Archives de catégorie : Editorial

Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

Pourquoi honorer la Sainte Vierge le samedi ?

Pourquoi honorer la Sainte Vierge le samedi ?

C’est à bon droit qu’on a désigné et dédié le samedi au culte de la Sainte Vierge.

célébration du sabbat
célébration du sabbat

Autrefois les Juifs célébraient le sabbat (photo D.R.) en mémoire de la création du monde ; pourquoi l’Église ne le célébrerait-elle pas en mémoire de la Sainte Vierge, Mère de Dieu?

Car elle est le nouveau monde en abrégé, beaucoup plus excellent et beaucoup plus étendu que le premier monde, puisqu’elle a porté en son sein Celui que les cieux ne pouvaient contenir.

Le sabbat, chez les Hébreux, signifie repos ou cessation ; c’est le jour où Dieu, selon la Genèse, se reposa de tous les travaux qu’il avait faits. Or, de même, une fois incarné dans le sein de la Sainte Vierge, il s’y reposa pendant neuf mois : « Celui qui m’a créée s’est reposé en mon sein. »

Dieu bénit le sabbat à l’exception de tous les autres jours. Le Seigneur bénit le septième jour : il a aussi béni la Vierge Marie plus que toutes les autres créatures, en la choisissant pour sa Mère, et en l’ornant de grâces beaucoup plus abondantes.

Le jour du sabbat Dieu compléta l’œuvre du monde ; dans la Sainte Vierge il a aussi consommé la même œuvre, en unissant avec le Créateur toutes choses créées en un seul homme.

Le samedi est la porte et comme l’introduction au dimanche, qui est devenu le jour du repos et figure de la vie éternelle. Or, comme la Mère de Dieu est pour nous la porte qui conduit au royaume des cieux, figuré par le dimanche, c’est pour ce motif que nous l’honorons le jour de la semaine qui le précède.

Le samedi est le milieu entre le jour de la tristesse et le jour de la joie, c’est-à-dire entre le vendredi (Passion et Mort) et le dimanche (Résurrection). La Bienheureuse Vierge est aussi entre l’homme qui est sujet aux peines et aux misères de cette vie et Dieu qui jouit d’un bonheur éternel. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

LE SOLEIL DE DIEU

LE SOLEIL DE DIEU

Présent au rendez-vous cet été, le soleil éclaire nos visages. Le 6 août, nous  célébrons le Christ rayonnant en sa Transfiguration devant Pierre, Jacques et Jean. Nous aussi nous avons besoin de ce soleil de Dieu, qui réchauffe et qui éclaire, aujourd’hui comme dans la bienheureuse éternité où à la suite de son Fils la Vierge Marie nous précède en son Assomption, célébrée le 15 août.

Contemplons donc le 6 août, avec Pierre, Jacques et Jean, apôtres du Seigneur, contemplons le Christ transfiguré, qui revêt sur son visage d’homme la gloire de Dieu. Cette gloire, il va n’y entrer vraiment qu’après sa résurrection et son ascension, et nous y sommes tous appelés. En témoigne la présence d’Élie et de Moïse qui représentent la Loi et les Prophètes.

Le couronnement de la Vierge - Raphaël - Pinacothèque Vaticane
Le couronnement de la Vierge – Raphaël – Pinacothèque Vaticane

Et c’est le début de quarante jours en été qui correspondent aux quarante jours du carême en hiver. II s’agit du temps entre la Transfiguration et l’exaltation de la Sainte Croix du 14 septembre. Cette dernière fête nous invite à retrouver le sens du signe de la croix dont nous avons été marqué le jour de notre baptême.

Le lendemain, inséparable de cette fête, dans l’été finissant, la fête de Notre-Dame des Douleurs. Cette Piéta nous la retrouvons sur la Médaille Miraculeuse avec le M de Marie surmonté de la Croix. Mais, un mois avant jour pour jour, au centre de ce petit carême d’été culmine au mois d’août son Assomption. Réjouissons-nous avec l’Église entière de ce que Dieu a pleinement assumé la vie de Marie, entrée dans la gloire du ciel avec son corps, à la suite de son Fils.

Et nous, comme elle,
si nous le désirons profondément,
si nous le vivons déjà intensément,
nous sommes appelés à ressusciter
et à entrer par la puissance de l’Esprit de Jésus
dans cette gloire sans fin du Père des cieux,
celle de ses véritables enfants. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

Vierge couronnée d’étoiles

Vierge couronnée d’étoiles

COURONNEMENT DE LA VIERGE (détail)Vitrail XVIe siècle Église saint Nicolas de Tolentin Monastère Royal de Brou (Bourg en Bresse)
COURONNEMENT DE LA VIERGE (détail)
Vitrail XVIe siècle Église saint Nicolas de Tolentin
Monastère Royal de Brou (Bourg en Bresse)

Fête très douce à nos cœurs, l’Assomption est irradiée de lumière. Préservée de la tache originelle, Marie le fut de la corruption du tombeau. Si puissamment étaient unies l’une à l’autre l’âme de la Mère et celle du Fils, qu’elles ne devaient rester séparées longtemps ; et le corps de Marie, harmonisé avec son âme, fût entraîné aussi en sa béatitude.

À sa mort, Marie est enrichie de toutes les magnifiques récompenses promises par son divin Fils à la pratique des vertus évangéliques. « Qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14,11) : Dieu élève jusqu’au ciel celle qui fut si effacée.

« Qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Matthieu 16, 25) : il donne la pleine vie éternelle à celle qui s’est donnée pour qu’advienne Jésus. « Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu. » (Matthieu 5, 8) : Dieu procure la vision définitive du face à face à celle qui avait tout regard et toute affection pour le Sauveur.

Comme nous l’indique notre médaille, Dieu ceint son front de la couronne de gloire, couronne de douze étoiles, avec l’éclat rayonnant de toutes les couronnes des autres saints, parce que de tous elle possède les mérites des patriarches aux prophètes, aux évangélistes, aux martyrs, aux confesseurs, aux vierges.

Louons-la et réjouissons-nous. Magnifique est notre Mère, puissante est notre Reine ; soyons assurés de ses bénédictions, car elle peut nous redire : « Celui qui me trouve a trouvé la  vie et il obtient la faveur du Seigneur » (Proverbes 8, 35).

Ô Vierge rayonnante, bénissez-nous. Nous venons à vous comme des enfants confiants, sûrs d’être bien
accueillis par la plus tendre des Mères. Ô Jésus, il nous est doux de te voir avec ta Mère. Il nous est consolant de t’apercevoir l’appelant à te rejoindre au ciel. Que nous nous efforcions de vivre, nous aussi, avec toi et avec elle, dans l’espoir de ton appel suprême ! ■