Sainte Marie Faustine Kowalska

Sainte Marie Faustine Kowalska

Soeur FaustineSainte Faustine ou sainte Marie Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd’hui parmi les Saints les plus célèbres de l’Église. Elle est née à Głogowiec, près de Lodz (Pologne) le 25 août 1905 et morte à Cracovie le 5 octobre 1938.

Divina Misericordia (E. Kazimirowski 1934)Elle sent un appel à la vie religieuse dès l’âge de 7 ans. Elle entre dans la congrégation des sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde et endure de nombreuses souffrances, mais vit entièrement épanouie spirituellement et unie à Dieu. Les années qu’elle a passées au couvent abondaient en grâces extraordinaires : révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur…

Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain. L’Église catholique lui reconnait une « vie mystique d’une extrême richesse. » Béatifiée en 1993 et canonisée en 2000 par le Pape Jean-Paul II, elle est fêtée le 5 octobre.

BIOGRAPHIE ET PRIÈRE

Sœur MARIE FAUSTINE est née le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanislaw Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec, dans les environs de Lodz, en Pologne. Au baptême, dans l’église paroissiale de Ðwinice Warckie, elle a reçu le prénom d’Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l’amour de la prière, l’assiduité, l’obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes.

A neuf ans, elle a fait sa Première Communion qu’elle a profondément vécue, consciente de la présence de l’Hôte Divin dans son âme. Elle a fréquenté l’école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle a quitté la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, Odï et Ostrówek.

Elle a senti la vocation dans son âme dès l’âge de sept ans, mais ses parents n’étant pas d’accord pour qu’elle entre dans les ordres, elle a essayé d’étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde. Devenue Sœur Marie Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de Sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Plock, Wilno et Cracovie.

Rien ne trahissait à l’extérieur sa vie mystique d’une extrême richesse. C’est avec zèle qu’elle remplissait toutes ses tâches, elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en même temps naturelle, pleine d’un amour bienveillant et désintéressé. Sa vie, très ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur extraordinaire de l’union à Dieu.

Sa spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle elle réfléchissait et qu’elle contemplait dans la parole de Dieu et dans l’aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle une attitude de confiance d’enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres.

«Ô mon Jésus, chacun de Tes saints reflète en sa personne l’une de tes vertus, moi, je désire refléter Ton Cœur compatissant et plein de miséricorde, je veux le glorifier. Que Ta miséricorde, ô Jésus, soit imprimée dans mon cœur et dans mon âme, tel un sceau, ce sera là mon emblème en cette vie et en l’autre» (Petit Journal 1242).

Sœur Marie Faustine était une fidèle fille de l’Église qu’elle aimait comme une Mère et comme le Corps Mystique de Jésus Christ. Consciente de son rôle au sein de l’Église, elle a collaboré avec la Miséricorde Divine dans l’œuvre du salut des âmes égarées. Sur le souhait et en suivant l’exemple du Seigneur Jésus, elle a sacrifié sa vie en holocauste. Dans sa vie spirituelle, elle se distinguait aussi par son amour de l’Eucharistie et par sa dévotion profonde pour Notre Dame de la Miséricorde.

Les années passées au couvent abondaient en grâces extraordinaires: révélations, visions, stigmates cachés, participation à la Passion du Seigneur, don de bilocation, de pénétrer le cœur des autres, de la prophétie, ou bien le don rarissime de fiançailles et d’épousailles mystiques. Le vif contact avec Dieu, Notre Dame, les anges, les saints, les âmes au purgatoire – tout cet univers surnaturel –  lui apparaissait comme étant non moins réel et vrai que celui qu’elle percevait par ses sens.

Malgré cette abondance de grâces extraordinaires accordées, elle savait que celles-ci ne décidaient pas de l’essence de la sainteté. «Ce ne sont ni les grâces, ni les apparitions, ni les ravissements, ni aucun don accordé qui la rendent parfaite, mais l’union intérieure de mon âme avec Dieu. Ces dons ne sont que des ornements de l’âme, mais ils ne constituent ni le contenu, ni la perfection. Ma sainteté et ma perfection consistent en une étroite union de ma volonté avec celle de Dieu» (Petit Journal 1107).

Sœur Marie Faustine a été élue par le Seigneur Jésus secrétaire et apôtre de Sa Miséricorde pour transmettre au monde entier son grand message. «Dans l’ancien Testament, lui dit-Il, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux» (Petit Journal 1588).

La mission de Sœur Marie Faustine consistait en trois tâches:

rendre proche et annoncer au monde entier la vérité révélée dans les Écritures Saintes sur l’amour miséricordieux de Dieu envers tout homme,

implorer la Miséricorde Divine pour le monde entier, en particulier pour les pécheurs, notamment par la pratique des formes nouvelles, annoncées par le Seigneur Jésus, du culte de la Miséricorde Divine, qui sont les suivantes: le tableau du Christ avec l’inscription Jésus, j’ai confiance en Toi! , la Fête de la Miséricorde Divine le premier dimanche après Pâques, le Chapelet à la Miséricorde Divine et la prière à l’Heure de la Miséricorde Divine (15 h). Le Seigneur Jésus liait à ces formes du culte, ainsi qu’à la propagation de la dévotion à la Miséricorde, de grandes promesses à condition de se fier à Dieu et de pratiquer un amour actif envers le prochain,

– la troisième tâche que comportait la mission de Sœur Marie Faustine consistait à inspirer le mouvement apostolique de la Miséricorde qui est chargé de propager et d’obtenir par la prière la Miséricorde Divine pour le monde et qui tend à la perfection sur le chemin montré par la Bienheureuse Sœur Faustine. Ce chemin est celui d’une confiance d’enfant en Dieu, laquelle s’exprime dans l’accomplissement de Sa volonté et dans une attitude de miséricorde envers les autres.

A l’heure actuelle, ce mouvement au sein de l’Église concerne des millions de personnes à travers le monde, à savoir des congrégations, des instituts laïques, des prêtres, des confréries, des associations, différentes communautés d’apôtres de la Miséricorde Divine et des particuliers qui se chargent, à titre individuel, des tâches transmises par le Seigneur Jésus par l’intermédiaire de Sœur Marie Faustine.

Le message de Sœur Faustine a été noté dans son Petit Journal qu’elle a rédigé par la volonté du Seigneur Jésus et de ses confesseurs. Elle y a fidèlement noté tous les souhaits de Jésus, de même qu’elle a décrit l’union intime de son âme avec Dieu. Secrétaire de mon plus profond mystère, disait le Seigneur Jésus à Sœur Faustine, ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolés et auront le courage de s’approcher de moi (Petit Journal 1693).

Cet ouvrage nous rend proche d’une manière extraordinaire le mystère de la Miséricorde Divine. Il enchante non seulement les gens simples, mais aussi les scientifiques qui y découvrent une source supplémentaire de recherche théologique. Le Petit Journal a été traduit en plusieurs langues, entre autres en anglais, allemand, italien, espagnol, français, portugais, russe, hongrois, tchèque et slovaque.

Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances qu’elle a supportées en tant que sacrifice bénévole pour les pécheurs, entièrement épanouie spirituellement et unie à Dieu, Sœur Marie Faustine est morte à Cracovie le 5 octobre 1938, âgée à peine de 33 ans. La gloire de la sainteté de sa vie a crû rapidement avec la propagation de la dévotion pour la Miséricorde Divine et au fur et à mesure des grâces obtenues par son intercession.

De 1965 à 1967, à Cracovie s’est déroulé le procès diocésain sur sa vie et ses vertus et en 1968, à Rome, a été ouvert le procès de béatification, clos en décembre 1992. Le 18 avril 1993, sur la Place Saint-Pierre de Rome, le Saint Père Jean Paul II a procédé à l’acte de sa béatification. Il a canonisé sœur Faustine le premier dimanche après Pâques, le 30 avril 2000, à Rome. Ses reliques reposent au sanctuaire de la Miséricorde Divine de Cracovie.

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

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PRIÈRE DE SAINTE FAUSTINE

Je désire me transformer toute entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et lui vienne en aide.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.

Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun une parole de consolation et de pardon.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.

Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain.

Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur (…).

O mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout.