Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Le Seigneur ne nous laisse jamais seuls

25-06-2013 source : Radio Vatican

Abraham chapiteau Saint Georges de Boscherville
Abraham chapiteau Saint Georges de Boscherville

Le pape a célébré la messe ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Il a centré son homélie sur la première lecture, tirée du livre de la Genèse, qui revient sur la discussion entre Abraham et son neveu Loth quand le premier propose au second de choisir la terre sur laquelle il veut s’installer. « En lisant ce passage, je pense au Moyen-Orient , a-t-il dit, et je demande vraiment au Seigneur qu’ils nous donne à tous la sagesse, pour la paix ».

Sur l’ordre de Dieu, Abraham quitte sa patrie Ur, en Chaldée, puis Harran, où il s’était arrêté, pour parcourir le pays de Canaan, semant sur son passage des autels en l’honneur de son Dieu. Parti avec son neveu Loth, il se sépare de celui-ci, qui prend la direction de Sodome et Gomorrhe. Loth est capturé et Abraham livre une bataille pour le délivrer.

Abraham continue à marcher, il a quitté sa terre sans savoir où aller mais en faisant confiance au Seigneur. Son parcours, tendu vers une promesse, est un modèle pour notre parcours. Dieu a créé une personne et comme pour Abraham, Il nous parle au singulier : « nous chrétiens, nous sommes appelés au singulier, aucun de nous n’est chrétien par pur hasard, aucun ! ».

Être en chemin à l’image d’Abraham

Être chrétien n’est donc pas une causalité, mais un appel d’amour. « Dieu nous accompagne, il nous appelle par notre nom, il nous promet une descendance, ceci est un peu la sécurité du chrétien. Ce n’est pas le fruit du hasard, c’est un appel! Cet appel d’amour nous fait aller de l’avant, c’est un appel d’amitié, un appel à devenir fils de Dieu et frère de Jésus, à devenir fécond dans la transmission de cet appel aux autres, à devenir des instruments de cet appel. Il y a tant de problèmes, tant de problèmes, il y a des moments difficiles : Jésus, en a eu aussi de nombreux, mais toujours avec cette certitude : Le Seigneur m’a appelé. Le Seigneur est comme moi. Le Seigneur m’a promis.»

Le Seigneur est fidèle car Il ne peut se renier lui-même, a poursuivi le pape en soulignant les liens qui unissent tous les baptisés. Le problème n’est pas nos péchés car tous, nous sommes pécheurs, mais le fait d’aller au-devant du Seigneur avec nos péchés et en étant assurés qu’Il est toujours avec nous. Au-delà de la certitude d’être chrétiens, soyons comme la figure d’Abraham : toujours en chemin et certains que le Seigneur appelle et  promet.

une voix qui nous invite à porter la Parole

24-06-2013 source : Radio Vatican

Le pape François a célébré la messe ce lundi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Lors de son homélie, le pape est revenu sur la figure de Saint Jean-Baptiste que l’Église fête ce lundi. « La figure de ce saint n’est pas facile à comprendre » a t-il souligné, « lui-même explique qu’il est une voix, une voix dans le désert ». Cette voix est sans parole parce que la Parole vient d’un autre.

Comme il l’ affectionne, le Saint-Père a poursuivi en prenant une image : soulignant être frappé que l’Église choisisse de fêter Jean-Baptiste lors de la période de l’année où les jours sont les plus longs, et diffusent le plus de lumière, il a ainsi expliqué que le saint était « l’homme de la lumière, l’homme qui portait la lumière, non la sienne mais une lumière réfléchie ». Et le pape de comparer Jean-Baptiste à une « lune ».

Dans la prison avant son supplice, Jean-Baptiste a connu des doutes. Il avait même appelé des disciples pour qu’ils se rendent auprès de Jésus afin de lui demander si vraiment il était le Messie. « Cette obscurité, la douleur de sa vie, même cela ne lui a pas été épargné. » a souligné le pape avant d’ajouter : « la figure de Jean me fait tant penser à l’Église » Le pape a ainsi précisé que l’Église existait pour proclamer, pour être la voix d’une Parole, pour proclamer cette Parole jusqu’au martyr.

Un plaidoyer contre l’idéologie

« Pourquoi Jean est-il Saint ? » a demandé le pape. « Parce que jamais il a pris une vérité au pied de la lettre, jamais il ne s’est fait idéologue. Il est celui qui s’est nié lui-même pour que la Parole advienne. Et nous, comme Église, nous pouvons demander la grâce de ne pas devenir une Église idéologisée. »

L’exemple qu’offre Jean-Baptiste à l’Église est celui d’être sans cesse au service de la Parole, a conclu le pape, une Église qui jamais ne prend quelque chose au pied de la lettre. « Demandons la grâce de ne pas considérer l’Évangile comme une propriété, d’être seulement une Église qui soit une voix qui indique la Parole, et ce jusqu’au martyr ».

richesses et souci du monde

22-06-2013 Radio Vatican

« Richesses et souci du monde étouffent la Parole de Dieu. »

C’est ce qu’a affirmé le pape François lors de la messe ce samedi matin à la Maison Sainte Marthe. Le pape a souligné que notre vie repose sur trois piliers: le choix, l’alliance et la promesse, ajoutant que nous devons faire confiance au Père pour vivre dans le présent, sans se soucier de ce qui se passera.

« Nul ne peut servir deux maîtres. » Le Pape a composé son homélie à partir des paroles de Jésus dans l’Évangile de ce jour qui se concentre sur le thème de la richesse et des préoccupations. Jésus, a dit le Pape, a « une idée claire sur cette question »: ce sont « les richesses et les soucis du monde » qui étouffent la Parole de Dieu, ce sont les épines qui étouffent la semence tombant à terre, dont il est question dans la parabole du semeur:

« Les richesses et le souci du monde – explique-t-il – étouffent la Parole de Dieu et ne la laisse pas grandir. Et le Verbe meurt, car il n’est pas protégé: il est étouffé. Dans ce cas, on est au service de la richesse ou des préoccupations, mais on est pas au service de la Parole de Dieu. Les richesses et les préoccupations nous ôtent du temps. »

Toute notre vie, a souligné le Pape, repose sur trois piliers: un dans le passé, un dans le présent et un autre dans l’avenir. Le pilier du passé, a-t-il expliqué, « est celui du choix du Seigneur. » Chacun de nous, en fait, peut dire que le Seigneur l’a choisi, et l’a aimé. « Il m’a dit Viens ! et par le baptême m’a choisi pour aller sur une voie, la voie chrétienne. » « L’avenir concerne la «marche vers une promesse », le Seigneur nous a fait une promesse. Le présent, enfin, est notre réponse à la bonté que Dieu m’a réservé en me choisissant. C’est là que réside notre alliance avec lui.

« Faire oublier le passé, ne pas accepter le présent, et défigurer l’avenir: voilà ce que font la richesse et les préoccupations. Le Seigneur nous dit: «Ne vous inquiétez pas! Cherchez le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste ira ». Demandons au Seigneur la grâce de ne pas nous perdre dans les préoccupations, dans l’idolâtrie de la richesse et garder toujours en mémoire que nous avons un Père qui nous a choisis, qu’il nous promet une bonne chose : marcher vers sa promesse et avoir le courage de prendre le présent comme il vient. Voilà la grâce que nous demandons au Seigneur! »