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le Jubilé de la Miséricorde

un chemin de conversion

Divina Misericordia (E. Kazimirowski 1934)
Divina Misericordia (E. Kazimirowski 1934)

Comment va se dérouler le Jubilé de la miséricorde durant cette année sainte qui débutera à Rome le 8 décembre prochain lors d’une célébration Place Saint-Pierre à 9h30 ?

L’ouverture de la Porte Sainte sera une cérémonie très simple, retransmise en mondovision. Autre évènement de la journée : à partir de 19h00, une projection sur la coupole de la basilique saint-Pierre de photographies symbolisant la compassion, l’humanité, la nature et le changement climatique. Ce spectacle inédit, inspiré par l’encyclique du Pape François, Laudato Si’, entend proposer la beauté de la Création à l’occasion notamment de la Cop21. Le dimanche 13 décembre, pour la première fois dans l’histoire des Jubilés, les Portes Saintes seront ouvertes dans toutes les cathédrales du monde, signe visible de la communion de toute l’Église, et le vendredi 18, le Saint-Père ouvrira une porte de la Miséricorde au centre d’accueil de la Caritas de Rome.

Un geste symbolique en faveur d’une œuvre de miséricorde que le Pape accomplira, de façon privée, un vendredi par mois durant toute la durée du Jubilé, une façon de donner l’exemple pour les prêtres, les évêques, et pour tous les croyants, de redécouvrir cette œuvre, c’est-à-dire la vie quotidienne, et un style de vie chrétien, parce que cela est l’essence de notre vie chrétienne : c’est notre style de vie qui devient un témoignage.

Il faut signaler l’initiative des « Missionnaires de la Miséricorde » : des prêtres, 800 au total, des différentes parties du monde qui, à partir du Mercredi des Cendres, recevront mandat du Saint-Père pour être prédicateurs et confesseurs de la miséricorde, pour que chacun se sente accueilli.

Ce jubilé sera une expérience de la miséricorde pour se sentir plus proche de l’amour de Dieu, qui comme un Père accueille tout le monde et n’exclut personne. Chacun est donc invité à appréhender cette année avec un esprit de conversion, pour devenir instrument de la miséricorde.

dernière messe du Pape en Centrafrique

Le Pape François s’est d’abord rendu ce lundi matin, 30 novembre 2015, dans le quartier de PK5, pour une rencontre très attendue avec la communauté musulmane. Cette visite, qui suscitait beaucoup d’inquiétudes sur le plan de la sécurité, s’est finalement déroulée sans incident et le Pape a été accueilli avec chaleur.

Le Pape François a présidé ensuite l’ultime messe de sa tournée en Afrique. au stade. Enthousiasme à son arrivée au stade Barthélémy Boganda, du nom du père de l’indépendance centrafricaine. Pourtant habitué aux bains de foule, le Pape François semblait lui aussi impressionné par cette explosion de joie. Signe du climat de joie qui règne à Bangui, l’Imam Kobine Layama, le membre musulman de la plateforme interreligieuse a lui aussi été ovationné. La présidente Catherine Samba Panza et tous les membres du gouvernement de transition étaient présents. De nombreux fidèles s’abritaient du soleil de plomb sous des parapluies jaunes et blancs aux couleurs du Vatican. Certains chantaient en sango : le Pape est venu à Bangui, tout le monde a pu le voir. Jusqu’au dernier jour, beaucoup ne croyaient pas que cette visite puissent avoir lieu en raison des risques sécuritaires.

Avant de commencer la célébration, le Saint-Père a béni une statue noire de la Vierge Marie, une Vierge africaine. Il tenait en guise de crosse une simple croix également en bois d’ébène, un de ces bois précieux, richesse du pays. Cette croix lui avait été offerte la veille par la communauté de la cathédrale de Bangui. Sur le plan liturgique l’accent a été mis sur l’inculturation. Pour cette messe, le folklore centrafricain s’est déployé dans toute sa richesse, danses, chorégraphie, rythme, percussions, instruments typiques. Avant la lecture de l’Évangile, un tam-tam a résonné pour prévenir qu’un message fort allait être délivré, la Bonne Nouvelle. Au son des cors traditionnels, l’Évangéliaire a été porté en procession dans une pirogue enveloppée d’un drapeau du Vatican était portée en procession, rappelant symboliquement l’arrivée des premiers missionnaires dans le pays. À l’intérieur se trouvait un enfant. A l’offertoire, chaque diocèse a porté des dons typiques à l’autel, des fruits, des peaux d’animaux, une crosse en bois.

La pédagogie de la prière et de la réconciliation

Dans son homélie, traduite en sango, la langue locale, François a invité la foule à rendre grâce au Seigneur, entre autres, «pour l’audace qu’il met en nos âmes de vouloir créer des liens d’amitié, de dialoguer avec celui qui ne nous ressemble pas, de pardonner à celui qui nous a fait du mal, de nous engager dans la construction d’une société plus juste et plus fraternelle où personne n’est abandonné. En tout cela, le Christ ressuscité nous prend par la main, et nous entraîne à sa suite. Et je veux rendre grâce avec vous au Seigneur de miséricorde pour tout ce qu’il vous a donné d’accomplir de beau, de généreux, de courageux, dans vos familles et dans vos communautés, lors des évènements que connaît votre pays depuis plusieurs années.»

«Tout baptisé doit sans cesse rompre avec ce qu’il y a encore en lui de l’homme ancien, de l’homme pécheur, toujours prêt à se réveiller à la suggestion du démon – et combien il est agissant en notre monde et en ces temps de conflits, de haine et de guerre –, pour l’entrainer à l’égoïsme, au repli sur soi et à la méfiance, à la violence et à l’instinct de destruction, à la vengeance, à l’abandon et à l’exploitation des plus faibles…»

«Nous savons aussi combien nos communautés chrétiennes, appelées à la sainteté, ont encore de chemin à parcourir. Certainement nous avons tous à demander pardon au Seigneur pour trop de résistances et de lenteur à rendre témoignage de l’Évangile. Que l’Année Jubilaire de la Miséricorde, qui vient de commencer dans votre pays, en soit l’occasion.»

Que la Vierge Marie, qui après avoir partagé les souffrances de la passion partage maintenant la joie parfaite avec son Fils, vous protège et vous encourage sur ce chemin d’espérance.

L’archevêque de Bangui a remercié le Pape pour ces journées «inoubliables, inscrites assurément dans notre cœur, et dans l’histoire de notre pays, le début d’une ère pour tout le peuple centrafricain»

Après la cérémonie, le Pape François a offert un ostensoir à chacun des évêques centrafricains, pour inviter chaque diocèse à l’adoration perpétuelle. Une dame âgée a offert au Pape une marmite traditionnelle, avec de la terre à l’intérieur, et le Pape l’a bénie, bénissant ainsi, symboliquement, la terre de la Centrafrique.

Par ailleurs, en ce jour de la fête de la Saint-André, le Pape François a tenu, «du cœur de l’Afrique», à saluer le patriarche de Constantinople, Bartholomée 1er. «Je lui formule des vœux de bonheur et de fraternité, et je demande à Dieu de bénir nos Églises sœurs.»

Texte intégral de l’homélie du Pape François : –>
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pèlerin de paix et apôtre de l’espérance

« C’est en pèlerin de la paix que je viens, et c’est en apôtre de l’espérance que je me présente. » Le Pape François, pour sa première intervention publique en République centrafricaine, s’est adressé ce dimanche 29 septembre 2015 aux autorités de transition et au corps diplomatique réunis dans un des salons du Palais de la Renaissance, la résidence du chef de l’État. Le Pape a tout de suite mis l’accent sur la situation politique délicate que connait la Centrafrique, pays qui a connu une guerre civile suivie de violences intercommunautaires.

Dans ce discours, le Saint-Père a exprimé son « souhait le plus ardent » que « les différentes consultations nationales qui vont se tenir dans quelques semaines permettent au pays d’entamer sereinement une nouvelle étape de son histoire. »

S’adressant tout particulièrement à ceux qui sont au pouvoir, le Pape a voulu les aider à éclairer l’horizon en s’appuyant sur la devise du pays : « Unité – Dignité – Travail ». L’unité « est à vivre et à construire à partir de la merveilleuse diversité du monde ambiant, en évitant la tentation de la peur de l’autre, de ce qui ne nous est pas familier, de ce qui n’appartient pas à notre ethnie, à nos options politiques ou à notre confession religieuse. L’unité exige, tout au contraire, de créer et de promouvoir une synthèse des richesses que chacun porte en lui. L’unité dans la diversité, c’est un défi constant, qui appelle à la créativité, à la générosité, à l’abnégation et au respect d’autrui. »

Dignité et travail

Quant à la dignité, le Pape a repris à son compte une expression centrafricaine, rappelant à son auditoire que le pays est celui du « Zo kwe zo », autrement dit, « le pays où chaque personne est une personne. Celui qui a les moyens d’une vie décente, au lieu d’être préoccupé par les privilèges, doit chercher à aider les plus pauvres à accéder eux aussi à des conditions respectueuses de la dignité humaine ». Cela passe par « le développement de leur potentiel humain, culturel, économique et social ». Autrement dit, « la dignité de l’être humain, c’est de travailler à la dignité de ses semblables. C’est par le travail que vous pouvez améliorer la vie de vos familles. L’effort des parents exprime leur amour pour les petits. »

François est ensuite revenu sur un sujet qui lui tient particulièrement à cœur : le respect de l’environnement dans les politiques de développement. Il a voulu attirer l’attention « de chacun, citoyens, responsables du pays, partenaires internationaux et sociétés multinationales, sur la grave responsabilité qui est la leur dans l’exploitation des ressources environnementales, dans les choix et les projets de développement, qui d’une manière ou d’une autre affectent la planète entière. Cette vérité, la sagesse de votre peuple l’a comprise depuis longtemps et l’a traduite par ce proverbe : “Les fourmis sont petites, mais en étant nombreuses, elles ramènent leur butin dans leur nid”. »

L’engagement de l’Église

Le Pape François a tenu à saluer le travail par l’Église catholique depuis les premiers missionnaires qui vinrent évangéliser le pays, « dans le sens de ces valeurs de l’unité, de la dignité et du travail. Les Autorités centrafricaines actuelles et futures se préoccuperont sans relâche de garantir à l’Église des conditions favorables à l’accomplissement de sa mission spirituelle ».

Enfin, vu la situation particulière du pays, le Pape a eu un mot pour la communauté internationale. « Je l’encourage vivement à aller toujours plus loin sur le chemin de la solidarité, souhaitant que son engagement, uni à l’action des Autorités centrafricaines, aide le pays à progresser notamment dans la réconciliation, le désarmement, le maintien de la paix, l’assistance sanitaire et la culture d’une saine gestion à tous les niveaux. »

Le Pape François a visité ce dimanche 29 novembre 2015 le camp de déplacés Saint-Sauveur à Bangui qui accueille des familles poussées à tout quitter par les violences qui ont ravagé le pays ces dernières années. « Il faut tout faire pour la paix, celle-ci passe nécessairement par le pardon, l’amitié et l’amour entre les ethnies, les cultures, les religions. Chacun doit apporter sa contribution. Nous sommes tous frères », a-il-dit avant de donner sa bénédiction en français.

Autocritique de la présidente de transition
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