Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

Sainte Rose de Lima

Sainte Rose de Lima

Sainte Rose de Lima
Sainte Rose de Lima

Rose fut la première sainte, canonisée, de l’Amérique Latine. Elle était une sainte de couleur, comme on disait, car son père était un colon espagnol et sa mère, une métisse. Rose naît à Lima en 1586 et y meurt seulement à l’âge de 33 ans, en 1617.

Elle n’eut jamais d’autres horizons que ceux de sa famille et de sa ville natale, mais par son cœur donné au Christ Sauveur, sa prière et son offrande étaient vraiment universelles. Rose était une fillette extrêmement douée pour les arts. Très tôt, elle doit travailler pour aider ses parents, ruinés.

Elle est admise en 1606 dans ce qu’on appelait le Tiers-Ordre de saint Dominique, prenant comme modèle sainte Catherine de Sienne. Comme elle, Rose continue à vivre dans le monde, gardant les pieds sur terre, consacrée au travail quotidien et au service des pauvres. Elle s’inflige de rudes mortifications, favorisée de grâces mystiques : des apparitions du Christ, de la Vierge Marie et de son ange gardien.

Rose de Lima n’est pas pour autant excentrique ou illuminée. Demeurant dans sa famille, elle est une laïque consacrée au Règne de Dieu, engagée dans les travaux quotidiens et le service des malades, nullement repliée sur elle-même et vivant au septième ciel, comme on décrit parfois les Mystiques.

Une preuve de son réalisme spirituel, c’est par exemple la manière dont elle secouait ses frères dominicains, les trouvant trop intellectuels et pas assez brûlants d’une « vive flamme d’amour envers Dieu ». Elle avait aussi une grande compassion et une vive solidarité envers les Indiens.

Prenant part au souci missionnaire de l’Église, Rose portait l’angoisse de leur salut spirituel et de leur libération humaine. Pour eux, elle avait offert sa vie et sa mort prématurée ne lui permit pas de réaliser son grand rêve : adopter un jeune Indien.

D’après Frère Bernard Pineau, OP

Ma Reine et ma Mère

Assomption de Marie - Guido Reni
Marie s’élève au centre d’une gloire d’anges. Bras tendus et mains ouvertes, en geste d’oraison et d’intercession, elle regarde Dieu le Père qui l’accueille au paradis. L’envol du manteau accompagne le mouvement du corps. Trois couleurs vives et lumineuses, le rouge et le bleu, couleurs traditionnelles de la Vierge, et l’or symbolisant la gloire du paradis. Guido Reni, peintre bolonais (1575 – 1642), a réalisé plusieurs tableaux sur ce thème, inspiré autant de Raphaël que de la sculpture antique. il peint ce tableau en 1637 pour orner l’autel de la chapelle de la Vierge, dans l’église des Philippins de Pérouse, à la demande de l’archevêque de Ravenne Luigi Capponi (Bologne, Pinacoteca nazionale).

Pour honorer Marie-Reine qu’on vénère en ce 22 août, une semaine après l’Assomption :

Ma Reine et ma Mère,
Je me donne entièrement à vous;
et pour vous montrer mon dévouement,
Je vous consacre en ce jour mes yeux,
mes oreilles, ma bouche, mon cœur,
tout mon être sans réserve.
C’est pourquoi, bonne mère,
Je suis proprement vôtre,
tenez-moi, gardez-moi,
comme votre bien et votre possession.
Amen.

« En ce jour où la liturgie fait mémoire de la Vierge Marie, invoquée sous son titre de Reine, je vous invite à faire de la dévotion envers elle un élément important de votre vie spirituelle. Adressez-vous à elle avec confiance ! Imitez sa foi et sa générosité pour accueillir Jésus dans votre vie ! Elle est la Reine du ciel, proche de Dieu, mais elle est aussi la mère qui est proche de chacun et de chacune de nous, qui nous aime et qui nous écoute. » (Benoît XVI, audience à Rome,  mercredi 22 août 2012.)

Catéchèse de Benoît XVI (texte entier de l’audience sur Marie Reine)

« Que Marie protège les familles ! À présent, nous réciterons ensemble l’Angélus. Avec cette prière, nous invoquons la protection de Marie pour les familles du monde entier, en particulier pour celles qui vivent des situations de plus grande difficulté. Marie, Reine de la famille, prie pour nous ! Disons ensemble : Marie, Reine de la famille, prie pour nous ! Marie, Reine de la famille, prie pour nous! Marie, Reine de la famille, prie pour nous ! » (Pape François, Angélus, dimanche 27 octobre 2013)

« Avec Jésus, Marie notre mère nous accompagne aussi. Elle est déjà dans la maison du Père, elle est la Reine du Ciel et c’est ainsi que nous l’invoquons en ce temps ; mais comme Jésus, elle est avec nous, elle marche avec nous, elle est la Mère de notre espérance. Que Marie, Reine de la Paix, nous aide tous par son intercession maternelle. Marie, Reine de la Paix, prie pour nous. » (Pape François, Regina coeli, dimanche 1er juin 2014)

« Invoquons à présent Marie, Reine de la paix. Durant sa vie terrestre, elle a n’a pas été épargnée par les difficultés, liées à la peine quotidienne de l’existence. Mais elle n’a jamais perdu la paix du cœur, fruit de l’abandon confiant à la miséricorde de Dieu. À Marie, notre tendre Mère, demandons d’indiquer au monde entier le chemin sûr de l’amour et de la paix. » (Pape François, Angélus, dimanche 4 janvier 2015)

 

Sainte Hélène

Impératrice et mère de l’empereur Constantin (✝ 329)

Statue de Sainte Hélène par Andrea Bolgi Basilique St-Pierre Vatican
Statue de Sainte Hélène par Andrea Bolgi Basilique St-Pierre Vatican | DR

À Rome, vers 329, est décédée sainte Hélène, mère de l’empereur Constantin le Grand. Elle subvenait aux besoins de toute sorte de personnes et, mêlée à la foule, aimait à visiter pieusement les églises. Elle fit le pèlerinage de Jérusalem pour rechercher les lieux de la Nativité, de la Passion et de la Résurrection du Christ et fit construire des basiliques pour honorer la crèche et la croix du Seigneur. (Martyrologe romain)

Fille de domestiques et servante d’auberge, elle avait été choisie comme épouse de second rang par le centurion Constance Chlore qui la répudia vingt ans plus tard lorsqu’il devint César. Il la laissa dans un exil doré à Trêves avec son fils.

Quand ce fils fut porté au trône impérial de Rome par ses légions stationnées en Gaule sous le nom de Constantin, le nouvel empereur ne cessa de combler d’honneurs sa mère et la fit venir à Rome, lui construisant un palais magnifique, lui conférant des monnaies frappées à son effigie, couronnée du diadème royal.

Chrétienne, elle se rend en pèlerinage en Palestine où elle veut recueillir les précieuses reliques de la Passion et où elle lance la construction de trois basiliques pour protéger les Lieux Saints et les ‘grottes mystiques’ chères aux chrétiens : celle de Bethléem, celle où le Christ fut déposé dans l’attente de la Résurrection, celle des enseignements.

Un autre événement remarquable dans la vie de sainte Hélène, c’est la découverte de la vraie Croix du Sauveur, dont l’Église célèbre le souvenir le 3 mai.

Selon la légende, l’icône Salus populi romani, «Sauvegarde du peuple romain», icône représentant la Vierge Marie et l’Enfant Jésus, faisant l’objet d’une dévotion particulière au moins depuis le XIIIe siècle et se trouvant dans la Chapelle Pauline de la basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, aurait été rapportée de Jérusalem à Constantinople par Sainte Hélène, au IVe siècle. Elle aurait été peinte par Saint Luc.

Hélène vivait sans étalage de grandeurs. Nourrir les pauvres, donner aux uns de l’argent, aux autres des vêtements, à d’autres une maison ou un coin de terre, c’était son bonheur. Sa bonté s’étendait aux prisonniers, aux exilés, à tous les malheureux. Elle meurt à Nicomédie au retour de la Terre Sainte. Elle fut transportée à Rome où l’on voit encore au Vatican le sarcophage de porphyre qui contient ses reliques. (d’après Nominis)