Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Neuvaine à Marie Reine – premier jour

Neuvaine à Marie, Reine des Cœurs, du monde et de l’univers

Du 14 au 22 août  – Fête de Marie Reine 

Introduction

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Marie, c’est la Reine des cœurs, du monde et de l’univers, que nous allons prier pendant neuf jours. Jésus partage sa royauté universelle du ciel, avec celle qui a tout partagé avec lui sur la terre.

Voilà pourquoi Marie est Reine du ciel et de la terre. Dans les litanies de Lorette on l’appelle : Reine des Anges, Reine des Patriarches, Reine des Prophètes, Reine des Apôtres, Reine des Martyrs, Reine des Confesseurs, Reine des Vierges, Reine de tous les Saints, Reine conçue sans le péché originel, Reine élevée aux Cieux, Reine du très Saint Rosaire, Reine de la paix.

Nous vous proposons ces neuf jours de prières, pour redécouvrir pourquoi il est si important de prier Marie, en tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse.

Premier jour de la neuvaine – Pourquoi une telle haine du démon envers Marie ?

Genèse 3, 1-6: « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez pas et vous n’y toucherez pas, de peur que vous ne mouriez.

Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez pas; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. »

Marie, est la nouvelle Eve. Le serpent, Satan, hait la Bienheureuse Vierge Marie qu’il a, depuis l’origine, méprisée.

Depuis deux millénaires, il fait tout ce qui est en son pouvoir pour décourager sa dévotion et inculquer la haine à son égard.

Avez-vous remarqué que ce sont les dévotions et dogmes mariaux qui suscitent les plus fortes réactions chez ceux qui rejettent l’Église ?

Même certains catholiques sont embarrassés par la dévotion envers la Sainte Vierge, arguant le fait que nous ne devrions pas être trop extrêmes dans cette vénération.

Peut-être que, vous aussi, vous vous êtes déjà demandé pourquoi l’Église tient l’Immaculée en si haute estime. Pourquoi Dieu a-t-il choisi de l’utiliser dans son œuvre de rédemption. Pourquoi une telle haine de Satan envers la Vierge, et pourquoi devrions-nous être ses serviteurs dévoués ?

Seigneur, sois béni, car tu as donné à la Vierge Marie un cœur sage et docile pour qu’elle accomplisse parfaitement ta volonté ; un cœur nouveau et doux, où tu pourrais graver la loi de l’Alliance nouvelle ; un cœur simple et pur, pour qu’elle puisse concevoir ton Fils en sa virginité et te voir à jamais ; un cœur ferme et vigilant pour supporter sans faiblir l’épée de douleur et attendre avec foi la résurrection de ton Fils.

O Marie, ma Mère et ma Reine, je me donne entièrement à vous. Je vous consacre ma liberté, ma volonté, mon cœur et tout mon être sans réserve.

Mère très aimante, puisque je vous appartiens, je vous prie de me garder et de me protéger comme votre propre bien. Amen.

Prières quotidiennes (page 2)

Neuvaine pour l’Assomption – 8ème jour : La mission

Neuvaine pour l’Assomption – 8ème jour : La mission

Theotokos
Theotokos

L’Église qui se manifeste à la Pentecôte est essentiellement missionnaire. Par la force de l’Esprit, la première Église grandit et se construit fondamentalement par la Parole et l’Eucharistie ; mais l’Église continue de naître quotidiennement dans le cœur fidèle de Notre Dame.

Elle naît dans le silence contemplatif de Marie, engendré lui-même par la Parole à contempler. La mission exige ardeur et transparence chez le témoin ; fidélité et courage chez le prophète ; force sereine chez le martyr. À cause de cela même, elle exige contemplation, cohérence intérieure, sérénité devant la croix.

Le silence contemplatif de Marie fait croître l’Église du dedans ; sa parfaite docilité à l’Esprit assure l’unité intérieure de l’Église et l’efficacité de son expansion missionnaire.

Oraison

Père, par ton Esprit de liberté tu as transformé les Apôtres.
Par intercession de Marie, répands ce même Esprit sur ton Église en prière : devant le monde, qu’elle soit aujourd’hui le signe d’une liberté nouvelle, par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

Audience générale: «Le mal est réel mais n’a pas le dernier mot»

Audience générale: «Le mal est réel mais n’a pas le dernier mot»

«La foi ne nous épargne pas la possibilité du péché, mais nous offre toujours une issue: celle de la miséricorde», a déclaré le Pape lors de sa catéchèse prononcée au cours de l’audience générale de ce mercredi 13 août.

LÉON XIV

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 13 août 2025

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Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance. III. La Pâque de Jésus. 2. La trahison. « Serait-ce moi ? » (Mc 14,19)

Bonjour,
Alors, aujourd’hui nous célébrons cette audience à des moments différents, pour nous protéger un peu du soleil, de la chaleur extrême. Merci d’être venus! Bienvenue à tous!
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Chers frères et sœurs,

Nous poursuivons notre chemin à l’école de l’Evangile, sur les traces de Jésus dans les derniers jours de sa vie.

Aujourd’hui, nous nous arrêtons sur une scène intime, dramatique et pourtant profondément vraie: le moment, pendant la Cène pascale, où Jésus révèle que l’un des Douze est sur le point de le trahir: «En vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera, un qui mange avec moi» (Mc 14, 18).

Des paroles fortes. Jésus ne les prononce pas pour condamner, mais pour montrer que l’amour, lorsqu’il est vrai, ne peut ignorer la vérité.

La pièce à l’étage, où tout avait été soigneusement préparé quelques instants auparavant, s’emplit soudain d’une douleur silencieuse, faite de questions, de soupçons et de vulnérabilité. C’est une douleur que nous connaissons bien nous aussi, lorsque l’ombre de la trahison s’insinue dans les relations les plus chères.

Pourtant, la manière dont Jésus parle de ce qui est sur le point d’arriver est surprenante. Il n’élève pas la voix, ne pointe pas du doigt, ne prononce pas le nom de Judas.

Il parle de telle manière que chacun peut s’interroger. Et c’est précisément ce qui se passe. Saint Marc nous dit: «Ils devinrent tout tristes et se mirent à lui dire l’un après l’autre: “Serait-ce moi?”» (Mc 14, 19).

Chers amis, cette question — «Serait-ce moi?» — est peut-être l’une des plus sincères que nous puissions nous poser. Ce n’est pas la question de l’innocent, mais celle du disciple qui se découvre fragile.

Ce n’est pas le cri du coupable, mais le murmure de celui qui, tout en voulant aimer, sait qu’il peut blesser. C’est dans cette prise de conscience que commence le chemin du salut.

Jésus ne dénonce pas pour humilier. Il dit la vérité parce qu’il veut sauver. Et pour être sauvés, il faut sentir: sentir que l’on est impliqué, comprendre qu’on est aimé malgré tout, sentir que le mal est réel mais n’a pas le dernier mot. Seul celui qui a connu la vérité d’un amour profond peut aussi accepter la blessure de la trahison.

La réaction des disciples n’est pas la colère, mais la tristesse. Ils ne s’indignent pas, ils sont tristes. C’est une douleur qui naît de la possibilité réelle d’être impliqués.

Cette tristesse, précisément, si elle est accueillie sincèrement, devient un lieu de conversion. L’Evangile ne nous enseigne pas à nier le mal, mais à le reconnaître comme une opportunité douloureuse pour renaître.

Jésus ajoute ensuite une phrase qui nous inquiète et nous fait réfléchir: «Malheur à cet homme-là par qui le Fils de l’homme est livré! Mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître!» (Mc 14, 21).

Ce sont des paroles dures, certes, mais il faut bien les comprendre: il ne s’agit pas d’une malédiction, mais d’un cri de douleur. En grec, ce «malheur» sonne comme une lamentation, un «hélas», une exclamation de compassion sincère et profonde

Nous sommes habitués à juger. Dieu, lui, accepte la souffrance. Lorsqu’il voit le mal, il ne se venge pas, mais s’afflige.

Et ce «mieux eût valu pour cet homme-là de ne pas naître» n’est pas une condamnation infligée a priori, mais une vérité que chacun de nous peut reconnaître: si nous renions l’amour qui nous a engendrés, si, en trahissant, nous devenons infidèles à nous-mêmes, alors nous perdons véritablement le sens de notre venue au monde et nous nous excluons nous-mêmes du salut.

Pourtant, précisément là, à l’endroit le plus sombre, la lumière ne s’éteint pas. Au contraire, elle commence à briller.

Car si nous reconnaissons nos limites, si nous nous laissons toucher par la douleur du Christ, alors nous pouvons enfin naître de nouveau. La foi ne nous épargne pas la possibilité du péché, mais nous offre toujours une issue: celle de la miséricorde.

Jésus ne se scandalise pas face à notre fragilité. Il sait bien qu’aucune amitié n’est à l’abri du risque de trahison. Mais Jésus continue à se fier. Il continue à s’asseoir à table avec les siens. I

Il ne renonce pas à rompre le pain, même avec celui qui le trahira. Telle est la force silencieuse de Dieu: il n’abandonne jamais la table de l’amour, pas même lorsqu’il sait qu’il sera laissé seul.

Chers frères et sœurs, nous aussi nous pouvons nous demander aujourd’hui, sincèrement: «Serait-ce moi?». Non pas pour nous sentir accusés, mais pour ouvrir un espace à la vérité dans nos cœurs.

Le salut commence ici: par la conscience que nous pourrions être ceux qui trahissent la confiance en Dieu, mais aussi ceux qui la recueillent, la protègent et la renouvellent.

Au fond, c’est cela l’espérance: savoir que, même si nous pouvons échouer, Dieu ne nous laisse jamais. Même si nous pouvons trahir, il ne cesse jamais de nous aimer.

Et si nous nous laissons toucher par cet amour — humbles, blessés, mais toujours fidèles — alors nous pouvons véritablement renaître. Et commencer à vivre non plus comme des traîtres, mais comme des enfants toujours aimés.

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Le Saint-Père a ensuite salué les fidèles rassemblés dans la Cour du Petriano.

[en italien] Merci pour votre patience! Un applaudissement à vous tous!

Dieu vous bénisse tous! Qu’il vous garde toujours dans vos mains.

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Puis il s’est rendu dans la basilique Saint-Pierre où se trouvaient d’autres fidèles:

Bonjour à tous!

Si vous avez tous écouté la catéchèse, vous avez entendu que Jésus ne nous abandonne jamais, que Jésus nous invite toujours à la conversion et à rechercher le chemin qui nous conduit vers Lui, vers Dieu le Père. Alors, nous voulons vivre ce moment de salut avec la joie de pouvoir nous rencontrer et renouveler notre foi, ici, aux pieds de Saint-Pierre; renouveler l’esprit d’espérance si important en cette année jubilaire.

***

Frères et sœurs, que le Seigneur soit avec vous. Que Dieu tout-puissant vous bénisse, vous accompagne toujours.

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Je vous salue tous! Que Dieu vous bénisse.

Parmi les pèlerins qui assistaient à l’audience générale se trouvaient les groupes francophones suivants:

De France: lycéens de la paroisse de Garges-lès-Gonesse; groupe de jeunes professionnels, de Paris.

De la Côte d’Ivoire: groupe de pèlerins.

Du Burkina Faso: groupe de pèlerins.

***

Je salue particulièrement les pèlerins de langue française, particulièrement les groupes venus de France, de Cote d’Ivoire et du Burkina Faso. Avec Dieu rien n’est impossible, la Vie triomphe de la mort et la grâce du péché : vivons intensément du sacrement de la réconciliation pour que notre relation avec Lui soit vivante au-delà de nos trahisons. Puisse le pardon divin nous rendre à notre tour miséricordieux pour nos frères. Que le Seigneur vous bénisse.

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Chers frères et sœurs,

arrêtons-nous sur le moment intime et dramatique où, pendant le repas pascal, Jésus révèle : « Amen, je vous le dis : l’un de vous, qui mange avec moi, va me livrer » ( Mc 14, 18). Il ne parle pas pour humilier ou condamner, mais parce que l’amour, quand il est vrai, ne peut se passer de la vérité ; il parle pour sauver.

La pièce se remplit alors d’une tristesse silencieuse, et chacun se demande : « Serait-ce moi ? » (Mc 14, 19). Cette question n’est pas celle de l’innocent, mais du disciple qui se découvre fragile : capable de blesser tout en voulant aimer.

Ainsi, nous pouvons nous aussi nous poser cette question pour ouvrir dans notre cœur un espace à la vérité.  C’est là que commence le chemin du salut, dans la prise de conscience que le mal est réel mais qu’il n’a pas le dernier mot.

Le « malheur » qu’il prononce est un cri de douleur, une plainte de compassion.  Dieu, face au mal, ne se venge pas : il souffre. Et même dans l’obscurité la plus totale, la lumière commence à briller.

Jésus n’est pas scandalisé par notre fragilité : il continue à s’asseoir à table, à rompre le pain, même pour ceux qui le trahiront. Voilà notre espérance : même si nous pouvons faillir, Dieu ne faillit jamais ; même si nous pouvons trahir, il ne cesse pas de nous aimer.

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