Frédéric Ozanam

Aujourd’hui l’Église fait mémoire de OzanamFrédéric Ozanam (1813-1853) – béatifié au cours des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse) de Paris, le 22 août 1997 par Jean-Paul II – qui a mis toute son intelligence au service de la Foi. Il a participé au débat de son époque sur la question sociale. C’est un modèle chrétien pour notre temps.

Après avoir fondé, à 20 ans, la société Saint-Vincent-de-Paul, ce laïc père de famille a manifesté, sa vie durant, une foi ardente et une charité inventive au service des plus pauvres. (Martyrologe romain)

D’origine lyonnaise, Ozanam vient très jeune à Paris pour faire carrière dans l’enseignement. Il n’entend pas seulement affirmer sa foi dans ses paroles et ses écrits, il veut la mettre en œuvre auprès des déshérités.

Homme d’une érudition et d’une piété remarquables, il mit sa science éminente au service de la défense et de la propagation de la foi, montra aux pauvres une charité assidue dans la Société de Saint-Vincent de Paul et, père exemplaire, fit de sa famille une église domestique.

Son père était médecin à Milan et ancien officier de cavalerie dans les armées napoléoniennes. En 1815, quand la ville repassa sous domination autrichienne, la famille Ozanam rentra en France, où Frédéric fit ses études de droit. Il était alors logé par Ampère. C’est alors que ses opinions politiques se dirigèrent vers une conception républicaine de la politique, car il fut très marqué par la révolte des ouvriers tisserands, les Canuts à Lyon. Sa vie s’orienta vers l’aide aux plus démunis.

Il décida, en avril 1833, avec des amis parisiens de fonder une petite société vouée au soulagement des pauvres, qui prit le nom de Conférence de la charité. La conférence se plaça sous le patronage de saint Vincent de Paul. Il fut alors aidé dans sa tâche par la bienheureuse Rosalie Rendu, des Filles de la Charité.

En 1839, Obéissant à l’une des plus chères traditions de la piété lyonnaise, il fit décider que la Société se mettrait également sous la protection de la Vierge Marie et célébrerait l’une de ses fêtes (l’Immaculée Conception). Il obtint son doctorat ès lettres, puis l’agrégation pour devenir professeur de littérature comparée à la Sorbonne.

En 1841, il se maria et eut une fille. Il s’engagea en politique, se présentant aux élections législatives de 1848.  Peu après, il fut atteint par la maladie et mourut à Marseille en 1853.