Archives de catégorie : Informations

sur l’Association, la Chapelle, la vie de l’Église

Il y a 40 ans, le Bienheureux Paul VI nous quittait

portrait officiel de Paul VI
portrait officiel de Paul VI

Le bienheureux Pape Paul VI est parti vers le ciel le jour de la Transfiguration, il y a quarante ans. Le Saint-Père François s’est rendu tôt ce lundi 6 août dans les grottes vaticanes pour se recueillir sur sa tombe. 

Ce «grand Pape de la modernité»  sera canonisé le 14 octobre prochain, lors du synode sur les jeunes. «Il y a quarante ans, le bienheureux pape Paul VI vivait ses dernières heures sur cette terre. Que du ciel, il intercède pour l’Église qu’il a tant aimée et pour la paix dans le monde» a dit le Pape François, lors de l’Angélus du dimanche 5 août 2018.

À ce propos, il est bon de relire la Lettre que le Pape émérite Benoît XVI a écrite,  voilà dix ans déjà, à l’évêque de Brescia [en Lombardie, Italie du Nord], d’où  Paul VI était originaire :

A mon vénéré frère Luciano Monari, évêque de Brescia

A l’occasion du trentième [maintenant quarante] anniversaire de la mort du Pape Paul VI, je désire vous faire parvenir un salut cordial et mes vœux, vénéré frère, ainsi qu’au presbyterium et à toute la communauté diocésaine de Brescia, dont mon prédécesseur a reçu le don de la foi et à laquelle il a puisé les grandes valeurs de piété, de culture et d’humanité, auxquelles il a toujours conformé son existence, de prêtre, d’évêque et de Successeur de Pierre.

Il fut toujours lié à cette Église, dans laquelle il fut introduit par des prêtres zélés, par un grand amour jamais entamé et par des sentiments de profonde et sincère reconnaissance, qu’il ne manqua pas d’exprimer dans diverses circonstances à travers des gestes pleins d’affection et de vénération.

Je suis moi aussi personnellement reconnaissant au serviteur de Dieu Paul vi pour la confiance dont il fit preuve à mon égard en me nommant, en mars 1977, archevêque de Munich, et, trois mois plus tard, en me faisant entrer dans le Collège cardinalice.

Il fut appelé par la Providence divine à guider l’Église au cours d’une période historique marquée par de nombreux défis et problématiques. En reparcourant en esprit les années de son pontificat, on est frappé par l’ardeur missionnaire qui l’anima et qui le poussa à entreprendre des voyages apostoliques exigeants, également dans des pays lointains, et à accomplir des gestes de haute valeur ecclésiale, missionnaire et œcuménique.

Le nom de ce Pape reste en particulier lié au Concile œcuménique Vatican II. Le Seigneur a voulu qu’un fils de la terre de Brescia devienne le timonier de la barque de Pierre précisément pendant la célébration de l’Assemblée conciliaire et au cours des premières années de sa mise en œuvre.

Au fil des années, l’importance de son pontificat devient toujours plus évidente pour l’Église et pour le monde, ainsi que l’inestimable héritage de magistère et de vertu qu’il a laissé aux croyants et à toute l’humanité.

Trente ans se sont écoulés depuis le 6 août 1978, lorsque le Pape Paul vi s’éteignit dans la résidence d’été de Castel Gandolfo. C’était le soir du jour où l’Église célèbre le mystère lumineux de la Transfiguration du Christ. Dans le texte préparé pour l’Angélus du 6 août, qu’il ne put pas prononcer, en tournant le regard vers le Christ transfiguré il avait écrit:

« Ce corps, qui se transfigure devant les yeux émerveillés des apôtres, est le corps du Christ notre frère, mais c’est également notre corps appelé à la gloire; cette lumière qui l’inonde est et sera également notre part d’héritage et de splendeur. Nous sommes appelés à partager tant de gloire, car « nous participons de la nature divine » » (Insegnamenti di Paolo VI, 1978, 588).

En rappelant sa pieuse disparition, je rends grâce à Dieu avec ferveur pour avoir donné à l’Église un Pasteur, fidèle témoin du Christ Seigneur, si sincèrement et profondément amoureux de l’Église et si proche des attentes et des espérances des hommes de son temps, en souhaitant vivement que chaque membre du Peuple de Dieu sache honorer sa mémoire avec l’engagement d’une recherche constante et sincère de la vérité.

Avec ces sentiments, alors que j’invoque la protection maternelle de la Vierge Marie, je vous envoie de tout cœur, vénéré frère, ainsi qu’à ceux qui sont confiés à vos soins pastoraux une Bénédiction apostolique spéciale.

De Castel Gandolfo, le 26 juillet 2008

LETTRE DU PAPE BENOÎT XVI À L’ÉVÊQUE DE BRESCIA POUR LE XXX ANNIVERSAIRE DE LA MORT DU PAPE PAUL VI

© Copyright 2008 – Libreria Editrice Vaticana

 

le père Jacques Hamel, un martyr pour le Pape

26/07/2018

Père-Jacques-Hamel-sur-lautel-aujourdhui-maison-Sainte-Marthe-au-Vatican
Père-Jacques-Hamel-sur-l’autel-aujourdhui-maison-Sainte-Marthe-au-Vatican

Déjà deux ans jour pour jour, le père Jacques Hamel était tué par deux terroristes islamistes alors qu’il célébrait la messe à Saint-Étienne-du-Rouvray, en Normandie, dans l’ouest de la France. Le Pape, bouleversé, avait immédiatement réagi à son assassinat.

 

Au Vatican, le Pape n’a pas oublié l’abbé Jacques. Il y a deux ans, il avait immédiatement réagi à son assassinat. Un prêtre âgé égorgé en pleine messe, «une action liturgique qui implore de Dieu sa paix pour le monde», à la veille de son départ pour les JMJ de Cracovie :  le Pape se disait bouleversé par cet acte de violence dans une église.

Dans un communiqué envoyé à Mgr Lebrun, l’archevêque de Rouen, le Pape François invoquait Dieu «afin qu’il accueille l’abbé Jacques Hamel dans la paix de sa lumière» ; le Pape assurait sa famille, ses paroissiens et son diocèse de sa proximité spirituelle, s’associant à leur souffrance par la prière. Le Saint-Père ne les a pas oubliés.

Il y a deux ans, le martyre du père Jacques Hamel

Le 14 septembre 2016, un mois et demi après l’assassinat du père Hamel, le Pape François accueille en effet au Vatican, dans la chapelle de sa maison, la résidence Sainte- Marthe, 80 pèlerins du diocèse de Rouen. Parmi eux, deux sœurs du père Hamel et un neveu.

Le Pape a revêtu sa chasuble rouge pour cette messe de suffrage, en la Fête de la Croix glorieuse. L’Église compte aujourd’hui plus de martyrs qu’aux premiers temps, tués parce qu’ils ont refusé de nier le Christ. Le père Jacques Hamel est l’un d’eux.

« Le Père Jacques Hamel a été égorgé sur la Croix. Homme doux, bon, fraternel, qui cherchait toujours à faire la paix, il a été assassiné comme s’il était un criminel, Au moment même où il célébrait le sacrifice du Christ sur la Croix. C’est un martyr et les martyrs sont des bienheureux. Nous devons le prier qu’il nous donne la douceur, la fraternité, la paix. Aussi le courage de dire la vérité : Tuer au nom de Dieu est satanique. »

Le Pape notait alors la lucidité du prêtre de 85 ans, lui qui au milieu de ses souffrances aurait lancé à ses bourreaux « Va-t’en, Satan !», nommant ainsi son véritable assassin.

Sept mois plus tard, le Pape François rendait de nouveau hommage au père Hamel, ainsi qu’à tous les martyrs de l’ère moderne. Il présidait une liturgie de la parole à la basilique Saint-Barthélemy, sur l’île Tibérine, à Rome, sanctuaire des Nouveaux martyrs des 20e et 21e siècles auquel a été confié par sa famille le bréviaire du père Hamel.

Une commémoration en France pour les deux ans de l’assassinat du père Hamel

Ce jeudi, une cérémonie d’hommage a été rendue au père Jacques Hamel : une marche silencieuse, suivie d’une messe présidée par l’archevêque de Rouen.

Mgr Dominique Lebrun a insisté sur la vie de pasteur du père Hamel qui transmettait par son exemple : celui «d’un serviteur fidèle et discret au milieu de sa famille, de sa paroisse et de sa ville», mais aussi par son ministère de prêtres et ses plus de 500 homélies, aujourd’hui au cœur de son procès en béatification, lancé le 13 avril 2017.

Avant même que ce procès ne soit achevé, l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray semble être devenue un lieu de pèlerinage. À l’issue de la messe, lors d’une cérémonie républicaine «pour la paix et la fraternité », l’archevêque de Rouen a rappelé combien « le père Jaques est plus vivant que jamais».

Vingt groupes sont annoncés d’ici octobre dans sa paroisse normande. «Les visiteurs anonymes font un détour. D’autres s’intitulent déjà pèlerins», a noté Mgr Lebrun.

 

condoléances du Pape pour les victimes des incendies en Grèce

Le Pape François adresse ses condoléances au peuple grec, affecté par de tragiques incendies de forêt qui ont fait au moins 74 morts et des centaines de blessés.

 

Alors que les feux font encore rage près de la capitale grecque Athènes, le Pape François a adressé un message aux autorités civiles et ecclésiastiques locales. Dans ce télégramme signé, comme c’est l’usage, par le cardinal-Secrétaire d’État Pietro Parolin, le Pape François se dit «profondément attristé» par ces évènements, et exprime sa solidarité avec «ceux qui sont affectés par cette tragédie».

Il recommande l’âme des personnes décédées à l’amour miséricordieux de Dieu Tout-Puissant, et exprime aussi ses «encouragements pour les autorités civiles et le personnel d’urgence, qui poursuivent leurs efforts de secours». Le Pape invoque la consolation du Seigneur sur tous ceux qui sont dans le deuil.

Les condoléances du Patriarche Bartholomée

Dans une déclaration publiée ce matin, le Patriarche Bartholomée de Constantinople, qui compte la Grèce dans son territoire de juridiction, s’est dit lui aussi «effaré» par ces «développements dramatiques dans la région de l’Attique à cause des grands incendies qui détruisent des vies humaines, les propriétés des habitants et brûlent la richesse vitale des forêts».

«Nos prières s’intensifient (…) afin que Dieu aide à arrêter cet énorme désastre humain et écologique, qui a indubitablement des conséquences incalculables», et «donne la force aux proches des victimes et aux blessés».

Il exprime «la profonde solidarité et le soutien de l’Église Mère» aussi pour «les habitants de la Crète et d’autres régions de la Grèce qui souffrent pour les incendies».