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Rencontre interreligieuse à Ur

Près de midi, heure locale, la rencontre interreligieuse a eu lieu à Ur. Après le chant d’ouverture, le chant de la lecture du livre de la Genèse et un passage du Coran, deux jeunes ont donné leur témoignage, suivi des témoignages d’une femme de religion sabaéenne mandéenne et d’un homme de religion musulmane.

Puis il y a eu le discours du Pape François  et, à la fin, la prière des enfants d’Abraham et le cantique final. Puis le Pape s’est rendu en voiture à l’aéroport de Nassiriya. Prenant congé de l’archevêque de Basorah des Chaldéens, de l’exarque patriarcal de Bassorah et du Golfe, il est retourné à Bagdad à la nonciature apostolique.

Rencontre entre le Pape François et le grand Ayatollah Al-Sistani

Rencontre entre le Pape François et le grand Ayatollah Al-Sistani

Le Saint-Père s’est entretenu avec la principale autorité religieuse chiite en Irak, ce matin samedi 6 mars.

Au lendemain de son arrivée sur le sol irakien, le Pape François a pris ce samedi matin la direction de Najaf, la ville sainte chiite située à 160 kilomètres environ au sud de Bagdad, et lieu de résidence du grand ayatollah Sayyid Ali Al-Husayni Al-Sistani. Le Saint-Père l’a rencontré et a évoqué :

«L’importance de la collaboration et de l’amitié entre les communautés religieuses afin qu’en cultivant le respect réciproque et le dialogue, on puisse contribuer au bien de l’Irak, de la région et de l’humanité entière».

«La rencontre a été l’occasion pour le Pape de remercier le Grand Ayatollah Al-Sistani car, avec la communauté chiite, face à la violence et aux grandes difficultés des années passées, il a élevé sa voix en faveur de la défense des plus faibles et des persécutés, en affirmant la sacralité de la vie humaine et l’importance de l’unité du peuple irakien».

«En prenant congé du Grand Ayatollah, le Saint-Père a réitéré sa prière à Dieu, Créateur de tous, en faveur d’un avenir de paix et de fraternité pour la bien-aimée terre irakienne, pour le Moyen-Orient et pour le monde entier», selon le communiqué de la Salle de Presse du Saint Siège.

Les minorités chrétiennes en Irak

Le Pape François est donc le premier Souverain Pontife à rencontrer le chef suprême des chiites d’Irak. Une étape interreligieuse très forte dans ce voyage apostolique, qui a suscité l’enthousiasme dans le pays. Elle a été saluée par le président irakien Barham Saleh comme «une expression religieuse profonde de modération».

Ali Al Sistani, âgé de 90 ans, a un rôle central dans la construction de la paix. Cette autorité politique et religieuse de référence du pays a déjà pris des positions favorables aux minorités chrétiennes d’Irak: dans plusieurs de ses fatwas, il insiste sur respect et la protection de toute minorité religieuse, et alerte chaque vendredi contre le risque de guerre civile dans le pays.

Selon le cardinal Fernando Filoni, ancien nonce apostolique en Irak, le Pape et le grand ayatollah sont un peu comme deux piliers pour former un arc, un même pont de paix. Plusieurs figures bibliques communes peuvent aider en ce sens. Abraham bien sûr, mais aussi le prophète Ézéchiel très respecté dans cette province de Babylone où il est enterré, dans un sanctuaire partagé entre les 3 monothéismes.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Le Pape François en Irak

Le Pape François en Irak

Le Saint-Père a atterri à Bagdad aujourd’hui. Il entame son 33e voyage apostolique sur la terre d’Abraham. Il s’est dit «heureux de reprendre les voyages, et c’est un voyage emblématique… c’est un devoir envers une terre qui a été tourmentée pendant tant d’années. »

Il a été accueilli à l’aéroport par le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, ainsi que le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi. Puis il s’est rendu au Palais présidentiel pour une cérémonie officielle de bienvenue et une rencontre privée avec le président de la République Barham Salih. Ensuite il a rencontré les autorités, la société civile et le corps diplomatique.

Il s’est rendu après à la cathédrale syro-catholique Notre-Dame-de-l’Intercession de Bagdad pour une rencontre avec les évêques, les prêtres, les religieuses et religieux, les séminaristes et les catéchistes, soit une centaine de personnes à qui le Pape François a parlé.

Le sens de ce voyage

Le Pape accomplit le rêve de Jean-Paul II qui aurait voulu débuter le jubilé de l’an 2000 par une visite à Ur sur les traces d’Abraham, le premier des patriarches. Ce voyage n’avait pu se faire à l’époque.

Aujourd’hui, la Pape François sera le premier pape à fouler la terre où Dieu a appelé Abraham, père des trois religions du Livre, et symbole d’espoir pour continuer de « marcher dans l’espérance et ne jamais cesser de regarder les étoiles », lui qui plaça toute sa confiance en Dieu.

Cette figure sera présente tout au long de ces trois jours avec notamment la rencontre interreligieuse à Ur. Elle permettra sans doute aussi le dialogue avec le grand ayatollah al-Sistani, la principale autorité chiite d’Irak, homme de paix et voix respectée dans sa communauté, la plus importante du pays.

Abraham c’est aussi un exemple d’espérance pour les chrétiens et leurs diverses communautés qui ont besoin du soutien du Saint-Père. Leur nombre a été divisé par trois depuis la chute de Saddam Hussein en 2003.

La guerre, le terrorisme et les difficultés économiques ont été des épreuves particulièrement difficiles pour eux mais aussi pour tous les Irakiens, indépendamment de leur foi. Le Pape vient donc, comme il l’a dit lui-même, pour «prier ensemble, implorer du Seigneur le pardon et la réconciliation après des années de guerre et de terrorisme et demander la consolation des cœurs et la guérison des blessures».

Ce voyage est ainsi l’occasion pour le Pape d’encourager le dialogue et de renforcer les ferments d’un vivre-ensemble à réinventer et de faire de l’Irak un exemple pour tout le Proche et Moyen-Orient.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse