Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

la paternité spirituelle des prêtres

26-06-2013 source : Radio Vatican

Le pape a célébré ce mercredi une messe pas comme les autres à Sainte-Marthe. Il a centré son homélie sur le sens du sacerdoce et a insisté en particulier sur la paternité spirituelle, reçue de Dieu.

« Quand l’homme n’a pas ce désir de paternité, il lui manque quelque chose, quelque chose ne va pas » a souligné le pape. « Nous tous, pour être, pour devenir en plénitude, pour être matures, nous devons sentir cette joie de la paternité, y compris nous aussi qui vivons le célibat. » Cette paternité est celle de donner la vie aux autres. Cette paternité sacerdotale, spirituelle, c’est aussi donner la vie et devenir pères.

Un père sait ce que signifie défendre ses fils

Reprenant un passage de la Genèse, où Dieu promet à Abraham la joie d’avoir un fils et une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, le pape a expliqué le sens de cette paternité. « Un père est celui qui sait ce que signifie défendre ses fils » a t-il dit. « Ceci est une grâce que nous, prêtres, devons demander : être des pères. La grâce de la paternité, pastorale et spirituelle.

Des péchés nous en commettrons beaucoup, a t-il poursuivi, car tout le monde est pécheur. Mais ne pas avoir des fils, ne pas devenir père, c’est comme si la vie n’arrivait pas à sa finalité : elle ne s’arrête qu’à la moitié du chemin. C’est pour cela que nous devons être des pères. C’est une grâce que le Seigneur donne. Quand on l’appelle « Père », Il nous veut lui aussi comme « pères », avec la grâce de la paternité pastorale.

« Remercions le Seigneur pour cette grâce de la paternité dans l’Église, qui va de père en fils a conclu le pape qui a évoqué deux icônes , celle d’Abraham, qui demande un fils, Abraham bâton en main et défendant la famille, et l’icône du vieux Siméon lors de la présentation au Temple qui, face à l’enfant Jésus, élève vers Dieu une prière, effectue une liturgie spontanée, une liturgie de la joie. Qu’à vous aussi le Seigneur donne autant de joie ! »

Le Seigneur ne nous laisse jamais seuls

25-06-2013 source : Radio Vatican

Abraham chapiteau Saint Georges de Boscherville
Abraham chapiteau Saint Georges de Boscherville

Le pape a célébré la messe ce mardi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Il a centré son homélie sur la première lecture, tirée du livre de la Genèse, qui revient sur la discussion entre Abraham et son neveu Loth quand le premier propose au second de choisir la terre sur laquelle il veut s’installer. « En lisant ce passage, je pense au Moyen-Orient , a-t-il dit, et je demande vraiment au Seigneur qu’ils nous donne à tous la sagesse, pour la paix ».

Sur l’ordre de Dieu, Abraham quitte sa patrie Ur, en Chaldée, puis Harran, où il s’était arrêté, pour parcourir le pays de Canaan, semant sur son passage des autels en l’honneur de son Dieu. Parti avec son neveu Loth, il se sépare de celui-ci, qui prend la direction de Sodome et Gomorrhe. Loth est capturé et Abraham livre une bataille pour le délivrer.

Abraham continue à marcher, il a quitté sa terre sans savoir où aller mais en faisant confiance au Seigneur. Son parcours, tendu vers une promesse, est un modèle pour notre parcours. Dieu a créé une personne et comme pour Abraham, Il nous parle au singulier : « nous chrétiens, nous sommes appelés au singulier, aucun de nous n’est chrétien par pur hasard, aucun ! ».

Être en chemin à l’image d’Abraham

Être chrétien n’est donc pas une causalité, mais un appel d’amour. « Dieu nous accompagne, il nous appelle par notre nom, il nous promet une descendance, ceci est un peu la sécurité du chrétien. Ce n’est pas le fruit du hasard, c’est un appel! Cet appel d’amour nous fait aller de l’avant, c’est un appel d’amitié, un appel à devenir fils de Dieu et frère de Jésus, à devenir fécond dans la transmission de cet appel aux autres, à devenir des instruments de cet appel. Il y a tant de problèmes, tant de problèmes, il y a des moments difficiles : Jésus, en a eu aussi de nombreux, mais toujours avec cette certitude : Le Seigneur m’a appelé. Le Seigneur est comme moi. Le Seigneur m’a promis.»

Le Seigneur est fidèle car Il ne peut se renier lui-même, a poursuivi le pape en soulignant les liens qui unissent tous les baptisés. Le problème n’est pas nos péchés car tous, nous sommes pécheurs, mais le fait d’aller au-devant du Seigneur avec nos péchés et en étant assurés qu’Il est toujours avec nous. Au-delà de la certitude d’être chrétiens, soyons comme la figure d’Abraham : toujours en chemin et certains que le Seigneur appelle et  promet.

une voix qui nous invite à porter la Parole

24-06-2013 source : Radio Vatican

Le pape François a célébré la messe ce lundi matin dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Lors de son homélie, le pape est revenu sur la figure de Saint Jean-Baptiste que l’Église fête ce lundi. « La figure de ce saint n’est pas facile à comprendre » a t-il souligné, « lui-même explique qu’il est une voix, une voix dans le désert ». Cette voix est sans parole parce que la Parole vient d’un autre.

Comme il l’ affectionne, le Saint-Père a poursuivi en prenant une image : soulignant être frappé que l’Église choisisse de fêter Jean-Baptiste lors de la période de l’année où les jours sont les plus longs, et diffusent le plus de lumière, il a ainsi expliqué que le saint était « l’homme de la lumière, l’homme qui portait la lumière, non la sienne mais une lumière réfléchie ». Et le pape de comparer Jean-Baptiste à une « lune ».

Dans la prison avant son supplice, Jean-Baptiste a connu des doutes. Il avait même appelé des disciples pour qu’ils se rendent auprès de Jésus afin de lui demander si vraiment il était le Messie. « Cette obscurité, la douleur de sa vie, même cela ne lui a pas été épargné. » a souligné le pape avant d’ajouter : « la figure de Jean me fait tant penser à l’Église » Le pape a ainsi précisé que l’Église existait pour proclamer, pour être la voix d’une Parole, pour proclamer cette Parole jusqu’au martyr.

Un plaidoyer contre l’idéologie

« Pourquoi Jean est-il Saint ? » a demandé le pape. « Parce que jamais il a pris une vérité au pied de la lettre, jamais il ne s’est fait idéologue. Il est celui qui s’est nié lui-même pour que la Parole advienne. Et nous, comme Église, nous pouvons demander la grâce de ne pas devenir une Église idéologisée. »

L’exemple qu’offre Jean-Baptiste à l’Église est celui d’être sans cesse au service de la Parole, a conclu le pape, une Église qui jamais ne prend quelque chose au pied de la lettre. « Demandons la grâce de ne pas considérer l’Évangile comme une propriété, d’être seulement une Église qui soit une voix qui indique la Parole, et ce jusqu’au martyr ».