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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

La Chaire de saint Pierre, évêque de Rome

La Chaire de saint Pierre, évêque de Rome

Rappel de la Chaire de saint Pierre, Apôtre, à qui le Seigneur a dit: « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » ‘(Fête non célébrée cette année du fait du Mercredi des Cendres)

 » Au jour où les Romains avaient coutume de faire mémoire de leurs défunts, l’Église célèbre la naissance du siège de cet Apôtre, qui est glorifié par son monument au Vatican et qui est appelé à présider à la charité dans l’ensemble des Églises. (Martyrologe romain)

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La chaire de saint Pierre, dans son reliquaire construit par le Bernin en la basilique Saint-Pierre de Rome
La chaire de saint Pierre, dans son reliquaire construit par le Bernin en la basilique Saint-Pierre de Rome

La fête de la Chaire de Saint Pierre est très ancienne. Elle est marquée en ce jour du 22 février dans le calendrier qui fut dressé sous le pape Libère en 354.

Dans la primitive Église, les chrétiens, et surtout ceux d’Orient, célébraient l’anniversaire de leur baptême ; ils renouvelaient en ce jour les vœux qu’ils avaient faits à Dieu et le remerciaient de ce que, par un effet de sa miséricorde, il les avait reçus au nombre de ses enfants : c’est ce qu’ils appelaient le jour de leur naissance spirituelle.

Les évêques, conformément à cette pratique, célébraient aussi l’anniversaire de leur ordination. Le peuple continua souvent, après la mort des évêques, de fêter le jour de leur ordination. Telle fut l’origine de la fête de la Chaire de saint Pierre.

« Nous devons la célébrer, disait saint Léon, avec autant de joie que nous ferions pour celle du martyre du prince des apôtres (le 29 juin) ; par là, nous nous rappelons tout à la fois, et son entrée glorieuse dans le ciel, et son élévation à la dignité de premier pasteur de l’église militante. »

Notre devoir en ce jour est de remercier Dieu de l’établissement de son Église, et de lui en demander l’exaltation par des prières ferventes. L’Église est ce royaume spirituel que Jésus-Christ est venu fonder sur la terre, et qu’il ne cesse de gouverner du haut des cieux en la personne de ceux qu’il en a établis les chefs visibles.

Or, si nous aimons véritablement Jésus-Christ, si nous désirons qu’il soit de plus en plus glorifié, si nous nous intéressons vivement au salut de nos frères, pourrons-nous  ne pas demander leur conversion avec toute l’ardeur dont nous sommes capables ?

Mais notre piété doit encore aller plus loin. Combien dans l’Église de membres morts, qui, destitués de la divine charité, ne tiennent plus au corps mystique de Jésus-Christ que par les liens d’une foi stérile, et qui ne servira de rien sans les œuvres ?

Prions le Seigneur Jésus de les ressusciter à la grâce, et d’établir invariablement dans tous les cœurs le règne de son saint amour. Supplions-le de faire par sa miséricorde, que le péché ne nous sépare jamais de lui, et que nous nous fortifiions de plus en plus dans cette charité qui donne la vie à toutes les autres vertus.

Adapté d’un texte anglais d’Alban Butler (1711-1773)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 3

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 3

Le Bernin – la chaire de saint Pierre – Saint-Pierre de Rome
Le Bernin – chaire de saint Pierre

« Pierre dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Jésus lui répondit : « Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église. »

À Rome, en 1014, l’empereur saint Henri fut étonné qu’on ne dise pas le Credo au cours de la messe. On lui répondit que l’Église romaine, n’ayant pas été touchée par l’hérésie, n’avait pas besoin de professer si souvent sa foi…

Benoît VIII céda néanmoins à ses instances et c’est ainsi que le symbole fut introduit à Rome les dimanches et solennités. La forme ordinaire prévoit aussi un autre symbole, celui des apôtres. Plus ancien que celui de Nicée, puisque saint Ignace d’Antioche (+ 113) le cite déjà, il est recommandé au Carême et au Temps pascal.

En effet, cette profession de foi est intimement liée aux rites du baptême avec la traditio symboli (remise du symbole) aux catéchumènes. Il existe encore une autre formule, avec questions du célébrant et réponses de l’assistance, que Pie XII avait déjà réintroduite au cours de la nuit pascale (1955).

La volonté de garder pure et de répandre la foi, « sans [laquelle] il est impossible de plaire à Dieu » (He 11,6), a toujours animé les successeurs de saint Pierre. Ainsi aujourd’hui, l’Église nous invite plus spécialement à intensifier nos prières pour les missions. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile » (1 Corinthiens 9, 16). A l’exemple des Apôtres, nous devons à notre tour témoigner notre Foi au Christ car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2, 4).

« Dieu qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, daigne envoyer des ouvriers à ta moisson et leur donner d’annoncer avec assurance ta parole afin que ton Évangile se propage et répande sa lumière et que toutes les nations te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »

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 « Tu nous fortifie, Seigneur notre Dieu, en cette fête du bienheureux Pierre par la communion au corps et au sang du Christ ; que cet échange où s’accomplit notre salut soit pour nous sacrement d’unité et de paix. Par Jésus le Christ notre Seigneur. » (Prière de communion)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 2

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 2

Le Bernin – la chaire de saint Pierre
Le Bernin – la chaire de saint Pierre

L’Église, dans tout son culte, proclame sa foi selon l’adage attesté au v siècle par Prosper d’Aquitaine, « Lex orandi, lex credendi ». « La loi de la prière est la loi de la foi, l’Église croit comme elle prie. La Liturgie est un élément constituant de la sainte et vivante Tradition » (Catéchisme de l’Église Catholique n° 1124). Cependant, les fidèles ont régulièrement à professer leur foi : chaque dimanche ainsi qu’aux grandes fêtes, après l’évangile et l’homélie, on dit le Credo.

D’après la Présentation générale du Missel romain (2002), « le Symbole, ou profession de foi, vise à ce que tout le peuple rassemblé réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la Sainte Écriture et expliquée dans l’homélie, et, en professant la règle de la foi dans une formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans l’Eucharistie » (n° 67).

L’Église le fait d’abord par le symbole dit de Nicée-Constantinople. Il ne s’agit pas d’une composition liturgique, mais d’un résumé de la foi défini par les conciles de Nicée (325) et Constantinople (381), approuvé par celui de Chalcédoine (451). Réservé d’abord au baptême, le symbole fut prescrit à chaque messe solennelle par le patriarche Timothée de Constantinople (511-517). De là, il se répandit en Orient et dans l’Empire franc.

« Daigne accepter, Seigneur la prière de ton Église : elle tient de l’enseignement de Pierre une foi inébranlable ; permets qu’en demeurant sous sa conduite elle parvienne à l’héritage éternel. Par Jésus Christ, notre Seigneur. » (Prière sur les offrandes)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse