Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

NOS 100 ANS

AMM

En cette année jubilaire nous célébrons le centenaire de la reconnaissance Pontificale de l’Association de la Médaille Miraculeuse. C’est en effet le 8 juillet 1909 qu’elle fut officiellement reconnue. Issue des apparitions de la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré, l’Association a favorisé dès le début, surtout par l’apostolat de la prière, une plus grande dévotion à Marie, Mère de Dieu et notre Mère. Première disciple de son Fils Jésus, Notre-Dame est un exemple de vie évangélique, pour les croyants de bonne volonté qui entrent progressivement dans une relation d’amour avec le Seigneur Jésus.

L’Association a développé cet apostolat de prière et d’évangélisation par de simples visites à domicile. Ainsi, dans une ambiance familiale, des croyants et des croyantes de bonne volonté ont progressivement renforcé cette relation d’amour avec le Seigneur Jésus par leur proximité avec Marie. Ainsi se développe de nos jours à travers différents moyens de communication moderne, surtout le courrier électronique, un réseau d’apostolat tant national qu’international.

Cheminant avec Marie, de simples associés, avec le peu qu’ils ont, mais avec des dons très significatifs,  contribuent aux missions et à la promotion des pauvres en bien des endroits du monde. Ainsi, au-delà de l’apostolat-service, se développe, chez les membres de l’Association, l’art d’aimer les pauvres et la Vierge Marie.

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse est la principale patronne de toute notre Famille Vincentienne. Son amour et son intercession attirent de plus en plus de jeunes, qui partagent le message marial et l’apostolat de l’Association en faveur des pauvres.

Par son intercession, Marie bénit ce cheminement et nous accompagne durant l’année jubilaire jusqu’au 27 novembre 2009.

Père Gregory Gay, cm
Directeur Général de l’Association de la Médaille Miraculeuse.

MEDAILLE MIRACULEUSE ET ANGELUS

1 L’ANNONCE

Introduction

Simone Martini Annonciation détail 1333 panneau de bois Galleria degli Uffizi Florence ItalieEn cette année de la Parole de Dieu, au moment du synode des évêques, il est bon de faire le point et de comprendre la relation qui existe entre la Médaille et cette Parole de Dieu. Un angle d’approche se trouve tout naturellement, bien sûr, dans le rosaire, dans le chapelet, mais plus humblement il est bon de l’envisager dans l’Angélus.

La Médaille Miraculeuse nous parle de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie. Sa présence est évoquée sur l’avers de la Médaille avec la personne même de Marie, comblée de grâces qu’elle diffuse. Cette face de la Médaille nous prépare implicitement à comprendre la grâce suprême, ce à quoi était destinée la Vierge : devenir la mère du Christ Jésus, la Mère du Verbe de Dieu, de la Parole de Dieu, la personne de Jésus-Christ. Et c’est le mystère de l’Incarnation.

Nous sommes à même de comprendre la prière qui s’est développée depuis plusieurs siècles. Je veux parler de l’Angélus Domini. Cette prière nous présente les protagonistes et nous fait contempler effectivement le mystère du Seigneur Jésus, une incarnation, nous le verrons, rédemptrice. C’est ce qui est bien évoqué dans la prière finale de l’Angélus.

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LA DORMITION DE LA MÈRE DE DIEU

LA DORMITION DE LA MÈRE DE DIEU | DRCélébrée le 15 août, la Dormition de la Mère de Dieu n’est pas dans les Saintes Écritures, mais le récit nous en a été conservé dans la mémoire de l’Église et s’exprime notamment dans les icônes orientales de la fête. Marie y est couchée sur son lit de mort ; le Saint-Esprit a réuni les Apôtres pour l’accompagner. Des anges s’inclinent devant elle, des femmes viennent vénérer son corps. Debout, au centre, derrière la couche mortuaire, Jésus en gloire se dresse lumineux, tenant dans ses bras un enfant. C’est l’âme de sa mère sous la forme d’un nouveau-né dans les langes car elle naît au ciel.

Marie a mis le Fils de Dieu au monde dans sa chair, elle lui a transmis son humanité pour qu’il naisse sur terre. Ce Fils, devenu son fils, la comble en retour de sa divinité pour qu’elle naisse au ciel. Marie est passée de la mort à la vie, elle jouit de la Vie éternelle sans être soumise au Jugement (Jean 5, 24), car la Mère de la Vie n’a pu rester dans la corruption.

Le 15 août, nous fêtons comme une seconde Pâque, la résurrection de celle qui, avant le Jugement dernier, avant la résurrection générale, est dès aujourd’hui unie au Christ. Selon la Tradition, les Apôtres ont même assisté à une seconde Ascension, l’Assomption de Marie dans son corps pour partager la gloire de son Fils.

Ce qui est déjà réalisé en Marie est prévu dans le projet de Dieu pour chacun de nous. A la fin des temps, après le Jugement, nous serons vivants, corps et âmes, devant la Face de Dieu. Saint Paul s’écrie : «Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ; ce qui est semé n’a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel.» (1 Corinthiens 15, 42-44) Telle est la visée du Jugement : il débouche sur la Vie éternelle. ■

Jean-Daniel Planchot, cm