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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Pâques

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Associés de Médaille Miraculeuse, méditons en ce saint jour de Pâques le beau texte de Louis Bouyer, en union de cœur avec notre Sainte Mère :

Tout le culte chrétien n’est qu’une célébration continue de la Pâque : le soleil qui ne cesse de se lever sur la terre traîne après lui un sillage d’eucharisties qui ne s’interrompt pas un seul instant, et chaque messe célébrée, c’est la Pâque qui se prolonge.

Chaque jour de l’année liturgique, et dans chaque jour, chaque instant de la vie de l’Église qui ne dort jamais continue et renouvelle cette Pâque que le Seigneur avait désiré d’un si grand désir manger avec les siens, en attendant celle qu’il mangera dans son royaume avec eux et qui se prolongera durant l’éternité.

La Pâque annuelle que nous ne cessons ni de nous remémorer ni d’attendre nous maintient sans relâche dans le sentiment des premiers chrétiens qui s’écriaient, tournés vers le passé : « Le Seigneur est vraiment ressuscité ! » et tournés vers l’avenir : « Viens ! Seigneur Jésus ! Viens bientôt ! »

Voir aussi un autre texte de Louis Bouyer sur Pâques,

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« Chers frères et soeurs, le Christ est mort et ressuscité une fois pour toujours et pour tous, mais la force de la Résurrection, ce passage de l’esclavage du mal à la liberté du bien, doit se réaliser en tout temps, dans les espaces concrets de notre existence, dans notre vie de chaque jour » : c’est le souhait exprimé par le pape François lors de la bénédiction pascale Urbi et Orbi.

 intégralité du message Urbi et Orbi de Pâques 2013 du Pape François,

homélie de la Veillée Pascale du Pape FrançoisLire la suite →

RAMEAUX

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IL est touchant le triomphe populaire du Sauveur entrant dans Jérusalem, acclamé par la foule; mais, sur la scène plane un douloureux mystère. Dans cinq jours, les mêmes lieux retentiront de cris de haine à la place des chants d’enthousiasme : Il vint chez lui et les siens ne l’ont pas reçu.

Replaçons-nous un instant dans la situation historique : l’entrée de Jésus dans la ville où, peu de jours après, il va être cloué à la croix. Et réalisons que ce triomphe représente, de sa part, un acte de profonde humilité, le support d’un hommage presque dérisoire, pour accomplir les Écritures : Ton roi vient à toi, humble, et monté sur un âne (Matthieu 21,  5).

« Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ! Allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd'hui de Béthanie et Il s'avance de son plein gré vers Sa Sainte et Bienheureuse Passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut » (Homélie de Saint André de Crète, moine et évêque - 660-740)Jésus laisse aux pèlerins de Galilée exprimer leur enthousiasme par ces branches d’arbre, par ces rameaux agités, pendant que, de son côté, la capitale reste indifférente et que les docteurs de la loi formulent déjà leurs critiques (Matthieu 21, 10 et 15). Il sait ce qui l’attend dans quelques jours ; il sait, même avant d’y avoir goûté, ce que vaut la faveur du monde.

«Venez, gravissons ensemble le mont des Oliviers ! Allons à la rencontre du Christ. Il revient aujourd’hui de Béthanie et il s’avance de son plein gré vers sa Sainte et Bienheureuse Passion, afin de mener à son terme le mystère de notre salut» (Homélie de Saint André de Crète, moine et évêque – 660-740)

Jésus, doux et humble de coeur, rends notre coeur semblable au tien ! Mère des douleurs, intercède en faveur de tes enfants !

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XXVIIIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE

PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre à Rome
Dimanche des Rameaux, 24 mars 2013

Chers frères et sœurs,

Invoquons l’intercession de la Vierge Marie afin qu’elle nous accompagne durant la Semaine Sainte. Elle, qui a suivi avec foi son Fils jusqu’au Calvaire, qu’elle nous aide à marcher derrière lui, en portant sa Croix avec sérénité et amour, pour parvenir à la joie de Pâques. La Vierge des Douleurs soutient spécialement ceux qui vivent des situations plus difficiles. Ma pensée va vers les personnes atteintes de tuberculose, car aujourd’hui a lieu la Journée mondiale contre cette maladie. Je vous confie particulièrement à Marie, chers jeunes, ainsi que votre itinéraire vers Rio de Janeiro.

Au mois de juillet à Rio ! Préparez spirituellement vos cœurs !

Bonne route à tous !

© Copyright 2013 – Libreria Editrice Vaticana

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Voici l’homélie de la messe des Rameaux,
prononcée Place Saint Pierre à Rome par le Pape François : Lire la suite →

amour et vérité

BENOÎT XVI

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre à Rome
Dimanche 3 février 2013

« Amour et vérité sont les deux noms de la même réalité, deux noms de Dieu .»

Cher frères et sœurs,

L’évangile d’aujourd’hui – tiré du chapitre 4 de saint Luc – est dans le prolongement de celui de dimanche dernier. Nous nous trouvons encore dans la synagogue de Nazareth, le village où Jésus a grandi et où tous les connaissent lui et sa famille. Or, après une période d’absence, il revient de façon nouvelle : au cours de la liturgie du sabbat, il lit une prophétie d’Isaïe sur le Messie, et il en annonce l’accomplissement, laissant entendre que cette parole de réfère à Lui.

Ce fait suscite l’étonnement des Nazaréens : d’une part, « tous lui rendaient témoignage et étaient en admiration devant les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche » (Lc 4, 22). Saint Marc rapporte que beaucoup disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? » (Mc 6, 2). Mais d’autre part, ses concitoyens le connaissent trop bien : « C’est quelqu’un comme nous, disent-ils. Sa prétention ne peut être que présomption » (L’Enfance de Jésus, 11). « N’est-il pas le fils de Joseph ? » (Lc 4, 22), cela revient à dire : quelles aspirations peut bien avoir un charpentier de Nazareth ?

Justement parce qu’il connaît cette fermeture, qui confirme le proverbe « personne n’est prophète en son pays », dans la synagogue Jésus adresse aux gens des paroles qui résonnent comme une provocation. Il cite deux miracles accomplis par les grands prophètes Elie et Elysée en faveur de personnes qui n’étaient pas des Israélites, pour démontrer qu’il arrive qu’il y ait davantage de foi en dehors d’Israël. A ce moment-là, la réaction est unanime : tous se lèvent et le chassent, et ils cherchent même à le jeter du haut d’un précipice, mais Lui, avec un calme souverain, passe au milieu de la foule furieuse et il s’en va.

On se demande spontanément à ce moment-là : comment Jésus a-t-il pu vouloir cette rupture ? Au commencement, les gens l’admiraient, et il aurait peut-être pu obtenir une certaine approbation… Mais justement, voilà le point : Jésus n’est pas venu pour chercher l’approbation des hommes mais, comme il le dira à la fin à Pilate, pour « rendre témoignage à la vérité » (Jn 18, 37). Le vrai prophète n’obéit à personne d’autre qu’à Dieu et il se met au service de la vérité, prêt à payer de sa personne. Il est vrai que Jésus est le prophète de l’amour, mais aussi l’amour a sa vérité. Et même, amour et vérité sont les deux noms de la même réalité, deux noms de Dieu.

Dans la liturgie d’aujourd’hui résonnent aussi ces paroles de saint Paul : « L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai » (1 Co 13, 4-6). Croire en Dieu signifie renoncer à ses préjugés et accueillir le visage concret par lequel il s’est révélé : l’homme Jésus de Nazareth. Et cette voie conduit aussi à le reconnaître et à le servir dans les autres.

L’attitude de Marie est éclairante à ce propos. Qui plus qu’elle a été familier de l’humanité de Jésus ? Mais elle n’en a jamais été scandalisée comme ses concitoyens de Nazareth. Elle conservait le mystère en son cœur et elle a su l’accueillir toujours davantage et toujours à nouveau, sur le chemin de la foi, jusqu’à la nuit de la croix et à la pleine lumière de la résurrection. Que Marie nous aide nous aussi à marcher avec fidélité et avec joie sur ce chemin.

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La fête de la Vie consacrée célébrée hier nous invite à entendre l’appel du Seigneur et à y répondre avec confiance et générosité. Rendons grâce et prions pour tous les consacrés, afin qu’ils grandissent dans la sainteté. Leur témoignage nous entraîne à faire une large place à Dieu dans notre vie par la prière, la messe dominicale, la lecture de sa Parole. Notre foi plus vivante pourra changer notre cœur !

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