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Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

LE SAINT NOM DE MARIE

LE SAINT NOM DE MARIE

icône de Notre-Dame - cathédrale Saint Etienne Vienne Autriche
icône de Notre-Dame – cathédrale Saint Étienne Vienne Autriche

IL est normal que le nom de Marie trouve sa place, dans nos fêtes, à côté du nom de Jésus. Comme cela se pratiquait, huit jours après la naissance de la Vierge, ses parents lui donnèrent son nom. Comme pour Jésus, la liturgie a voulu instituer une fête du saint nom de Marie peu après sa nativité.

Melchior Broederlam détail de l'Annonciation musée des Beaux-Arts Dijon | DR
Melchior Broederlam détail de l’Annonciation musée des Beaux-Arts Dijon | DR

Ce nom fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge à sa naissance et l’archange Gabriel le prononça avec grand respect. Depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant. C’est pourquoi, le pape François a demandé d’invoquer « avec intensité » les « Noms de Jésus et de Marie » lors de l’audience du mercredi 7 septembre 2016, Place Saint-Pierre.

«Dans les périls, dans les angoisses, dans les incertitudes, appelez Marie, dites Marie. Que ce doux nom ne soit jamais loin de votre bouche, jamais loin de votre cœur et pour obtenir une part à la grâce qu’il renferme, n’oubliez pas les exemples qu’il vous rappelle… Comprenez Marie et vous verrez pourquoi il est écrit : ‘Le nom de la Vierge était Marie’» (saint Bernard).

La fête, très chère à Jean-Paul II, se célèbre le 12 septembre. Elle est liée à l’histoire de la Pologne et de l’Europe. Elle représente en effet la victoire du roi de Pologne, Jan Sobieski, à Vienne, sur les armées turques, il y a quelque 330 ans.

Un siècle après la défaite de Lépante (1571), les Turcs tentaient de passer en Europe occidentale par voie de terre. Leur grand vizir, fort de 300 000 hommes, se promettait de prendre Belgrade, Buda, Vienne, de déboucher en Italie et d’arriver à Rome, à l’autel de saint Pierre.

Jean Sobieski servant la messe avant la bataille - cathédrale Saint Étienne Vienne Autriche
Jean Sobieski servant la messe avant la bataille – cathédrale Saint Étienne Vienne Autriche

En août 1683, le Capucin italien, Marco d’Aviano, grand aumônier des armées, redonna courage à Vienne et réussit à convaincre le roi de Pologne de venir secourir la ville avec ses 40 000 hommes. La ville était assiégée et sa reddition était une question d’heures. Vienne se confia à l’intercession de la Vierge. Au nord de la ville, le Capucin célébra la messe, servie par Sobieski devant ses troupes, et prédit la victoire.

La bataille commença à l’aube du 11 septembre. Les femmes et les enfants priaient dans les églises, implorant l’aide de la Vierge Marie. Et le soir, l’étendard du grand vizir était tombé aux mains de Sobieski qui fit son entrée dans la ville en liesse le lendemain 12 septembre et vint assister à la messe et au Te Deum en l’église de la Vierge de Lorette à laquelle il attribuait la victoire. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

« Aujourd’hui nous célébrons la fête du nom de la Vierge. Le saint nom de Marie. Autrefois, cette fête s’appelait le doux nom de Marie et aujourd’hui, dans la prière, nous avons demandé la grâce de faire l’expérience de la force et de la douceur de Marie. Cela a ensuite changé, mais dans la prière est restée cette douceur de son nom. Nous avons besoin aujourd’hui de la douceur de la Vierge pour comprendre ces choses que Jésus nous demande.C’est une liste qui n’est pas facile à vivre: aimer ses ennemis, faire le bien, donner sans rien attendre, à celui qui t’a frappé sur la joue tendre aussi l’autre, à celui qui t’arrache ton manteau ne pas refuser non plus ta tunique. Ce sont des choses fortes. Mais tout cela, à sa manière, a été vécu par la Vierge : la grâce de la mansuétude, la grâce de la douceur. »

Pape FRANÇOIS Méditation matinale en la Chapelle de la Maison Sainte-Marthe, jeudi12 septembre 2013

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Confiance et espérance, c’est presque la même chose

Confiance et espérance, c’est presque la même chose

Saint Vincent de Paul Yvaral
Saint Vincent de Paul Yvaral

Si la foi de saint Vincent de Paul a été grande, son espérance en Dieu n’a pas été moins parfaite. On peut dire que saint Vincent a souvent espéré avec persévérance face aux situations de misères.

Il a porté son espérance en Dieu, lorsque selon toutes les apparences humaines il y avait moins de sujet d’espérer ; et comme sa foi, étant simple et pure, ne s’appuyait que sur la seule vérité de Dieu. Ainsi son espérance, était tout élevée au-dessus des sentiments et des raisonnements de la nature, ne regardait que la seule miséricorde et la bonté de Dieu.

« Avoir confiance en la Providence, cela veut dire que nous devons espérer que Dieu prend soin de ceux qui le servent ».

Louis Abelly, premier biographe de saint Vincent, écrit : « Dans les plus grandes et plus difficiles entreprises, qui ne se pouvaient soutenir qu’avec grande peine et grande dépense, dès que ce saint homme avait connu la volonté de Dieu, il allait tête baissée, sans s’étonner de toutes les difficultés qui se pouvaient présenter ; tenant pour certain, et le disant souvent, que la Providence divine ne manque jamais pour les choses qu’on entreprend par ses ordres ».

« Ô Sauveur de nos âmes, lumière du monde, éclairez, s’il vous plaît, notre intelligence, vous qui vous êtes formé une Compagnie de pauvres… qui vous servent en la manière que vous avez enseignée. Faites-en, mon Dieu, vos instruments, donnez-leur et donnez-moi, misérable pécheur que je suis, la grâce de faire toutes mes actions par charité, humilité et simplicité dans l’assistance du prochain. Faites-nous cette grâce, Seigneur. Nous espérons, si nous sommes fidèles en la pratique de ces vertus, avoir la récompense que vous promettez à ceux qui vous servent en la personne des pauvres ». ■

Bernard Schoepfer c.m.

LE SOLEIL DE DIEU

LE SOLEIL DE DIEU

Présent au rendez-vous cet été, le soleil éclaire nos visages. Le 6 août, nous  célébrons le Christ rayonnant en sa Transfiguration devant Pierre, Jacques et Jean. Nous aussi nous avons besoin de ce soleil de Dieu, qui réchauffe et qui éclaire, aujourd’hui comme dans la bienheureuse éternité où à la suite de son Fils la Vierge Marie nous précède en son Assomption, célébrée le 15 août.

Contemplons donc le 6 août, avec Pierre, Jacques et Jean, apôtres du Seigneur, contemplons le Christ transfiguré, qui revêt sur son visage d’homme la gloire de Dieu. Cette gloire, il va n’y entrer vraiment qu’après sa résurrection et son ascension, et nous y sommes tous appelés. En témoigne la présence d’Élie et de Moïse qui représentent la Loi et les Prophètes.

Le couronnement de la Vierge - Raphaël - Pinacothèque Vaticane
Le couronnement de la Vierge – Raphaël – Pinacothèque Vaticane

Et c’est le début de quarante jours en été qui correspondent aux quarante jours du carême en hiver. II s’agit du temps entre la Transfiguration et l’exaltation de la Sainte Croix du 14 septembre. Cette dernière fête nous invite à retrouver le sens du signe de la croix dont nous avons été marqué le jour de notre baptême.

Le lendemain, inséparable de cette fête, dans l’été finissant, la fête de Notre-Dame des Douleurs. Cette Piéta nous la retrouvons sur la Médaille Miraculeuse avec le M de Marie surmonté de la Croix. Mais, un mois avant jour pour jour, au centre de ce petit carême d’été culmine au mois d’août son Assomption.

Réjouissons-nous avec l’Église entière de ce que Dieu a pleinement assumé la vie de Marie, entrée dans la gloire du ciel avec son corps, à la suite de son Fils.

Et nous, comme elle,
si nous le désirons profondément,
si nous le vivons déjà intensément,
nous sommes appelés à ressusciter
et à entrer par la puissance de l’Esprit de Jésus
dans cette gloire sans fin du Père des cieux,
celle de ses véritables enfants. ■

Jean-Daniel Planchot, cm