3e DIMANCHE APRÈS PÂQUES – sous le signe de l’espérance
la flamme de l’espérance
Après Pâques, le 1e Dimanche prêchait la foi. Le 2e évoquait la charité qui unit le Bon Pasteur à son troupeau. Le 3e est sous le signe de l’espérance. Par le fait même, avant que ne s’intensifie la préparation à la venue de l’Esprit-Saint (4e, 5e, 6e Dimanches), avant de recevoir- par conséquent avec le Consolateur divin les arrhes de la joie pleine et céleste, dès maintenant nous apparaît clairement l’aspect que prend cette joie sur la terre.
Les chrétiens sont pleins de joie parce qu’ils ont la foi, et pour autant sont divinement consolés parce qu’ils ont l’assurance d’être aimés de Dieu et guidés par ce Bon Pasteur en la Personne de Jésus-Christ. Ils ont le réconfort de l’espérance parce qu’ils savent où ils vont.
Rien ne saurait leur enlever cette joie là, puisque leur fidélité est plus forte que les attirances du monde, leur amour plus fort que la mort, leur patience à toute épreuve. En un mot, leur joie est pascale, donc inaltérable, surmontant le monde, la souffrance et la mort même. « Heureux es-tu, Israël ! Qui est semblable à toi, peuple sauvé par le Seigneur, lui, le bouclier qui te protège » (Dt. 33, 29).
Dom Claude Jean-Nesmy
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
À la fenêtre du Palais apostolique, ce dimanche midi, le Pape François a médité sur l’Évangile lors du Regina Caeli en insistant sur l’importance pour les chrétiens de vivre une foi incarnée, concrète, sans distance.
Jésus ressuscité avec ses disciples
En ce troisième dimanche de Pâques, nous retournons à Jérusalem, au Cénacle, comme guidés par les deux disciples d’Emmaüs, qui avaient écouté avec beaucoup d’émotion les paroles de Jésus sur la route et l’avaient ensuite reconnu ‘à la fraction du pain’ (Lc 24, 35).
Maintenant, au Cénacle, le Christ ressuscité apparaît au milieu du groupe de disciples et les salue: « La paix soit avec vous! » (v. 36). Mais ils ont peur et pensent qu’ils « voient un fantôme », comme le dit l’Évangile (v. 37). Puis Jésus leur montre les blessures de son corps et dit: «Regardez mes mains et mes pieds – les blessures -: c’est bien moi! Touchez-moi »(v. 39). Et pour les convaincre, il demande de la nourriture et la mange sous leur regard étonné (cf. vv. 41-42).
Il y a un détail ici, dans cette description. L’Évangile dit que les apôtres « pour une grande joie n’ont toujours pas cru ». Telle était la joie qu’ils avaient qu’ils ne pouvaient pas croire que c’était vrai. Et un deuxième détail: ils étaient stupéfaits, étonnés; soyez émerveillés car la rencontre avec Dieu vous conduit toujours à la stupéfaction: elle va au-delà de l’enthousiasme, au-delà de la joie, c’est une autre expérience. Et ceux-ci étaient joyeux, mais une joie qui les faisait réfléchir: non, cela ne peut pas être vrai! … C’est la stupéfaction de la présence de Dieu, n’oubliez pas cet état d’esprit qui est si beau.
Cette page d’Évangile est caractérisée par trois verbes très concrets, qui reflètent en quelque sorte notre vie personnelle et communautaire : regarder, toucher et manger. Trois actions qui peuvent donner la joie d’une vraie rencontre avec Jésus vivant.
Regarder est le premier temps de l’amour
Regarder. « Regarde mes mains et mes pieds » – dit Jésus. Regarder n’est pas seulement voir, c’est plus, cela implique aussi une intention, une volonté. C’est pourquoi il est l’un des verbes de l’amour. La maman et le papa regardent leurs enfants ; les amoureux se regardent l’un l’autre ; un bon médecin regarde son patient avec attention… Regarder est un premier pas contre l’indifférence, contre la tentation de détourner le visage des difficultés et des souffrances des autres. Regarder. Est-ce que je vois ou regarde Jésus?
Le deuxième verbe est toucher. En invitant les disciples à le toucher, à voir qu’il n’est pas un fantôme, Jésus leur indique, ainsi qu’à nous, que la relation avec lui et avec nos frères et sœurs ne peut rester « à distance », au niveau du regard. Il n’existe pas de christianisme à distance, sur le plan du seul regard.
L’amour demande la proximité, le contact, le partage de la vie », à l’exemple du Bon Samaritain, qui «ne s’est pas contenté de regarder l’homme qu’il a trouvé à moitié mort le long de la route : il s’est penché, il l’a touché, il a pansé ses blessures, l’a chargé sur son cheval et l’a emmené à l’auberge. Il en va de même pour Jésus lui-même : l’aimer signifie entrer dans une communion vitale et concrète avec lui.
Le banquet eucharistique est signe de l’incarnation de Jésus
Et puis nous arrivons au troisième verbe, manger, qui exprime bien notre humanité dans sa pauvreté la plus naturelle, c’est-à-dire le besoin de se nourrir pour vivre. Mais manger, quand on le fait ensemble, en famille ou entre amis, devient aussi une expression d’amour, une expression de communion, de fête … Combien de fois les Évangiles nous montrent Jésus qui vit cette dimension conviviale! Même ressuscité, avec ses disciples. Au point que le banquet eucharistique est devenu le signe emblématique de la communauté chrétienne. Manger ensemble le corps du Christ: c’est le centre de la vie chrétienne.
Frères et sœurs, cette page d’Évangile nous dit que Jésus n’est pas un « fantôme », mais une Personne vivante. Et quand Jésus se rapproche de nous, il nous remplit de joie, , au point de ne pas croire, et nous laisse stupéfaits, de cet étonnement que seule la présence de Dieu donne, parce que Jésus est une Personne vivante.
Être chrétien n’est pas d’abord une doctrine ou un idéal moral, c’est une relation vivante avec Lui, avec le Seigneur ressuscité : nous le regardons, nous le touchons, nous nous nourrissons de Lui et, transformés par son Amour, nous regardons, touchons et nourrissons les autres en tant que frères et sœurs. Que la Vierge Marie nous aide à vivre cette expérience de la grâce.
Après le Regina Caeli
Chers frères et sœurs!
Hier, dans l’abbaye de Casamari, Simeone Cardon et cinq compagnons martyrs, moines cisterciens de cette abbaye, ont été proclamés bienheureux. En 1799, lorsque les soldats français en retraite de Naples ont mis à sac les églises et les monastères, ces doux disciples du Christ ont résisté avec un courage héroïque, jusqu’à la mort, pour défendre l’Eucharistie de la profanation.
Puisse leur exemple nous inciter à un plus grand engagement de fidélité à Dieu, capable de transformer la société et de la rendre plus juste et fraternelle. Une salve d’applaudissements aux nouveaux bienheureux!
Et c’est une chose triste. Je suis avec une grande inquiétude les événements survenus dans certaines régions de l’est de l’Ukraine, où les violations du cessez-le-feu se sont multipliées ces derniers mois, et j’observe avec une grande inquiétude l’augmentation des activités militaires.
Je vous en prie, j’espère vivement qu’une augmentation des tensions sera évitée et, au contraire, des gestes capables de promouvoir la confiance mutuelle et de favoriser la réconciliation et la paix, si nécessaires et si désirées, seront faits. Nous avons également à cœur la grave situation humanitaire dans laquelle se trouve cette population, à laquelle j’exprime ma proximité et pour laquelle je vous invite à prier. Ave Maria…
Aujourd’hui en Italie est célébrée la Journée de l’Université catholique du Sacré-Cœur, qui depuis cent ans a rendu un service précieux pour la formation des nouvelles générations. Puisse-t-elle continuer à mener à bien sa mission éducative pour aider les jeunes à être les protagonistes d’un avenir plein d’espoir. Je bénis cordialement le personnel, les professeurs et les étudiants de l’Université catholique.
Et maintenant, un salut cordial à vous tous, Romains et pèlerins …, Brésiliens, Polonais, Espagnols …, et je vois un autre drapeau là-bas …
Dieu merci, nous pouvons nous retrouver sur cette Place pour le rendez-vous du dimanche et des vacances.. Je vais vous dire une chose: la place me manque quand je dois prier l’Angélus dans la bibliothèque. Je suis heureux, Dieu merci! Et merci à vous pour votre présence …
Je souhaite aux enfants de l’Immaculée qui sont bons, et à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!
QUATRE-VINGT-QUATRIÈME LECTURE : De ceux qui retiennent quelque péché à confesse
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Non confundaris confiteri peccata tua…. qui abscondit peccata sua, non dirigetur ; qui autem confessus fuerit et reliquerit ea, misericordiam consequetur.
N’ayez point de honte de déclarer vos péchés… celui qui cache ses fautes ne réussira pas ; mais celui qui les confesse et qui s’en retire, obtiendra miséricorde. Proverbes 4. 28.
Non, mon Dieu, je n’écouterai jamais les répugnances que je pourrais avoir à découvrir mes péchés dans le saint tribunal. Chassez loin de moi ce démon muet, qui chercherait à me lier la langue, et à me faire commettre un sacrilège horrible. Que je ne sois sensible qu’à la crainte de votre jugement et des peines éternelles dont vous menacez les pécheurs.
Non, Seigneur, je ne cacherai rien au ministre qui tient votre place et qui vous représente ; je ne dissimulerai rien. Je sais que lui déclarer mes faiblesses, c’est les déclarer à vous-même ; et comment pourrais-je vous les cacher, à vous qui les connaissez mieux que moi, à vous qui pénétrez dans le fond des cœurs ?
S’il y a dans cet aveu quelque confusion à essuyer, n’est-il pas bien juste que je la souffre pour expier mes péchés ? Ne vaut-il pas mieux supporter un moment de honte, que de m’exposer à une confusion éternelle !
Cette humiliation, vous l’avez bien adoucie, ô mon Dieu ! c’est à un seul homme que je dois en faire l’aveu ; c’est à un homme que toutes les lois obligent au secret le plus inviolable ; c’est à un pécheur comme moi, qui a lui-même ses propres faiblesses à pleurer, et qui est disposé à compatir aux miennes.
Cette peine légère sera récompensée par le soulagement que mon âme éprouvera ; ma conscience sera déchargée d’un poids qui l’accablait, et je sortirai du lieu saint, pénétré de la plus douce consolation
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB. P. J.-Daniel Planchot, cm