ce soit pour chacun de vous l’occasion de rencontrer le Christ et d’être fortifié par lui dans votre foi et dans votre engagement à suivre le Christ avec intégrité de vie.

Je salue avec une affection particulière les jeunes de différents pays réunis à Rome pour le « Jubilé de la Jeunesse ».Je souhaite que ce soit pour chacun d’entre vous l’occasion de rencontrer le Christ et d’être fortifié par lui dans la foi et dans l’engagement à le suivre avec constance.

Ce soir aura lieu la procession de la Vierge Marie “fiumarola” sur le Tibre : puissent les participants à cette belle tradition mariale apprendre de la Mère de Jésus à mettre en pratique l’Évangile dans leur vie quotidienne ! Je souhaite à tous un bon dimanche !

[Le culte de la « Madonna Fiumarola » remonte à 1535, lorsqu’un groupe de pêcheurs locaux a découvert une statue de la Madone, sculptée dans du bois de cèdre, à l’embouchure du Tibre pendant une tempête.]


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse