Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Saint Grégoire le Grand

Saint Grégoire le Grand, pacificateur de l’Europe

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saint Grégoire le grand

Aujourd’hui l’Église célèbre Saint Grégoire le Grand. Lors de l’audience du 4 juin 2008, Benoît XVI a fait sa catéchèse pour évoquer l’œuvre de ce Docteur de l’Église, qui « ne s’est pas attaché à élaborer sa doctrine mais a suivi l’enseignement traditionnel de l’Église quant au chemin à suivre pour trouver Dieu. »

Lecteur passionné de la Bible et auteur d’homélies sur l’Évangile, Grégoire estime que « le chrétien doit tirer de l’Écriture plus une nourriture quotidienne pour son âme que des connaissances théoriques… Il insistait sur cette fonction de la Bible car ne s’y intéresser que pour un personnel désir de connaissance veut dire céder à la tentation de l’orgueil. »

« L’humilité intellectuelle est la règle première pour qui tente de pénétrer le surnaturel à partir de l’Écriture. Ceci, qui n’exclut toutefois pas d’étudier sérieusement, permet d’atteindre des résultats spirituels utiles… Et puis, lorsqu’il s’agit de la Parole de Dieu, comprendre est inutile si cette compréhension ne porte pas à agir. »

Dans son commentaire de Job, où il suit la tradition patristique, Grégoire « examine le texte à la lumière de son triple sens, littéraire, allégorique et moral… L’idéal moral qu’il commente consiste toujours dans la réalisation d’une intégration harmonieuse entre parole et action, pensée et engagement, prière et service de son état… Ce grand Pape trace également pour le vrai croyant un complet projet de vie, qui fut durant le Moyen-âge une sorte de somme de la morale chrétienne.« 

Son écrit le plus célèbre, la Règle pastorale, propose « un portrait de l’évêque idéal, maître et guide de son troupeau… Le pasteur est avant tout le prédicateur par excellence. C’est pourquoi il doit être avant tout un exemple. » Puis a été soulignée combien toute « action pastorale efficace doit bénéficier de la connaissance des destinataires et s’adapter à leur situation. »

Grégoire insiste aussi « sur le devoir qu’a l’évêque de reconnaître chaque jour sa misère afin que l’orgueil ne rende pas vaine l’œuvre accomplie aux yeux du grand Juge… Tous ces précieux conseils montrent la haute conception qu’avait ce Pape du soin des âmes dans ce qu’il nommait l’Ars Artium, l’art des arts…

Le dessein théologique qu’il développa dans son œuvre, le passé, le présent et l’avenir sont relativisés. Pour lui, ce qui compte avant tout est la séquence de l’histoire du salut qui se manifeste quels que soient les méandres du temps… Pour lui, les guides des communautés chrétiennes se doivent de lire les évènements à la lumière de la Parole. »

Enfin parmi ses relations, Grégoire avait favorisé celles avec les Patriarches d’Antioche et de Constantinople, « se préoccupant sans cesse d’en respecter les droits et évitant toute interférence risquant d’en limiter la légitime autonomie…

Si pour des raisons politiques il s’opposa au titre œcuménique du Patriarche de Constantinople…il fut surtout préoccupé…pour l’unité fraternelle de l’Église universelle. Il était surtout profondément convaincu que l’humilité devait être la vertu première de tout évêque mais aussi des patriarches.« 

Au fond de lui,  « Grégoire resta un simple moine contraire aux titres, voulant pour lui seulement être le Servus Servorum Dei, le serviteur des serviteurs de Dieu… Ému par l’extrême humilité de Dieu dans le Christ qui se fit notre serviteur…il estimait que tout évêque devait l’imiter. »

Si le vœu de ce Pape resta de « vivre en moine en contact avec la Parole, il sut se faire le serviteur de tous en un temps de tribulations. Serviteur des serviteurs, il fut grand et nous enseigne encore ce qu’est la véritable grandeur. »

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Neuvaine à la Nativité de Marie 5

Nativité de Marie – Cinquième jour de la neuvaine – Sainte Marie, astre brillant

Stella Maris
Stella Maris

Nous vous saluons, astre brillant, qui avez éclairé le monde enveloppé dans les ténèbres du paganisme.

De l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie :

Se conformant donc au commandement de l’ange, l’un et l’autre, partant du lieu où ils étaient, montèrent à Jérusalem, et, lorsqu’ils furent arrivés au lieu désigné par la prédiction de l’ange, ils s’y trouvèrent l’un au devant de l’autre. Alors, joyeux de se revoir mutuellement et rassurés par la certitude de la race promise, ils rendirent grâce comme ils le devaient au Seigneur qui élève les humbles.

C’est pourquoi, ayant adoré le Seigneur, ils retournèrent à leur maison, où ils attendaient avec assurance et avec joie la promesse divine. Anne conçut donc, et elle mit au monde une fille, et suivant le commandement de l’ange, ses parents l’appelèrent du nom de Marie.

Évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie, ch V

Très Sainte Vierge Marie, élue et destinée dès l’éternité à être la Mère du Fils unique du Père ; ô Vous qui avez été prédite par les Patriarches et désirée par toutes les Nations ; Sanctuaire et Temple vivant de l’Esprit Saint ; soleil sans tache à cause de Votre Conception Immaculée ; Souveraine du ciel et de la Terre, Reine des anges : humblement prosternés à Vos pieds, nous Vous rendons l’hommage de notre vénération, et nous nous réjouissons de l’anniversaire solennel de Votre bienheureuse naissance.

Prières quotidiennes

Neuvaine à la Nativité de Marie 4

Nativité de Marie – Quatrième jour de la neuvaine – Sainte Marie, élue de Dieu 

Sainte Marie, élue de Dieu
Sainte Marie, élue de Dieu

Nous vous saluons, ô élue de Dieu, qui, comme un soleil sans tache, avez brillé dans la nuit ténébreuse du péché 

l’évangile (apocryphe) de la nativité de Sainte Marie :

Ensuite l’ange apparut à Anne, l’épouse de Joachim, disant : « Ne crains pas, Anne, et ne pense pas que ce que tu vois soit un fantôme. Car je suis ce même ange qui ai porté en présence de Dieu vos prières et vos aumônes, et maintenant je suis envoyé vers vous pour annoncer qu’il vous naîtra une fille, laquelle sera appelée Marie, et qui sera bénie sur toutes les femmes.

Elle sera remplie de la grâce du Seigneur aussitôt après sa naissance ; elle restera trois ans dans la maison paternelle pour être sevrée, après quoi elle ne sortira point du temple, où elle sera engagée au service du Seigneur jusqu’à l’âge de raison, servant Dieu nuit et jour par des jeûnes et des oraisons.

Elle s’abstiendra de tout ce qui est impur, ne connaîtra jamais d’homme, mais seule sans exemple, sans tache, sans corruption, cette Vierge, sans mélange d’homme, engendrera un fils, cette servante enfantera le Seigneur, le Sauveur du monde par sa grâce, par son nom et par son œuvre.

Lève-toi donc, va à Jérusalem, et lorsque tu seras arrivée à la porte d’or, ainsi nommée parce qu’elle est dorée, tu te trouveras devant ton mari dont l’état de la santé te rend inquiète. Lorsque cela arrivera, sache que les choses que je t’annonce, s’accompliront. » (Évangile de la nativité de Sainte Marie)

***

« O très gracieuse Enfant, qui par Votre heureuse naissance, avez consolé le monde, réjoui le Ciel et terrifié l’Enfer, Vous qui avez apporté aide et secours à ceux qui étaient tombés, force et courage aux affligés, santé aux infirmes, allégresse à tous, nous Vous supplions avec l’affection la plus tendre, de renaître spirituellement dans nos âmes par Votre Sainte Dilection ; renouvelez notre esprit dans Votre service, ravivez dans nos cœurs le Feu de Votre Amour, et faites fleurir en nous les vertus qui peuvent nous rendre de plus en plus agréables à Vos yeux très purs. »

« O Marie, soyez-nous Marie, en nous faisant ressentir les effets salutaires de Votre très Doux Nom. Que l’invocation de ce Nom béni soit notre consolation dans les épreuves, notre espérance dans les dangers, notre bouclier dans les tentations, notre respiration au moment de la mort. Que le Nom de Marie soit un miel pour notre bouche, une mélodie pour nos oreilles, une jubilation pour notre cœur. Amen. » (Dom Guéranger – Année liturgique – 8 septembre, la nativité de la Très Sainte Vierge)

Prières quotidiennes