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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

LE CULTE DE MARIE

L’Église a toujours honoré la Vierge, Mère de Dieu, d’un culte spécial. Les honneurs qu’elle lui rend surpassent ceux dont la mémoire des autres saints est l’objet, à cause de la dignité suréminente dont elle a été revêtue dans le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu.

La Vierge Hodrigitria 1732Les écrivains ecclésiastiques les plus anciens emploient, en parlant de la sainte Vierge, des expressions qui ne laissent subsister aucun doute sur les sentiments dont les fidèles, à l’origine, étaient animés à son égard. Dès le commencement, c’est-à-dire aussitôt que le culte public fut organisé et développé par les papes et par les évêques, on chanta dans l’assemblée des chrétiens les louanges de Marie, on célébra les privilèges dont elle fut comblée, on exalta ses vertus, on invoqua sa protection, on eut recours à son intercession.

À mesure que l’Église devint plus florissante, à mesure que les mystères de Jésus Christ furent célébrés avec plus de magnificence, les fêtes de Marie devinrent plus solennelles et plus nombreuses. Tout en prenant soin d’instruire les fidèles qu’à Dieu seul appartient le culte souverain, elle n’a pas cessé d’insister sur les pratiques de dévotion envers la sainte Vierge, parce que la puissante intercession de la Mère de Dieu nous facilite l’accès auprès de la divine justice et de l’éternelle miséricorde.

“ Nous sommes pleins de vénération, dit saint Jérôme, pour celle qui a coopéré à notre salut, et qui, en recevant du Ciel dans son sein son Créateur, nous a donné sur la terre un rédempteur… On ne peut douter que tout ce que nous rendons à la Mère de Dieu ne tourne à la gloire de Jésus Christ, son fils.”

Il n’y a donc pas dans le christianisme de culte plus autorisé que celui que nous rendons à la Mère de Dieu. En Orient, comme en Occident, retentissent partout les louanges de Marie. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Aimons le Rosaire !

L’Agonie de Jésus à Gethsémani - Carl BlochLe Rosaire, c’est le moment où une vie s’ouvre à la miséricorde de Dieu, sous le regard aimant de la Vierge Marie. Le Rosaire, c’est aller à Jésus par Marie !

Prions le Rosaire !
C’est la prière de ceux qui cherchent et trouvent un trésor, de ceux qui ont compris que les mystères médités embrassent toute l’histoire du Salut.

Prions le Rosaire !
C’est la prière des saints. Souvenons-nous de la réaction immédiate de Bernadette lorsque Notre-Dame lui apparaît pour la première fois : elle passe la main dans sa poche et y prend son chapelet.

Prions le Rosaire !
C’est la prière de la paix et de la famille. C’est une prière puissante sur le cœur de Dieu. Chers Associés, les endroits qui recrutent le plus sont ceux qui sont les plus fidèles à la prière du Rosaire, récitée ensemble.

Portons le Rosaire !
Non pas forcément par de longs discours, mais tout simplement par la prière constante et aimante. Gardons tous à l’esprit l’image de Sœur Catherine Labouré, qui, fidèlement, disait son Rosaire chaque jour. Et portons le Rosaire pour ceux que le Seigneur mettra sur notre chemin.

Vivons le Rosaire !
Vous pouvez vous attacher à un mystère, à celui qui parlera le plus à votre cœur, qui vous rappellera l’amour de Dieu pour vous. Il pourra s’agir de l’Annonciation, merveilleux récit où Dieu vient faire une déclaration d’amour à l’humanité.

Vivons le Rosaire !
Chaque instant de notre vie peut être mis en lien avec un mystère du Rosaire. Parmi tant d’autres exemples, si vous êtes dans la joie, unissez-vous au Magnificat de Marie à la Visitation, si vous êtes dans la peine et la souffrance, contemplez l’Agonie de Jésus à Gethsémani…

Vivons le Rosaire !
Voilà un programme qui nous permet d’être toujours plus configuré au Christ, sous le regard de Marie. À force de les prendre pour exemple, ne serait-ce qu’un peu, nous finirons bien par leur ressembler!

Jean-Daniel Planchot

L’intercession de Marie au Ciel

Notre-Dame de la Miséricorde - LambergJésus, à Lui seul, porte notre Rédemption. Dieu, pour nous sauver, n’a besoin de personne. Mais ici éclate l’amour de Jésus pour sa Mère : pour elle, pour sa gloire, son Cœur a des facultés, par nous insoupçonnées. Lui qui se suffit pleinement à lui-même, il a voulu cependant s’associer Marie pour intercéder, pour nous réconcilier avec Dieu.

Certes, Homme-Dieu, Jésus demeurera toujours le Médiateur parfait. Il n’en est pas moins vrai, que, de par la volonté divine, Marie le seconde véritablement : appuyée sur les mérites de Jésus, elle se tient près de nous, s’employant à nous rendre agréables, à faire de nous des enfants bienaimés du Père céleste, les amis de Jésus, ses frères, héritiers de son Royaume, aspirant au bonheur du Ciel.

Grande et noble mission dont il nous est doux de parcourir les étapes, appuyés sur le double sentiment d’une joyeuse confiance — car c’est de notre Mère qu’il s’agit — et aussi, ne l’oublions pas, d’une humilité pleine de réserve et de respect.

Le spectacle que nous contemplons est étonnant : la Vierge près de Dieu et si proche de nous, attenant au Soleil de la divinité, dont elle est revêtue comme d’un manteau !

Chassons donc toute présomption et tout orgueil pour monter jusqu’au mystère de Marie, purifions notre esprit et notre cœur.

Surtout, éloignons résolument la crainte qu’en mettant en lumière le rôle de la Mère on puisse diminuer si peu que ce soit l’excellence de celui du Fils. Au lieu d’éclipser la Médiation du Christ, la Vierge lui donne au contraire un relief plus saisissant, puisqu’elle lui emprunte son efficacité. Marie n’est-elle pas ici, comme partout et toujours, la petite « servante du Seigneur » ? ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm