Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Anniversaire de saint Charles de Foucauld

Anniversaire de saint Charles de Foucauld

Saint Charles de Foucauld

Saint Charles de Foucauld, né à Strasbourg le 15 septembre 1858 et mort à Tamanrasset en Algérie le 1er décembre 1916 a été canonisé le 15 mai 2022. Le 26 mai 2020 un décret de reconnaissance de miracle a été attribué à son intercession. De Paul VI au Pape François, les souverains pontifes ont abordé son exemple de vie et sa spiritualité.

Officier à la vie dissolue et scandaleuse, il se convertit à Paris. Moine puis ermite à Nazareth, il est ordonné prêtre à 43 ans (1901) et part au Sahara, d’abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar pour rejoindre ‘les plus délaissés, les plus abandonnés’.

Il voulait que chacun de ceux qui l’approchaient le considère comme un frère, ‘le frère universel’, ‘crier l’Évangile par toute sa vie’ dans le respect de la culture et de la foi de ceux parmi lesquels il vivait et être assez bon pour qu’on dise : Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ?’ Sa vie a suscité de nombreuses familles religieuses.

Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains
sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père.

Prière de Charles de Foucauld

Fête 1 décembre

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX JEUNES DU DIOCÈSE DE VIVIERS FRANCE – samedi 14 mai 2022 :

Le vœu que je formule pour vous aujourd’hui, sera d’apprendre de Charles de Foucauld à faire cette expérience de Dieu qui l’a conduit à évangéliser par la présence. Une forme d’évangélisation discrète, oui, mais tellement exigeante puisqu’elle requiert le témoignage d’une vie cohérente, c’est-à-dire réellement en accord avec les aspirations de tout homme aimé de Dieu et appelé à autre chose qu’au plaisir éphémère ou au résultat immédiat et visible.

Si vous acceptez d’être un ferment dans la pâte, comme Charles de Jésus a voulu l’être dans le Hoggar, les générations qui vous suivent pourront en recueillir les bienfaits spirituels. En attendant, je vous encourage, chers jeunes, à fonder votre vie chrétienne sur  trois E, trois mots-clés de la spiritualité de Charles de Foucauld : Évangile, Eucharistie, et Évangélisation. Vous avez là tout un programme de vie à l’école du Christ.

Je vous propose aussi d’apprendre et de méditer souvent la magnifique prière de remise à Dieu de tout soi-même tirée de ses écrits : « Mon Père, je m’abandonne à Toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoique tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu… ».

Qu’elle devienne votre prière à l’heure des choix et des croix de la vie. C’est ainsi que vous pourrez entrer dans la dynamique évangélique de l’Église dans votre diocèse, un diocèse qui a visiblement le désir de vivre la fraternité universelle de l’ermite du Sahara. Je pense en particulier à tous les groupes scouts qui se sont placés sous le patronage de Charles de Foucauld.

Saint Jean Chrysostome et la Vierge Marie

Saint Jean Chrysostome et la Vierge Marie

Saint Jean Chrysostome
Saint Jean Chrysostome

Jean Chrysostome, né à Antioche entre 344 et 349, et mort en 407 près de Comana, a été archevêque de Constantinople et l’un des Pères de l’Église grecque. Son éloquence est à l’origine de son surnom de  Chrysostome (bouche d’or).

Extraits de sa Divine Liturgie :

« En honneur et mémoire de la toute sainte, toute pure, bénie par-dessus tout, notre glorieuse Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie. Par ses prières, Seigneur, reçois ce sacrifice sur ton autel céleste… »

« Faisant mémoire de la toute sainte, toute pure, bénie par-dessus tout, notre glorieuse Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, avec tous les saints, confions-nous nous-mêmes et les uns les autres et toute notre vie au Christ notre Dieu… »

« Fils unique et Verbe de Dieu, toi qui es immortel, et qui daignas pour notre salut t’incarner de la sainte Mère de Dieu et toujours Vierge Marie, et qui sans changement te fis homme, et fus crucifié, ô Christ Dieu, par la mort ayant vaincu la mort, étant l’Un de la Sainte Trinité, glorifié avec le Père et le Saint Esprit, sauve-nous… »

« Nous te rendons grâce, Seigneur, ami des hommes, bienfaiteur de nos âmes, de nous avoir rendus dignes aujourd’hui de communier à tes célestes et immortels Mystères. Redresse nos voies, confirme-nous dans ta crainte, sois le gardien de notre vie, affermis nos pas, par les prières et les supplications de la glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie et de tous les saints… »

« Nous t’offrons aussi ce culte spirituel pour tous ceux qui reposent dans la foi, ancêtres, pères, patriarches, prophètes, apôtres, prédicateurs, évangélistes, martyrs, confesseurs, ascètes, et pour tout esprit juste décédé dans la foi. Et en premier lieu pour la toute sainte, toute pure, bénie par dessus tout, notre glorieuse Souveraine la Mère de Dieu et toujours Vierge Marie… »

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Le martyre de saint Jean-Baptiste

Bernardino Luini - Milan vers 1485-1532 - tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d'Hérodiade
Bernardino Luini – Milan vers 1485-1532 – tête de Jean-Baptiste présentée par Salomé, fille d’Hérodiade

Au seuil du Nouveau Testament, Jean Baptiste, se refusant à taire la Loi du Seigneur et à se compromettre avec le mal, « a donné sa vie pour la justice et la vérité », et il fut ainsi précurseur du Messie jusque dans le martyre (cf. Mc 6, 17-29).

C’est pourquoi « il est enfermé dans l’obscurité d’un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d’être appelé flambeau ardent de la lumière par la Lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde ».

Jean-Paul II – Veritatis splendor, 91

La Liturgie fait aujourd’hui mémoire du martyre de saint Jean le Baptiste, précurseur du Messie Jésus. Chaque année, comme saint Pierre et saint Paul, il a deux fêtes : sa Nativité le 24 juin et son Martyre, le 29 août.

Cette célébration met en relief son témoignage envers la personne du Christ, l’Agneau de Dieu qu’il a annoncé, désigné et précédé. Il est la voix qui a rugi dans le désert, préparant la route au Messie qu’il a baptisé dans les eaux du Jourdain, pour satisfaire sa demande de devenir solidaire avec toute l’humanité.

Seule la condamnation à mort parvint à réduire au silence la voix puissante du dernier prophète de la première Alliance, devenu le premier messager du Christ et de son Évangile. Jean avait osé reprocher publiquement au roi Hérode Antipas sa conduite immorale. Il est emprisonné puis décapité dans la prison de Makéronte qui domine la Mer Morte.

La Liturgie de la Messe de ce jour en fait parfaitement le portrait. Parlant sans crainte devant les rois, il a donné sa vie pour la justice et la vérité. Il précéda le Christ dans sa naissance et dans sa mort. Il s’effaça devant lui, en déclarant à ses propres disciples :

« Moi, je ne suis pas le Christ, mais je suis celui qui a été envoyé en avant de lui. Celui qui a l’Épouse est l’Époux. Je ne suis que l’ami de l’Époux : je me tiens près de lui, je l’écoute et sa voix me comble de joie. Il faut que lui grandisse et que moi, je diminue » (Jean 3, 28-30).

Frère Bernard Pineau, OP