Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

la dévotion du Pape François pour la Vierge

14-04-2013 source : Radio Vatican

Le traditionnel chapelet concluant le mois de Marie en présence du pape n’aura pas lieu cette année dans les Jardins du Vatican mais sur la place Saint-Pierre, le 31 mai. Cette disposition devrait surtout favoriser une plus ample participation à la prière mariale. D’autant que le Pape François a recommandé personnellement à plusieurs reprises de prier le chapelet et de s’en remettre à la Vierge dans notre vie.

« Demandons à la Vierge Marie de nous enseigner à vivre notre foi dans nos actions quotidiennes, et à donner une place majeure au Seigneur. », déclarait il y a quelques jours le Pape dans un tweet publié sur son compte, et sur ce même compte il nous disait aussi : « Il serait beau, en ce mois de mai, de réciter ensemble en famille le chapelet. La prière raffermit la vie familiale. »

Marie nous aide à grandir, à affronter la vie, à être libres

Le samedi 4 mai, le Pape François, pour la récitation du chapelet, s’est rendu à la Basilique Sainte Marie Majeure pour la deuxième fois depuis le début de son pontificat. Lors de sa méditation, le pape François a insisté sur 3 aspects inspirés par la Vierge Marie : elle nous aide à grandir, à affronter la vie et à être libre.
Dès le lendemain de son élection, il s’était rendu déjà dans cette Basilique du cœur de Rome pour se recueillir devant la Vierge, dans la matinée du 14 mars. Il avait voulu confier son nouveau ministère à la Vierge Marie et lui demander de protéger la ville de Rome, comme il l’avait promis à la foule la veille au soir, lors de ses premiers mots à peine élu Pape. Et le cliché du Pape offrant un bouquet de fleurs à la Vierge a fait le tour du monde.

Le pontificat confié à Notre-Dame de Fatima

Ce lundi 13 mai, au Portugal, le cardinal José da Cruz Policarpo, patriarche de Lisbonne, a consacré le pontificat qui vient de s’ouvrir à Notre-Dame de Fatima. Cette consécration a eu lieu lors d’une messe marquant le 96e anniversaire des apparitions de la Vierge. Le pape François avait explicitement souhaité cette consécration.

« Sainte Vierge, nous sommes à vos pieds pour exaucer le souhait clairement exprimé par le pape François de vous consacrer à vous, Vierge de Fatima, son ministère d’évêque de Rome et de pasteur universel », a déclaré le cardinal Policarpo. Il s’exprimait devant les quelque 270’000 pèlerins réunis dans ce sanctuaire portugais, l’un des plus importants au monde, à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Fatima.

Lors des quelques messes célébrées ces dernières semaines Place Saint-Pierre, et lors des audiences générales, le Pape François n’a pas caché sa grande dévotion à Marie, priant notamment devant des représentations de la Vierge. Pas plus tard que mercredi dernier, le Pape invitait les pèlerins, lors de l’audience, à applaudir Notre-Dame de Luján, patronne de l’Argentine, son pays natal, dont une représentation trônait à ses côtés. Le pape déposait des fleurs blanches devant la statue, avant de se recueillir et de l’effleurer de sa main. Cette dévotion s’inscrit dans le sillage de ses prédécesseurs, Benoît XVI et tout particulièrement Jean-Paul II qui a toujours déclaré avoir été sauvé par la Vierge, lors de l’attentat qui le blessait grièvement le 13 mai 1981.

un cœur capable d’aimer

14-05-2013 source : Radio Vatican

Il nous faut un “grand cœur” qui soit capable d’aimer. C’est en l’occurrence la ligne maîtresse de l’homélie du Pape François mardi matin, lors de la messe qu’il a célébrée comme chaque jour dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Si nous voulons vraiment suivre Jésus, nous devons « vivre la vie comme un don » à offrir aux autres, « et non pas comme un trésor à conserver ». Et le Pape s’arrête alors, dans cette homélie, sur le chemin de l’amour en opposition à celui de l’égoïsme. « Jésus, affirme-t-il, nous dit qu’il n’y a pas d’amour plus grand que de donner sa vie. Mais la liturgie de ce jour nous montre aussi cette autre personne, Judas, qui faisait preuve d’une attitude totalement différente. Voilà pourquoi Judas n’a jamais compris ce qu’était un don ».

Judas a choisi le chemin de l’égoïsme

« Judas, poursuit le Pape François, se trouvait dans la solitude, et cette attitude égoïste a grandi jusqu’à la trahison envers Jésus ». « Celui qui aime donne sa vie comme un don, l’égoïste par contre prend soin de sa vie, grandit dans l’égoïsme et devient un traître, mais toujours seul ». « Celui qui à l’inverse donne sa vie par amour n’est jamais seul, il est toujours en communauté, en famille ». « Du reste, ajoute, le Pape, celui qui isole sa conscience dans l’égoïsme, à la fin la perd… C’est ainsi qu’a fini Judas, un idolâtre, passionné par l’argent ».

« C’est cette idolâtrie qui l’a amené à s’isoler de la communauté : et voilà bien le drame de la conscience isolée. Lorsqu’un chrétien commence à s’isoler, il isole aussi sa conscience du sens communautaire, du sens de l’Église, de cet amour que Jésus nous donne. Par contre, le chrétien qui offre sa vie, qui la perd, comme nous dit Jésus, trouve la vie, la retrouve en plénitude. Judas lui, à vouloir la conserver pour lui-même, la perd finalement… Saint Jean nous dit qu’à ce moment-là Satan entra dans le cœur de Judas. Et nous devons nous rendre à l’évidence : Satan est un mauvais payeur. Il nous escroque toujours ! »

« Jésus lui aime toujours et s’offre toujours. Et ce don d’amour qui est le sien, a ajouté le Pape, nous pousse à aimer pour donner du fruit. Car le fruit reste ».

Le Pape a imploré l’Esprit Saint, pour la grâce « d’un cœur grand »

Le Pape François a terminé son homélie en invoquant l’Esprit Saint : « En ces jours où l’on attend la solennité de l’Esprit Saint, nous demandons : Viens, Esprit Saint, viens et donne-moi ce « grand cœur, ce cœur capable d’aimer humblement, avec douceur mais ce grand cœur capable d’aimer. Demandons cette grâce à l’Esprit Saint. Qu’il nous libère toujours du chemin de l’égoïsme, qui finit toujours mal. Implorons cette grâce ! »

Jésus nous apprend à vraiment prier

Seule l’espérance peut nous faire sortir de nous-mêmes pour aller vers les autres et vers l’Autre.11-05-2013 source : L’Osservatore Romano

Les plaies de Jésus sont encore présentes sur la terre. Pour les reconnaître il est nécessaire de sortir de nous-mêmes et d’aller à la rencontre de nos frères indigents, des malades, des personnes ignorantes, pauvres, exploitées. C’est  l’«exode» que le Pape François a indiqué aux chrétiens dans l’homélie de la Messe célébrée samedi matin, 11 mai, dans la chapelle de la  Maison Sainte-Marthe.

Il s’agit – a dit le Pape – de «sortir de nous-mêmes», ce qui est rendu possible par la prière «vers le Père au nom de Jésus». La nouvelle façon de prier que Jésus nous enseigne se fonde donc sur le fait de s’en remettre au Père, sur la confiance en Dieu. La prière qui «nous ennuie», est, revanche, «toujours en nous mêmes, comme une pensée qui va et qui vient. Mais la véritable prière est sortir de nous-mêmes et aller vers le Père au nom de Jésus, c’est un exode de nous-mêmes» qui s’accomplit «précisément avec l’intercession de Jésus, qui devant le Père lui fait voir ses plaies».

Mais comment reconnaître ces plaies de Jésus? Comment est-il possible d’avoir confiance dans ces plaies si on ne les connaît pas? Et quelle est «l’école où l’on apprend à connaître les plaies de Jésus, ces plaies sacerdotales, d’intercession?». La réponse du Pape a été explicite: «Si nous ne réussissons pas à effectuer cette sortie de nous-mêmes vers ces plaies, nous n’apprendrons jamais la liberté qui nous conduit vers l’autre sortie de nous-mêmes, vers les plaies de Jésus. Il y a deux façons de sortir de soi-même, l’une vers les plaies de Jésus, l’autre vers les blessures de nos frères et sœurs. Et c’est cela la direction que Jésus veut que nous prenions dans notre prière.»

D’où l’image  des deux  «sorties de nous-mêmes» indiquées par le Saint-Père: la première est  «vers les plaies de Jésus, l’autre vers les plaies de nos frères et sœurs. Et telle est la route que Jésus veut dans notre prière». Des paroles qui trouvent confirmation dans l’Évangile de Jean  (16, 23-28) de la liturgie du jour. Un passage dans lequel Jésus est d’une clarté désarmante:  «En vérité, en vérité je vous le dis: si vous demandez quelque chose au Père en mon nom, Il vous la donnera». Dans ces mots – a dit le Pape —  il y a une nouveauté dans la prière: «En mon nom».  Donc, le Père  «nous donnera tout, mais toujours au nom de Jésus».

Que signifie demander au nom de Jésus? C’est une nouveauté que Jésus révèle précisément «au moment où il quitte la terre et retourne au Père». En la solennité de l’Ascension célébrée jeudi dernier un passage de la Lettre aux Hébreux a été lue, où il est dit entre autres: «Parce que nous avons la liberté d’aller au Père». Il s’agit d’une nouvelle liberté. Les portes sont ouvertes: Jésus, en allant au Père, a laissé la porte ouverte». Non parce  «qu’il a oublié de la fermer», mais parce que «il est lui-même la porte». C’est lui «notre intercesseur, et c’est pourquoi il dit: “En mon nom”». Dans notre prière, caractérisée par «ce courage que nous donne Jésus lui-même», demandons alors au Père au nom de Jésus: «Regarde ton Fils et fais cela pour moi!».

En conclusion le Saint-Père a rappelé un autre passage de l’Évangile de Jean: «Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom: demandez et vous obtiendrez, pour que votre joie soit pleine». La référence est faite à la  «joie de Jésus», à la  «joie qui vient». Telle est «la nouvelle manière de prier: avec la confiance», avec ce «courage qui nous fait savoir que Jésus est devant le Père» et lui montre ses plaies; mais aussi avec l’humilité nécessaire pour reconnaître et trouver les plaies de Jésus chez nos frères dans le besoin. Et telle est notre prière dans la charité.