Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Neuvaine pour l’Assomption – 7ème jour : La communion

Neuvaine pour l’Assomption – 7ème jour : La communion

Marie au cénacle Ducio di Buoninsegna
Marie au cénacle Ducio di Buoninsegna

Marie nous est présentée au Cénacle alors qu’Elle préside, dans l’amour, à la prière pleine d’espérance des Apôtres et des disciples. La présence de Marie est fondamentale pour la communion. Marie est là, dans les débuts missionnaires de l’Église, comme Elle le fut dans les débuts de l’activité évangélisatrice de Jésus.

Il nous est bon de penser que Marie, la Mère de Jésus, appartient à cette communauté de disciples fidèles qui écoutent avec docilité la parole des Apôtres et participent à leur Eucharistie.

Dans notre chemin d’espérance avec Marie, cette attitude de communion est fondamentale. Marie l’a vécue dans le silence, l’oraison et la Croix. La communion exige le détachement et la mort ; elle exige la réconciliation et la rencontre ; elle exige, surtout, une entière fidélité à la Parole de Dieu.

Tout le mystère de Marie est un mystère de communion – entre le ciel et la terre, Dieu et l’homme, la contemplation et le service – parce que toute Sa vie fut pure obéissance de foi à l’adorable volonté du Père. La fidélité de Marie rend possible la communion. La communion, au fond, est un mode concret de fidélité.

Oraison

Béni sois-tu, Seigneur Dieu ! La Vierge, comblée de grâce, a été pure disponibilité à Ta Parole. Par Son intercession, ouvre nos vies à Celui qui veut naître en nous comme Il est né un jour en Elle, Marie, la Mère de Ton Fils, le Christ notre Seigneur.

Sainte Jeanne de Chantal

Sainte Jeanne de Chantal

Sainte JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL véritable portrait dont l'original, peint en 1636, se trouve à la Visitation de Turin.
Sainte JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL véritable portrait dont l’original, peint en 1636, se trouve à la Visitation de Turin.

Aujourd’hui l’Église fait mémoire de Sainte Jeanne-Françoise de Chantal  (née le 23 janvier 1572 à Dijon, morte le 13 décembre 1641 à Moulins). Lors de son pèlerinage apostolique en France en 1986, le Pape Jean-Paul II en a fait l’éloge dans son homélie du 7 octobre à Annecy :

Jeanne de Chantal a vécu, en suivant avec ferveur les simples chemins de la foi, les étapes de la vie d’une femme qui rayonne de sagesse humaine et spirituelle.

Jeune fille, épouse, mère, veuve, en peu d’années elle a connu la joie et l’épreuve, elle a mûri par le don d’elle-même. Dans l’épanouissement d’un couple qui s’aime et de la maternité, elle a développé sa foi et mis en pratique la charité en soignant les malades et en apportant aux pauvres une aide respectueuse.

Meurtrie par la mort de son époux, la souffrance l’a marquée encore de bien des manières. Elle a su la difficulté du pardon, l’inquiétude pour l’avenir de ses enfants. D’autres deuils l’ont douloureusement frappée. Et même, il ne faut pas l’oublier, à toutes les étapes de sa vie, Jeanne de Chantal s’est vue ébranlée dans sa foi. Le doute et l’obscurité l’ont saisie au moment de tracer sa voie, dans une réelle souffrance. La sainteté est traversée de ces combats.

Au long de cette route, elle qui aimait chanter les Psaumes, elle a pu méditer ces paroles:

“Je cherche le Seigneur, il me répond: / de toutes mes frayeurs, il me délivre . . . / Goûtez et voyez, le Seigneur est bon! / Heureux qui trouve en lui son refuge!” (Ps 33, 5. 9).

Oui, elle affirmera sa résolution de se donner toute entière au Seigneur “dans une toute simple confiance”. Elle poursuivra son chemin en s’appuyant sur le pur amour de Dieu. Des frayeurs, elle est délivrée; en Dieu, elle trouve sa paix.

Dans le cours de sa vie, heureuse puis blessée, elle reçoit le message de salut et devient une vraie servante de l’Alliance. Et voici que Jeanne prend le chemin de ces montagnes, dans l’esprit même de la Vierge de l’Annonciation se rendant auprès d’Élisabeth: elle est toute soumise à la Parole du salut, toute adorante du Verbe incarné, elle rend grâce pour les “merveilles de Dieu”, elle est prompte à exercer une charité humble et quotidienne. Elle est prête à fonder avec François de Sales la Visitation.

Nous rendons grâce aujourd’hui pour l’action complémentaire de ces deux saints, pour l’admirable foyer de contemplation qu’est la Visitation, modelé grâce à leur riche amitié spirituelle. Mère commune, Jeanne de Chantal établit la Visitation avec douceur et avec sûreté. Elle “enracine l’union” dans l’amour mutuel, l’humilité, la simplicité, la pauvreté.

Ayant “tout remis à Dieu”, “revêtue de Notre Seigneur crucifié”, elle est une incomparable maîtresse d’oraison, amenant ses Sœurs et bien d’autres personnes à connaître comme elle-même “une grande liberté intérieure, . . . une sorte d’oraison toute cordiale et intime”..  (cf. Mémoire de la Mère de Chaugy)

“Je bénirai le Seigneur en tout temps, / sa louange sans cesse à mes lèvres” (Ps 33, 2).

Neuvaine pour l’Assomption – 6ème jour : L’offrande

Neuvaine pour l’Assomption – 6ème jour : L’offrande

mise au tombeau
mise au tombeau

Nous contemplons Marie dans l’offrande de son Fils au Père. C’est le moment providentiellement fort dans lequel Marie l’a senti le plus sien : il est non seulement son Fils mais son Rédempteur. “Près de la Croix se tenait sa mère” (Jn 19, 25-27).

Marie comprend et vit le déchirement de l’offrande, mais aussi sa mystérieuse fécondité. Jamais Marie ne s’est sentie aussi seule : son Fils meurt ; mais jamais non plus, elle ne s’est sentie plus accompagnée et plus féconde ; l’Église naît. “Voici ton Fils” (l’Église, l’humanité).

Le monde ne peut vivre sans le Christ. “Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique”. Le monde ne peut vivre maintenant sans “l’Église qui est son Corps”. Tout est, évidement, fruit de l’amour du Père ; mais tout est aussi fruit de la générosité sereine et forte, douloureuse et féconde de Marie, “l’offrante”.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de ton Fils, debout près de la croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la passion du Christ, afin d’avoir part à sa résurrection. Par ton Fils, le Christ, notre Seigneur.