Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Sous le regard de Dieu

Dieu, pure présence d’amour

La sincérité est l’acte par lequel je me mets moi-même sous le regard de Dieu. Il n’y a point de sincérité ailleurs. Car pour Dieu seul il n’y a plus de spectacle, plus d’apparence. Il est lui-même la pure présence de tout ce qui est. Quand je me tourne vers lui, il n’y a plus rien qui compte en moi, que ce que je suis.

Car Dieu n’est pas seulement l’œil toujours ou­vert à qui je ne puis rien dissimuler de ce que je sais de moi-même, mais il est cette lumière qui perce toutes les ténèbres et qui me révèle tel que je suis, sans que je sache que je l’étais. Cet amour-propre qui me cachait à moi-même est un vêtement qui tombe tout à coup. Un autre amour m’enve­loppe qui rend mon âme même transparente.

La vérité de notre âme

Aussi longtemps que la vie persiste en nous, nous gardons encore l’espoir de changer ce que nous sommes ou de le dissimuler. Mais dès que notre vie est menacée ou près de finir, il n’y a plus que ce que nous sommes qui compte.

On n’est parfaite­ment sincère que devant la mort, parce que la mort est irrévocable et donne à notre existence, qu’elle achève, le caractère même de l’absolu. C’est ce que nous exprimons en imaginant le regard d’un juge auquel rien n’échappe et qui, au lendemain de la mort, aperçoit la vérité de notre âme jusque dans ses détours les plus reculés.

Et que signifie ce re­gard, sinon l’impossibilité où nous sommes de rien ajouter à ce que nous avons fait, de nous évader de nous-même dans un nouveau futur, de distinguer encore de notre être réel notre être manifesté, et, au moment même où la volonté devient impuissante, de ne point embrasser dans un acte de contempla­tion pure cet être maintenant accompli, et qui n’était jusque-là qu’une ébauche toujours soumise à quelque retouche ?

Dieu, notre modèle

Ce n’est pas assez dans la sincérité d’évoquer Dieu comme témoin, il faut l’évoquer aussi comme modèle. Car la sincérité n’est pas seulement de se voir dans sa lumière, mais de se réaliser confor­mément à sa volonté. Que suis-je, sinon ce qu’il me demande d’être ?

Mais une distance infinie se révèle aussitôt à moi entre ce que je fais et cette puissance qui est en moi et que mon seul vœu pour­tant est d’exercer : or je ne cesse d’y manquer, et dans la proportion même où j’y manque, je ne suis plus pour moi et pour autrui qu’une apparence qu’un souffle dissipe, et que la mort abolira.

Tel est le véritable sens qu’il faut donner à ces paroles : « celui qui rougit de moi en ce monde, je rougirai de lui devant mon Père. Celui qui me re­connaît en ce monde, je le reconnaîtrai devant mon Père. Je suis venu dans le monde afin de rendre témoignage à la vérité. »

L. Lavelle

Inondations en Allemagne: proximité du Pape François

Inondations en Allemagne: proximité du Pape François

Dans un télégramme au nom du Pape, le cardinal Parolin assure le président de la République Fédérale d’Allemagne Franz-Walter Steinmeier des prières du Saint-Père pour les victimes des inondations qui frappent particulièrement la République Fédérale d’Allemagne :

«Sa Sainteté se souvient dans la prière de ceux qui ont perdu la vie et exprime à leurs familles sa plus profonde sympathie». Le Pape «prie en particulier pour les personnes toujours portées disparues, pour les blessés et pour ceux qui ont subi des dommages ou perdu leurs biens à cause des forces de la nature», mentionnant «les forces d’urgence et les sauveteurs» engagés dans des opérations de secours parfois au péril de leur vie. Il «implore l’aide et la protection de Dieu pour tous».

L’ITINÉRAIRE DE L’ÂME VERS DIEU

L’ITINÉRAIRE DE L’ÂME VERS DIEU

Porte
Porte

Le Christ est le chemin et la porte, l’échelle et le véhicule ; il est le propitiatoire posé sur l’arche de Dieu et le mystère caché depuis le commencement.

Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité, dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation, celui-là célèbre la Pâque avec lui, c’est-à-dire qu’il se met en route pour traverser la mer Rouge grâce au bâton de la croix. Quittant l’Égypte, il entre au désert pour y goûter la manne cachée et reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais expérimentant – dans la mesure où le permet l’état de voyageur – ce qui a été dit sur la croix au larron compagnon du Christ : Aujourd’hui avec moi tu seras dans le paradis. […]

Passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père. Et quand le Père se sera manifesté, disons avec Philippe : Cela nous suffit. Écoutons avec Paul : Ma grâce te suffit. Exultons en disant avec David : Ma chair et mon cœur peuvent défaillir : le roc de mon cœur et mon héritage, c’est Dieu pour toujours. Béni soit le Seigneur pour l’éternité, et que tout le peuple réponde : Amen, amen.

Saint BONAVENTURE, dont nous faisons mémoire aujourd’hui