Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

La prière est la clé qui ouvre le cœur miséricordieux de Dieu

« La prière est la clé qui ouvre le cœur miséricordieux de Dieu. » Pour illustrer cette expression du Pape François, voici les dernières ligne du Petit traité sur la Prière d’Alexis Carrel :

Le sens du sacré revêt, par rapport aux autres activités de l’esprit, une importance singulière. Car il nous met en communication avec l’immensité mystérieuse du monde spirituel. C’est par la prière que l’homme va à Dieu et que Dieu entre en lui. Prier apparaît comme indispensable à notre développement optimum.

Nous ne devons pas prendre la prière pour un acte auquel seuls se livrent les faibles d’esprit, les mendiants ou les lâches. « Il est honteux de prier » écrivait Nietzsche. En fait, il n’est pas plus honteux de prier que de boire ou de respirer. L’homme a besoin de Dieu comme il a besoin d’eau et d’oxygène.

Joint à l’intuition, au sens moral, au sens du beau et à la lumière de l’intelligence, le sens du sacré donne à la personnalité son plein épanouissement. Il n’est pas douteux que la réussite de la vie demande le développement intégral de chacune de nos activités physiologiques, intellectuelles, affectives et spirituelles.

L’esprit est à la fois raison et sentiment. Il nous faut donc aimer la beauté de la science et aussi la beauté de Dieu. Nous devons écouter Pascal avec autant de ferveur que nous écoutons Descartes.

Désert et solitude

Désert et solitude

« Le désert n’est pas le grand vide, la négation de la présence, mais il est l’immense écoute des hymnes que  le vent apporte de la nuit des temps, de la profondeur des cœurs, qui unit les âmes, les corps, enfants du cheminement vers la Tente. » (Carlo Ossola – En pure perte – le renoncement et le gratuit, Rivages poche – Petite Bibliothèque, 2011, p. 59)

L’homme « doit apprendre à observer sa solitude intérieure, où qu’il se trouve et avec qui que ce soit, il doit apprendre à passer à travers les choses et à saisir Dieu en elles » (Dag Hammarskjöld, Jalons, Éditions du Félin, 2010, p. 73 – nouvelle édition)

Le dimanche 26 février 2012, premier dimanche de carême, Le défunt Pape Benoît XVI avait présidé pour la dernière fois la prière de l’angélus depuis la fenêtre de son bureau donnant sur la place Saint-Pierre, en présence de milliers de visiteurs, et expliqué le sens du Carême en commentant l’Évangile des tentations de Jésus au désert. En voici le condensé.

Le temps du Carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre rapport avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, à des gestes de pénitence, à  des actes de fraternité. Le temps du Carême est exigeant car il nous invite à revenir vers Dieu. Jésus après son baptême, au début de sa mission, est conduit au désert. Avec Lui, expérimentons ce temps de désert et de solitude.

Comme nous le lisons dans l’Imitation du Christ, «l’homme, tant qu’il vit, n’est jamais entièrement à l’abri des tentations (…) mais la patience et la véritable humilité nous rendent plus fort que tous nos ennemis» (Livre I, ch. XIII), la patience et l’humilité de suivre chaque jour le Seigneur en apprenant à construire notre vie non pas en dehors de lui, ou comme s’il n’existait pas, mais en lui et avec lui, parce qu’il est la source de la vie véritable.

La tentation de supprimer Dieu, de mettre tout seuls de l’ordre en nous-mêmes et dans le monde, en comptant sur nos seules capacités, est toujours présente dans l’histoire de l’homme.

Sachons rejeter tout ce qui peut nous conduire loin de Dieu et profitons de ce Carême pour revenir vers Lui. Prenons avec courage les chemins de la prière. Redécouvrons l’importance de notre relation à Dieu et « faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes » (He 10,24).

Supplions avec ferveur la Très sainte Vierge Marie afin qu’elle accompagne notre chemin de carême de sa protection et qu’elle nous aide à imprimer les paroles de Jésus Christ dans notre cœur et dans notre vie, pour nous convertir à lui. Que la Vierge Marie nous aide à faire totalement la volonté de notre Dieu ! Bon Carême à tous !

© Libreria Editrice Vaticana – 2012

Synthèse de la catéchèse de Benoît XVI le Mercredi des Cendres

Cultivez l’ouverture du regard et devenez des « chercheurs de la lumière » de Jésus

Cultivez l’ouverture du regard
et devenez des « chercheurs de la lumière » de Jésus

Lors de l’Angélus, devant les fidèles de la Place Saint Pierre, le Pape François nous a exhorté à toujours garder les yeux fixés sur le visage lumineux du Christ sur les chemins de la vie et à chercher sa lumière dans la prière et dans les personnes : « Voici une bonne résolution pour le Carême ».

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 25 février 2024

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile de ce deuxième dimanche de Carême nous présente l’épisode de la Transfiguration de Jésus (voir Mc 9,2-10).

Après avoir annoncé sa Passion aux disciples, Jésus emmène avec lui Pierre, Jacques et Jean, gravit une haute montagne et s’y manifeste physiquement dans toute sa lumière. Il leur révèle ainsi le sens de ce qu’ils ont vécu ensemble jusqu’à ce moment-là.

La prédication du Royaume, le pardon des péchés, les guérisons et les signes accomplis étaient en effet les étincelles d’une plus grande lumière : la lumière de Jésus, la lumière qui est Jésus. Et les disciples ne doivent plus jamais quitter cette lumière des yeux, surtout dans les moments d’épreuve, comme ceux qui approchent maintenant de la Passion.

Voici le message : ne quittez jamais des yeux la lumière de Jésus. Un peu comme le faisaient autrefois les agriculteurs qui, en labourant les champs, fixaient leur regard sur un point précis devant eux et, gardant les yeux fixés sur le but. , droits de sillons tracés. C’est ce à quoi nous, chrétiens, sommes appelés à faire sur le chemin de la vie : toujours garder le visage lumineux de Jésus devant nos yeux, ne jamais quitter Jésus des yeux.

Frères et sœurs, ouvrons-nous à la lumière de Jésus ! Il est amour, Il est la vie sans fin. Sur les chemins de l’existence, parfois tortueux, nous cherchons son visage, plein de miséricorde, de fidélité, d’espérance. La prière, l’écoute de la Parole, les sacrements nous aident à le faire : la prière, l’écoute de la Parole et les sacrements nous aident à garder les yeux fixés sur Jésus.

Et c’est une bonne résolution pour le Carême : cultiver le regard ouvert, devenir des « chercheurs ». de lumière », chercheurs de la lumière de Jésus dans la prière et dans les personnes.

Alors demandons-nous : sur mon chemin, est-ce que je garde les yeux fixés sur le Christ qui m’accompagne ? Et pour ce faire, est-ce que je laisse de la place au silence, à la prière, à l’adoration ? Enfin, est-ce que je recherche chaque petit rayon de lumière de Jésus, qui se reflète en moi et en chaque frère et sœur que je rencontre ? Et est-ce que je me souviens de remercier le Seigneur pour cela ?

Que Marie, rayonnante de la lumière de Dieu, nous aide à garder notre regard fixé sur Jésus et à nous regarder les uns les autres avec confiance et amour.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Hier, le 24 février, nous avons douloureusement rappelé le deuxième anniversaire du début de la guerre à grande échelle en Ukraine. Que de victimes, de blessures, de destructions, d’angoisses, de larmes dans une période qui devient terriblement longue et dont la fin n’est pas encore en vue ! C’est une guerre qui non seulement dévaste cette région de l’Europe, mais qui déclenche une vague mondiale de peur et de haine.

Tout en renouvelant ma plus profonde affection au peuple ukrainien tourmenté et en priant pour tout le monde, en particulier pour les nombreuses victimes innocentes, je prie pour que l’on retrouve ce peu d’humanité qui nous permettra de créer les conditions d’une solution diplomatique en quête d’une solution juste. et une paix durable.

Et, frères et sœurs, n’oublions pas de prier pour la Palestine, pour Israël et pour les nombreux peuples déchirés par la guerre, et d’aider concrètement ceux qui souffrent ! Pensons à tant de souffrances, pensons aux enfants blessés et innocents.

Je suis avec inquiétude la montée de la violence dans la partie orientale de la République démocratique du Congo. Je me joins à l’invitation des évêques à prier pour la paix, en espérant la cessation des affrontements et la recherche d’un dialogue sincère et constructif.

Les enlèvements de plus en plus fréquents au Nigeria suscitent des inquiétudes. J’exprime ma proximité dans la prière avec le peuple nigérian, en espérant qu’il œuvrera pour que la propagation de ces épisodes soit contenue autant que possible.

Je suis également proche de la population de Mongolie, frappée par une intense vague de froid, qui entraîne de graves conséquences humanitaires. Ce phénomène extrême est aussi un signe du changement climatique et de ses effets.

La crise climatique est un problème social mondial, qui a un impact profond sur la vie de nombreux frères et sœurs, en particulier les plus vulnérables : nous prions pour pouvoir faire des choix sages et courageux pour contribuer à la sauvegarde de la création.

Je vous salue, fidèles de Rome et de diverses parties du monde. Je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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