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LES LEÇONS QUE NOUS DONNE SAINTE CATHERINE : L’esprit surnaturel

17 MAI LES LEÇONS QUE NOUS DONNE SAINTE CATHERINE

L’esprit surnaturel

Quand les hommes veulent mener à bien une entreprise importante, ils s’ingénient à réunir toutes les forces qui les rendront aptes à réussir : talents, alliance, argent, recommandations, protections. Mais ces forces elles-mêmes risquent de se rompre quand ceux qui les emploient ne tiennent pas compte d’une autre force qui ne doit jamais être laissée de côté : la foi au surnaturel.

L'Esprit Saint souffle où il veut
L’Esprit Saint souffle où il veut

Or, Dieu emploie des instruments très faibles pour l’accomplissement de ses desseins ; dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, les exemples abondent… Évidemment, la Vierge Marie ayant des communications importantes à faire à la terre, va adopter la méthode divine.

En 1830, elle choisit le sanctuaire le plus modeste, la messagère la plus effacée. Elle ne s’arrêtera pas à une cathédrale, elle n’apparaîtra ni à un théologien, ni à un prêtre, quoique la mission ait un caractère doctrinal ; elle choisira une toute petite novice, récemment arrivée de son village, qui sait à peine lire et écrire.

Et cependant, la Sainte Vierge voudra s’en servir pour répandre ses grâces dans le monde ; Sœur Catherine accomplira sa mission en se taisant…

Il est certain que les événements de 1830 sont bien déconcertants pour quiconque en chercherait les secrets avec les seules lumières de la raison. Il y a un tel contraste entre l’obscurité des origines et les conséquences merveilleuses qui s’ensuivent !

Le bon sens et l’humilité de Sœur Catherine ne s’y sont pas trompés : « Moi, favorisée ? dira-t-elle, je n’ai été que l’instrument. Ce n’est pas pour moi que la Sainte Vierge m’a choisie. Tout ce que je sais, c’est dans la Communauté que je l’ai appris. J’ai été choisie pour qu’on ne puisse pas douter. »

Si Dieu veut des intermédiaires, il les veut privés de moyens humains. Mais il les veut vertueux aussi : il faut que leur vertu dépasse une vertu ordinaire : « Dieu veut son spectacle, dit Bossuet, et ce spectacle, c’est la pureté du corps et l’humilité de l’esprit. » « Marie a plu à Dieu par sa pureté, nous dit Saint Bernard, et elle est devenue mère par son humilité. » C’est aussi en cela que Catherine Labouré a été agréable à Dieu et à la Vierge Immaculée.

PRIÈRE

Seigneur, ce ne sont pas les talents naturels des hommes qui attirent ton regard divin. Pour faire tes œuvres, il faut des instruments souples et dociles, abandonnés à ta sainte volonté. C’est la leçon que nous donne sainte Catherine Labouré. Donne-nous cet esprit filial qui te permettra de te servir de nos faibles moyens pour faire du bien aux âmes qui nous entourent. Sainte Catherine Labouré, aidez-nous à obtenir cette grâce. Ainsi soit-il !

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

+P. BAETEMAN

Neuvaine de Pentecôte – huitième jour : Humble supplication

Neuvaine de Pentecôte – huitième jour : Humble supplication

Les 7 dons du Saint-Esprit
Les 7 dons du Saint-Esprit

Esprit-Saint, divin Paraclet, Père des pauvres, Consolateur des affligés, Lumière des cœurs, Sanctificateur des âmes, me voici prosterné en votre présence ; je vous adore avec la plus profonde docilité et je répète mille fois, avec les Séraphins qui se tiennent devant votre trône : « Saint ! Saint ! Saint ! ». Je crois fermement que vous êtes éternel, procédant du Père et du Fils.

J’espère que, par votre bonté, vous sanctifierez et sauverez mon âme. Je vous aime, ô Dieu d’amour ! je vous aime plus que tout ; je vous aime de toutes mes affections, parce que vous êtes une bonté infinie qui mérite seule tout amour ; et puisque, insensible à vos saintes inspirations, j’ai eu l’ingratitude de vous offenser par tant de péchés, je vous en demande mille pardons et je regrette souverainement de vous avoir attristé, ô Amour infini.
Saint Alphonse de Liguori

Prière à Marie, Épouse chérie du Saint-Esprit

Ô Marie, très digne Épouse du Saint-Esprit et Mère bien-aimée de mon âme, Vous qui, dès le premier moment de Votre existence, avez été ornée des dons du Saint-Esprit et les avez fait admirablement fructifier par une fidélité constante et un amour toujours croissant, daignez jeter un regard de compassion sur Votre enfant prosterné ici à Vos pieds.

Je le confesse, à ma confusion, j’ai bien des fois contristé le Saint-Esprit et perdu le trésor de Ses dons; j’ai été cause de la Passion et de la mort de Votre divin Fils; j’ai abreuvé d’amertume Votre Cœur maternel.

Ô Mère de miséricorde, je m’en repens de tout mon cœur, obtenez-moi le pardon, oubliez toutes les peines que je Vous ai faites. Je suis résolu de me donner à Dieu sans réserve. Ô Marie, qui, par Vos ardents désirs et Vos prières ferventes, avez autrefois attiré le Saint-Esprit sur les Apôtres, priez-Le aussi pour moi.

Par les mérites de Vos sept douleurs, obtenez-moi les sept dons du Saint-Esprit, ainsi que la grâce d’y correspondre fidèlement. Obtenez-moi le don de Crainte, qui me fasse pleurer le reste de ma vie les péchés que j’ai commis, et éviter désormais tout ce qui déplaît à Dieu.

Obtenez-moi le don de Piété, qui me pénètre, à l’égard du Père céleste, d’une tendre confiance et d’un filial amour; qu’il me fasse trouver, par sa douce onction, le joug du Seigneur léger et suave. Obtenez-moi le don de Science, qui m’élève vers Dieu par le moyen des créatures, et m’apprenne l’art difficile d’en user ou de m’en abstenir selon qu’elles me conduisent à ma fin dernière ou qu’elles m’en détournent.

Obtenez-moi le don de Force, qui me rende capable de vaincre toutes les tentations du démon, d’accomplir toujours parfaitement mes devoirs et de souffrir généreusement toutes les tribulations de cette vie. Obtenez-moi le don de Conseil, qui me fasse choisir constamment les moyens les mieux appropriés à ma fin dernière et me fasse discerner, dans les occasions difficiles, ce qu’il faut faire pour plaire à Dieu.

Obtenez-moi le don d’Intelligence, qui me découvre la splendeur des vérités et des mystères de notre sainte religion. Obtenez-moi, enfin, le don de Sagesse, qui me fasse connaître le vrai bonheur, porter sur toute chose un jugement sain, goûter Dieu et Sa très sainte volonté en tout.

Ô Vierge fidèle, faites que je ne perde plus jamais ces dons si précieux; mais qu’à Votre exemple, je les conserve et les fasse fructifier jusqu’à la mort. Faites, enfin, ô douce Mère, qu’après m’être laissé diriger en cette vie par le Saint-Esprit, j’aie le bonheur d’être introduit par Lui dans le ciel, pour aimer et louer à jamais, en union avec Vous, l’adorable Trinité, à qui soient rendus tout honneur et toute gloire.

Un Pater, un Ave, et 3 Gloria Patri.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

JEUDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

JEUDI ENTRE ASCENSION ET PENTECÔTE

« Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer » (1 P. 4, 9). Cette belle vertu était en honneur, même chez les païens. La vie moderne, généralement, la rend bien difficile, encore que l’on voie chez les pauvres une entraide sans limites.

Si l’on ne peut recevoir les autres chez soi, il faudrait que les chrétiens s’occupent d’autant plus de pallier à ces terribles problèmes de logement qui sont l’une des carences graves de notre société. Il y a aussi, une hospitalité du cœur, à peine moins importante et d’une pratique plus quotidienne.

Savoir être accueillant. Écouter, comprendre, réconforter. Il y faut une attention qui accepte l’autre, en tienne compte et se mette à son service. Il y faut par conséquent beaucoup de temps aussi. Autrement dit, il y faut un don de soi-même qui ne va pas sans sacrifices. Quand l’occasion s’en présente, sachons faire bon visage, et « recevoir » de bonne grâce, celui qui peut-être nous importune.

Exercer l’hospitalité sans mauvaise humeur. C’est le signe d’une liberté d’âme que donne la charité, mais aussi la reconnaissance envers celui qui nous a tous « reçus » en sa miséricorde : « Soyez accueillants les uns pour les autres, conclut saint Paul, comme le Christ le fut pour vous à la gloire de Dieu » (Rm 15, 7).

« Celui qui accueille l’un de ces petits, c’est moi qu’il accueille ; et quiconque m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé » (Mc. 9, 37).