Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS PREMIER JOUR

Invitation à bien sanctifier le Mois du Sacré-Cœur

 

Sacré-Cœur de Jésus - basilique du Sacré-Cœur de Paris
Sacré-Cœur de Jésus – basilique du Sacré-Cœur de Paris

En terminant l’exercice du Mois de Marie, prenons la résolution, de bien commencer et de bien sanctifier le Mois du Sacré-Cœur. Avec celui de sa Mère, nous savons qu’il se trouve sur notre Médaille Miraculeuse, révélée par sa  tendre Mère, qui nous dit : « Mes enfants, je suis la voie qui mène à Jésus, allez donc vous présenter à son autel ; allez étudier les beautés et les richesses de son divin Cœur. Je vous prêterai mon esprit pour le connaître, mon cœur pour l’aimer, et je le prierai chaque jour de vous bénir et de verser sur vous les trésors de son amour ».

— L’Église joint son invitation à celle de Marie. Après le mois des fleurs, consacré à la Reine des cieux, elle désire vivement que le mois des fruits soit dédié au Cœur de Jésus ; que nous allions de la toute-puissance qui prie à la miséricorde infinie qui se donne. Elle nous dit, comme le prophète : « Vous puiserez avec joie dans les sources du Sauveur.»

Jésus aussi nous invite, nous presse d’accourir vers son Cœur. A chacun de nous il présente sa poitrine ouverte, comme il fit à son apôtre, et il nous dit : « Approchez, touchez, voyez, goûtez ; ce Cœur est à vous, et je me plais à vous le donner toujours. Venez donc tous à moi, durant ces jours qui me sont consacrés ; venez, quelles que soient vos peines et vos misères, et je vous soulagerai. Oh ! Si vous connaissiez le don de Dieu ! Si vous saviez qui je suis et ce que je puis vous donner ! »

Allons où l’amour de Notre Sauveur nous appelle. Nous le savons bien, notre place serait à ses pieds, pour avoir, comme Madeleine, des larmes de pénitence ; mais puisqu’il nous offre celle de saint Jean, montons jusqu’à son divin Cœur, si aimable et si aimant.

Nous respirerons avec son Esprit, nous écouterons sa douce voix, nous lui dirons nos peines, nous en obtiendrons ce que nous voudrons, pour nous et pour nos parents, pour l’Église et nos pays, pour les justes et les pauvres pécheurs. Et nous pourrons nous écrier : « Tous les biens me sont venus avec la dévotion au Cœur de Jésus ».

Pour bien célébrer le Mois du Sacré-Cœur, examinons en présence de Dieu quelles sont les grâces que nous nous proposons d’obtenir pendant cet exercice, et offrons nos prières, nos communions, nos bonnes œuvres à cette intention.

Plaçons dans notre lieu de vie l’image du Sacré-Cœur, dont la vue nous rappellera nos pratiques de piété et excitera en nous le feu de l’amour divin. Notre-Seigneur a promis que partout cette image serait la source d’abondantes bénédictions. Faisons, si nous le pouvons, la sainte Communion le vendredi de chaque semaine, et soyons fidèle à répéter dans le jour cette touchante invocation :

Ô Cœur de Jésus, brûlant d’amour pour nous, embrase notre cœur d’amour pour toi !

PRIÈRE

O Sauveur Jésus ! bon Maître ! sois favorable à notre première adoration, en ce jour qui commence le Mois de ton divin Cœur. Quelle douce joie de continuer à tes pieds la fête que nous venons d’offrir à ta Mère ! Adorer et bénir ton amour quelle source de grâces ! Oh ! aide-nous à en bien profiter. Et vous, Vierge Marie, ô notre Mère ! conduisez-nous au Cœur de Jésus et prêtez-nous le vôtre pour l’aimer tendrement. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

l’Esprit Saint est un remède contre la peur

l’Esprit Saint est un remède contre la peur

En ce dimanche de Pentecôte, après avoir présidé la messe en la basilique Saint-Pierre, le Pape François a prié le Regina Cæli depuis la fenêtre du Palais apostolique. Il a proposé à cette occasion une brève réflexion sur la puissance de l’Esprit Saint face aux différentes peurs qui peuvent nous paralyser.

SOLENNITÉ DE LA PENTECÔTE

LE PAPE FRANÇOIS

REGINA CAELI

Place Saint-Pierre
dimanche 28 mai 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, solennité de la Pentecôte, l’Évangile nous emmène au Cénacle, là où les apôtres s’étaient réfugiés après la mort de Jésus (Jn 20, 19-23). Le soir de Pâques, le Ressuscité se présente précisément dans cette situation de peur et d’angoisse et, soufflant dessus, il dit : « Recevez l’Esprit Saint » (v. 22).

Ainsi, par le don de l’Esprit, Jésus veut libérer les disciples de la peur, cette peur qui les enferme dans la maison, et les libère pour qu’ils puissent sortir et devenir témoins et annonciateurs de l’Évangile. Arrêtons-nous un peu sur ce que fait l’Esprit : libérer de la peur.

Les disciples avaient fermé les portes, dit l’Évangile, « de peur » (v. 19). La mort de Jésus les avait brisés, leurs rêves avaient été brisés, leurs espoirs avaient disparu. Et ils se sont enfermés à l’intérieur. Pas seulement dans cette pièce, mais à l’intérieur, dans le cœur. Je voudrais souligner ceci : enfermé à l’intérieur. Combien de fois nous enfermons-nous aussi à l’intérieur de nous-mêmes ?

Combien de fois, à cause d’une situation difficile, d’un problème personnel ou familial, de la souffrance qui nous marque ou du mal que nous respirons autour de nous, risquons-nous de sombrer lentement dans la perte d’espoir et de manquer de courage pour aller de l’avant ? Cela arrive plusieurs fois. Et puis, comme les apôtres, on s’enferme, on se barricade dans le labyrinthe des soucis.

Frères et sœurs, cet « enfermement » se produit lorsque, dans les situations les plus difficiles, nous laissons la peur prendre le dessus et jouer la « grande voix » en nous. Quand la peur entre, nous fermons. La cause est donc la peur : peur de ne pas y arriver, d’être seul face aux combats de tous les jours, de prendre des risques puis d’être déçu, de faire les mauvais choix. Frères, sœurs, la peur bloque, la peur paralyse.

Et aussi une île : pensons à la peur de l’autre, de ceux qui sont étrangers, de ceux qui sont différents, de ceux qui pensent différemment. Et il peut même y avoir la peur de Dieu : qu’il me punisse, qu’il se fâche contre moi… Si on laisse place à ces fausses peurs, les portes se ferment : les portes du cœur, les portes de la société, et aussi les portes de l’Église ! Là où il y a peur, il y a bouclage. Et ce n’est pas bon.

Cependant, l’Évangile nous offre le remède du Ressuscité : l’Esprit Saint. Il libère des prisons de la peur. Lorsqu’ils reçoivent l’Esprit, les apôtres – nous le célébrons aujourd’hui – quittent le Cénacle et vont dans le monde pour pardonner les péchés et annoncer la bonne nouvelle. Grâce à lui, les peurs sont surmontées et les portes s’ouvrent.

Car c’est ce que fait l’Esprit : il nous fait sentir la proximité de Dieu et ainsi son amour chasse la peur, éclaire le chemin, console, soutient dans l’adversité. Face aux peurs et aux fermetures, invoquons donc l’Esprit Saint pour nous, pour l’Église et pour le monde entier : afin qu’une nouvelle Pentecôte chasse les peurs qui nous assaillent et ravive le feu de l’amour de Dieu.

Sainte Marie, qui fut la première remplie du Saint-Esprit, intercède pour nous.

Regina Coeli …

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Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs !

Le 22 mai, le 150e anniversaire de la mort de l’une des plus hautes figures de la littérature, Alessandro Manzoni, a été commémoré. Par ses œuvres, il était un chantre des victimes et des derniers : elles sont toujours sous la main protectrice de la Providence divine, qui « atterrit et agite, trouble et console » ; et ils sont également soutenus par la proximité des fidèles pasteurs de l’Église, présents dans les pages du chef-d’œuvre de Manzoni.

Je vous invite à prier pour les populations vivant à la frontière entre le Myanmar et le Bangladesh, durement touchées par un cyclone : plus de huit cent mille personnes, en plus des nombreux Rohingyas qui vivent déjà dans des conditions précaires.

En renouvelant ma proximité avec ces populations, je me tourne vers les responsables, pour favoriser l’accès à l’aide humanitaire, et j’en appelle au sens de la solidarité humaine et ecclésiale pour venir en aide à nos frères et sœurs.

Je vous salue tous cordialement, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays.

Mercredi prochain, à la fin du mois de mai, des moments de prière sont programmés dans les sanctuaires mariaux du monde entier pour soutenir les préparatifs de la prochaine Assemblée ordinaire du Synode des évêques.

Nous demandons à la Vierge Marie d’accompagner cette étape importante du Synode de sa protection maternelle. Et nous lui confions aussi le désir de paix de tant de populations à travers le monde, en particulier dans la tourmentée Ukraine.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

l’Ascension de Jésus, notre conquête du ciel

l’Ascension de Jésus, notre conquête du ciel

«Aujourd’hui, non seulement nous « touchons le ciel du doigt », comme nous le disons dans les moments de grand bonheur, mais nous le touchons avec toute notre chair», a déclaré le Pape François, expliquant le sens de l’Ascension de Jésus au ciel célébrée ce dimanche à Rome, avant la prière mariale du Regina cæli.

 

LE PAPE FRANÇOIS

REINE CAELI

Place Saint-Pierre
dimanche 21 mai 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, en Italie et dans de nombreux autres pays, l’Ascension du Seigneur est célébrée. C’est une fête que l’on connaît bien, mais qui peut soulever quelques questions, au moins deux. La première : pourquoi célébrer le départ de Jésus de la terre ? Il semblerait que son départ soit un moment triste, pas vraiment de quoi se réjouir !

Pourquoi fêter un départ ? Première question. Deuxième question : que fait Jésus maintenant au ciel ? Première question : pourquoi faire la fête ? Deuxième question : que fait Jésus au ciel ?

Pourquoi nous célébrons. Car avec l’Ascension quelque chose de nouveau et de beau s’est produit : Jésus a emmené notre humanité, notre chair au ciel – c’est la première fois ! c’est-à-dire qu’il l’a apportée à Dieu, cette humanité qu’il avait prise sur la terre n’y est pas restée. Jésus ressuscité n’était pas un esprit, non, il avait son corps humain, sa chair, ses os, tout, et là, en Dieu, il sera pour toujours.

On peut dire que depuis le jour de l’Ascension, Dieu lui-même a « changé » : depuis lors, il n’est plus seulement esprit, mais autant qu’il nous aime, il porte en lui notre propre chair, notre humanité ! La place qui nous appartient est donc indiquée, notre destin est là.

Ainsi écrivait un ancien Père dans la foi : « Splendide nouvelle ! Celui qui s’est fait homme pour nous […], pour faire de nous ses frères, se présente comme un homme devant le Père, pour amener avec lui tous ceux qui lui sont apparentés » (Saint Grégoire de Nissa, Discours sur la résurrection du Christ, 1 ).

Aujourd’hui, nous célébrons « la conquête du ciel » : Jésus qui revient au Père, mais avec notre humanité. Et donc le ciel est déjà un peu à nous. Jésus a ouvert la porte et son corps est là.

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La deuxième question : que fait Jésus au ciel ? Il nous représente devant le Père, lui montre continuellement notre humanité, montre les blessures. J’aime à penser que Jésus, devant le Père, prie ainsi, lui montrant les plaies. « C’est ce que j’ai souffert pour les hommes : faites quelque chose ! » Il lui montre le prix de la rédemption, et le Père est ému. C’est une chose à laquelle j’aime penser.

Alors Jésus prie, il ne nous a pas laissés seuls. En effet, avant de monter, il nous a dit, comme le rapporte l’Évangile d’aujourd’hui : « Je suis avec vous pour toujours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).

Il est toujours avec nous, il nous regarde, il est « toujours vivant pour intercéder » (Hé 7,25) en notre faveur. Pour montrer les blessures au Père, pour nous. En un mot, Jésus intercède ; il est dans la meilleure « place », devant son Père et le nôtre, pour intercéder en notre faveur.

L’intercession est essentielle. Cette foi nous aide aussi : elle nous aide à ne pas perdre espoir, à ne pas se décourager. Devant le Père, il y a quelqu’un qui lui montre les blessures et intercède. Que la Reine du Ciel nous aide à intercéder avec le pouvoir de la prière.

Regina Coeli

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Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs !

C’est triste mais, un mois après le déclenchement des violences au Soudan, la situation reste grave. En encourageant les accords partiels conclus jusqu’à présent, je renouvelle mon vibrant appel au dépôt des armes et je demande à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour faire prévaloir le dialogue et alléger les souffrances de la population.

S’il vous plaît, ne nous habituons pas aux conflits et à la violence. Ne nous habituons pas à la guerre ! Et nous continuons à soutenir le peuple ukrainien martyr.

Aujourd’hui, c’est la Journée mondiale des communications sociales, avec pour thème Parler du fond du cœur. C’est le cœur qui nous pousse vers une communication ouverte et accueillante. Je salue les journalistes et opérateurs de communication ici présents, je les remercie pour leur travail et j’espère qu’il sera toujours au service de la vérité et du bien commun…

Aujourd’hui commence la Semaine Laudato Si’. Je remercie le Dicastère pour la promotion du développement humain intégral et les nombreuses organisations adhérentes ; et j’invite tout le monde à collaborer pour le soin de notre maison commune : il y a tant besoin d’allier compétences et créativité !

Les calamités récentes nous le rappellent également, comme les inondations qui ont frappé l’Émilie-Romagne ces derniers jours, à la population de laquelle je renouvelle cordialement ma proximité. Les brochures sur Laudato si’, que le Dicastère a préparées en collaboration avec l’Institut environnemental de Stockholm, seront désormais distribuées sur la Piazza.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays… Je vois tant de drapeaux, soyez les bienvenus !

Je vous souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. S’il vous plaît, n’oubliez pas. Bon déjeuner et au revoir !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse