MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-NEUVIÈME JOUR

La Communion Réparatrice

 

Francisco Ribalta - communion de sainte Catherine de Sienne XVIIe siècle musée du Hiéron Paray-le-Monial
Francisco Ribalta – communion de sainte Catherine de Sienne XVIIe siècle musée du Hiéron Paray-le-Monial

À la moitié du XIXe siècle, prenait naissance, au diocèse d’Avignon, une œuvre providentielle, appelée la Communion Réparatrice.

Accueillie avec empressement par la piété des fidèles, recommandée par la plupart des évêques de France, elle a été portée à la connaissance du Souverain Pontife Pie IX, qui a daigné l’approuver avec une bienveillance marquée, et l’enrichir de précieuses indulgences. « La Communion Réparatrice, a-t-il dit, est une œuvre divine, destinée à sauver la société. »

— Elle a compté  plus de cent mille associés. Réunis par sections de sept membres, pour communier une fois la semaine, au jour qu’ils avaient choisi, les pieux associés ont offert au Roi des rois, caché sous les voiles eucharistiques, le tribut d’hommages et d’adorations que tant d’ingrats lui refusent pour réparer les outrages faits à sa grandeur et à son amour.

Ils sont venus faire l’office de consolateurs auprès de Celui qui est lui-même le Consolateur de tous les affligés. Leur mission ne se bornait pas là : imitateurs de la Charité  de leur divin Maître, ils se sont fait auprès de lui les médiateurs des coupables ; ils ont plaidé leur cause et se sont offerts à lui comme victimes d’expiation pour obtenir leur conversion et leur salut.

Ils ont donc été  vraiment apôtres et médiateurs, et, en détournant de la tête des coupables les coups de la céleste justice, ils ont attirés sur leurs propres cœurs les grâces de la divine miséricorde. Que cette double mission est sainte et glorieuse ! Combien le Cœur adorable de Jésus doit en être touché et consolé !

N’est-ce pas ce qu’il demandait lui-même à son humble servante : « Je viens dans ce cœur que je t’ai donné, afin que par ton ardeur tu répares les injures que j’ai reçues des cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent dans le Saint Sacrement ! »

Pieux fidèles ! enrôlons-nous encore avec joie dans cette fervente milice de la Réparation. Pleurons sur les blessures faites au Cœur de Notre Maître ; gémissons sur le peu d’amour qu’on a pour lui. Allons, au jour fixé, à la sainte Table en qualité de personnes offertes à la gloire de Notre-Seigneur dans le sacrement de son amour.

O Jésus ! dirons-nous, on te méconnaît, et moi je t’adore ; on dédaigne ta chair et ton sang adorables, et moi j’en fais ma nourrice, mon breuvage, mes délices. Pardon, mon Dieu, de ce qu’on ne t’aime pas. Je voudrais tenir tous les cœurs des hommes dans ma main pour tes jeter tous dans les brasiers de ton Saint amour.

O Père : pardonne-leur: c’est le cri de notre amour, c’est le cri de tes enfants. Seigneur, tu l’entendras et tu pardonneras.

PRIÈRE

O Cœur si bon, si aimant, nous comprenons ta tristesse et ta douleur ! Nous nous efforcerons désormais de t’offrir, par nos communions ferventes, par nos amendes honorables et nos sacrifices de chaque jour, un faible dédommagement de tous les outrages que tu reçois des hommes rachetés au prix de ton sang. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse