Archives de catégorie : Editorial

Editorial de la lettre aux associés de la Médaille miraculeuse

CROIX GLORIEUSE

CROIX GLORIEUSE

Croix Emaux Limoges XIIIe siecle
Croix Emaux Limoges XIIIe siecle

En mourant sur la Croix Jésus ouvre aux hommes la source de la vie éternelle. Par sa Rédemption, le Sauveur nous appelle à nous unir à sa souffrance pour notre salut et le salut de nos frères, en nous donnant en Marie, l’exemple parfait de cette union sainte et qui sauve.

Dieu a voulu dès l’origine associer d’une façon unique Marie, Mère de l’Église, à son dessein plein d’amour. Le prophète Siméon s’en fait l’écho (Luc 2, 25). Parmi toutes les créatures, Marie pleine de grâce, est celle qui a le mieux correspondu à la volonté divine en serrant la Croix de son Fils avec un amour incomparable.

La fête du 14 septembre eut d’abord pour unique objet l’anniversaire de la découverte de la sainte croix par Sainte Hélène, le 14 septembre 335, à l’emplacement même du saint sépulcre et du calvaire.

Mais, plus tard, on se souvint surtout de la restitution de la sainte croix par les Perses en 629. Enlevée de Jérusalem quinze ans plus tôt, elle fut ramenée en triomphe à Jérusalem par l’empereur Héraclius, vainqueur des armées persanes.

La liturgie de la croix est une liturgie triomphante : l’Église célèbre en elle la victoire du Christ sur la mort et le glorieux trophée de notre rédemption. Déjà le serpent d’airain, dressé par Moïse au-dessus du peuple, l’annonçait : le salut nous viendrait de l’exaltation de Jésus sur le bois de la croix.

La mort de Jésus sur la croix fut à la fois son sacrifice et son triomphe. Jésus lui-même l’avait prédit, à la veille de sa passion : «C’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors, et moi, quand j’aurai été élevé de terre j’attirerai tout à moi» (Jean 12, 32).

Saint Paul le constate à son tour, en faisant remarquer que l’exaltation par la souffrance fut comme la loi de toute la vie du Christ, et il en tire pour nous la conséquence : il faut nous glorifier dans la croix de Notre Seigneur Jésus Christ (Galates 6, 14). ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

***

Pape François :  Le mystère de la Croix (page 2)

Pie XII : La vertu de la Croix et prière de saint Ambroise (page 3)

Saint Jean Paul II : la Croix du Christ au Calvaire (page 4)

Benoit XVI : l’Exaltation de la sainte Croix (page 5)

Pape François : pourquoi exalter la Croix (page 6)

Pape François : deux tentations (page 7)

LE SAINT NOM DE MARIE

LE SAINT NOM DE MARIE

icône de Notre-Dame - cathédrale Saint Etienne Vienne Autriche
icône de Notre-Dame – cathédrale Saint Étienne Vienne Autriche

IL est normal que le nom de Marie trouve sa place, dans nos fêtes, à côté du nom de Jésus. Comme cela se pratiquait, huit jours après la naissance de la Vierge, ses parents lui donnèrent son nom. Comme pour Jésus, la liturgie a voulu instituer une fête du saint nom de Marie peu après sa nativité.

Melchior Broederlam détail de l'Annonciation musée des Beaux-Arts Dijon | DR
Melchior Broederlam détail de l’Annonciation musée des Beaux-Arts Dijon | DR

Ce nom fut inspiré par Dieu aux parents de la Vierge à sa naissance et l’archange Gabriel le prononça avec grand respect. Depuis, toutes les générations chrétiennes le redisent à chaque instant. C’est pourquoi, le pape François a demandé d’invoquer « avec intensité » les « Noms de Jésus et de Marie » lors de l’audience du mercredi 7 septembre 2016, Place Saint-Pierre.

«Dans les périls, dans les angoisses, dans les incertitudes, appelez Marie, dites Marie. Que ce doux nom ne soit jamais loin de votre bouche, jamais loin de votre cœur et pour obtenir une part à la grâce qu’il renferme, n’oubliez pas les exemples qu’il vous rappelle… Comprenez Marie et vous verrez pourquoi il est écrit : ‘Le nom de la Vierge était Marie’» (saint Bernard).

La fête, très chère à Jean-Paul II, se célèbre le 12 septembre. Elle est liée à l’histoire de la Pologne et de l’Europe. Elle représente en effet la victoire du roi de Pologne, Jan Sobieski, à Vienne, sur les armées turques, il y a quelque 330 ans.

Un siècle après la défaite de Lépante (1571), les Turcs tentaient de passer en Europe occidentale par voie de terre. Leur grand vizir, fort de 300 000 hommes, se promettait de prendre Belgrade, Buda, Vienne, de déboucher en Italie et d’arriver à Rome, à l’autel de saint Pierre.

Jean Sobieski servant la messe avant la bataille - cathédrale Saint Étienne Vienne Autriche
Jean Sobieski servant la messe avant la bataille – cathédrale Saint Étienne Vienne Autriche

En août 1683, le Capucin italien, Marco d’Aviano, grand aumônier des armées, redonna courage à Vienne et réussit à convaincre le roi de Pologne de venir secourir la ville avec ses 40 000 hommes. La ville était assiégée et sa reddition était une question d’heures. Vienne se confia à l’intercession de la Vierge. Au nord de la ville, le Capucin célébra la messe, servie par Sobieski devant ses troupes, et prédit la victoire.

La bataille commença à l’aube du 11 septembre. Les femmes et les enfants priaient dans les églises, implorant l’aide de la Vierge Marie. Et le soir, l’étendard du grand vizir était tombé aux mains de Sobieski qui fit son entrée dans la ville en liesse le lendemain 12 septembre et vint assister à la messe et au Te Deum en l’église de la Vierge de Lorette à laquelle il attribuait la victoire. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

« Aujourd’hui nous célébrons la fête du nom de la Vierge. Le saint nom de Marie. Autrefois, cette fête s’appelait le doux nom de Marie et aujourd’hui, dans la prière, nous avons demandé la grâce de faire l’expérience de la force et de la douceur de Marie. Cela a ensuite changé, mais dans la prière est restée cette douceur de son nom. Nous avons besoin aujourd’hui de la douceur de la Vierge pour comprendre ces choses que Jésus nous demande.C’est une liste qui n’est pas facile à vivre: aimer ses ennemis, faire le bien, donner sans rien attendre, à celui qui t’a frappé sur la joue tendre aussi l’autre, à celui qui t’arrache ton manteau ne pas refuser non plus ta tunique. Ce sont des choses fortes. Mais tout cela, à sa manière, a été vécu par la Vierge : la grâce de la mansuétude, la grâce de la douceur. »

Pape FRANÇOIS Méditation matinale en la Chapelle de la Maison Sainte-Marthe, jeudi12 septembre 2013

La Paix et la Vierge Marie

La Paix et la Vierge Marie

La paix est au cœur du christianisme. Dans l’évangile de saint  Jean, juste avant sa Passion, Jésus dit : « je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ». Jésus Christ est souvent appelé le »Prince de la paix«.

Sainte Bernadette Soubirous et Notre-Dame
Sainte Bernadette Soubirous et Notre-Dame à Lourdes – vitrail

Les Écritures enseignent que Jésus est venu pour ramener la paix entre Dieu et l’humanité, ainsi que la
paix entre les hommes. Aussi croyons-nous que la paix est possible à travers la foi en Dieu, l’amour du prochain et le respect mutuel.

Nous sommes appelés à être pacifiques, à chercher la paix dans toutes les situations, à être des pacificateurs, des médiateurs et des artisans de paix dans notre entourage, comme nous y incitent les Béatitudes. Notre christianisme prône également la non-violence et le pardon. Nous sommes appelés à aimer nos ennemis, à prier pour nos persécuteurs et à ne pas répondre à la violence par la violence.

Figure de douceur et de sérénité, la Vierge Marie, la mère de Jésus, est très souvent pour sa part associée à la paix, en nous en montrant son amour et son désir. Ainsi, lorsqu’elle apparaît à Bernadette Soubirous à Lourdes en 1858 (photo D.R.) , elle demande que l’on prie et que l’on fasse pénitence pour obtenir la paix.

De même, dans l’Évangile selon Luc, Marie exprime sa joie et son émerveillement devant le sauveur promis qui apportera la paix sur terre.

La Vierge Marie peut promouvoir la paix entre les nations et les peuples. En 1917, lors de la troisième apparition de la Vierge Marie à Fatima au Portugal, elle a demandé que le monde soit dédié à son Cœur Immaculé afin de mettre fin aux guerres et de favoriser la paix. Notre monde actuel en a encore tellement besoin !

Oui, la Vierge Marie est figure de paix et de réconciliation. Elle nous rappelle que la paix est un élément fondamental de notre foi chrétienne. Elle nous encourage à travailler pour la paix dans le monde entier en pratiquant les enseignements de son Fils Jésus. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm