Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

neuvaine à Saint Joseph, deuxième jour

12 MARS, DEUXIÈME JOUR DE LA NEUVAINE :
Saint Joseph, guide pour l’homme d’aujourd’hui

– Je crois en Dieu…

Marie et Joseph fiancés – Giotto – chapelle des Scrovegni -Padoue -1306

«Marie sa mère était fiancée à Joseph. » (Mt 1,18)

Joseph fiancé, futur époux, envisage Marie comme une partenaire, une mère de famille pour qui il prépare un logis familial, il prépare un statut social :

« Joseph parce qu’il était de la maison de la lignée de David monta en Judée afin de s’y faire inscrire avec Marie » ( Lc 2,4 et 5a)

Joseph, chaque matin œuvre physiquement, il a un métier dur. Il fournit à sa famille le pain quotidien et enseigne à Jésus la  tradition. Il prépare et danse le Shabbat, se rend au Temple et assure une vie sociale pour sa famille à Nazareth. Il est frère consacré au monastère de Nazareth. Il est veilleur du silence.

Mais en homme protecteur, il sera élève du Père pendant toute sa retraite à Nazareth. Fidèle et juste, saint Joseph va se souscrire aux temps de ce petit monastère, maison du Père sur terre. Que saint Joseph nous enseigne le respect des temps de prière.

N’hésitons pas à demander à saint Joseph d’être et de demeurer pour nous un modèle d’homme, de père juste et responsable dont le monde d’aujourd’hui a besoin pour sauver la famille.

Prions :

Joseph, modèle de tous les travailleurs, je vous prie de donner votre amour du travail à tous ceux qui en ont un. Qu’ils ne gaspillent ni les fatigues de leurs mains, ni celles de leur esprit, mais qu’en les offrant au Père, ils les transforment en une précieuse monnaie, grâce à laquelle ils pourront mériter une récompense éternelle. Seigneur, par l’intercession de saint Joseph, modèle des bons ouvriers, je t’en prie : enseigne-moi l’amour pour mon travail. Que j’apprenne à l’accomplir avec justice et honnêteté.

O Saint Joseph, qu’à votre exemple, je sache travailler avec reconnaissance, joie, ordre, paix, modération et patience. Par mon labeur, apprenez-moi à utiliser tous les dons reçus de Dieu. Avec Joseph, modèle des priants, Seigneur, je t’en prie : fais-moi découvrir les paroles de louange qui glorifient le seul vrai Dieu, de qui viennent toute sagesse et toute sainteté.

O Saint Joseph, en dépit de tous les bruits de ce monde, apprenez-moi à prier avec le cœur et donnez-moi d’aimer les moments précieux où j’invite Dieu à partager ma vie.

– Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ; vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale Épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen

– Notre Père – 10 Je vous salue Marie – Gloire au Père…

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

neuvaine à Saint Joseph, premier jour

INTRODUCTION

(du 11 au 19 mars)

Saint Joseph au centre du cimetière de Saint Sigismond (49)

Au mois de mars nous aimons honorer plus spécialement Saint Joseph, surtout en cette année qui lui est consacrée.

Cette neuvaine est une prière offerte à une intention particulière, répétée neuf jours de suite. Prière en laquelle nous demandons l’intercession de saint Joseph, qui s’adresse à Dieu, qui répond aux appels du Christ Jésus:

« Demandez, et l’on vous donnera… frappez, et l’on vous ouvrira… » (Mat. 7,7 – Luc 11,9) ;

« Tout ce que vous demanderez avec foi par la prière, vous le recevrez » (Mat. 21,22) ;

« Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai » (Jean 14,13) ;

« Ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom » (Jean 16,23).

Les témoignages abondent en toute l’histoire de l’Église qui montrent que Dieu se laisse toucher par cette forme de prière.

La discrétion extrême avec laquelle Joseph accomplit le rôle que Dieu lui avait confié met encore davantage en évidence sa foi, qui consista à se placer toujours à l’écoute du Seigneur, en cherchant à comprendre sa volonté, afin d’obéir à celle-ci de tout son cœur et de toutes ses forces.

C’est pourquoi l’Évangile le définit comme un homme « juste » (Mt 1, 19).

En effet, le juste est une personne qui prie, qui vit de la foi et qui cherche à accomplir le bien en chaque circonstance concrète de la vie. » Jean Paul II, Angélus du 17 mars 2002.

Nous allons donc nous tourner vers saint Joseph pendant neuf jours. D’une part pour méditer sur ses vertus et grandir dans celles-ci, d’autre part pour demander sa puissante intercession.

11 MARS, PREMIER JOUR DE LA NEUVAINE :
SAINT JOSEPH, MÉMOIRE DU PÈRE

– Je crois en Dieu…

« Joseph fit comme l’Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son Épouse; et sans qu’il l’eût connue, elle enfanta un ils, auquel il donna le nom de Jésus. » (Mt 1,24)

Tout arbre a ses racines propres, et chaque arbre donne un fruit qui lui est propre. Mais tout arbre ne se développe pas n’importe où, n’importe comment ! Chaque terre a une consistance, une composition plus riche qu’une autre terre.

Il en est de même de notre filiation : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham » (Mt 1,1)

« Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie de laquelle naquit Jésus, que l’on appelle Christ. » (Mt 1,16)

Joseph est mémoire du Père, il reconnaît la voix du Père, se lève la nuit, se retire en Égypte :

« D’Égypte j’ai appelé mon fils » (Os 11,1).

Puis il revient au pays d’Israël :

« De toi sortira un chef qui sera pasteur de mon peuple Israël » (Mi 5,1).

Joseph permet donc que s’accomplisse l’oracle des prophètes :

« Lorsqu’ils eurent accompli tout ce qui était conforme à la Loi du Seigneur» (Lc 2,39a)

et « chaque année ses parents se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque » (Lc 2,41).

A l’image de Joseph, puissions-nous vivre nos vies dans l’écoute et le respect de nos pères et mères de la terre afin de faire mémoire de notre créateur au-delà de nos familles humaines.

Ce matin, disons avec saint Joseph :

« Je te fiance à moi pour toujours. Je te fiance à moi pour la justice et le droit, par la grâce et la miséricorde, je te fiance à moi par la fidélité, et toi, tu connaîtras le Seigneur. » ( Os 2,21-22 )

Fils et fille d’homme et de femme, nous nous reconnaissons en fils de Dieu par Jésus-Christ. Nous pouvons dire la prière de Jésus : Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi pêcheur

Prions :

Joseph, comme vous étiez le père sur terre de Jésus, je vous prends aussi pour père et pour modèle. Je vous prie assidument pour que vous veniez à mon secours et preniez ma défense. J’ai besoin de votre protection puissante pour traverser ces temps difficiles. Je me rappelle votre totale soumission au Vouloir de Dieu. Apprenez-moi à dire avec un véritable esprit de foi « Que ta Volonté soit faite, ô Seigneur ! »

Je vous demande saint Joseph de multiplier cette invocation autant de fois qu’il y a d’hommes, en les rendant tous dociles au Divin Vouloir. Que la force et le courage puissent abonder pour tous ceux qui travaillent à édifier un monde de sagesse selon l’Évangile.

O Saint Joseph, je désire, moi aussi, participer à ce mystère salvifique, pour que le Dieu de l’Incarnation puisse habiter en moi et que je puisse être fidèle à tous ses projets. A votre image, saint Joseph, que je vive ma vie dans l’écoute et le respect de tous ceux et celles que je rencontre. Aidez-moi à me recevoir comme fils et fille du Père.

– Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ; vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale Épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen

– Notre Père – 10 Je vous salue Marie – Gloire au Père…

D’après la Lettre aux Amis des Frères Carmes Déchaux

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Saint Jean Ogilvie Jésuite écossais, martyr

Saint Jean Ogilvie Jésuite écossais, martyr

Automne 1613. Capitaine Watson remet pied sur le quai de Keith, aux portes d’Édimbourg, après 22 ans d’absence. Jusqu’à ce moment il a parcouru l’Europe en long et en large: France, Belgique, Allemagne, Autriche, Bohème et Moravie. Le capitaine Watson est un homme cultivé, car il a pu étudier dans toutes les villes où il a séjourné. Maintenant il est décidé de retourner à la maison et d’y poursuivre son travail. Un travail qu’il ne pourra pas faire à la lumière du soleil.

Le clandestin de l’Évangile

Car «Capitaine Watson» est en réalité Jean Ogilvie, un missionnaire jésuite en cachette, débarqué dans une terre qui lui est aussi bien mère qu’ennemie. Vingt ans avant sa naissance en 1579, l’Écosse est devenue protestante et pour les catholiques la vie est devenue très dangereuse. Célébrer ou participer à une Messe peut comporter la perte des biens et l’exil, ceux qui récidivent paient de leur vie.

Jean le sait bien et quoique les supérieurs l’aient destiné à Rouen, en France, pendant deux ans il écrit et supplie le Préposé Général, le Père Claude Acquaviva, de pouvoir retourner chez ses compatriotes. En raison de son insistance et de sa ténacité le clandestin de l’Évangile commence sa nouvelle mission le 11 novembre 1613.

Amour et trahison

Le quotidien du père Jean est un défi continuel au système. Il célèbre la Messe avant l’aube avec peu de personnes dignes de confiance, puis il visite les malades, les détenus, rencontre les nouveaux convertis et même les «hérétiques», ces protestants qui songent revenir au catholicisme.

Parfois il passe la nuit chez certains d’entre eux et a l’habitude de réciter le bréviaire dans la chambre où il est logé. «Quelqu’un qui m’avait espionné et entendu murmurer à voix basse, à la lumière d’une bougie, disait que j’étais un magicien», écrit-il dans ses mémoires.

Et c’est justement un «hérétique» qui l’a trahi, Adam Boyd, gentilhomme de Glasgow, ville où le jésuite se rend en octobre 1614. Boyd feint de vouloir se réconcilier avec l’Eglise, au contraire il signale la présence du père Jean à l’archevêque anticatholique de la ville, qui l fait arrêter.

Foi d’acier

Ce qui suit rappelle la nuit de Jésus entre le Jeudi et le Vendredi Saint. Une nuit qui pour le père Jean dure entre mois. Procès entrecoupés de tortures, constamment enchainé avec des jambières de fer qui le torturent, insulté et giflé même par l’archevêque, père Jean ne cède pas d’un millimètre voire il réfute point par point toutes les accusations.

Pleuvent également sur lui les insultes des familles de certains catholiques, emprisonnés grâce à une liste de noms retrouvés dans les papiers confisqués au père jésuite. Lui au contraire ne trahit personne, il est même souvent cinglant et ironique avec qui veut le faire plier.

Et quand la menace de la mort se fait concrète il dit: «Je sauverais, si je le pouvais, ma vie mais en ne reniant jamais Dieu: ne pouvant pas concilier les deux choses, je sacrifierais le bien mineur pour gagner le plus grand»

Jusqu’au dernier moment

Comme la violence ne réussit pas à le briser, on tente de le séduire. On lui propose de riches prébendes et la main de la fille de l’archevêque. Tout coule sur le dos du jésuite, qui refuse l’apostasie tout comme il refuse de désavouer la suprématie spirituelle du Pape sur celle du roi, qui affirmait gouverner par droit divin.

A ce point Jacques I Stuart intervient dans le procès, en ordonnant la pendaison de Ogilvie s’il s’obstine à camper sur ses positions. La condamnation est formalisée le matin du 10 mars 1615 et exécutée l’après-midi. Jusqu’au dernier moment même sous la torture, rapporte la chronique officielle du procès, père Jean engage la bataille contre qui le diffame en l’accusant de lèse-majesté.

«Quant au roi, s’exclame-t-il, je donnerais volontiers ma vie pour lui; sachez aussi que moi et un ami Écossais nous avons fait à l’étranger en faveur du roi des choses très importantes que vous avec tous vos ministres ne parviendrez jamais en faire autant. Je meurs donc, oui, mais seulement pour ma foi». Sa dépouille est enterrée ensemble avec celles d’autres condamnés mais on l’a perdue de vue pour toujours.

En 1976 Paul VI le proclame Saint.