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sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Audience générale: JMJ, exemple d’un monde fraternel sans haine ni armes

Audience générale: JMJ, exemple d’un monde fraternel sans haine ni armes

Les audiences générales hebdomadaires ont repris ce mercredi 9 août après la pause estivale. Depuis la salle Paul VI, le Pape François a dressé un bilan de son voyage apostolique au Portugal à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse. Un temps fort et prophétique qui a remis les jeunes «du monde entier sur les chemins de l’Évangile» dans un esprit de fraternité.

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 9 août 2023

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Résumé de la catéchèse

Ces derniers jours, je me suis rendu au Portugal pour participer aux 37èmes Journées Mondiales de la Jeunesse. Après la pandémie, ces journées ont été ressenties par tous comme un don de Dieu qui ouvre toujours de nouveaux horizons. L’Esprit du Christ ressuscité a remis les cœurs et les pas des jeunes du monde entier sur les chemins de l’Évangile.

Ce n’est pas un hasard si cela s’est produit à Lisbonne, une ville qui donne sur l’océan, une ville-symbole des grandes explorations maritimes, du désir humain d’aller plus loin, de découvrir de nouveaux mondes.

L’Évangile a proposé aux jeunes le modèle de Marie. Au moment le plus critique pour elle, Marie ne s’est pas refermée sur elle-même, mais poussée par Dieu-Amour, elle « se leva et partit en hâte ».

Je suis retourné à Fatima, sur le lieu de l’apparition, et, avec quelques jeunes malades, j’ai prié pour que Dieu guérisse le monde des maladies de l’âme : l’orgueil, le mensonge, l’inimitié, la violence.

Les JMJ sont une rencontre avec le Christ vivant à travers l’Église, une rencontre qui fait grandir dans la foi et où beaucoup découvrent l’appel de Dieu : au mariage, à la vie consacrée, à la prêtrise.

Le Portugal, comme toute l’Europe et le monde entier, a besoin d’espérance, d’une espérance solide et fiable ; et celle-ci ne vient pas de n’importe quel jeune, mais de jeunes animés par l’Évangile, de jeunes qui ont rencontré le Christ et qui le suivent, parce que c’est Jésus-Christ, Lui seul, qui renouvelle le monde en renouvelant le cœur de l’homme.

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Catéchèse – Le Voyage apostolique au Portugal à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse

Chers frères et sœurs, bonjour !

Ces derniers jours, je suis allé au Portugal pour les 37èmes Journées Mondiales de la Jeunesse.

Ces JMJ de Lisbonne, qui ont eu lieu après la pandémie, ont été ressenties par tous comme un don de Dieu qui a remis en mouvement les cœurs et les pas des jeunes, tant de jeunes de toutes les parties du monde – beaucoup – pour aller se rencontrer et rencontrer Jésus.

La pandémie, nous le savons bien, a gravement affecté les comportements sociaux : le confinement a souvent dégénéré en renfermement, et les jeunes ont été particulièrement touchés. Avec ces Journées Mondiales de la Jeunesse, Dieu a donné un coup de pouce dans la direction opposée : elles ont marqué un nouveau départ du grand pèlerinage des jeunes à travers les continents, au nom de Jésus-Christ.

Et ce n’est pas un hasard si c’est arrivé à Lisbonne, une ville qui donne sur l’océan, une ville-symbole des grandes explorations maritimes.

C’est ainsi qu’aux Journées Mondiales de la Jeunesse, l’Évangile a proposé aux jeunes le modèle de la Vierge Marie. Au moment le plus critique pour elle, [Marie] va rendre visite à sa cousine Élisabeth. L’Evangile dit : « elle se leva et partit en hâte  » (Lc 1,39).

J’aime beaucoup invoquer la Vierge sous cet aspect : la Vierge  » en hâte « , qui fait toujours les choses en hâte, jamais, elle ne nous fait attendre, parce qu’elle est la mère de tous. – Ainsi Marie aujourd’hui au troisième millénaire, guide le pèlerinage des jeunes à la suite de Jésus.

Comme elle l’avait déjà fait il y a un siècle au Portugal, à Fatima, lorsqu’elle s’est adressée à trois enfants, leur confiant un message de foi et d’espérance pour l’Église et le monde.

C’est pourquoi, dans les JMJ, je suis retourné à Fatima, sur le lieu de l’apparition, et avec quelques jeunes malades, j’ai prié Dieu pour qu’il guérisse le monde des maladies de l’âme : l’orgueil, le mensonge, l’inimitié, la violence – ce sont des maladies de l’âme et le monde est malade de ces maladies.

Et nous avons renouvelé la consécration de nous-mêmes, de l’Europe, du monde au cœur de Marie, au Cœur Immaculé de Marie. J’ai prié pour la paix, parce qu’il y a beaucoup de guerres dans toutes les parties du monde, beaucoup.

Les jeunes du monde entier sont venus à Lisbonne en grand nombre et avec un grand enthousiasme. Je les ai également rencontrés en petits groupes, certains avec beaucoup de problèmes ; le groupe de jeunes Ukrainiens racontait des histoires qui étaient douloureuses.

Ce n’était pas des vacances, ni un voyage touristique, ni même un événement spirituel en soi ; les Journées Mondiales de la Jeunesse sont une rencontre avec le Christ vivant à travers l’Église. Les jeunes vont à la rencontre du Christ. C’est vrai, là où il y a des jeunes, il y a de la joie et il y a un peu de tout cela.

Ma visite au Portugal, à l’occasion des JMJ, a bénéficié de l’ambiance festive de cette vague de jeunes. Je remercie Dieu pour cela, en pensant surtout à l’Église de Lisbonne qui, en retour du grand effort déployé pour l’organisation et l’accueil, recevra des énergies nouvelles pour continuer le nouveau chemin, pour jeter à nouveau les filets avec une passion apostolique.

Les jeunes au Portugal sont déjà aujourd’hui une présence vitale, et maintenant, après cette « transfusion » reçue des Églises du monde entier, ils le seront encore plus. Et beaucoup de jeunes, sur le chemin du retour, sont passés par Rome, nous les apercevons aussi ici, il y en a qui ont participé à ces Journées. Les voici ! Là où il y a des jeunes, il y a du bruit, ils savent bien le faire !

Alors qu’en Ukraine et dans d’autres endroits du monde, on se combat, et que dans certaines salles cachées, on planifie la guerre – C’est malheureux cela, on planifie la guerre-, les JMJ ont montré à tous qu’un autre monde est possible : un monde de frères et sœurs, où les drapeaux de tous les peuples flottent ensemble, l’une à côté de l’autre, sans haine, sans peur, sans fermetures, sans armes !

Le message des jeunes a été clair : les « grands de la terre » l’entendront-ils ? Je me demande, entendront-ils cet enthousiasme juvénile en faveur de la paix ? C’est une parabole pour notre temps, et aujourd’hui encore, Jésus dit : « Que celui qui a des oreilles entende ! Que celui qui a des yeux regarde ! » Espérons que le monde entier entende ces Journées de la Jeunesse et regarde cette beauté des jeunes qui vont de l’avant.

Une fois de plus, j’exprime ma gratitude au Portugal, à Lisbonne, au Président de la République, qui a assisté à toutes les célébrations, et aux autres Autorités civiles ; au Patriarche de Lisbonne – qui a été brave-, au Président de la Conférence Épiscopale et à l’Évêque coordinateur des Journées Mondiales de la Jeunesse, à tous les collaborateurs et à tous les volontaires.

Pensez aux volontaires – je suis allé les retrouver le dernier jour avant de rentrer – ils étaient 25 000 : ces Journées comptaient 25 000 volontaires ! Merci à tous ! Par l’intercession de la Vierge Marie, que le Seigneur bénisse les jeunes du monde entier et qu’il bénisse le peuple portugais. Prions ensemble la Madone, tous ensemble, pour qu’Elle bénisse le peuple portugais.

[Récitation de l’Ave Maria].

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier un groupe de Centrafrique venu célébrer avec le Cardinal Nzapalainga le 25ème anniversaire de son Ordination sacerdotale.

À l’occasion de la prochaine solennité du 15 août, je porte dans ma prière, de manière particulière, la France, dont la Vierge de l’Assomption est la Patronne. Que Notre-Dame garde toujours ses enfants dans la foi, et qu’elle les aide à construire leur vie et leur société sur le Roc qu’est le Christ, unique espérance des Nations.

Que Dieu vous bénisse !


APPEL

Ces derniers jours, de dramatiques phénomènes naturels se sont produits en Slovénie et en Géorgie, causant des morts et des destructions matérielles. Je prie pour les victimes et j’exprime ma proximité spirituelle à leurs familles et à tous ceux qui souffrent de ces désastres, tout en remerciant tous ceux qui leur ont offert de l`assistance, en particulier les volontaires.

Nous célébrons aujourd’hui la commémoration de sainte Thérèse Bénédicte de la Croix (Edith Stein), vierge et martyre, copatronne d’Europe; que son témoignage encourage l’engagement en faveur du dialogue et de la fraternité entre les peuples et contre toute forme de violence et de discrimination. Nous confions à son intercession la chère population ukrainienne, afin qu’elle puisse bientôt retrouver la paix.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Lors de l’Angélus : pour le Pape, les jeunes des JMJ sont un signe de paix dans le monde

Lors de l’Angélus : pourle Pape, les jeunes des JMJ sont un signe de paix dans le monde

Devant 1.5 million de jeunes du monde entier rassemblés pour la messe de clôture des 37e JMJ de Lisbonne, dimanche 6 août de la Transfiguration, le Pape François a prodigué trois conseils aux jeunes: briller, écouter, être sans crainte.

Avant de réciter la prière mariale de l’angélus après la messe de clôture des JMJ au parc du Tage de Lisbonne, dimanche 6 août, le Pape a rendu grâce pour cet événement et partagé son rêve de voir les jeunes prier pour la paix. Après l’angélus, le Souverain pontife a prié pour les Géorgiens, affectés par un meurtrier glissement de terrain depuis quelques jours.

VOYAGE APOSTOLIQUE DE SA SAINTETÉ FRANÇOIS AU PORTUGAL
À L’OCCASION DE LA XXXVIIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE
[2 – 6 AOÛT 2023]

ANGELUS

« Parque Tejo » (Lisbonne)
Fête de la Transfiguration du Seigneur, dimanche 6 août 2023

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Chers frères et sœurs,

un mot a retenti maintes fois ces temps-ci : « merci », ou plutôt « obrigado ». Ce que vient de nous dire le patriarche de Lisbonne est très beau, à savoir que l’obrigado exprime non seulement la gratitude pour ce qui a été reçu, mais aussi le désir de rendre le bien.

Dans cet événement de grâce, nous avons tous reçu et maintenant le Seigneur nous fait sentir le besoin, en rentrant chez nous, de partager avec les autres, en témoignant de la joie, de la gratuité de Dieu et de ce que Dieu a mis dans nos cœurs.

Mais avant de vous envoyer, je voudrais moi aussi dire obrigado. Tout d’abord au Cardinal Clemente, et avec lui à l’Église et à tout le peuple portugais, obrigado. Obrigado à Monsieur le Président, qui nous a accompagnés dans les événements de ces jours. Obligatoire envers les institutions nationales et locales pour le soutien et l’assistance fournis. Obrigado aux évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs.

Je te suis’obligé, Lisbonne, qui restera dans la mémoire de ces jeunes comme une « maison de fraternité » et une « ville de rêve » ! J’exprime ensuite une grande gratitude au Cardinal Farrell, qui s’est rajeuni en ces Journées, et à ceux qui ont préparé ces Journées, ainsi qu’à ceux qui les ont accompagnées par la prière.

Obrigado aux bénévoles, à qui des applaudissements chaleureux vont pour le grand service qu’ils ont rendu! Remerciements particuliers à ceux qui ont veillé sur les JMJ d’en haut, c’est-à-dire aux saints patrons de l’événement : un avant tout, Jean-Paul II, qui a donné vie aux JMJ.

Et obrigado à vous tous, chers jeunes ! Dieu voit tout le bien que vous êtes, Lui seul sait ce qu’Il a semé dans vos cœurs. repartez d’ici avec ce que Dieu a semé dans ton cœur : faites-le grandir, gardez-le avec soin.

Je voudrais vous faire une recommandation : souvenez-vous en, fixez les plus beaux moments de votre esprit et de votre cœur, car ainsi, quand arrivent certains moments de fatigue et de découragement – ​​ce qui est inévitable – et peut-être la tentation de s’arrêter en cours de route ou de vous replier sur vous-même, ravivez les expériences et la grâce de ces jours avec votre souvenir, car  – ne l’oubliez jamais – la réalité, c’est vous : le saint peuple fidèle de Dieu qui marche dans la joie de l’Évangile !

Je voudrais aussi envoyer un salut aux jeunes qui n’ont pas pu être ici, mais qui ont participé à des initiatives organisées par leurs pays, par les Conférences épiscopales, par les Diocèses ; Je pense par exemple aux frères et sœurs subsahariens réunis à Tanger. Merci à tous, merci !

En particulier, accompagnons avec affection et prière ceux qui n’ont pas pu venir à cause des conflits et des guerres. Dans le monde, il y a beaucoup de guerres, il y a beaucoup de conflits. En pensant à ce continent, je ressens une grande douleur pour la chère Ukraine, qui continue de beaucoup souffrir.

Amis, permettez-moi moi aussi, maintenant âgé, de partager avec vous les jeunes un rêve que je porte en moi : c’est le rêve de la paix, le rêve des jeunes qui prient pour la paix, vivent en paix et construisent un avenir de paix.

Par l’Angélus,  remettons l’avenir de l’humanité entre les mains de Marie, Reine de la Paix.

Et il y a un dernier obrigado que je voudrais souligner à la fin : obrigado à nos racines, à nos grands-parents, qui nous ont transmis la foi, qui nous ont transmis l’horizon d’une vie. Ce sont nos racines.

Et, de retour chez vous, continuez à prier pour la paix. Vous êtes un signe de paix pour le monde, un témoignage de la façon dont différentes nationalités, langues, histoires peuvent unir plutôt que diviser. Vous êtes l’espoir d’un monde différent. Merci pour cela.

Et à la fin il y a un moment que tout le monde attend : l’annonce de la prochaine étape du voyage. Avant de vous indiquer le lieu de la 41ème JMJ, je vous lance une invitation. Je rencontre des jeunes du monde entier en 2025 à Rome, pour célébrer ensemble le Jubilé des jeunes ! Je me réjouis de vous voir en 2025 pour célébrer ensemble le Jubilé des jeunes.

Et les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse auront lieu en Asie : ce sera en Corée du Sud, à Séoul ! Ainsi, en 2027, elle passera de la frontière occidentale de l’Europe à l’Extrême-Orient : c’est un beau signe de l’universalité de l’Église et du rêve d’unité dont vous êtes les témoins !

Enfin, un dernier obrigado, nous l’adressons à deux personnes spéciales, les principaux protagonistes de cette rencontre. Ils ont été ici avec nous, mais ils sont toujours avec nous, ils ne perdent pas de vue nos vies, ils aiment nos vies comme personne d’autre : obrigado a Toi, Seigneur Jésus ; obrigado à toi, notre Mère Marie. Et maintenant prions ensemble.

Angejus Domini nuntiavit Mariae – et concepit de Spiritu Sancto…

L’Ange du  Seigneur porta l’annonce à Marie ( et elle conçu du Saint Esprit…

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Après l’Angélus

Je voudrais vous assurer de ma prière, faisons-la aussi ensemble, pour les victimes de la tragique avalanche survenue il y a deux jours dans la région de Racha, en Géorgie. J’accompagne les membres de leur famille de ma proximité, que la Sainte Vierge les console et soutienne également le travail des équipes de secours. J’accompagne et je suis proche de mon frère, le Patriarche Elie II [de Géorgie].


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Le Pape François aux JMJ de 2023

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Le Pape rappelle aux jeunes que Dieu les aime et les appelle.

Le Pape François a été acclamé par plus de 500 000 jeunes pèlerins lors de la cérémonie d’accueil des JMJ à Lisbonne. Au cours de ce premier grand rendez-vous avec la jeunesse catholique du monde, i a invité son auditoire à s’appeler les uns les autres par son nom, comme le fait Dieu avec nous, et à nous rappeler la beauté d’être aimés. Il a aussi encouragé les jeunes à poser des questions à Jésus.

Il s’est rendu jeudi 3 août en fin de matinée à Cascais, près de Lisbonne, pour rencontrer des jeunes étudiants du réseau Scholas Occurrentes. Il a répondu de manière improvisée aux questions des jeunes, abordant notamment le thème des crises et du service.

Le Pape à Fatima: Marie s’empresse toujours de nous conduire à Jésus.

Le Pape François s’est rendu samedi 5 août au matin au sanctuaire Notre-Dame de Fatima, dans le cadre des Journées Mondiales de la Jeunesse. Il y a prié le chapelet avec de jeunes malades …

À Fatima, la prière silencieuse du Pape pour la paix

Le long silence de François résume la voix de millions d’âmes, unies par le seul souhait que le monde oublie l’horreur de la guerre, de toutes les guerres. Le rosaire de Fatima du Saint-Père, a été partagé par 200 000 personnes en direct, sans compter ceux qui priaient.

Durant ce «long moment de silence» dans la petite chapelle devant la Vierge, «le Pape a prié, avec douleur, pour la paix». Une sorte d’anticipation du quatrième mystère du Rosaire récité peu après devant le sanctuaire, qui comportait cette même supplication en son cœur.

Après le chapelet de François au sanctuaire portugais, le compte @Pontifex a diffusé une image avec une prière de François à la Vierge: «Nous te consacrons l’Église et le monde, en particulier les pays en guerre».

Devant l’effigie mariale, le texte d’une intense prière.

«Avec un cœur d’enfant, nous te consacrons nos vies, pour toujours. Nous te consacrons l’Église et le monde, en particulier les pays en guerre», peut-on lire dans cette supplique, qui se poursuit ainsi: «Obtiens-nous la paix. Toi, Vierge du chemin, ouvres des routes là où il semble ne pas y en avoir…Toi qui ne te laisses jamais vaincre en générosité, remplis-nous de tendresse, comble-nous d’espérance et donne-nous de gouter la joie qui ne passe pas, la joie de l’Évangile. Amen».

Lors de la Via crucis des JMJ: le Pape rappelle que Jésus nous accompagne toujours

Nous ne sommes pas seuls. C’est l’enseignement que le Pape François a délivré lors du chemin de croix des Journées mondiales de la jeunesse de Lisbonne. Devant les pèlerins du monde entier, le Saint-Père a expliqué que Jésus ne nous abandonne jamais, espérant toujours être suivi, lui qui nous accompagne toujours.

Le Pape François demande aux jeunes d’être dignes de ceux qui leur ont transmis la foi

1 500 000 jeunes ont participé à la veillée des JMJ et ont écouté le Pape les appeler à «se lever et partir», à se relever de leurs échecs, pour devenir des «missionnaires de la joie» et marcher dans l’espérance en repartant de leurs racines.

C’est au parc Tejo, sur la rive droite du Tage, que les jeunes se sont rassemblés dès le début de l’après-midi du samedi 5 août pour retrouver le Pape. La veillée de prière a débuté tôt, par l’arrivée en bateau sur le Tage d’une procession portant la Croix des JMJ et l’icône de la Vierge « Salus Populi Romani ».

Lorsque le Pape François arrive sur l’esplanade, après un long bain de foule en voiture découverte au milieu des drapeaux qui transforment Lisbonne en un échantillon universel, il est salué à la fois par le million et demi de jeunes présents, et par deux avions de l’armée de l’air portugaise qui survolent la capitale.

La première partie de la veillée est rythmée, festive, animée par 200 choristes, un orchestre et un ensemble chorographique composé de jeunes de 21 nationalités différentes. La musique et le bruit se taisent lorsque sur les écrans géants apparait la phrase: «Je te parle», traduite dans toutes langues.

Seigneur, que veux-tu que je fasse?

Antonio, 33 ans, Portugais, livre alors son témoignage. Sa vie a changé après un accident de voiture. «J’ai réalisé que j’aurais pu mourir. J’ai compris que si mon pèlerinage sur Terre s’arrêtait à ce moment-là, ma vie n’en valait pas la peine», affirme-t-il. Il a questionné Dieu: «Seigneur, que veux-tu que je fasse?». Dès lors, la joie de la rencontre avec le Christ a commencé à remplir son cœur et à lui donner envie d’apporter cette joie à d’autres: «Je suis rentré au séminaire en 2019 et j’ai été ordonné prêtre en 2021 pour essayer d’apporter aux autres la joie de trouver le Christ, d’être trouvé par Lui. Une joie qui n’est pas éphémère, une joie qui m’est offerte par le Ciel».

Dans le ciel lisboète, des drones coordonnés s’exécutent affichant «lève-toi» en plusieurs langues. Les chants remplissent à nouveau l’assemblée, jusqu’au second témoignage.

Des terroristes ont attaqué notre village

Marta Luis est mozambicaine. Elle a 18 ans et vient d’un village pauvre de la région de Cabo Delgado. Lorsque des hommes en armes ont attaqué son village à deux reprises en avril et en octobre 2021, Marta et sa famille se sont réfugiées dans la forêt ne cessant de prier Marie et le Seigneur «de ne pas laisser le pire se produire». Sans eau ni nourriture, en marche pendant plusieurs jours, Marta témoigne: «Au milieu de tant de souffrances, nous n’avons jamais perdu la foi et l’espoir qu’un jour nous reconstruirons nos vies».

À cet instant, le chœur et l’orchestre interprètent l’antienne: «Sur le chemin je t’ai trouvé, ta force me relève». Les drones continuent d’illuminer le ciel tandis que les danseurs s’inclinent devant la Croix et l’icône de la Vierge. Le silence revient. Le Pape parle aux jeunes.

La transmission de la joie

Le Pape François fait une comparaison entre Marie et les jeunes qu’il a devant lui: «Merci d’avoir voyagé, marché et d’être venus!». Ces jeunes sont comme Marie qui elle aussi a voyagé pour se rendre chez sa cousine Élisabeth. Marie vient apprendre qu’elle enfantera et elle ressent le besoin de partager immédiatement sa joie avec les autres parce que «la joie est missionnaire», constate le Pape qui ajoute: «La joie que nous avons reçue, d’autres nous ont préparés à la recevoir, ils ont préparé nos cœur à la joie».

Les racines de la joie

«Nous avons tous des personnes qui ont été des rayons de lumière: parents et grands-parents, prêtres et religieuses, catéchistes, animateurs, enseignants… Ils sont les racines de notre joie», explique le Pape demandant quelques instants de silence pour «penser à ceux qui nous ont donné quelque chose dans la vie, qui sont comme les racines de la joie».

À leur tour, les jeunes devront etre des missionnaires et des racines de joie pour les autres. «Il s’agit d’apporter une joie qui crée des racines», dit François. Et pour ce faire il sera nécessaire de se lever et de partir à sa recherche, car «la joie n’est pas enfermée dans la bibliothèque». Il faudra la découvrir dans le dialogue avec les autres auxquels «nous devons donner ces racines de joie que nous avons reçues».

Marcher ensemble

Avec les autres, nous sommes appelés à marcher ensemble, ce qui signifie que lorsqu’il arrive à l’un d’entre nous de tomber, de connaitre l’échec, de se retrouver fatigué et sur le point de «jeter l’éponge», nous devons l’aider à se relever. Comme ce chant alpin que cite François: «Dans l’art d’escalader la montagne, l’important n’est pas de tomber, mais de se relever».

Ceux qui restent à terre, explique le Saint-Père, se sont déjà retirés de la vie, ils sont fermés à l’espérance et restent figés dans leur chute. «Quand nous voyons certains de nos amis qui sont tombés, que devons-nous faire? Les relever», exhorte l’évêque de Rome. Et de souligner que «le seul moment où il est permis de regarder une personne de haut en bas, c’est pour l’aider à se relever».

Se lever et partir

Pour le Pape, tout est une question d’entrainement: «Parfois, on n’a pas envie de marcher, on n’a pas envie de faire des efforts». François, que l’on sait amateur de football, fait cette métaphore sportive: «Qu’est-ce qui se cache derrière un but? Beaucoup d’entraînement». Derrière tout succès, il y a beaucoup de travail.

C’est pourquoi, à chaque chute, il faut se relever ou être aidé à se relever, puis repartir, marcher avec un but et s’entraîner chaque jour, car «dans la vie, rien n’est gratuit. Tout se paie. Il n’y a qu’une seule chose gratuite: l’amour de Jésus. Alors, avec cette gratuité de l’amour de Jésus que nous recevons», conclut le successeur de Pierre, «marchons dans l’espérance, regardons nos racines et allons de l’avant, sans peur. N’ayez pas peur».