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sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

sainte Brigitte, co-patronne de l’Europe

sainte Brigitte, co-patronne de l’Europe

Sainte Brigitte - muséum Altomünster
Sainte Brigitte – muséum Altomünster

Nous célébrons aujourd’hui la fête de sainte Brigitte, l’une des saintes proclamées Patronnes d’Europe par le Pape Jean-Paul II. Sainte Brigitte vint de Suède en Italie, elle vécut à Rome et se rendit aussi en pèlerinage en Terre Sainte.

À travers son témoignage, elle nous parle de l’ouverture entre les peuples et les civilisations différentes. Demandons-lui d’aider l’humanité d’aujourd’hui à créer de grands espaces de paix. Qu’elle obtienne en particulier du Seigneur la paix dans cette Terre Sainte pour laquelle elle eut une profonde affection et vénération.

BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Les Combes (Val d’Aoste) – dimanche 23 juillet 2006

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Au moment où le grand schisme d’Occident, se joignant à l’hérésie, menaçait d’engloutir la barque de Pierre, des Chrétiens élevèrent vers Marie leurs mains suppliantes; car, suivant les pères, Marie triomphe de toutes les hérésies.

Sainte Brigitte, princesse de Suède, fut inspirée d’établir un ordre religieux spécialement destiné à obtenir la puissante protection de la Reine du Ciel. Dieu bénit visiblement cette sainte entreprise; Marie, invoquée avec une admirable ferveur, foula de son pied virginal la tête du serpent, et l’Église fut sauvée.
Voici en peu de mots l’histoire de sainte Brigitte. Elle naquit vers l’an 1303. Ses parents étaient de la famille royale de Suède. La jeune Brigitte fut élevée par une de ses tantes. Les rares vertus de cette dame devinrent des modèles que Brigitte s’efforça d’imiter, dès qu’elle put les comprendre, Son enfance fut marquée par un goût sensible à tous les exercices de piété.

L’état du mariage, qu’elle embrassa par le conseil de ses parents, ne lui fit rien perdre de sa ferveur. Son mari – avec lequel elle eut huit enfants – étant tombé malade, elle obtint sa guérison par l’ardeur de ses prières. Mais cette maladie fit comprendre à cet homme de bien la fragilité de la vie et de toutes les choses du temps.

Du consentement de son épouse, il se retira dans un monastère de l’ordre de Cîteaux, où il mourut quelques années après en odeur de sainteté. Brigitte, devenue libre, renonça au rang de princesse pour se consacrer entièrement à la pénitence. Elle partagea ses biens entre ses enfants, et oubliant tout ce qu’elle avait été dans le monde, elle ambitionna le titre glorieux de servante des pauvres.

La charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ, la mortification, la prière, devinrent ses occupations et ses plus chères délices. Ce fut vers l’an 1344 que Notre Seigneur lui inspira de fonder un ordre destiné à honorer la sainte Vierge d’un culte spécial. L’à-propos de cette fondation est une preuve ajoutée à mille autres de la Providence admirable qui veille sur les besoins de l’Église.

Après avoir établi son ordre, sainte Brigitte entreprit des voyages de dévotion  [jusque même en Terre Sainte], répandant partout sur son passage la bonne odeur de Jésus-Christ et le culte de Marie. Rien n’est plus célèbre que ses révélations : elles ont pour objet principal des particularités sur les souffrances de Notre Seigneur et les révolutions qui doivent arriver dans certains royaumes.

Les souverains pontifes n’y ont rien trouvé qui fût contraire à la croyance catholique. Ils ont même déclaré qu’on pouvait les croire pieusement; mais ce ne sont pas des articles de foi. Pleine de jours et de mérites, sainte Brigitte mourut à Rome, le 25 juillet 1373.

Abbé Gaume (1845)

Voici les principaux règlements de cet ordre célèbre :

La plus haute sagesse y respire. Le nombre des religieuses est fixé à soixante dans chaque monastère. Il doit y avoir aussi des religieux-prêtres pour leur administrer les Sacrements. Chaque jour les religieuses récitent l’office de la sainte Vierge; chaque jour aussi elles assistent à une grand’messe en l’honneur de Marie, après laquelle on chante le Salve Regina.

Pour perpétuer le véritable esprit de l’Évangile, en imitant les premiers Chrétiens qui ne formaient tous qu’un cœur et qu’une âme, les enfants de sainte Brigitte non-seulement mettent tout en commun, mais encore ils observent la pratique suivante : avant de commencer vêpres et après avoir récité l’Ave Maria, les religieux et les religieuses se demandent pardon les uns aux autres.

Le premier chœur s’incline profondément vers l’autre en disant : Pardonnez-nous pour l’amour de Dieu et de sa très-sainte Mère, si nous vous avons offensé par parole, par action ou par signe ; car pour nous, si vous nous avez offensés en quelque chose, nous vous le pardonnons de très-bon cœur. Le second chœur s’incline à son tour et dit la même chose.

Les jeûnes sont fréquents, les habillements pauvres, le silence presque continuel. Lorsqu’un religieux ou une religieuse vient à mourir, on en reçoit un autre à la place. Les habits du défunt sont distribués en aumônes, et jusqu’à ce qu’il soit remplacé, on donne sa nourriture à un pauvre.

Tous les ans, avant la Toussaint, on compte à combien peuvent se monter les vivres de l’année suivante, et tout ce qu’on trouve de plus en vivres ou en argent est distribué aux pauvres le lendemain de la Toussaint, en sorte que l’ordre ne possède jamais que le strict nécessaire.

Au cimetière de chaque monastère il y a toujours une fosse ouverte. Chaque jour l’abbesse et les religieuses doivent y aller; après quelques moments de prière et de recueillement, l’abbesse jette dans la fosse un peu de terre. A l’entrée de l’église est une bière et un cercueil, afin que tous ceux qui entrent sachent qu’ils doivent mourir un jour.

Que de graves et salutaires pensées devaient inspirer de semblables objets ! Depuis que nous avons éloigné de nos maisons et même de nos églises tout ce qui rappelle le souvenir de la mort, en sommes-nous devenus plus attentifs dans la prière, plus détachés, plus moraux?

Abbé Gaume (1845)

Saint Jean-Baptiste

Saint Jean-Baptiste

Saint Jean-Baptiste vitrail du choeur Chatellerault
Saint Jean-Baptiste vitrail du choeur Chatellerault

Saint Jean-Baptiste est le seul saint, avec la Vierge Marie, dont on célèbre la naissance terrestre, cette naissance toute illuminée par la vie divine reçue au jour de la Visitation.

La liturgie chante le mystère d’une vocation personnelle en même temps qu’elle célèbre dans la naissance du Précurseur l’aurore de la Rédemption : vocation, Avent, joie, n’est-ce pas toute l’atmosphère de la vie de Jean ?

Malgré les différences que Jésus et Jean lui-même ont marquées, il convient de souligner la ressemblance profonde de la vie du Précurseur avec celle du Christ : annonciation, longue préparation, court ministère couronné par le témoignage suprême.

Mais ce qui les rapproche plus encore, c’est la transparence de Jean : tout est vrai dans sa façon de prêcher la pénitence plus encore par sa vie que par ses paroles, vrai dans son détachement à l’arrivée du Christ, vrai dans son effacement et dans la qualité de son témoignage qu’il scelle dans son sang.

Voir aussi sur le site les billets : 

nativité de saint Jean-Baptiste

et le martyre de saint Jean-Baptiste

Les méditations :

comme Jean-Baptiste annoncer l’Évangile avec humilité.

annoncer le Seigneur comme Jean-Baptiste

célébrer la nativité de saint Jean-Baptiste

et la nuit obscure de Jean-Baptiste

Chanteurs et musiciens peuvent se rappeler que les notes de la gamme ont été empruntées aux premières syllabes de l’hymne des vêpres de la fête de la Naissance de saint Jean-Baptiste : Au XI e siècle en effet, le moine Guido d’Arezzo a l’idée, pour nommer les notes de la gamme, d’utiliser les syllabes de cet hymne liturgique fameux, composé par Paul Diacre (720-799), moine à l’Abbaye Bénédictine du Mont-Cassin en Italie qui fut chargé par Charlemagne de choisir dans les ouvrages des Saints Pères des morceaux dignes d’être priés par les fidèles à l’Office divin.

UT queant laxis
REsonare fibris
MIra gestorum
FAmuli tuorum,
SOLve pollluti
LAbii reatum,
Sancte Ioannes.

Pour nous permettre
de bien faire entendre
toute l’histoire
de tes grands prodiges,
Lave les fautes
qui souillent nos lèvres,
Saint Jean[-Baptiste.

Núntius celso véniens Olympo Te patri magnum fore nascitúrum, Nomen, et vitæ sériem geréndæ Ordine promit. –  Un messager venu du haut du ciel dévoile à ton père ta naissance, ta grandeur future,
ton nom, et tout le déroulement de ta vie.

Ille, promíssi dubius supérni, Pérdidit promptæ módulos loquélæ : Sed reformásti génitus perémptæ Organa vocis. –  Mais lui, doutant des promesses célestes, perdit le libre usage de sa langue ; par ta naissance, tu lui rendis la voix qu’il avait perdue.

Ventris obstrúso pósitus cubíli, Sénseras Regem thálamo manéntem : Hinc parens nati méritis utérque Abdita pandit.   Enfermé dans le sein de ta mère, tu avais reconnu la présence du Roi dans sa chambre nuptiale ; aussi tes parents ont-ils tous deux, par les mérites de leur fils, révélé des mystères cachés.

Láudibus cives célébrent supérni Te Deus simplex, paritérque trine : Súpplices et nos véniam precámur : Parce redémptis. Amen ! – Les habitants du Ciel te célèbrent par leurs louanges, toi Dieu un et trine à la fois. Nous aussi nous venons prier et te supplions d’avoir pitié de ceux que tu as rachetés. Ainsi soit-il !

DIMANCHE DE LA TRINITÉ

DIMANCHE DE LA TRINITÉ

Sainte Trinité
Sainte Trinité : une expression imagée

Bénie soit la Trinité sainte, au Nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit !

La Très Adorable Trinité ! Tous les biens de la nature et de la grâce découlent de la Trinité et retournent à Elle : « de Lui », Dieu le Père, notre Créateur ; « par Lui, Dieu le Fils, notre Rédempteur ; « en Lui », Dieu le Saint-Esprit, notre Sanctificateur.

Souvenons-nous toujours que la Sainte Trinité se trouve présente en nos âmes.
Au Baptême, nous sommes devenus les « fils adoptifs du Père », les « cohéritiers du Christ » et les « temples du Saint-Esprit ».

En cette fête, ne manquons pas de renouveler les promesses de notre Baptême, afin que « notre profession de foi nous soit profitable pour le salut de l’âme et du corps ».

BÉNIE soit la Trinité sainte et l’indivisible