Archives de catégorie : Billet

sur la Médaille Miraculeuse, l’Église dans le monde

le mois de Marie

Mois de mai, mois de Marie ! Nous pouvons honorer notre Sainte Mère en reprenant sur notre site de l’Association de la Médaille Miraculeuse les pages consacrées chaque jour du mois pour méditer avec l’aide de Sainte Catherine Labouré :

mois de Marie

La Vierge au Buisson de Roses - retable sur bois 1473 - de Martin Schongauer - cathédrale de Colmar
La Vierge au Buisson de Roses – retable sur bois 1473 – de Martin Schongauer – cathédrale de Colmar

« En ce mois de mai, je voudrais rappeler l’importance et la beauté de la prière du saint Rosaire. En récitant le Je vous salue Marie, nous sommes conduits à contempler les mystères de Jésus, et donc à réfléchir sur les moments centraux de sa vie, parce que, comme pour Marie et pour saint Joseph, Il est au centre de nos pensées, de nos attentions et de nos actions. Ce serait une belle chose si, surtout en ce mois de mai, l’on récitait ensemble en famille, avec les amis, dans la paroisse, le saint Rosaire ou quelque prière à Jésus et à la Vierge Marie ! La prière faite ensemble est un moment précieux pour rendre encore plus solide la vie familiale, l’amitié ! Apprenons à prier davantage en famille et comme famille ! »

Pape FRANÇOIS lors de l’Audience Générale du mercredi 1er mai 2013

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« Le mois de mai est un mois aimé et apprécié pour différents motifs. Dans notre hémisphère, le printemps avance, avec ses floraisons nombreuses et colorées; le climat, normalement, est favorable aux promenades et aux excursions. Pour la liturgie, mai appartient au Temps de Pâques, le temps de l’ « Alléluia », du dévoilement du mystère du Christ dans la lumière de la Résurrection et de la foi pascale; et c’est le temps de l’attente de l’Esprit Saint, qui est descendu avec puissance sur l’Église naissante à la Pentecôte. »

« La tradition de l’Église de dédier le mois de mai à la Vierge Marie s’accorde bien avec ces deux contextes – « naturel » et liturgique. En effet, elle est la fleur la plus belle qui ait fleuri dans la création, la « rose » apparue à la plénitude des temps, quand Dieu, en envoyant son Fils, a donné au monde un printemps nouveau. Et elle est en même temps la protagoniste, humble et discrète, des premiers pas de la communauté chrétienne : Marie en est le cœur spirituel, parce que sa présence au milieu des disciples est en elle-même mémoire vivante du Seigneur Jésus et gage du don de son Esprit. »

BENOÎT XVI lors du Regina Caeli du dimanche 9 mai 2010

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Le mois de mai…  est le mois de la Vierge Marie. Cette tradition se présente dans la piété populaire de l’Église depuis le 18ème siècle. Assez récente donc et sans un schéma liturgique précis, elle est exprimée le plus souvent dans l’après-midi…  C’est un culte organisé oui, mais qui exprime un sentiment religieux spontané et réfléchi de cœurs dévoués à Marie et initiés à sa théologie. Celle-ci relève et se rattache à celle du Christ qui n’est autre que la théologie du Dieu fait homme, notre Maître et notre Sauveur.

Cette dévotion ne retranche rien à l’orthodoxie et au sérieux théologique du culte chrétien, au contraire, elle en dégage la beauté et la vérité humaine et divine. Elle nous invite à la contemplation du mystère de l’Incarnation et à celui de son couronnement triomphal dans la gloire du Christ. Elle nous rapproche de la Vierge Marie, du typus comme le dit Saint Ambroise, du modèle idéal de la perfection qui devient pour nous source d’imitation inépuisable et originale comme aussi le modèle d’une mère sublime, aimable, vraiment sainte, miroir de bonté et de sainteté. Et puis, comme tous les chrétiens le savent, la Vierge Marie est l’omnipotentia supplex, elle est l’avocate qui peut tout comprendre et tout obtenir.

Ceci est très beau et valable pour tous: Marie est l’ora pro nobis qui ne doit manquer sur aucune lèvre.

PAUL VI REGINA COELI 30 avril 1978

Réouverture des églises à la Pentecôte espérée en France

Réouverture des églises à la Pentecôte espérée en France

Le gouvernement français est sommé par le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative du pays, de lever l’interdiction «générale et absolue» de réunion dans les lieux de culte, mise en place pour combattre la pandémie de Covid-19. Les évêques français prennent acte de cette ordonnance et attendent que le gouvernement révise le décret du 11 mai qui porte sur la sortie du confinement.

 

église-de-Saint-Sigismond-49
église-de-Saint-Sigismond-49

Le Conseil d’État a été saisi par plusieurs associations et requérants individuels sur le maintien de l’interdiction des réunions dans les lieux de culte. Dans son ordonnance rendue ce lundi 18 mai, les juges administratifs ont estimé que cette interdiction porte «une atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de culte et enjoint le gouvernement de la lever «dans un délai de huit jours».

Ils pointent du doigt le «caractère disproportionné au regard de l’objectif de préservation de la santé publique» de cette mesure. Dans son décret du 11 mai, l’exécutif a maintenu tout rassemblement ou réunion au sein des établissements de culte, à l’exception des cérémonies funéraires qui sont limitées à vingt personnes.

La Conférence des évêques de France (CEF) prend acte de la décision du Conseil d’État qui va dans le sens de la lettre écrite par le président de la CEF au Premier ministre vendredi 15 mai. La conférence attend maintenant la révision du décret du 11 mai. «À partir de la révision de ce décret des célébrations seront possibles, respectant les règles sanitaires communiquées en réponse aux propositions faites par la CEF.»

Les évêques prêts à la réouverture des églises

«C’est un bon signe, une décision juste» estime le père Thierry Magnin, le porte-parole de la CEF.

«Autant il nous semble important que les cultes et les catholiques en particulier jouent le jeu de la prudence pour le déconfinement, autant il nous semble que nous pouvons organiser au moins aussi bien des cultes à l’intérieur d’une église avec toutes les distances physiques nécessaires que sur un marché. On ne comprend pas pourquoi les cultes ne pouvaient pas reprendre dans des conditions bien sûr limitées et progressives.»

L’Église de France a déjà travaillé sur les conditions dans lesquelles accueillir les fidèles, proposant notamment de ne remplir les églises qu’au tiers de leur capacité ou organisant l’entrée et la sortie de l’édifice.

«Nous sommes prêts dès que l’ouverture est possible à assumer tout cela», poursuit le père Magnin. «On ne pourra pas se rassembler au début en grand nombre mais il y a un besoin car les sacrements se vivent au cours de rassemblements : il faut que la communauté chrétienne soit physiquement rassemblée pour communier par exemple». Avec cette nouvelle donne, on espère «une ouverture encore plus grande à partir de la Pentecôte».

Le sens chrétien de la « Règle d’or »

Le sens chrétien de la « Règle d’or »

« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » (Mt 7, 12)

Sur les lèvres du Christ et dans le contexte du Sermon sur la montagne, la « Règle d’or » (Mt 7, 12 ; Lc 6, 31) ne peut être considérée comme le résumé de la Loi et des prophètes que parce qu’elle fonde sur le don de Dieu (qui est le Christ) ce que les membres du Christ peuvent attendre les uns des autres et s’assurer mutuellement. Elle dépasse donc la simple fraternité humaine pour englober l’échange interpersonnel de la vie divine.

1. La « Règle d’or » se trouve placée chez Matthieu et plus directement encore chez Luc dans le contexte des Béatitudes, du renoncement à une stricte justice distributive, de l’amour des ennemis, de l’exigence qui impose d’être « parfait » et « miséricordieux », comme le Père céleste. Le don reçu de lui est donc considéré comme contenant ce qu’un membre du Christ peut attendre des autres et ce qu’il doit leur assurer en retour. Par là se confirme une fois de plus que la « Loi » comme la « fraternité humaine » générale ont leur «fin» (Rm 10, 4) dans le Christ.

2. Déjà la « Loi » n’était pas une simple expression de la fraternité humaine. Elle manifestait la fidélité du Dieu sauveur qui voulait conclure une alliance avec son peuple (cf. thèse 6). Les « prophètes » ont cependant prédît un accomplissement de la Loi qui est seulement devenu possible quand Dieu eut aboli toute hétéronomie et gravé sa Loi par son Esprit dans le cœur des hommes (Jr 31, 33 ; Ez 36, 26 s).

3. Du point de vue chrétien, aucune éthique, ni personnelle ni sociale, ne peut faire abstraction de la Parole de Dieu qui agit et apporte ses dons. Pour être moralement valable, le dialogue entre les hommes présuppose, comme condition de sa possibilité, le « dialogue » entre Dieu et l’humanité, que l’homme en soit explicitement conscient ou non. En revanche, la relation avec Dieu renvoie ouvertement à un dialogue approfondi entre juif et païen, maître et serviteur, homme et femme, parents et enfants, riches et pauvres, etc.

Ainsi, toute éthique chrétienne est cruciforme : verticale et horizontale. Cette « forme » possède aussi son contenu concret dont on ne peut jamais l’abstraire : le Crucifié qui réunit Dieu et les hommes. Il se trouve présent, comme la norme unique, dans chaque relation particulière, dans chaque situation. « Tout m’est permis » (1 Co 6, 12; cf. Rm 14-15), pourvu que je me souvienne de ce que ma liberté résulte de mon appartenance au Christ (1 Co 6, 19 ; cf. 3, 21-23).

COMMISSION THÉOLOGIQUE INTERNATIONALE : LA MORALE CHRÉTIENNE ET SES NORMES (1974) – TROISIÈME DES NEUF THÈSES DE HANS URS VON BALTHASAR