Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

REGARDONS NOTRE MÉDAILLE : le serpent

23 MAI

REGARDONS NOTRE MÉDAILLE

Le serpent

le serpent et le fruit défendu.jpg
le serpent et le fruit défendu.jpg

Il est écrit dans la Genèse : « Serpent, je mettrai des inimitiés entre toi et la femme ; elle t’écrasera la tête, et toi tu essaieras de la blesser au talon. »

Marie est cette femme annoncée à l’aurore du monde ; aussi la voit-on sur la Médaille, représentée debout, écrasant de son pied un serpent menaçant. Ce serpent, nous le connaissons bien, c’est l’antique et éternel ennemi des âmes. Marie vient faire peser sur lui toute la force qu’elle a reçue de Dieu.

Oui, le serpent représente les forces du mal.

C’est aussi la tentation qui rampe, qui s’infiltre, qui guette, qui siffle, qui fascine, qui se dresse et cache son venin ; la tentation enfin, qui mord dans l’ombre et qui tue les âmes. Les deux ennemis sont donc aux prises : Marie et Satan. Ce dernier aura beau « essayer de la blesser au talon », il n’y réussira pas. Elle est plus forte que lui !

Si nous étions seuls, réduits à nos propres forces, nous serions vaincus d’avance. Mais Dieu est là. Après tout, ce n’est pas nous que le démon poursuit de sa haine ; nous sommes trop petits pour lui inspirer autre chose que du mépris.

C’est Dieu qu’il poursuit en nous. Ne pouvant l’atteindre directement, il s’acharne sur ses enfants, destinés à occuper là-haut les places que sa révolte a laissées libres. Aussi, d’une certaine manière, Dieu, attaqué en nous, se doit de nous donner la force et la grâce pour résister. Il y sera toujours fidèle.

En plus de sa grâce qui nous suffira toujours – n’a-t-il pas dit à Saint Paul : « Ma grâce te suffit » ? -, il nous donne Marie avec sa puissance, Marie avec son cœur de Mère, Marie au seul nom de qui Satan s’enfuit.

PRIÈRE

Prière à la Vierge Puissante (PRIÈRE enrichie d’INDULGENCE par le Pape LÉON XIII)

Vierge Puissante qui, seule dans le monde entier, avez porté le coup mortel à toutes les hérésies, délivrez l’univers chrétien enlacé dans les filets du mal ; abaissez vos regards sur les âmes séduites par les ruses du Tentateur, afin que, rejetant tout venin d’hérésie, les cœurs égarés viennent à repentance et rentrent dans l’unité, grâce à votre intercession près de Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit pour les siècles des siècles. Ainsi soit-il !

Ô MARIE CONQUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

+B. BAETEMAN

Sainte Rita de Cascia

Sainte Rita (Marguerite) de Cascia, veuve, religieuse augustinienne

Sainte Rita, représentée sur le premier cercueil ayant contenu sa dépouille
Sainte Rita, représentée sur le premier cercueil ayant contenu sa dépouille

Sainte Rita est considérée comme la sainte des cas désespérés; en effet, grâce à son intercession beaucoup de situations « désespérées » se sont miraculeusement résolues. Épouse et mère exemplaire, puis moniale augustine. Sa dépouille est exposée dans la basilique de Cascia, en Ombrie.

C’est la petite bourgade de Roccaporena, en Ombrie, qui voit naître, très probablement en 1371, Margherita Lotti, appelée « Rita », diminutif de son prénom. Ses parents, paysans modestes et pacificateurs, lui firent donner une bonne éducation scolaire et religieuse dans la localité voisine de Cascia, où l’instruction est assurée par les frères augustins.

C’est dans ce contexte qu’elle mûrit en elle la dévotion envers Saint Augustin, Saint Jean Baptiste et Nicolas de Tolentino, qu’elle choisit comme ses saints protecteurs.

Rita, épouse et mère

Autour de 1385, elle épouse Paul de Fernand de Mancino. Disputes et rivalités politiques sont les traits marquants de la société d’alors ; le mari de Rita y est impliqué. Mais la  jeune épouse, par la prière, le sang-froid et cette capacité de pacifier, apprise chez les parents, l’aide petit à petit à mener une conduite authentiquement chrétienne.

Par l’amour, la compréhension et la patience, le mariage de Rita et Paul devient ainsi une union féconde, égayée par la naissance de deux enfants: Jean-Jacques et Paul-Marie. Ce foyer serein fait cependant face à l’escalade de la haine des factions de l’époque. Le mari de Rita s’y trouve mêlé à cause de liens de parenté et est assassiné.

Pour éviter de pousser ses enfants à la vengeance, Rita leur cache la chemise ensanglantée de leur père. Dans son cœur, elle pardonne à celui qui a tué son mari, mais la famille de Mancino ne se résigne pas, et fait pression; il en résulte des rancœurs et des hostilités. Rita n’arrête pas de prier pour qu’il n’y ait pas d’autre sang versé, faisant de la prière son arme et sa consolation.

Et pourtant, les tribulations ne manquent pas. Une maladie emporte Jean-Jacques et Paul-Marie, et son unique réconfort est de penser au salut de leurs âmes,  et de les sauver du danger venant du climat de rétorsions suscité par l’assassinat de son époux.

Moniale augustine

Restée seule, Rita commence une vie plus intense de prière, pour ses chers défunts, mais aussi pour les « Mancino », pour qu’ils pardonnent et trouvent la paix.

A l’âge de 36 ans, elle demande à être accueillie parmi les moniales augustines du Monastère Sainte-Marie-Madeleine de Cascia, mais sa demande est rejetée ; peut-être les religieuses craignent-elles, avec l’entrée de Rita, veuve d’un homme assassiné, de mettre en danger la  sécurité de leur communauté.

Les prières de Rita et les intercessions de ses saints protecteurs amènent au contraire la pacification entre les familles impliquées dans l’assassinat de Paul de Mancino et après tant d’obstacles, elle entre au monastère.

On raconte que, durant le noviciat, l’abbesse, pour éprouver l’humilité de Rita, lui demande d’arroser un tronc d’arbre sec, et que son obéissance est récompensée par Dieu par une vigne encore vigoureuse aujourd’hui. Au long des années, Rita se révèle être une religieuse humble, zélée dans la prière et dans les travaux qui lui sont confiés, capable de fréquents jeûnes et pénitences.

Ses vertus commencent à être connues aussi en dehors des murs du monastère, en raison des œuvres de charité auxquelles se consacre Rita avec ses consœurs qui, à la vie de prière, adjoignent les visites aux personnes âgées, le soin des malades et  l’assistance aux pauvres.

La sainte des roses

Toujours de plus en plus immergée dans la contemplation du Christ, Rita demande de pouvoir participer à la Passion, et en 1432, alors qu’elle est absorbée dans la prière, elle se retrouve avec une épine de la couronne du Christ plantée dans le front. La stigmate reste jusqu’à la mort, pendant 15 ans.

Au cours de l’hiver précédent sa mort, Rita, malade et contrainte à rester au lit, demande à une cousine, venue de Roccaporena en visite, de lui apporter deux figues et une rose du jardin de la maison paternelle. Nous sommes au mois de janvier, la femme qui l’assiste croit que la maladie la fait délirer.

Arrivée à Roccaporena, la cousine trouve, stupéfaite, la rose et les figues et les amène à Cascia. Pour Rita, elles sont le signe de la bonté de Dieu, qui a accueilli  au ciel ses deux enfants et son mari. Rita expire dans la nuit du 21 au 22 mai 1447. En raison du grand culte né immédiatement après sa mort, son corps n’a jamais été enterré.

Aujourd’hui, il est conservé dans une urne en verre. Rita a su fleurir malgré les épines que la vie lui a réservées, en répandant le bon parfum de l’Évangile et en faisant fondre le gel hivernal de beaucoup de cœurs. C’est pour cette raison et en souvenir du prodige de Roccaporena que la Rose est le symbole par excellence de la dévotion de Rita.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

REGARDONS NOTRE MÉDAILLE : la prière inscrite par Marie

22 MAI

REGARDONS NOTRE MÉDAILLE

La prière inscrite par Marie

l'invocation de l'Immaculée Conception
l’invocation de l’Immaculée Conception

Nous avons vu hier que nous devions prier Marie, que nous devions nous adresser à Elle avec la plus filiale confiance. Cependant, diront peut-être quelques personnes, la Vierge Marie est la Mère de Dieu, l’Immaculée qui n’a jamais connu l’ombre du péché. Comment m’approcher d’elle ? Je ne suis qu’un pauvre pécheur… Il y a une telle distance entre elle et moi, pauvre créature ! Arrière toute crainte !

La Très Sainte Vierge s’est chargée elle-même de nous rassurer et de nous enseigner à la prier. Sœur Catherine était occupée à la contempler lorsque des lettres d’or se formèrent autour de la vision, s’arrêtant à la hauteur des mains chargées de grâces. Bientôt la Voyante put lire l’inscription suivante : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Ainsi, la Très Sainte Vierge est puissante parce qu’elle est l’immaculée. Son privilège ne l’éloigne pas de nous. Elle nous en fait au contraire bénéficier en quelque sorte. Nous pouvons la prier, nous dit-elle, parce qu’elle est l’Immaculée. Remarquons bien qu’elle attend cette prière pour agir en notre faveur.

Voyons aussi combien elle se met à notre disposition. Elle ne nous enseigne pas de longues formules. Non. Une toute petite prière que pourront bégayer les enfants, que pourront murmurer les plus grands malades, les agonisants, une toute petite prière que l’on pourra semer partout, dans la rue, chez soi, dans le recueillement ou en pleine foule.

Cette formule enseignée par la Vierge elle-même, a été traduite dans toutes les langues, répétée sur tous les points du monde ; elle a fait pénétrer la croyance à l’Immaculée Conception dans tous les esprits et dans tous les cœurs.

Répétons-la sans nous lasser ! Répétons-la partout, le jour au milieu des occupations les plus absorbantes, les plus pénibles, la nuit si nous nous éveillons. C’est la prière enseignée par Marie. Combien nous devons l’aimer !

PRIÈRE

Vierge bénie entre toutes les Vierges, Mère bénie entre toutes les mères, ô vous qui nous aimez malgré nos fautes, laissez tomber sur nous un regard de pitié, un regard de bonté.

Du sein de la lumière, ayez pitié de ceux qui tâtonnent misérablement dans les nuits de l’erreur et du doute ; du sein de votre angélique pureté, ayez pitié de ceux qui luttent et qui étouffent, parfois angoissés, dans la matière où ils s’enlisent ; du sein de la vie, ayez pitié de ceux qui s’enfoncent dans l’ombre de la mort. 

Ô vous qui avez été conçue sans péché, laissez-nous ajouter avec l’imperturbable confiance de l’enfant qui ne sait pas douter du cœur de sa mère : Priez pour nous qui avons recours à Vous ! Ainsi soit-il !

Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !

+P. BAETEMAN