Près d’une cinquantaine de personnes ont été tuées ce vendredi lors de deux attaques contre des mosquées de la ville de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Dans un message de condoléances, le Pape François se dit «profondément attristé» par ces actes de violence insensés et assure «les Néo-Zélandais, et en particulier la communauté musulmane, de sa solidarité de tout cœur à la suite de ces attaques». Le Pape «recommande ceux qui sont morts à la miséricorde aimante de Dieu Tout-Puissant», il prie pour toutes les personnes affectées par cette tragédie et «invoque les bénédictions divines de réconfort et de force sur la nation néo-zélandaise».
Le Boeing 737-MAX 8 qui reliait Addis Abeba à Nairobi s’est écrasé peu après son décollage. L’accident a fait 157 morts.
Dans un télégramme signé par le secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape exprime sa «tristesse», et affirme prier pour les victimes, –issus de 35 nationalités-, «recommandant leurs âmes à la miséricorde de Dieu tout-puissant». Il envoie ses sincères condoléances aux familles des disparus et invoque les «bénédictions divines de consolation et de force» sur tous ceux affectés par cette tragédie.
L’appareil s’est écrasé peu après son décollage à 60 kilomètres d’Addis Abeba. Les enquêteurs qui se sont rendus sur les lieux de la catastrophe ont déjà retrouvé les deux boîtes noires de l’avion. Elles permettront peut-être de déterminer les causes de l’accident qui demeurent floues, l’appareil étant «en parfait état», et guidé par un pilote expérimenté.
Tous les Boeing 737-MAX 8 de la compagnie aérienne, réputée comme l’une des plus sûres du continent, vont rester cloués au sol pour les besoins de l’enquête. Des interrogations entourent en effet ce modèle d’avion, commercialisé depuis 2017 seulement. En octobre dernier, un appareil du même type s’était abîmé en mer au large de l’Indonésie, là aussi peu après son décollage, causant la mort de tous les passagers.
C’est un jour de deuil national qui a été décrété en Éthiopie ce lundi. Le pays est en effet le plus touché par la catastrophe avec 32 de ses ressortissants à bord. Plusieurs victimes devaient participer à la conférence annuelle du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui a son siège mondial dans la capitale kényane. Une minute de silence a été observée ce lundi à l’ouverture de cette conférence.
après le passage meurtrier de tornades aux États-Unis
Le Saint-Père prie pour le repos éternel des personnes qui ont trouvé la mort ce week-end dans le comté de Lee en Alabama. Il exprime sa solidarité à tous ceux qui ont été éprouvés par cette calamité naturelle.
Il a appris avec tristesse le décès d’au moins 23 personnes, de 6 à 89 ans, à la suite du passage d’une série de tornades le week-end dernier en Alabama, dans le sud-est des États-Unis. Sept ou huit personnes restent portées disparues et plusieurs blessés graves sont actuellement hospitalisés.
Dans un télégramme adressé à l’archevêque de Mobile, Mgr Thomas J. Rodi et signé comme le veut l’usage par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape exprime sa profonde solidarité à toutes les personnes touchées par le désastre naturel. Il prie le Seigneur afin «qu’il accorde le repos éternel aux défunts, en particulier aux enfants, et qu’il console les blessés et les personnes endeuillées».
Pour toutes les personnes frappées par cette calamité, le Pape invoque «d’abondantes bénédictions de paix et de courage».
Les tornades qui se sont abattues sur le comté de Lee en Alabama étaient accompagnées de vents dépassant les 270 km/h. Le niveau de destruction est impressionnant : maisons éventrées, arbres pliés, panneaux publicitaires déplacés sur des kilomètres, des dégâts substantiels sont visibles tout le long de la trajectoire des tornades sur une bande d’environ 400 mètres.
Lettre du Pape pour le 8e centenaire
de la rencontre entre St François et le Sultan Al-Malik
Rencontre de St François d’Assise et du Sultan Al-Kamil, en 1219.
Ne pas céder à la violence, notamment sous des prétextes religieux, mais promouvoir la paix et le dialogue: c’est le cœur de la lettre du Pape adressée au cardinal Sandri, son envoyé spécial aux commémorations du 8e centenaire de la rencontre entre St François d’Assise et le Sultan Al-Malik.
Dans cette lettre publiée originellement en latin, le Pape rappelle que le Poverello d’Assise était un homme de paix et qu’il incitait ses frères à saluer les personnes comme le Christ l’enseigne: «que le Seigneur te donne la paix». Saint François, écrit le Pape, avait compris que toute chose a été créée par un seul créateur, bon et père de tous les hommes.
Il désirait par conséquent apporter à tous les hommes, «avec une âme joyeuse et ardente», la nouvelle de l’amour ineffable d’un «Dieu puissant et miséricordieux», qui «veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité» (1 Tim 2, 3-4). C’est pour cela qu’il envoya plusieurs de ses frères vers les Sarrasins et d’autres non-chrétiens, en dépit du danger.
Le Poverello d’Assise devant le sultan
François lui-même, raconte le Pape, prenant avec lui un compagnon répondant au nom de frère Illuminé, prit la route de l’Égypte en 1219. A Damiette, dans le delta du Nil, il rencontra le Sultan.
Face aux questions du chef des Sarrasins, «le serviteur de Dieu répondit qu’il avait été envoyé d’au-delà des mers non par un homme mais par le Dieu très-haut pour lui indiquer, à lui et à son peuple, la voie du salut et leur annoncer l’Évangile qui est la vérité». Et le Sultan, «émerveillé du courage et de l’ardeur de François, l’écoutait avec plaisir». (saint Bonaventure, Legenda Maior, 7-8).
«Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée»
Le Pape enjoint le cardinal Sandri à porter son «salut fraternel à tous», chrétiens et musulmans; souhaitant que personne ne cède à la violence sous quelque motif religieux, mais que soient plutôt réalisés des «projets de dialogue, de réconciliation et de coopération» qui «portent les hommes à la communion fraternelle», en répandant la paix et le bien selon les paroles du prophète Isaïe : «Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée; ils n’apprendront plus la guerre» (Isaïe 2, 4).
Le Pape conclut sa lettre en bénissant tous ceux qui prendront part à cet «événement mémorable», ainsi qu’à «tous les promoteurs du dialogue interreligieux et de la paix».
La visite aux Émirats, 800 ans après la rencontre de Damiette
Début février, la visite du Pape aux Émirats arabes unis a coïncidé avec le 8e centenaire de cette rencontre; ce voyage a notamment été marqué par la signature , aux côtés de l’imam d’Al-Azhar Ahmed Al-Tayyeb, d’un document sur la «Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune».
Durant la rencontre interreligieuse au Founder’s Memorial, le Souverain Pontife avait affirmé: «avec un esprit reconnaissant au Seigneur, en ce huitième centenaire de la rencontre entre Saint François d’Assise et le sultan al-Malik al-Kāmil, j’ai accueilli l’opportunité de venir ici comme croyant assoiffé de paix, comme frère qui cherche la paix avec les frères. Vouloir la paix, promouvoir la paix, être instruments de paix : nous sommes ici pour cela».
Le chrétien, armé de sa seule foi et de son amour
Alors que la cinquième Croisade faisait rage, François n’hésita pas à entreprendre un long voyage, armé uniquement d’un Évangile, pour se rendre auprès de ceux qui étaient alors les ennemis jurés des chrétiens. Huit siècles plus tard, cette audacieuse initiative reste un geste prophétique pour toute l’humanité.
Dans la messe qu’il a célébrée au Zayed Sports City d’Abou Dhabi le 5 février dernier, le Pape est longuement revenu sur la béatitude de la douceur, rappelant les instructions prodiguées par François aux frères qui allaient à la rencontre des non-chrétiens : «Ne faire ni procès ni disputes, être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu et confesser simplement qu’ils sont chrétiens » (Première Règle, XVI).
Et le Pape avait ainsi conclu: «à cette époque, tandis que beaucoup partaient revêtus de pesantes armures, saint François a rappelé que le chrétien part armé seulement de sa foi humble et de son amour concret. Elle est importante la douceur : si nous vivons dans le monde à la manière de Dieu, nous deviendrons des canaux de sa présence ; autrement, nous ne porterons pas de fruit».