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sur l’Association, la Chapelle, la vie de l’Église

l’idolâtrie de technocratie

Le Pape François s’est adressé hier après-midi aux participants à la rencontre sur l’esclavage moderne, le changement climatique et l’engagement des villes pour le développement durable, organisée par l’Académie pontificale des sciences. Parmi eux les maires de plus de 60 grandes villes,des administrateurs locaux et des représentants des Nations-Unies.

Le Saint-Père a prononcé un discours dans lequel il a réitéré que la protection de l’environnement signifie avant tout une attitude de l’écologie humaine et que son encyclique Laudato Si’ n’était pas seulement verte mais sociale. Evoquant l’énorme croissance des métropoles provoquée par l’affluence de populations rurales ne trouvant plus de quoi vivre de l’agriculture, il a invité les maires et les organisations internationales à prendre des mesures sur l’exploitation et le trafic de personnes causés par l’immigration. Parlant de la culture de la protection de l’environnement, il a redit qu’il ne pouvait s’agir d’une simple attitude de bon sens vert.

 »C’est beaucoup plus. Prendre soin de l’environnement signifie faire aussi de l’écologie humaine. En d’autres termes, nous ne pouvons pas dire que la personne est séparée de la création. L’écologie est un tout, qui comprend l’humain, comme j’ai voulu le montrer dans Laudato Si’. On ne peut séparer l’homme du reste car il existe un rapport d’impact mutuel avec l’environnement… Laudato Si’ ne constitue pas une encyclique verte mais une encyclique sociale. Parce que dans le milieu social, la vie sociale, on ne peut exclure le soin de l’environnement ».

Expliquant que l’invitation de maires de grandes villes se justifie par le fait qu’ils sont les témoins quotidiens de ce phénomène mondial, le Saint-Père a évoqué des périphéries devenant « des ceintures de pauvreté et de misère, où les gens souffrent des effets de la négligence de l’environnement… Pourquoi tant de personnes viennent dans les grandes villes, pour s’entasser dans les bidonvilles et les favelas? … Tout simplement parce que le monde rural ne leur donne plus de perspectives ». C’est pourquoi dans l’encyclique « j’ai signalé l’idolâtrie de la technocratie. La technocratie ôte le travail, crée le chômage qui ne cesse d’augmenter… Je ne connais pas les statistiques, mais dans certains pays européens, en particulier chez les jeunes est de 40 % voire de 50 % pour les plus âgés… Quel horizon, quel avenir pour eux? Que reste-t-il à ces jeunes? Le désœuvrement ou la toxicomanie, sans savoir quoi faire de la vie ». Avec à ce point une vie vidée de sens avec le suicide en perspective. « Les statistiques de suicide chez les jeunes ne sont pas publiés dans leur totalité… Alors pourquoi ne pas rechercher d’autres horizons comme la guérilla. Un idéal de vie! ». Lire la suite →

veillée pascale à Rome

04-04-2015 source : Radio Vatican

La veillée pascale, au Vatican, commence à 20h30 dans la basilique Saint Pierre.

7 000 lumières distribuées à Saint-Pierre

La nuit de la joie et de la délivrance s’ouvre. La célébration de la Résurrection commence. En cette nuit, Dieu fait passer son Fils de la mort à la vie, et ainsi la vigile pascale est le cœur et le sommet de l’année liturgique.

Un peu partout sur la planète, cette veillée s’ouvre par un grand feu, symbolisant la lumière du Ressuscité. Au Vatican, 7 000 lumières sont distribuées aux fidèles dans la basilique. Le Pape qui préside la veillée, bénit le feu nouveau et fait son entrée en procession dans Saint-Pierre, portant le cierge pascal, accompagné du chant de l’Exultet : « Qu’exulte maintenant la foule des anges du ciel ».

Pendant la célébration, les catholiques sont appelés à renouveler les promesses de leur baptême, et de nombreux baptêmes sont célébrés, d’adultes en particulier. Le Pape François administre ainsi le baptême à dix catéchumènes. La plus âgée est une kenyane de 67 ans et la plus jeune, une cambodgienne de 13 ans. Ils viennent de 5 pays. Outre le Kenya et le Cambodge, ils viennent du Portugal, d’Albanie et d’Italie.

Les chrétiens persécutés au cœur des célébrations pascales

Lors de cette veillée, des chants de joie de l’Église qui exulte avec les anges mais qui n’oublie cependant pas les drames en cours sur la terre, et ceux qui passent cette nuit de Pâques dans la peur. « Revigore la foi des chrétiens persécutés », « bénis les gouvernants qui chercheront la paix » ou encore « convertis les cœurs de ceux qui sèment l’horreur » : voilà quelques-unes des prières universelles de ce samedi soir.

Comme on l’a compris, cette année, le Pape prie, spécialement, pour les chrétiens massacrés dans « un silence complice » : ces martyrs de notre temps, persécutés et crucifiés sous nos yeux. Il l’a affirmé à la fin de la via Crucis au Colisée.

Les souffrances du monde…

… au cœur du Chemin de Croix romain

02-04-2015 source : Radio Vatican

Comme tous les ans, le Vendredi Saint, le Pape François a présidé la célébration de la Passion du Seigneur à partir de 17h, en la basilique Saint-Pierre. Ce rite austère se compose de la Liturgie de la Parole et de l’Adoration de la Croix suivies de la communion. Comme c’est la tradition, l’homélie a été prononcée par le prédicateur de la Maison Pontificale, le père Raniero Cantalamessa.

A 21h15, le Saint-Père s’est rendu au Colisée pour la traditionnel Chemin de Croix, un des temps forts de la Semaine Sainte à Rome, qui attire chaque année des dizaines de milliers de fidèles et de touristes. La tribune du Pape a été installée sous un dais, sur une terrasse du Palatin qui domine le célèbre amphithéâtre, alors que les lumignons des fidèles éclaraient la nuit romaine.

Cette année, le long du parcours, la croix a été portée, entre autres, par trois familles italiennes, par des religieuses dominicaines irakiennes, par des franciscains de la Custodie de Terre Sainte et par des fidèles venus de Syrie, du Nigéria, d’Égypte et de Chine. A la fin du rite, le Pape a adressé une brève allocution aux fidèles avant de donner sa bénédiction apostolique.

Cette année, les méditations ont été confiées à un prélat italien, Mgr Renato Corti, évêque émérite de Novare. Il y a dix ans, Mgr Corti avait été chargé de prêcher la retraite de Carême du Pape Jean-Paul II et de la Curie romaine. Il est connu entre autres pour l’attention qu’il accorde à la formation spirituelle du clergé et des laïcs. Le texte qu’il a préparé accorde une large place aux souffrances du monde, à la peine de mort, aux mauvais traitements infligés aux enfants et à la persécution des croyants.

« La croix est le sommet lumineux de l’amour de Dieu qui nous protège. Nous sommes nous aussi appelés à être gardiens par amour ». C’est le titre que Mgr Corti a voulu donner à ses méditations. L’amour de Dieu est le fil conducteur de ce texte ; un don qui engage les hommes et les femmes à être à leur tour les gardiens de la création et de leur prochain.

Des questions lancinantes

Au fil de quatorze stations, c’est Jésus lui-même qui livre ses sentiments et ses réflexions face aux persécutions religieuses, aux injustices, aux défis auxquels les familles sont confrontées. Les principaux protagonistes de ce texte sont les persécutés, les personnes abandonnées, les mineurs profanés et blessés dans leur intimité.

La montée au Calvaire laisse entrevoir les croyants emprisonnés, condamnés, massacrés à cause de leur foi ou de leur engagement en faveur de la justice et de la paix ; l’angoisse du Christ dévoile les âmes blessées par la solitude, l’abandon, l’indifférence, la maladie ; le mal infligé par la haine et par le mensonge. Lorsque Jésus est dépouillé de ses vêtements et humilié, le texte établit un rapprochement avec le trafic des êtres humains, les enfants soldats, l’esclavage.

Les questions sont lancinantes : pourquoi continue-t-on de torturer, de condamner à mort, d’exercer la violence ? Et c’est à Marie qu’est confié le prochain Synode sur la famille contemporaine tandis qu’une place est également réservée à la présence des femmes dans l’Eglise. Les méditations ont été enrichies par le testament spirituel de Shahbaz Bhatti, ministre pakistanais de confession catholique, défenseur infatigable de la liberté de religion, assassiné en mars 2011. Le texte cite également des écrits des pères de l’Eglise, de Paul VI et du cardinal Martini.

A la fin du Chemin de Croix, les paroles que l’auteur attribue à Jésus déchirent le silence de la peur devant la mort : mon corps est bloqué mais mon cœur est libre ; libre parce qu’il est habité par l’amour. Ce texte invite les fidèles à saisir ce que Jésus a pu ressentir au cœur des dernières heures de sa vie terrestre, à s’interroger sur les scandales du monde contemporain, comme la peine de mort encore pratiquée dans une soixantaine d’États, à demander pardon pour les enfants soldats, à s’inquiéter pour le sort des chrétiens d’Orient. Il propose une prière pour le droit fondamental à la liberté religieuse.