Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

coeur du message de Dieu, la miséricorde

05-07-2013 Radio Vatican

Le cœur du message de Dieu est la miséricorde : c’est ce que le Pape François a affirmé à la messe en la Maison Sainte Marthe en commentant un passage de l’Évangile selon Saint Matthieu.

«Je veux la miséricorde et non le sacrifice»: le pape a répété les mots de Jésus aux Pharisiens qui critiquent le Seigneur qui mange avec les pécheurs. Et les publicains – explique-t-il – « étaient doublement coupable, parce qu’ils étaient attachés à l’argent et même traîtres à la patrie», encaissant les impôts de leur peuple pour le compte des Romains. Jésus, donc, voit Matthieu, le collecteur d’impôts, et le regarde avec pitié:

«Et cet homme, assis au bureau des impôts, Jésus le regarde dans un premier temps et cet homme entend quelque chose de nouveau, quelque chose qu’il ne savait pas – le regard de Jésus sur lui – il en est stupéfait, il entend l’invitation de Jésus: «Suivez-moi! Suivez-moi !». A ce moment, cet homme est plein de joie, mais il doute aussi un peu, car il est tellement attaché à l’argent. Il a suffi d’un seul – et nous savons comment le Caravage a réussi à l’exprimer : cet homme qui regardait, mais aussi prenait l’argent avec ses mains – un moment unique où Matthieu dit oui, quitte tout et va avec le Seigneur. C’est le moment de la miséricorde reçue et acceptée: «Oui, je viens avec toi!. » C’est la première rencontre, une expérience spirituelle profonde. »

« Puis vient un second moment : la fête », « le Seigneur fait la fête avec les pécheurs »: il célèbre la miséricorde de Dieu qui «change la vie». Après ces deux moments, la stupeur de la rencontre et la fête, vient celui du « travail quotidien », celui d’annoncer l’Évangile :

«Ce travail doit se nourrir du souvenir de cette première rencontre, de cette fête. Ce n’est pas un moment, c’est temps qui dure jusqu’à la fin de la vie. Le souvenir. Le souvenir de quoi? De ces faits! De cette rencontre avec Jésus qui a changé ma vie! De sa miséricorde! De celui qui a été si bon pour moi et m’a dit: «Invite tes amis pécheurs, que nous fassions la fête!». Ce souvenir donne la force à Matthieu et à tous pour aller de l’avant. «Le Seigneur a changé ma vie! J’ai rencontré le Seigneur ! ». Souvenez-vous en toujours. C’est comme souffler sur les braises du souvenir, non? Souffler pour préserver le feu, toujours. »

Dans les paraboles évangéliques il est question du refus de nombreux invités à la fête du Seigneur. Et Jésus est allé «chercher les pauvres, les malades et a fait la fête avec eux.» « Et Jésus, continuant avec cette habitude, fait la fête avec les pécheurs et offre aux pécheurs la grâce. Je veux la miséricorde et non le sacrifice. Je ne suis pas venu, en fait, pour appeler les justes, mais les pécheurs. »

Etre fils de Dieu, une carte d’identité

04-07-2013 Radio Vatican

« Nous sommes fils de Dieu grâce à Jésus. Personne ne peut nous voler cette carte d’identité ». L’image du pape François lors de son homélie quotidienne durant la messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.Au centre de l’homélie, l’Evangile sur la guérison d’un para

lysé. Jésus, au début, lui dit : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés. » « Peut-être que cette personne a été déconcertée, explique le pape, car elle s’attendait à guérir physiquement. Face aux critiques des scribes qui l’accusent de blasphème, Jésus guérit aussi le corps de l’homme paralysé. »

Le pardon des péché, le « miracle le plus profond »

Le pape explique qu’en réalité, les guérison, l’enseignement, les paroles fortes contre l’hypocrisie, ce sont « seulement un signe de quelque chose en plus que Jésus était en train de faire », c’est-à-dire le pardon des péchés : par Jésus, le monde se réconcilie avec Dieu. Pour le pape François, c’est cela le « miracle le plus profond ».« Cette réconciliation est la recréation du monde : c’est cela la mission la plus profonde de Jésus, poursuit le pape. La rémission de tous les pêcheurs que nous sommes : Jésus ne le fait pas avec des mots, mais avec des gestes. Il ne le fait pas en marchant dans la rue, non ! Il le fait avec sa chair ! C’est Lui, Dieu, qui devient l’un d’entre nous, homme, pour nous guérir de l’intérieur, nous pécheurs. »

Au pape de conclure : « nous, esclaves du péché, il nous a tous libérés. Il nous a guéri dans le fond de notre existence. »

Tel Saint Thomas, touchons les plaies de Jésus

La souffrance de nos frères et sœurs est le lieu de rencontre avec le Christ.

***

2013-07-03 Radio Vatican

La miséricorde est la route pour arriver à Dieu. « Pour rencontrer le Dieu vivant, il est indispensable d’embrasser tendrement les plaies de Jésus sur nos frères affamés, pauvres, malades, prisonniers. » C’est le commentaire de l’Évangile par le Pape ce mercredi matin lors de la messe en la Maison Sainte Marthe.

Jésus après la Résurrection, apparaît aux apôtres, mais Thomas n’est pas là: «Le Seigneur sait pourquoi il fait les choses. A chacun d’entre nous, il donne le temps qu’il pense être le mieux adapté. A Thomas il a accordé une semaine. » Jésus se révèle grâce à ses blessures: «Son corps entier était propre, beau, plein de lumière – a souligné le Pape – mais les blessures étaient et sont toujours là » et quand le Seigneur viendra à la fin des temps, il nous fera voir ses plaies. » Thomas pour croire voulait y mettre ses doigts.

«Il était un peu têtu. Mais le Seigneur a justement voulu un têtu pour nous faire comprendre quelque chose de grand. Thomas a vu le Seigneur, il a été invité à mettre le doigt dans la plaie infligée par les clous, à mettre sa main sur le flanc meurtri et il n’a pas dit: «C’est vrai: le Seigneur est ressuscité». Non! Il est allé plus loin. Il a dit: «Dieu». C’est le premier des disciples qui confesse la divinité du Christ après la résurrection. Et il l’a adoré. »

« Et donc – a poursuivi le Pape – nous comprenons quelle était l’intention du Seigneur de le faire attendre: prendre son incrédulité et l’amener non à l’affirmation de la résurrection, mais à l’affirmation de sa divinité. Le chemin vers la rencontre avec Jésus-Dieu, ce sont ses plaies. Il n’y en a pas d’autre ».

«Dans l’histoire de l’Église, il y a eu quelques erreurs dans le chemin vers Dieu. Certains ont cru que le Dieu vivant, le Dieu des chrétiens, nous pouvions le trouver sur la voie de la méditation, et aller plus loin dans la méditation. C’est dangereux ! Combien se sont perdus dans cette voie et n’y arrivent pas. Ils arrivent peut-être à la connaissance de Dieu, mais pas à celle de Jésus-Christ, Fils de Dieu, la deuxième Personne de la Trinité. C’est «le chemin des agnostiques ». Ils sont bons, ils travaillent, mais ce n’est pas la bonne voie. C’est très compliqué et cela ne mène pas à bon port. »

« D’autres – a poursuivi le Pape – pensaient que pour arriver à Dieu, nous devions être mortifiés, austères, et ils ont choisi la voie de la pénitence: seulement la pénitence et le jeûne. Et eux non plus ne sont même pas arrivés au Dieu vivant, Jésus-Christ, le Dieu vivant. Ce sont les pélagiens, qui croient qu’ils peuvent y arriver par leur effort. » Mais Jésus nous dit que la seule façon de le rencontrer est de trouver ses blessures.

Le texte de l’homélie Lire la suite →