Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

à Sainte-Marie-Majeure pour la 28e fois

L’avion du Pape François a atterri lundi soir, 25 novembre vers 18h30. Avant de rentrer au Vatican, le Pape François a tenu à se rendre à la basilique de Sainte-Marie-Majeure pour remercier la Salus Populi romani (« Sauvegarde du peuple romain »), pour le succès de son premier voyage apostolique en Afrique, le 11e voyage du Pape François hors d’Italie depuis le début de son pontificat.

Cette icône, conservée du Haut-Moyen-Âge, est l’une des plus antiques et vénérées de Rome. Elle représente une Vierge à l’enfant, et a été vénérée par tous les papes depuis plusieurs siècles. Jean-Paul II en avait fait faire une reproduction, qui circule depuis 2003 dans le monde entier avec la Croix des JMJ. «Aujourd’hui je vous confie… l’icône de Marie qui, dès à présent, sera présente aux Journées Mondiales de la Jeunesse de même que la Croix. Tournez-vous vers votre Mère! L’icône sera un symbole de la présence maternelle de Marie parmi vous les jeunes appelés, comme l’apôtre Jean, à l’accueillir dans vos vies», avait-il déclaré en la confiant à la jeunesse lors du dimanche des Rameaux, en 2003.

L’attachement du Pape François

Cette prière à Sainte-Marie-Majeure, au début et à la fin de chaque voyage, est maintenant une tradition bien instituée. Cette basilique romaine détient, hors Vatican, un record absolu de visites du Pape François puisqu’il s’y est rendu 28 fois au total. La première fois, ce fut dès les premières heures de son pontificat, le 14 mars 2013 au petit matin. En plus de ses visites avant et après chaque déplacement international, il y est revenu chaque 8 décembre, jour de la Fête de l’Immaculée Conception, pour les fêtes du Corpus Domini (Fête Dieu) les 30 mai 2013, 19 juin 2014 et 4 juin 2015, ainsi que le 4 mai 2013 pour une récitation du Rosaire, et le 1er janvier 2014, en la Solennité de Sainte-Marie, Mère de Dieu.

soutien aux aspirations de la jeunesse kenyane

Le Pape François est arrivé au Kenya ce mercredi 25 novembre 2015. IlPape François voyage en Afrique 2015 est accueilli par des chants et des danses et par le président de la République du Kenya ainsi que le cardinal archevêque de la ville.

En fin d’après-midi, il a retrouvé le président Uhuru Kenyatta pour une visite de courtoisie. Devant le corps diplomatique et de nombreuses personnalités de la vie politique, économique et culturelle kenyane, le Saint-Père a prononcé un discours. le Saint-Père a rappelé aux autorités kenyanes les défis qu’elles devaient affronter pour le bien de cette «nation de jeunes».

La jeunesse, c’est l’une des priorités du Pape François lors de cette première étape en Afrique. «Les jeunes sont les ressources les plus précieuses de toute nation». C’est pourquoi, ce fait rappelé, le Pape a exprimé le désir ardent de «rencontrer beaucoup d’entre eux», de «parler avec eux» et d’ «encourager leurs espérances ainsi que leurs aspirations pour l’avenir».

Or cet avenir pourrait être compromis par «la grave crise environnementale qui menace notre monde» et qui «demande une sensibilité toujours croissante à la relation entre les êtres humains et la nature». «Dans un monde qui continue d’exploiter plutôt que de protéger notre maison commune», les valeurs de transmission de cet héritage naturel qui «sont profondément enracinées dans l’âme africaine», «doivent inspirer les efforts des dirigeants nationaux à promouvoir des modèles responsables de développement économique».

Le Pape établit alors avec clarté le lien existant entre «la construction d’un ordre social juste et équitable» et la protection de la nature, affirmant qu’il «ne peut y avoir aucun renouvellement de notre relation avec la nature sans un renouvellement de l’humanité elle-même». Il appelle donc «tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté à travailler pour la réconciliation et la paix, le pardon et l’apaisement».

Dans un pays qui en 2007-2008 a connu des affrontements meurtriers post-électoraux, le Pape insiste sur le fait que «dans l’œuvre de construction d’un ordre démocratique solide, par le renforcement de la cohésion et de l’intégration, de la tolérance et du respect des autres, la poursuite du bien commun doit être le premier objectif».

«L’expérience montre que la violence, le conflit et le terrorisme se nourrissent de la peur, de la méfiance ainsi que du désespoir provenant de la pauvreté et de la frustration». Le Pape invite ainsi ses interlocuteurs à rendre «un témoignage sincère aux grandes valeurs spirituelles et politiques qui ont inspiré la naissance de la nation».

Dans sa conclusion, le Pape François encourage «les dirigeants de la vie politique, culturelle et économique» du Kenya «à travailler avec intégrité et transparence pour le bien commun, et à promouvoir l’esprit de solidarité à chaque niveau de la société». Il les exhorte à «montrer un vrai souci des besoins des pauvres, des aspirations des jeunes ainsi que d’une juste distribution des ressources naturelles et humaines».

Le Pape François est attendu avec beaucoup d’espérance au Kenya, un pays «qui a connu des attaques terroristes, la corruption, des divisions ethniques négatives et des politiques de division dans un passé récent» ont rappelé les évêques du Kenya quelques jours avant l’arrivée du Saint-Père, «facteur d’unification de la nation».

Ces 48 heures au Kenya sont notamment marquées par une rencontre interreligieuse avec les musulmans, les hindous, les religions traditionnelles et les autres Églises chrétiennes ce jeudi 26 novembre.

le risque de rigidité des prêtres

20-11-2015 source : Radio Vatican

«Le prêtre est un homme qui naît dans un certain contexte humain». Le Pape rappelle une vérité toute simple : ils «ont une histoire, ils ne sont pas des champignons qui poussent de manière improvisée dans une cathédrale le jour de leur ordination». Cette vie et cette expérience doit être prise en compte lors de la formation personnalisée au séminaire. Parmi les lieux de vie où le futur prêtre a été façonné, figure la famille, «centre de pastorale vocationnelle».

«Un bon prêtre est donc avant tout un homme avec sa propre humanité, qui connait sa propre histoire, avec ses richesses et ses blessures, et qui a appris à faire la paix avec soi-même, atteignant la sérénité de fond, celle d’un disciple du Seigneur». C’est ainsi, «pacifié», qu’il pourra répandre la «sérénité autour de lui». Pas question donc qu’un prêtre soit «triste, nerveux ou dur de caractère ; ça ne va pas et ça ne fait pas de bien ni au prêtre ni à son peuple». Et de demander à ce que «les fidèles ne paient pas la névrose des prêtres». Le prêtre ne doit donc pas perdre «ses racines».

De là, il doit agir en faveur des hommes, car «nous ne sommes pas prêtres pour nous-mêmes et notre sanctification est étroitement liée à celle de notre peuple», explique le Pape. Se le rappeler aide à être «joyeux mais pas superficiels (…) pasteurs et non fonctionnairesUn prêtre doit apprendre à être joyeux, il ne doit jamais perdre la capacité de joie : s’il la perd, il y a quelque chose qui ne va pas. Et moi je vous le dis sincèrement, moi j’ai peur de devenir rigide. »

«Ce qui est né du peuple doit rester avec le peuple.» Le prêtre n’est pas «un professionnel de la pastorale ou de l’évangélisation», ni même un philanthrope. «On devient prêtre pour être au milieu des gens». C’est grâce à la proximité, à un regard d’amour et à la miséricorde l’on peut évangéliser.

Cette proximité, les évêques doivent également en être dotés envers leurs prêtres. Et doivent rester dans leur diocèse : «le décret de résidence de Trente est encore en vigueur». Pas question de refuser de recevoir un prêtre qui en fait la demande.

Il y a cinquante ans étaient promulgués deux décrets conciliaires : Optatam Totius et Presbyterorum Ordinis, sur la formation des prêtres. Ces documents ont été au cœur d’une conférence organisée cette semaine par la Congrégation pour le Clergé. C’est pourquoi le Pape François est revenu sur cette formation des prêtres, et surtout sur le rapport entre les clercs et les laïcs.