Archives de catégorie : Informations

sur l’Association, la Chapelle, la vie de l’Église

Le manque d’accès à l’eau : une honte pour l’humanité

La gouvernance d’un bien commun: l’accès à l’eau pour tous”, était le thème d’une conférence internationale le 8 novembre à l’université Pontificale Urbanienne de Rome, organisée par le dicastère pour le développement humain intégral en collaboration avec quatre ambassade près le Saint-Siège parmi lesquelles celle de la France. Un message du Pape lu à cette occasion invite à la responsabilité.

Selon ses organisateurs, son objectif était triple:

  •  évaluer les progrès et impasses dans l’accès à l’eau,
  • souligner la conception de l’eau comme bien commun essentiel à la vie
  • et apporter une contribution utile dans les débats et réunions internationales à venir concernant l’eau.

Dans son message, le Pape se désole que dans de nombreux pays la population n’aie pas accès à l’eau alors que les armes ne manquent pas et contribuent à détériorer la situation. «La corruption et les intérêts d’une économie qui exclut et qui tue prévalent trop souvent sur les efforts qui, de manière solidaire devraient garantir l’accès à l’eau.»

L’Église engagée dans l’accès à l’eau

«J’espère que les participants qui interviennent et participent à ce colloque puissent dans leurs environnements respectifs, professionnels et politiques, partager l’urgence, la volonté et la détermination nécessaire.» «Le Saint-Siège et l’Église sont engagés à favoriser l’accès à l’eau potable à tous.»

Les statistiques  de la soif dans le monde sont dramatiques et de nombreuses personnes tombent encore malades en raison d’une eau de mauvaise qualité, «une énorme honte pour l’humanité du XXI ème siècle.»

Les propositions déjà dessinées dans son encyclique Laudato Si saluent également les efforts de nombreux acteurs pour garantir l’accès à l’eau à tous, que ce soit par les infrastructures ou l’éducation.

Dimension symbolique et culturelle de l’eau

Dans son message, il invite également à envisager la question sur un plan anthropologique : le manque d’accès à l’eau est en effet une atteinte à la dignité humaine. Aussi, faut-il voir la question à la lumière de l’Évangile, seul voie pour moyen pour atteindre le bien commun de la famille humaine.

Il encourage enfin les participants du colloque à s’interroger sur la dimension spirituelle et culturelle de l’eau, importante dans les diverses traditions religieuses.

La première session de la conférence était d’ailleurs consacrée au thème «culture et spiritualité» avec des témoignages venus d’Afrique ou encore d’Inde, après un exposé du père Duffé, secrétaire du dicastère pour le développement humain intégral sur «la spiritualité biblique et le symbolisme de l’eau dans les Écritures».

Congrès Mission 2018

Manifeste pour la mission à la fin du Congrès Mission 2018

La quatrième édition du Congrès Mission s’est déroulée, du 28 au 30 septembre, à l’église Saint-Sulpice de Paris sur le thème : « Par amour il nous relevés, pour amour, ils nous a envoyés ».

L’ordre du jour, dit le pape François, est à une réforme des structures.

Cette « réforme des structures, qui exige la conversion pastorale, ne peut se comprendre qu’en ce sens : faire en sorte qu’elles deviennent toutes plus missionnaires, que la pastorale ordinaire en toutes ses instances soit plus expansive et ouverte, qu’elle mette les agents pastoraux en constante attitude de ‘sortie’ et favorise ainsi la réponse positive de tous ceux auxquels Jésus offre son amitié.» (Evangelii Gaudium, 27)

Le Congrès Mission a proclamé un Manifeste en 10 points.

Lire la suite →

Discours du Pape François lors de l’ouverture du synode sur les jeunes

Recommandations du Pape aux membres du Synode :
franchise, écoute humble, dialogue, silence

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS

 LORS DE L’OUVERTURE DE LA XVe ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE
DU SYNODE DES ÉVÊQUES SUR LES JEUNES

Mercredi 3 octobre 2018
extraits

En entrant dans cette salle pour parler des jeunes, on sent déjà la force de leur présence qui émet positivité et enthousiasme, capables d’envahir et de réjouir non seulement cette salle, mais toute l’Église et le monde entier. C’est pourquoi je ne peux pas commencer sans vous dire merci !

Le Synode que nous allons vivre est un moment de partage : parler avec courage et franchise, c’est-à-dire en intégrant liberté, vérité et charité. Et au courage de parler doit correspondre l’humilité de l’écoute.

Le Synode doit être un exercice de dialogue, d’abord entre ceux qui y participent. Le Synode est un exercice ecclésial de discernement qui n’est pas un slogan publicitaire, ni une technique d’organisation, ni même une mode de ce pontificat, mais une attitude intérieure qui s’enracine dans un acte de foi.

Nous sommes signe d’une Église à l’écoute et en chemin. Une Église qui n’écoute pas se montre fermée à la nouveauté, fermée aux surprises de Dieu, et ne pourra pas s’avérer crédible, en particulier pour les jeunes, qui inévitablement s’en éloigneront plutôt que de s’en approcher.

Sortons des préjugés et des stéréotypes. Les jeunes sont tentés de considérer les adultes comme dépassés ; les adultes sont tentés de prendre les jeunes pour inexpérimentés. Les adultes devront vaincre la tentation de sous évaluer les capacités des jeunes et de les juger négativement. Les jeunes, au contraire, doivent vaincre la tentation de ne pas écouter les adultes. Négliger le trésor d’expérience dont toute génération hérite et transmet à l’autre est un acte d’autodestruction.

Il faut donc, d’une part, vaincre résolument la plaie du cléricalisme comme un pouvoir à exercer plutôt que comme un service gratuit et généreux à offrir. Le cléricalisme est une perversion et est la racine de nombreux maux dans l’Église : nous devons en demander humblement pardon et surtout créer les conditions pour qu’ils ne se répètent pas.

Frères et sœurs, que le Synode réveille nos cœurs ! La rencontre entre générations peut être extrêmement féconde et en mesure de générer l’espérance. Ne nous laissons donc pas tenter par les “prophéties de malheur”, ne dépensons pas nos énergies à «compter les échecs et ressasser les amertumes», ayons le regard fixé sur le bien qui souvent ne fait pas de bruit.

Engageons-nous donc à chercher à “fréquenter l’avenir”, et à faire sortir de ce synode surtout des propositions pastorales concrètes en mesure de réaliser la tâche du Synode lui-même, c’est-à-dire celle de faire germer des rêves, susciter des prophéties et des visions, faire fleurir des espérances, stimuler la confiance, bander les blessures, tisser des relations, ressusciter une aube d’espérance, apprendre l’un de l’autre, et créer un imaginaire positif qui illumine les esprits, réchauffe les cœurs, redonne des forces aux mains, et inspire aux jeunes – à tous les jeunes, personne n’est exclu – la vision d’un avenir rempli de la joie de l’Évangile. Merci.