Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

quatre moyens d’honorer le Sacré-Coeur

En Juin, nous aimons célébrer le Coeur de Jésus qui se trouve notamment sur l’envers de la Médaille Miraculeuse, tout proche de celui de sa Sainte Mère. Or,  pour le faire, le Seigneur donne quatre moyens d’honorer son Coeur miséricordieux  pour tout homme repentant, ouvert à son amour et à sa parole de vie.

Le premier moyen d’honorer le Coeur de Jésus est de communier à lui souvent et si possible tous les jours ou au moins chaque dimanche avec foi, dévotion et amour sincère. En effet, la plus grande preuve de gratitude et d’amour que nous puissions donner à Celui qui se donne à nous, c’est de le recevoir. Toute âme pieuse et dévouée au Sacré-Coeur souhaite participer au banquet divin et elle se réjouit de pouvoir communier souvent au Corps et au Sang du Christ pour demeurer éternellement avec lui. De toute façon, plus une âme communie à Jésus, plus elle désire s’unir à lui dans la communion fréquente pour vivre par Lui et pour Lui. Ainsi l’homme uni au Christ eucharistique devient lui-même un autre Christ qui accomplit par sa liberté donnée la volonté de Dieu et trouve dans cette union à Dieu la joie parfaite et le repos de l’âme tant désirés.

Le deuxième moyen d’honorer le Coeur de Jésus ce sont les visites fréquentes au Saint Sacrement.  Après la  Messe et la Communion, rien ne plaît plus à Jésus que notre visite au Saint Sacrement. Aller contempler et adorer le corps, le sang, l’âme et la divinité de ce Dieu Sauveur dans le Sacrement de son amour est la plus belle preuve d’amour qu’on puisse lui témoigner. Qui aime ses amis souhaite les rencontrer et partager avec eux des moments intenses de joie, de réflexion et de réconfort. Venir à Jésus pour le rencontrer dans son Eucharistie, c’est puiser en lui le réconfort de sa grâce offerte, les lumières de l’Esprit si désirées et la paix du coeur tant recherchée; en un mot la grâce du repos en Jésus-Christ qui seul peut combler notre âme de tout l’amour, de la sagesse qu’elle recherche.

Le troisième moyen d’honorer le Coeur de Jésus est de sanctifier le premier vendredi du mois, fête de son Sacré-Coeur. Puisque nous savons comme chrétiens que le premier vendredi du mois est le jour choisi par le Christ pour nous donner ses grâces en abondance, sachons en faire un jour de recueillement, d’adoration et d’action de grâce. Profitons de ce jour pour purifier notre âme et faire une bonne confession pour avancer dans la vérité, la vertu et la charité du Seigneur. Et profitons de notre adoration devant son Saint Sacrement pour nous consacrer au Sacré Cœur,  nous et notre famille, pour attirer sur nous et nos proches les bénédictions et les grâces dont nous avons tant besoin pour lui être fidèles dans la foi et dans la charité.

Le quatrième moyen d’honorer le Coeur de Jésus est de vénérer ses images. Et l’image de son Coeur de chair couronné d’épines et surmonté d’une croix fut pour lui le moyen de montrer aux hommes de tous les temps combien il les a aimés sur terre au point de mourir pour leur salut et combien il continue de les aimer dans l’espérance de leur conversion et de leur reconnaissance de son amour infini pour le genre humain. Si l’ombre des Apôtres guérissait les malades, faut-il s’étonner que l’image du Sacré Cœur de Jésus soit si puissante à guérir les maux de l’âme et du corps? Si nous aimons le divin Coeur de Jésus, répandons partout son image sainte et prions-le qu’elle touche le coeur des hommes depuis les plus endurcis jusqu’aux plus demandeurs; depuis les plus riches jusqu’aux plus pauvres; depuis les plus tièdes jusqu’aux plus indifférents. Que chacun apprenne à connaître les trésors du Coeur de Dieu et à aller puiser en lui les grâces infinies qu’il contient.

Sachons prier, offrir nos peines, nos eucharisties d’une part pour la conversion des pécheurs et des non-chrétiens afin qu’un jour, ils soient touchés par la grâce de la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus et reçoivent de cette dévotion les grâces et les bénédictions sans bornes qui les conduiront à une véritable conversion et à un amour profond du Seigneur; et d’autre part pour animer le courage, la foi et la charité des fidèles, afin que, nantis de cet amour du Sacré-Coeur, ils sachent puiser en lui la force de l’imiter pour aimer comme lui jusqu’à la mort afin de donner aux hommes le sens de la Vie éternelle.

d’après F. Zannini.

LA RÉSURRECTION DE LAZARE

Giotto La résurrection de Lazare 1304-1306 Fresque Capella degli Scrovegni Padoue Italie
Giotto La résurrection de Lazare 1304-1306 Fresque Capella degli Scrovegni Padoue Italie

Lorsque l’évangile du cinquième dimanche proclame la résurrection de Lazare, nous nous trouvons face au mystère ultime de notre existence: «Je suis la résurrection et la vie… le crois-tu? » (Jn 11, 25-26). A la suite de Marthe, le temps est venu pour la communauté chrétienne de placer, à nouveau et en conscience, toute son espérance en Jésus de Nazareth: «Oui Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu, qui vient dans le monde» (v.27).

La communion avec le Christ, en cette vie, nous prépare à franchir l’obstacle de la mort pour vivre éternellement en Lui. La foi en la résurrection des morts et l’espérance en la vie éternelle ouvrent notre intelligence au sens ultime de notre existence: Dieu a créé l’homme pour la résurrection et la vie; cette vérité confère une dimension authentique et définitive à l’histoire humaine, à l’existence personnelle, à la vie sociale, à la culture, à la politique, à l’économie. Privé de la lumière de la foi, l’univers entier périt, prisonnier d’un sépulcre sans avenir ni espérance.

Du message de Benoît XVI pour le Carême 2011

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La résurrection du Christ, ouverture d’une réalité nouvelle

La résurrection du Christ, pour Benoît XVI, « n’est pas un retour à la vie précédente, mais l’ouverture d’une réalité nouvelle ». Voici le condensé de ce qu’il a dit lors de l’Angélus, ce dimanche 10 avril 2011, de la fenêtre de son bureau au Vatican.

Avec l’évangile de ce dernier dimanche de Carême nous voici face au mystère ultime de notre existence : « Je suis la résurrection et la vie… Le crois-tu ? » La communion avec le Christ, aujourd’hui, nous prépare à franchir l’obstacle de la mort pour vivre éternellement en Lui. Ainsi se révèle le sens ultime de notre vie terrestre et sa dimension authentique et définitive : notre vocation est unique, à savoir divine.

Adressons-nous à la Vierge Marie, qui participe déjà à cette résurrection, afin qu’elle nous aide à dire avec foi : « Oui, Seigneur, je crois que tu es le Christ, le Fils de Dieu » (Jn 11,27), à découvrir vraiment que Lui est notre salut. Confions-nous à la Vierge Marie pour nous plonger comme elle dans la mort et la résurrection de son Fils et avoir la vie éternelle ! Je vous bénis de grand cœur ainsi que vos familles !

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

JÉSUS ET LA SAMARITAINE

Duccio di Buoninsegna Jésus et la Samaritaine
Duccio di Buoninsegna Jésus et la Samaritaine

A son retour des Fosses Ardéatines, à Rome, où il s’est recueilli sur la tombe des 335 victimes du massacre perpétré par des SS le 24 mars 1944, Benoît XVI a récité, ce dimanche 27 mars 2011, la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre. Voici le résumé de sa méditation.

En ce dimanche, Jésus se présente à nous comme un mendiant : «Donne-moi à boire !». Chacun de nous peut s’identifier à la femme Samaritaine : Jésus nous attend, spécialement en ce temps de Carême, pour parler à notre à mon cœur. Arrêtons-nous un moment en silence, dans notre chambre, ou dans une église, ou dans un lieu isolé. Écoutons sa voix qui nous dit : « Si tu savais le don de Dieu… ». Prenons le temps d’écouter son appel. Saurons-nous, comme la Samaritaine, le reconnaître comme l’unique source de vie qui répond à la quête profonde de l’homme ? Oui, seule l’eau qu’il donne peut étancher notre soif de bien, de vérité, de beauté ! Laissons de côté l’idolâtrie du bien-être matériel et de l’éphémère qui laisse le cœur inquiet et vide. Soyons attentifs et accueillants aux besoins des autres pour partager avec eux. Chers amis, en donnant plus de temps à la prière, puissions-nous être des adorateurs en esprit et en vérité et des témoins joyeux du Dieu vivant ! Que la Vierge Marie nous aide à ne pas manquer ce rendez-vous dont dépend notre bonheur véritable.

Face aux nouvelles, toujours plus dramatiques, qui proviennent de la Libye, je suis de plus en plus inquiet pour la sécurité de la population civile et mon appréhension grandit pour le développement de la situation, marquée aujourd’hui par l’utilisation des armes. En ces moments de grande tension, il est urgent de recourir à tous les moyens dont dispose l’action diplomatique et de soutenir aussi le plus petit signal d’ouverture et de volonté de réconciliation entre tous les pays impliqués dans la recherche de solutions pacifiques et durables. Dans cette perspective, alors que j’élève au Seigneur ma prière pour un retour à la paix en Libye et dans toute la région nord africaine, j’adresse un appel aux organismes internationaux et à tous ceux qui ont des responsabilités politiques et militaires, pour la mise en route d’un dialogue qui suspende l’utilisation des armes. Ma pensée va enfin aux autorités et aux citoyens du Moyen-Orient où des épisodes de violence ont eu lieu ces derniers jours, pour que là aussi la voie du dialogue et de la réconciliation soit privilégiée dans la recherche d’une coexistence juste et fraternelle.

© Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

«Donne-moi à boire» (Jn 4,7). Cette demande de Jésus à la Samaritaine, qui nous est rapportée dans la liturgie du troisième dimanche, exprime la passion de Dieu pour tout homme et veut susciter en notre cœur le désir du don de «l’eau jaillissant en vie éternelle» (v.14): C’est le don de l’Esprit Saint qui fait des chrétiens de «vrais adorateurs», capables de prier le Père «en esprit et en vérité» (v.23). Seule cette eau peut assouvir notre soif de bien, de vérité et de beauté! Seule cette eau, qui nous est donnée par le Fils, peut irriguer les déserts de l’âme inquiète et insatisfaite «tant qu’elle ne repose en Dieu», selon la célèbre expression de saint Augustin.

Du message de Benoît XVI pour le Carême 2011