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Le Jubilé exprime la tendresse de Dieu

Ce dimanche 13 décembre à midi, le Pape François a profité de sa traditionnelle prise de parole dominicale à la fenêtre du Palais apostolique pour saluer l’accord signé à Paris sur le réchauffement climatique.

«La conférence sur le climat vient de se finir à Paris avec l’adoption d’un accord défini par beaucoup comme historique», s’est réjoui le Saint-Père. Sa mise en pratique demandera un engagement collectif et un généreux dévouement de la part de chacun. En souhaitant que soit garantie une particulière attention aux populations les plus vulnérables, j’exhorte l’entière communauté internationale à poursuivre avec sollicitude le chemin entrepris, en signe d’une solidarité qui devienne toujours plus active.». Le Saint-Siège, représenté à la COP 21 par les cardinaux Parolin et Turkson, a apporté son soutien à cette conférence, notamment à travers l’encyclique du Pape François Laudato Si’.

Le Saint-Père a aussi rappelé que «mardi prochain, le 15 décembre à Nairobi, commencera la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce.» Il s’est donc à nouveau adressé ce dimanche matin «aux pays qui y participeront, pour que les décisions qui seront prises tiennent compte des besoins des pauvres et des personnes les plus vulnérables, comme aussi des légitimes aspirations des pays moins développés et du bien commun de l’entière famille humaine.»

Miséricordieux comme le PèreLe Jubilé, expression de la tendresse de Dieu

«Aujourd’hui, dans toutes les cathédrales du monde, s’ouvrent les Portes Saintes, pour que le Jubilé de la Miséricorde puisse être vécu pleinement dans les Églises particulières. Je souhaite que ce moment fort en stimule beaucoup à se faire instruments de la tendresse de Dieu. Comme expression des œuvres de miséricorde, sont ouvertes aussi les Portes de la Miséricorde dans des lieux de privation et de marginalisation. A ce sujet, je salue les détenus des prisons du monde entier, unis à nous pour ce moment de prière.»

Le Salut est pour tous

Revenant auparavant sur l’Évangile de ce jour, déjà commenté auparavant à la cathédrale Saint-Jean de Latran, et sur l’appel de Jean-Baptiste à trois catégories de personnes (la foule, les collecteurs d’impôt et les soldats), le Pape François a rappelé l’invitation faite à tous de «partager les biens de première nécessité», une interpellation toujours valable aujourd’hui. Il a rappelé qu’il était demandé aux collecteurs d’impôt de «ne rien exiger de plus que la somme due», et aux soldats «de ne rien extorquer à personne, mais de se contenter de leur solde.».

«Trois réponses pour un identique chemin de conversion, qui se manifeste en engagements concrets de justice et de solidarité. C’est la voie que Jésus indique dans toute sa prédication : la voie de l’amour en actes pour le prochain.» Faisant allusion aux abus de pouvoir commis par les autorités à l’époque du Christ, François dit que «les choses n’ont pas tellement changé.» Mais il a précisé que «Dieu ne retire à personne la possibilité de se sauver.»

«La liturgie d’aujourd’hui nous répète (…) qu’il faut se convertir, il faut changer de direction de marche, et entreprendre la voie de la justice, de la solidarité, de la sobriété : ce sont les valeurs imprescriptibles d’une existence pleinement humaine et authentiquement chrétienne.» il a aussi insisté sur «la joie», affirmant que «le chrétien est une personne joyeuse, et sa joie n’est pas quelque chose de superficielle et éphémère, mais de profond et de stable, parce que c’est un don du Seigneur qui remplit la vie.»

Confiant la foule à Marie, le Pape François a demandé que «notre Mère nous enseigne à partager les larmes avec ceux qui pleurent, pour pouvoir partager aussi le sourire.»

Messe de Notre-Dame de Guadalupe

Le Pape François a présidé ce samedi soir 12 décembre une messe à la basilique Saint-Pierre au Vatican à l’occasion de la fête de Notre-Dame de Guadalupe, Sainte patronne de l’Amérique Latine. Un rendez-vous inauguré par Benoît en 2011, pour commémorer le bicentenaire de l’indépendance des pays de l’Amérique latine et des Caraïbes, et repris en 2014 par le premier Pape latino-américain, qui nourrit une dévotion filiale à l’égard de la Morenita. Précédée par la récitation du chapelet, la Messe se conclut par le chant traditionnel de la Guadalupana, célèbre dans le monde entier.

En ce 12 décembre, l’Église commémore en effet l’anniversaire de ses apparitions à l’Indien Juan Diego, canonisé en 2002 par Jean-Paul II. En cette année année jubilaire de la miséricorde, le Saint-Père souhaite confier à Notre-Dame de Guadalupe, mère de miséricorde, cette Année Sainte. A l’issue de la cérémonie, le Saint-Siège a publié le programme du voyage du Pape au Mexique. Le Saint-Père s’y rendra du 12 au 18 février 2016, avec comme temps-fort justement la visite du sanctuaire de Guadalupe, le 13 février.

Lors de son homélie, prononcée en espagnol, le Pape a rappelé que le terme « miséricorde » était composé de deux mots différents: misère et cœur. « Le Verbe s’est fait chair avec l’intention de partager nos fragilités. » Aucun péché ne peut annuler sa proximité miséricordieuse, ni nous empêcher de mettre en acte sa grâce de conversion. Au contraire, « le péché lui-même fait resplendir avec une force plus grande encore l’amour de Dieu le Père.»

Cette miséricorde de Dieu nous est donnée par l’Esprit, qui renouvelle la face de la terre, et rend possible le miracle d’une vie plus humaine, pleine de joie et d’espérance. « La plus grande miséricorde résidait dans la présence du Seigneur parmi nous, sa compagnie. Ainsi, rien ne peut nous priver de cette paix et sérénité, malgré les souffrances et les épreuves de la vie ». Annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, en accomplissant des œuvres de miséricorde, est un bon moyen de se préparer à la venue de Jésus à Noël.

Notre-Dame de Guadalupe, les souffrances et les joies des peuples américains

Le Pape s’est ensuite tournée vers la Vierge, que la prière du Salve Regina nous présente comme « mère de miséricorde », lui demandant à ce qu’elle nous aide à comprendre combien Dieu nous aime. « A Marie très sainte, nous confions les souffrances et les joies des peuples de tout le continent américain, qui l’aiment comme une mère et la reconnaissent comme patronne, dans la dévotion de Notre-Dame de Guadalupe. A elle, nous demandons que cette année jubilaire soit des semailles d’un amour miséricordieux dans le coeur des personnes, des familles, des nations. »

Le Souverain Pontife a souhaité que nous la Vierge nous aide à nous convertir, pour que les communautés chrétiennes deviennent des oasis et des sources de miséricorde, et témoins d’une charité qui n’admet aucune exclusion. En citant Notre-Dame de Guadalupe, il a ainsi confirmé qu’il irait la vénérer le 13 février prochain dans son sanctuaire, lors de son voyage apostolique au Mexique.

les pauvres et la miséricorde divine

Les pauvres sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine : le 18 décembre, le Pape François va ouvrir une Porte sainte de la charité dans un centre de la Caritas diocésaine de Rome. Ce centre d’accueil pour sans-abris rouvrira ses portes ce jeudi 10 décembre. Un nouveau réfectoire dédié à Jean-Paul II, qui peut distribuer jusqu’à 500 repas par jour, sera inauguré.

La Porte sainte de la charité sera dévoilée au cours de cette même cérémonie Elle a été réalisée par un jésuite slovène, le père Rupnik, directeur d’un atelier d’art spirituel et auteur de nombreuses mosaïques dont les plus célèbres sont celles qui décorent la chapelle Redemptoris Mater, dans le Palais apostolique au Vatican.  Le centre d’accueil de la Caritas diocésaine de Rome a été institué en 1987, dans un bâtiment des Chemins de fer italiens. Depuis sa création, il a accueilli plus de 11 000 sans-abris. Les volontaires qui travailleront dans ce centre pendant l’Année sainte obtiendront l’indulgence plénière aux conditions habituelles prévues par l’Église.

Pensons aussi à ce que font en France le Secours Catholique ainsi que la Société Saint Vincent de Paul, les Équipes Saint Vincent, l’ATD (l’Aide à toute Détresse) entre autres, sans oublier ces associations non-confessionnelles qui ont un grand sens des « Pauvres, nos Seigneurs et nos Maîtres », comme l’exprime Saint Vincent de Paul.