À la fin de la messe de canonisation de Saint François Marto et de Sainte Jacinthe, sous les arcades de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire à Fatima, le Pape François est allé bénir les personnes malades. Des enfants et adultes, en fauteuils roulants pour beaucoup, accompagnés des hospitaliers du Sanctuaire.
Il leur a rappelé que dans leur souffrance et leurs blessures se cache Jésus, comme il est «caché mais présent dans l’Eucharistie», car Il «sait ce que signifie la douleur, il nous comprend, nous console, et nous donne la force.»
Cent ans après être apparue à Fatima, aujourd’hui la Vierge Marie répète à tous la demande qu’elle a faite aux petits bergers : «Voulez-vous vous offrir à Dieu ?». Le Saint-Père donne la réponse : «chers malades, vivez votre existence comme un don et dites à la Vierge, comme les pastoureaux, que vous voulez vous offrir à Dieu de tout votre cœur».
Car avec leur maladie, ils sont des témoins du Christ qui a souffert et ont une vraie place au sein de l’Église. «Ne vous considérez pas seulement comme des destinataires de solidarité caritative, mais sentez-vous pleinement participants de la vie et de la mission de l’Église.»
Il les a invité à offrir à l’Église leur «présence silencieuse mais plus éloquente que beaucoup de paroles», leur «prière, offrande quotidienne de leurs souffrances.» Accepter avec patience et joie leur conditions «est une ressource spirituelle, un patrimoine pour toute communauté chrétienne. N’ayez pas honte d’être un trésor précieux de l’Église.»
Il les enfin appelé à confier leurs douleurs, leurs souffrances, leur fatigue au Saint-Sacrement que le Pape a présenté devant les malades à la fin de la messe de canonisation.
Le voyage que le Pape accomplit les 12 et 13 mai à Fatima (Portugal), à l’occasion du centenaire des apparitions de la Vierge à la Cova da Iria et de la canonisation des deux pastoureaux Francisco et Jacintha Marto, n’est pas un voyage apostolique, mais un pèlerinage.
Lors de sa rencontre avec les membres du collège pontifical portugais de Rome, le 8 mai, le Pape François a évoqué la rencontre de la Vierge avec les petits bergers : « Cela a été pour eux une expérience de grâce qui leur a fait aimer Jésus. Comme une Maîtresse tendre et compétente, Marie introduit les petits voyants dans la connaissance profonde de l’Amour trinitaire. »
Le Pape n’arrive pas dans la capitale, Lisbonne, mais sur la base aérienne de Monte Real. Il y est accueilli par le président de la République, avec lequel il doit avoir une rencontre privée, mais à part ce moment et une brève rencontre avec le premier ministre portugais, dans la matinée du 13 à la maison Nossa Senhora do Carmo à Fatima, le reste du programme, condensé en moins de 24 heures, sera entièrement marial.
La prière et l’action de grâce sont donc au cœur de ce voyage au Portugal, qui est le 28 e pays visité par le Pape au cours de 19 voyages en dehors de l’Italie. A Fatima, le Pape François va prononcer trois discours et réciter une prière, en s’exprimant toujours en portugais. Le programme prévoit, après la cérémonie de bienvenue à 16h20, heure locale, et la rencontre privée avec le chef de l’Etat, M. Marcelo Rebelo de Sousa, la visite à la chapelle de la base aérienne.
Puis il doit se rendre en hélicoptère au stade de Fatima et de là, dans une voiture découverte, il rejoindre le sanctuaire. L’après-midi sera caractérisé par une première visite à la petite chapelle des apparitions, dans laquelle le Pape doit guider une prière et, comme le font les pèlerins qui se rendent là du monde entier, il rendra lui aussi hommage à la Vierge à travers un don.
Dans la soirée, toujours dans la petite chapelle, il présidera le rite de la bénédiction des cierges et la récitation du rosaire, puis il prononcera un discours. Ensuite, après le départ du Pape de l’esplanade, la Messe sera célébrée par le cardinal Parolin.
Demain matin, après la visite au sanctuaire et une brève halte sur les tombes des pastoureaux, le Pape présidera la Messe sur le parvis, avec le rite de canonisation des bienheureux Francisco et Jacinta Marto, qui se conclura par l’adoration eucharistique et la bénédiction des malades présents, auxquels il adressera un salut.
Il reviendra ensuite à la maison Nossa Senhora do Carmo, où il déjeunera avec les évêques portugais. En début d’après-midi aura lieu la cérémonie de congé sur la base aérienne de Monte Real, avec le salut du président de la République et le retour à Rome, prévu pour 19h00.
Au cours de ces deux journées est prévue la présence de centaines de milliers de fidèles — l’esplanade du sanctuaire peut en contenir jusqu’à 600.000 — qui arriveront des cinq continents avec cent pèlerinages organisés. Les plus nombreux, outre ceux du Portugal, viendront d’Espagne et d’Italie. Mais certaines personnes arriveront de Chine, de Corée et du Japon.
Est également prévue la présence de huit cardinaux, de soixante-et-onze évêques, de deux mille prêtres et de plusieurs chefs d’État. Le Pape François, qui sera accompagné, entre autres, par les cardinaux portugais Saraiva Martins et Monteiro de Castro, sera le quatrième Pape pèlerin à Fatima.
Le premier fut Paul VI , à l’occasion du cinquantième anniversaire des apparitions. Jean-Paul II s’y rendit trois fois: en 1982, en 1991 et en 2000. Enfin, Benoît XVI visita le sanctuaire en 2010.
À l’occasion de la 54e journée mondiale de prière pour les vocations, ce dimanche 7 mai 2017, le Pape François a ordonné dix prêtres dont six du diocèse de Rome, en la Basilique Saint Pierre de Rome. Le Saint-Père leur a rappelé qu’ils étaient choisis par le Seigneur «non pour faire carrière», mais pour faire, en son nom, une mission surtout de pasteur.
«Lisez et méditez assidument la Parole du Seigneur pour croire ce que vous avez lu, enseigner ce que vous avez appris dans la foi, vivre ce que ce que vous avez enseigné.»
«Ne faites pas des homélies trop intellectuelles et élaborées : parlez simplement, parlez aux cœurs.» «La parole sans l’exemple de vie ne sert à rien» a continué le Saint-Père, ajoutant que «une double-vie est une maladie mauvaise dans l’Église.»
Soyez toujours miséricordieux
«Un prêtre qui a étudié beaucoup la théologie, qui a eu un, deux, trois diplômes mais qui n’a pas appris à porter la croix du Christ n’est pas utile.» «Ce sera un bon académicien, un bon professeur, mais pas un prêtre.»
«Je vous demande, au nom du Christ et de l’Église, d’être miséricordieux. Toujours. Ne chargez pas sur les épaules des fidèles des poids qu’ils ne peuvent porter.» «Jésus a réprimandé ces médecins et les a appelés hypocrites.»
Soyez toujours joyeux, jamais tristes
Il est nécessaire d’aller voir les malades, même si cette tâche est «peut-être ennuyante, et aussi douloureuse. Faites-le.»
«Soyez joyeux, jamais tristes. Joyeux. Avec la joie du service du Christ, même au milieu de la souffrance, de l’incompréhension». «Ayez toujours devant les yeux l’exemple du Bon Pasteur, qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir. Ne soyez pas des seigneurs, mais des pasteurs : des pasteurs du peuple de Dieu.»