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Surmonter les difficultés de la prière

Surmonter les difficultés de la prière

Lors de l’audience générale dans la cour San Damaso, le Pape François nous exhorte à adresser aussi la prière du «pourquoi» au Père, comme un enfant le fait avec son père, et à marcher avec persévérance même dans les moments difficiles.

Catéchèse – 34. Distraction, aridité, acédie

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Cour Saint-Damase
Mercredi 19 mai 2021


Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Frères et sœurs, nous consacrons notre catéchèse sur la prière et quelques-unes de ses difficultés. Le premier obstacle dans la prière est la distraction. Dans le patrimoine de notre foi, la vertu de la vigilance, présente dans l’Évangile, permet de l’affronter. Jésus appelle souvent ses disciples à une vie sobre.

En effet, ne sachant pas le jour et l’heure de son retour, chaque instant de notre vie est précieux et ne doit pas être dispersé dans la distraction. La deuxième difficulté est l’aridité où, comme l’écrit le Catéchisme, « le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, les souvenirs et les sentiments, même spirituels. »

Les maîtres spirituels décrivent l’expérience de la foi comme une alternance continue de temps de consolation et de désolation. La troisième difficulté est l’acédie, « une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse, à la baisse de la vigilance, à la négligence du cœur. »

Le vrai progrès de la vie spirituelle ne consiste pas à multiplier des extases, mais à être capable de persévérer dans les moments difficiles. Tous les saints sont passés par cette “vallée obscure”. Cependant, chez les croyants, la prière ne s’éteint jamais, et elle ressemble parfois à celle de Job.

Et nous qui sommes moins saints et moins patients que Job, nous savons qu’au terme de ce temps de désolation, Dieu nous répondra. Il recueillera avec l’amour d’un père nos expressions les plus dures et les plus amères et les considérera comme un acte de foi, une prière.

***

La catéchèse

Chers frères et sœurs, bonjour!

En suivant le modèle du Catéchisme, au cours de cette catéchèse, nous nous référons à l’expérience vécue de la prière, en tentant d’en indiquer certaines difficultés, très communes, qui doivent être identifiées et surmontées. Prier n’est pas facile : il y a de nombreuses difficultés qui se présentent dans la prière. Il faut les connaître, les identifier et les surmonter.

Le premier problème qui se présente à celui qui prie est la distraction (cf. CEC, n. 2729). Tu commences à prier, puis ton esprit erre, erre, dans le monde entier ; ton cœur est là, l’esprit est là… La distraction de la prière. La prière coexiste souvent avec la distraction.

En effet, l’esprit humain a du mal à s’arrêter longtemps sur une seule pensée. Nous faisons tous l’expérience de ce tourbillon constant d’images et d’illusions en mouvement constant, qui nous accompagne même pendant notre sommeil. Et nous savons tous qu’il n’est pas bon de céder à ce penchant désordonné.

Lutter pour gagner et maintenir la concentration ne concerne pas seulement la prière. Si l’on n’atteint pas un degré suffisant de concentration, on ne peut pas étudier avec profit ni même bien travailler. Les athlètes savent que les compétitions ne se remportent pas seulement avec l’entraînement physique, mais aussi avec la discipline mentale : surtout avec la capacité de rester concentrés et de maintenir vive l’attention.

Les distractions ne sont pas coupables, mais elles doivent être combattues. Dans le patrimoine de notre foi, il existe une vertu qui est souvent oubliée, mais qui est très présente dans l’Évangile. Elle s’appelle « vigilance ». Et Jésus le dit tant : « Veillez. Priez ». Le Catéchisme la cite de façon explicite dans son instruction sur la prière (cf. n. 2730).

Souvent, Jésus rappelle les disciples au devoir d’une vie sobre, guidée par la pensée que tôt ou tard, Il reviendra, comme un époux des noces ou un maître d’un voyage. Mais ne connaissant ni l’heure, ni le jour de son retour, toutes les minutes de notre vie sont précieuses et ne doivent pas être perdues en distractions.

A un moment que nous ignorons, la voix de notre Seigneur retentira : ce jour-là, bienheureux ces serviteurs qu’Il trouvera occupés, encore concentrés sur ce qui compte véritablement. Ils ne se sont pas dispersés en courant après toutes les attractions qui leur venaient à l’esprit, mais ils ont cherché à marcher sur la juste voie, en faisant le bien et en faisant leur devoir.

Voilà la distraction : quand l’imagination tourne en rond, tourne en rond, tourne en rond… Sainte Thérèse appelait cette imagination qui erre, erre dans la prière, « la folle de la maison » : c’est comme une folle qui te fait tourner en rond, tourner en rond… Il nous faut l’arrêter et la mettre en cage, avec attention.

Le temps de la sécheresse mérite un discours à part. Le Catéchisme le décrit en ces termes : « Le cœur est sevré, sans goût pour les pensées, souvenirs et sentiments, même spirituels. C’est le moment de la foi pure qui se tient fidèlement avec Jésus dans l’agonie et au tombeau » (n. 2731).

La sécheresse nous fait penser au Vendredi Saint, à la nuit et au Samedi Saint, toute la journée : Jésus n’est pas là, il est dans la tombe ; Jésus est mort : nous sommes seuls. Et cela est la pensée-mère de la sécheresse. Souvent, nous ne savons pas quelles sont les causes de la sècheresse : cela peut dépendre de nous-mêmes, mais aussi de Dieu, qui permet certaines situations de la vie extérieure ou intérieure.

Ou, parfois, ce peut être un mal à la tête ou un mal au foie qui t’empêche d’entrer dans la prière. Souvent, nous ne connaissons pas bien la raison. Les maîtres spirituels décrivent l’expérience de la foi comme une alternance constante de temps de consolation et de désolation ; des moments où tout est facile, tandis que d’autres sont marqués par une grande pesanteur.

Souvent, quand nous rencontrons un ami, nous disons : « Comment vas-tu ? » – « Aujourd’hui je suis déprimé ». Souvent, nous sommes « déprimés », c’est-à-dire que nous n’éprouvons pas de sentiments, nous ne trouvons pas de consolations, nous n’y arrivons pas. Ce sont ces jours gris… Et il y en a beaucoup, dans la vie ! Mais le danger est d’avoir le cœur gris : quand cette « déprime » arrive au cœur et le rend malade…

Il y a des gens qui vivent avec le cœur gris. C’est terrible : on ne peut pas prier, on ne peut pas sentir la consolation avec le cœur gris ! Et on ne peut toujours avoir une sécheresse spirituelle avec un cœur gris. Le cœur doit être ouvert et lumineux, afin que la lumière du Seigneur y entre. Et si elle n’entre pas, il faut l’attendre avec espérance. Mais ne pas l’enfermer dans le gris.

Puis, une chose différente est l’acédie, un autre défaut, un autre vice, qui est une véritable tentation contre la prière et, plus généralement, contre la vie chrétienne. L’acédie est « une forme de dépression due au relâchement de l’ascèse, à la baisse de la vigilance, à la négligence du cœur » (CEC, n. 2733). C’est l’un des sept « péchés capitaux » parce que, alimenté par la présomption, il peut conduire à la mort de l’âme.

Comment faire, donc, dans cette succession d’enthousiasmes et de découragements ? Il faut apprendre à marcher toujours. Le véritable progrès de la vie spirituelle ne consiste pas à multiplier les extases, mais à être capables de persévérer dans les moments difficiles :  marche, marche, marche… Et si tu es fatigué, arrête-toi un peu et recommence à marcher.

Mais avec persévérance. Rappelons la parabole de saint François sur la joie parfaite : ce n’est pas dans les fortunes infinies qui pleuvent du Ciel que l’on mesure la capacité d’un frère, mais dans le fait de marcher avec constance, même lorsque l’on n’est pas reconnu, même lorsque l’on est maltraité, même lorsque tout a perdu le goût des débuts.

Tous les saints sont passés par cette « vallée obscure », et ne nous scandalisons pas si, en lisant leur journal, nous écoutons le compte-rendu de soirées de prière sans entrain, vécue sans goût. Il faut apprendre à dire : « Même si Toi, mon Dieu, sembles faire de tout pour que je cesse de croire en Toi, moi au contraire je continue à te prier ». Les croyants n’éteignent jamais la prière !

Parfois, elle peut ressembler à celle de Job, qui n’accepte pas que Dieu le traite de façon injuste, proteste et le prend à parti. Mais souvent, même protester devant Dieu est une façon de prier ou, comme disait cette petite vieille, « se mettre en colère contre Dieu est aussi une façon de prier », parce que souvent, le fils se met en colère contre son père : c’est un mode de relation avec le père ; parce qu’il le reconnaît comme « père », il se met en colère…

Et nous aussi, qui sommes beaucoup moins saints et patients que Job, nous savons qu’à la fin, au terme de ce temps de désolation, au cours duquel nous avons élevé au Ciel des cris muets et de nombreux « pourquoi ? », Dieu nous répondra.

N’oubliez pas la prière du « pourquoi ? » : c’est la prière que font les enfants quand ils commencent à ne pas comprendre les choses et les psychologues l’appellent « l’âge des pourquoi », parce que l’enfant demande à son père : « Papa, pourquoi… ? Papa, pourquoi… ? Papa, pourquoi… ? Mais attention : l’enfant n’écoute pas la réponse du père. Le père commence à répondre et l’enfant arrive avec un autre pourquoi.

Il veut seulement attirer le regard de son père sur lui ; et quand nous nous mettons un peu en colère contre Dieu, et que nous commençons à demander des pourquoi, nous sommes en train d’attirer le cœur de notre Père vers notre misère, vers notre difficulté, vers notre vie. Mais oui, ayez le courage de dire à Dieu : « Mais pourquoi… ? »

Parce que parfois, se mettre un peu en colère fait du bien, parce que cela réveille ce rapport de fils à Père, de fille à Père, que nous devons avoir avec Dieu. Et Il recueillera même nos expressions les plus dures et les plus amères, avec l’amour d’un père et les considérera comme un acte de foi, comme une prière.

Salutations

Je suis heureux de saluer les personnes de langue française ! Dans l’attente de la Pentecôte, comme les Apôtres réunis au Cénacle avec la Vierge Marie, demandons au Seigneur avec ferveur l’Esprit de consolation et de paix pour les peuples meurtris qui vivent dans des situations difficiles. A tous, ma bénédiction !

Je salue cordialement les pèlerins et visiteurs anglophones. Alors que nous nous préparons à célébrer la fête de la Pentecôte, j’invoque sur vous et vos familles les dons du Saint-Esprit. Que Dieu vous bénisse!

Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins germanophones. En ces jours de la neuvaine de Pentecôte, nous prions pour que le Saint-Esprit vienne et remplisse le cœur des fidèles, et qu’il nous donne aussi la force de persévérer lorsque la prière devient difficile. Que le Saint-Esprit nous guide sur notre chemin.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. En ces jours de préparation à la solennité de la Pentecôte, demandons au Seigneur de nous envoyer les dons du Saint-Esprit afin que nous puissions persévérer dans notre vie de prière avec humilité et joie, surmontant les difficultés avec sagesse et persévérance. Que Dieu te bénisse. Merci beaucoup.

J’adresse un salut cordial aux fidèles lusophones. En ces jours de préparation pour la fête de la Pentecôte, nous demandons au Seigneur de répandre en nous l’abondance des dons de son Esprit, afin que, inébranlables dans la prière, nous trouvions la force d’en haut qui fait de nous des témoins de Jésus pour les extrémités de la terre. Merci.

Je salue les fidèles arabophones. Au mois de mai, mois dédié à Notre-Dame, le Saint Rosaire est récité, un recueil de toute l’histoire de notre salut. Le Saint Rosaire est une arme puissante contre le mal et un moyen efficace d’obtenir la vraie paix dans nos cœurs. Le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!

Je salue cordialement les Polonais. Chers frères et sœurs, nous approchons de la solennité de la Pentecôte. Invoquons le Saint-Esprit avec un cœur ouvert. Il est – comme le proclame la séquence liturgique – un véritable « père des pauvres, donateur de cadeaux, lumière des cœurs, doux hôte de l’âme ».

Prions-le pour qu’il apporte «repos et abri» au milieu des efforts, du travail des armes et des esprits, au milieu des angoisses et des dangers du monde contemporain. La puissance du Saint-Esprit soit votre force!

* * *

J’adresse un salut cordial aux fidèles italophones. La fête de la Pentecôte, maintenant proche, m’offre l’occasion de vous encourager à implorer le Saint-Esprit avec plus de ferveur, afin qu’il remplisse le cœur des gens de son amour, fasse briller sa lumière dans le monde et suscite en chacun des résolutions et des actions de paix.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. J’invoque le Saint-Esprit sur chacun, afin qu’avec ses dons de grâce, il puisse être un soutien et une consolation sur le chemin de la vie.


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Nous réjouir de voir Jésus monter au ciel

Nous réjouir de voir Jésus monter au ciel

Le Pape a médité sur le texte de l’Évangile de Marc (Mc 16, 1-15) lors du Regina Caeli, en ce dimanche de l’Ascension du Christ qui nous montre notre destination future.

PAPE FRANÇOIS

REGINA CAELI

Place Saint Pierre
Dimanche, 16 mai 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

Aujourd’hui, en Italie et dans d’autres pays, la solennité de l’Ascension du Seigneur est célébrée. Le passage de l’Évangile (Mc 16, 15-20) – la conclusion de l’Évangile de Marc – nous présente la dernière rencontre du Ressuscité avec les disciples avant de monter à la droite du Père.

D’habitude, on le sait, les scènes d’adieu sont tristes, elles donnent à ceux qui restent un sentiment de perplexité, d’abandon; au contraire, tout cela n’arrive pas aux disciples. Malgré leur détachement du Seigneur, ils ne semblent pas inconsolables, au contraire, ils sont joyeux et prêts à partir comme missionnaires dans le monde. Pourquoi les disciples ne sont-ils pas tristes?

Pourquoi devrions-nous aussi nous réjouir de voir Jésus monter au ciel? L’ascension complète la mission de Jésus parmi nous. En effet, si c’est pour nous que Jésus est descendu du ciel, c’est toujours pour nous qu’il y monte. Après être descendu dans notre humanité et l’avoir rachetée – Dieu, le Fils de Dieu, descend et devient homme, prend notre humanité et la rachète – maintenant il monte au ciel en emportant notre chair avec lui.

Il est le premier homme qui entre au ciel, parce que Jésus est homme, vrai homme, il est Dieu, vrai Dieu; notre chair est au ciel et cela nous donne de la joie. À la droite du Père se trouve maintenant un corps humain, pour la première fois, le corps de Jésus, et dans ce mystère chacun de nous contemple sa propre destination future.

Ce n’est pas du tout une question d’abandon, Jésus reste pour toujours avec les disciples, avec nous. Il reste dans la prière, parce que lui, en tant qu’homme, prie le Père, et en tant que Dieu, homme et Dieu, il lui fait voir les blessures, les blessures avec lesquelles il nous a rachetés. La prière de Jésus est là, avec notre chair: il est l’un de nous, Dieu homme, et il prie pour nous.

Et cela doit nous donner une certitude, voire une joie, une grande joie! Et la deuxième raison de joie est la promesse de Jésus, qui nous a dit: « Je vous enverrai le Saint-Esprit ». Et là, avec l’Esprit Saint, se fait ce commandement qu’Il donne précisément dans l’adieu: «Allez dans le monde, annoncez l’Évangile». Et ce sera la puissance du Saint-Esprit qui nous emmènera là-bas dans le monde, pour apporter l’Évangile.

C’est le Saint-Esprit de ce jour-là, que Jésus a promis, et puis neuf jours plus tard, il viendra à la fête de la Pentecôte. C’est précisément le Saint-Esprit qui a rendu possible pour nous tous d’être comme ça aujourd’hui. Une grande joie! Jésus est allé au ciel: le premier homme avant le Père.

Il est parti avec les blessures, qui étaient le prix de notre salut, et prie pour nous. Et puis il nous envoie le Saint-Esprit, il nous promet le Saint-Esprit, de sortir pour évangéliser. Pour cela la joie d’aujourd’hui, pour cela la joie de ce jour de l’Ascension.

Frères et sœurs, en cette fête de l’Ascension, alors que nous contemplons le Ciel, où le Christ est monté et est assis à la droite du Père, nous demandons à Marie, Reine du Ciel, de nous aider à être de courageux témoins du Ressuscité dans le monde dans les situations concrètes de la vie.

Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs!

Je suis avec une grande inquiétude ce qui se passe en Terre Sainte. Ces derniers jours, de violents affrontements armés entre la bande de Gaza et Israël ont pris le dessus et risquent de dégénérer en une spirale de mort et de destruction.

De nombreuses personnes ont été blessées et de nombreux innocents sont morts. Parmi eux, il y a aussi des enfants, ce qui est terrible et inacceptable. Leur mort est le signe qu’ils ne veulent pas construire l’avenir, mais qu’ils veulent le détruire.

En outre, la haine et la violence croissantes qui affectent diverses villes d’Israël sont une grave blessure à la fraternité et à la coexistence pacifique entre les citoyens, qu’il sera difficile de guérir si nous ne nous ouvrons pas immédiatement au dialogue. Je me demande: où mèneront la haine et la vengeance? Pensons-nous vraiment que nous construisons la paix en détruisant l’autre?

«Au nom de Dieu qui a créé tous les êtres humains égaux en droits, en devoirs et en dignité, et les a appelés à vivre ensemble comme frères entre eux» (cf. Document de la Fraternité humaine), j’appelle au calme et à qui il a la responsabilité de mettre fin au bruit des armes et marcher sur les chemins de la paix, également avec l’aide de la communauté internationale.

Nous prions sans cesse pour qu’Israéliens et Palestiniens trouvent le chemin du dialogue et du pardon, pour être de patients bâtisseurs de paix et de justice, s’ouvrant pas à pas à une espérance commune, à une coexistence entre frères.

Nous prions pour les victimes, en particulier les enfants; prions la Reine de la Paix pour la paix. Ave Maria…

Aujourd’hui commence la « Semaine Laudato Si' », pour nous éduquer de plus en plus à écouter le cri de la Terre et le cri des pauvres. Je remercie le Dicastère pour la promotion du développement humain intégral, le Mouvement catholique mondial pour le climat, la Caritas Internationalis et les nombreuses organisations membres, et j’invite tout le monde à participer.

Je salue les pèlerins de diverses nations qui hier, ici à Rome, à Saint Jean de  Latrran, ont participé à la béatification du prêtre Francesco Maria della Croce, fondateur des religieux salvatoriens et des religieuses salvatoriennes. C’était un héraut infatigable de l’Évangile, utilisant tous les moyens que la charité du Christ lui inspirait.

Que son zèle apostolique soit un exemple et un guide pour ceux qui, dans l’Église, sont appelés à apporter la parole et l’amour de Jésus dans chaque milieu. Une salve d’applaudissements au nouveau bienheureux! Il y a son icône ici devant …

Je souhaite à tous un bon dimanche, même aux enfants de l’Immaculée Conception, qui sont bons. Et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Le Saint-Esprit, comment recevrons-nous ce Don vraiment céleste

6e SEMAINE APRÈS PÂQUES : SAMEDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

S’il est vrai que le réalisateur de notre vie chrétienne soit le Saint-Esprit, comment recevrons-nous ce Don vraiment « céleste » ?

Le Christ a bien expliqué, d’abord, que lui-même nous l’enverrait. Plus précisément, l’Évangile annonce que c’est sa mort et sa glorification qui ouvrent tout grand ce « fleuve d’eau vive ».

Comme le précise en effet saint Jean, à la suite de cette déclaration du Christ, « il parlait de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croient en lui; car l’Esprit n’avait pas encore été donné, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié » (Jn. 7, 39). C’est bien pourquoi la Pentecôte vient parachever le mystère pascal, dix jours après l’Ascension.

Mais où donc nous est-il donné de nous associer nous-mêmes à ce mystère pascal? On sait bien que la messe est faite pour ça. Eh bien! la messe nous donne donc le fruit du mystère pascal tout entier, jusqu’au Saint-Esprit inclusivement. Le pain et le vin consacrés en mémoire de la passion, de la résurrection et de l’ascension, une fois que nous les avons mangé ou bu, sont assimilés.

La présence eucharistique passe donc puisqu’il n’y a plus en nous pain ou vin. Ce qui reste en nous, c’est la vie divine du Christ . « Celui qui communie au Seigneur, ne fait plus avec lui qu’un seul Esprit » (1 Co. 6, 17).

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse