apparition de la Vierge aux rayons à Sœur Catherine
Nous avons vu hier comment la Mère de Dieu se montra à Sœur Catherine offrant le globe d’or au Seigneur. Il se forma alors autour de la Sainte Vierge un tableau un peu ovale, sur lequel on lisait ces mots, écrits en lettres d’or : » Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous, qui avons recours à vous. »
« Tout à coup, raconte Sœur Catherine, j’ai aperçu des anneaux à ses doigts revêtus de pierreries, les unes plus grosses, les autres plus petites, qui jetaient des rayons plus beaux les uns que les autres. »
Bientôt, les mains de Marie, chargées de grâces que symbolisaient les rayons, s’abaissèrent et s’étendirent en affectant la gracieuse attitude reproduite sur la médaille, puis une voix se fit entendre qui disait : « Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle ; les personnes qui la porteront recevront de grandes grâces; les grâces seront abondantes pour les personnes qui auront confiance. »
Remarquons que la Sainte Vierge obtient les grâces dans la mesure de la confiance avec laquelle on s’adresse à elle. Son Divin Fils disait aux malades de l’Évangile : « Qu’il vous soit fait selon votre foi. » C’est ainsi qu’agit sa sainte Mère.
Soeur Catherine ajoute que quelques-unes des pierres précieuses fixées aux doigts de la Sainte Vierge ne donnaient aucun rayon; comme elle s’en étonnait, une voix intérieure lui dit : « Ces pierres qui restent dans l’ombre figurent les grâces qu’on oublie de me demander. »
PRIÈRE
O Vierge si bonne, qui avez daigné nous donner ce gage de salut qu’on appelle la Médaille, mettez-nous au coeur une confiance encore plus vive en votre maternelle protection. Ce que vous avez fait pour d’autres, vous pouvez le faire pour nous ; nous le croyons et l’attendons de votre coeur de Mère. Et, puisque vous vous êtes plainte que beaucoup de grâces restaient en suspens parce qu’on ne songeait même pas à les demander, nous prenons, ce soir, la résolution de prier davantage, afin de recevoir, et pour nous et pour ceux que nous aimons, ces grâces que vous nous obtenez de votre divin Fils par votre toute-puissance suppliante. Ainsi soit-il !
Ô MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ, PRIEZ POUR NOUS QUI AVONS RECOURS A VOUS !
Voici la première homélie du Pape Léon XIV, qui nous concerne puisqu’elle est pour l’Église dont nous faisons partie en tant qu’association de la Médaille Miraculeuse, même si elle est adressée surtout aux Cardinaux.
MESSE PRO ECCLESIA
CÉLÉBRÉE PAR LE SOUVERAIN PONTIFE AVEC LES CARDINAUX ÉLECTEURS
HOMÉLIE DU PAPE LÉON XIV
Chapelle Sixtine
Vendredi 9 mai 2025
_______________________________________
armoiries de Léon XIV
Je commencerai par quelques mots en anglais, puis je poursuivrai en italien.
Mais je voudrais répéter les paroles du psaume responsorial: « Je chanterai un cantique nouveau au Seigneur, car il a fait des merveilles ».
Et en effet, pas seulement pour moi, mais pour nous tous.
Mes frères cardinaux, alors que nous célébrons ce matin, je vous invite à reconnaître les merveilles que le Seigneur a accomplies, les bénédictions que le Seigneur continue de répandre sur nous tous à travers le ministère de Pierre.
Vous m’avez appelé à porter cette croix et à être béni par cette mission, et je sais que je peux compter sur chacun d’entre vous pour marcher à mes côtés, alors que nous continuons à être une Église, une communauté d’amis de Jésus, des croyants qui annoncent la Bonne Nouvelle, qui annoncent l’Évangile.
« Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Par ces paroles, Pierre, interrogé avec les autres disciples par le Maître sur la foi qu’il a en Lui, exprime en synthèse le patrimoine que l’Église, à travers la succession apostolique, garde, approfondit et transmet depuis deux mille ans.
Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, c’est-à-dire l’unique Sauveur et le révélateur du visage du Père.
En Lui, Dieu, pour se faire proche et accessible aux hommes, s’est révélé à nous dans les yeux confiants d’un enfant, dans l’esprit éveillé d’un adolescent, dans les traits mûrs d’un homme (cf. Conc. Vat. II, Const. Past. Gaudium et spes, n. 22), jusqu’à apparaître aux siens, après sa résurrection, dans son corps glorieux.
Il nous a ainsi montré un modèle d’humanité sainte que nous pouvons tous imiter, avec la promesse d’une destinée éternelle qui dépasse toutes nos limites et toutes nos capacités.
Dans sa réponse, Pierre saisit ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l’Église afin qu’elle les annonce pour le bien du genre humain.
Confiés à nous, choisis par Lui avant même que nous ayons été formés dans le sein de notre mère (cf. Jr 1, 5), régénérés dans l’eau du Baptême et, au-delà de nos limites et sans aucun mérite de notre part, conduits ici et envoyés d’ici, afin que l’Évangile soit annoncé à toute créature (cf. Mc 16, 15).
En particulier, Dieu, en m’appelant par votre vote à succéder au Premier des Apôtres, me confie ce trésor afin que, avec son aide, j’en sois le fidèle administrateur (cf. 1 Co 4, 2) au profit de tout le Corps mystique de l’Église, de sorte qu’elle soit toujours plus la ville placée sur la montagne (cf. Ap 21, 10), l’arche du salut qui navigue sur les flots de l’histoire, phare qui éclaire les nuits du monde.
Et cela, non pas tant grâce à la magnificence de ses structures ou à la grandeur de ses constructions – comme les édifices dans lesquels nous nous trouvons –, mais à travers la sainteté de ses membres, de ce « peuple que Dieu s’est acquis pour proclamer les œuvres admirables de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2, 9).
Cependant, en amont de la conversation où Pierre fait sa profession de foi, il y a aussi une autre question : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » (Mt 16, 13). Ce n’est pas une question anodine, elle touche en effet à un aspect important de notre ministère : la réalité dans laquelle nous vivons, avec ses limites et ses potentialités, ses questions et ses convictions.
« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ?» (Mt 16, 13). En pensant à la scène sur laquelle nous réfléchissons, nous pourrions trouver deux réponses possibles à cette question qui dessinent deux attitudes différentes.
Il y a tout d’abord la réponse du monde. Matthieu souligne que la conversation entre Jésus et ses disciples sur son identité se déroule dans la belle ville de Césarée de Philippe, riche en palais luxueux, nichée dans un cadre naturel enchanteur, au pied de l’Hermon, mais aussi siège de cercles de pouvoir cruels et théâtre de trahisons et d’infidélités.
Cette image nous parle d’un monde qui considère Jésus comme une personne totalement insignifiante, tout au plus un personnage curieux, qui peut susciter l’émerveillement par sa manière inhabituelle de parler et d’agir. Ainsi, lorsque sa présence deviendra gênante en raison de son exigence d’honnêteté et de moralité, ce « monde » n’hésitera pas à le rejeter et à l’éliminer.
Il y a ensuite une autre réponse possible à la question de Jésus : celle du peuple. Pour lui, le Nazaréen n’est pas un « charlatan » : c’est un homme droit, courageux, qui parle bien et dit des choses justes, comme d’autres grands prophètes de l’histoire d’Israël.
C’est pourquoi il le suit, du moins tant qu’il peut le faire sans trop de risques ni d’inconvénients. Mais ce n’est qu’un homme, et donc, au moment du danger, lors de la Passion, il l’abandonne et s’en va, déçu.
Ce qui frappe dans ces deux attitudes, c’est leur actualité. Elles incarnent en effet des idées que l’on pourrait facilement retrouver – peut-être exprimées dans un langage différent, mais identiques dans leur substance – dans la bouche de nombreux hommes et femmes de notre temps.
Aujourd’hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d’autres certitudes, comme la technologie, l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir.
Il s’agit d’environnements où il n’est pas facile de témoigner et d’annoncer l’Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié.
Et pourtant, c’est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l’oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d’autres blessures dont notre société souffre considérablement.
Aujourd’hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu’apprécié en tant qu’homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait.
Tel est le monde qui nous est confié, dans lequel, comme nous l’a enseigné à maintes reprises le Pape François, nous sommes appelés à témoigner de la foi joyeuse en Christ Sauveur. C’est pourquoi, pour nous aussi, il est essentiel de répéter : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16).
Il est essentiel de le faire avant tout dans notre relation personnelle avec Lui, dans l’engagement d’un chemin quotidien de conversion. Mais aussi, en tant qu’Église, en vivant ensemble notre appartenance au Seigneur et en apportant à tous la Bonne Nouvelle (cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 1).
Je le dis tout d’abord pour moi-même, en tant que Successeur de Pierre, alors que je commence cette mission d’Évêque de l’Église qui est à Rome, appelée à présider dans la charité l’Église universelle, selon la célèbre expression de S. Ignace d’Antioche (cf. Lettre aux Romains, Prologue).
Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s’y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps » (Lettre aux Romains, IV, 1). Il faisait référence au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque.
Et c’est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d’autorité dans l’Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’Il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu’au bout pour que personne ne manque l’occasion de Le connaître et de L’aimer.
Que Dieu m’accorde cette grâce, aujourd’hui et toujours, avec l’aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l’Église.
Loggia centrale de la basilique Saint-Pierre
Jeudi 8 mai 2025
____________________________________
Que la paix soit avec vous tous !
Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur, qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Moi aussi, je voudrais que ce salut de paix entre dans vos cœurs, qu’il atteigne vos familles, tous les peuples, où qu’ils soient, tous les peuples, la terre entière. Que la paix soit avec vous !
C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. Cela vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous inconditionnellement.
Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du Pape François bénissant Rome, le Pape qui a béni Rome, a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre sur cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu.
Alors, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et entre nous, avançons ! Nous sommes disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme d’un pont pour être atteinte par Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, et ensuite les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par les rencontres, nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au Pape François !
Je voudrais également remercier tous mes frères cardinaux qui m’ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous, comme une Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, cherchant toujours à travailler comme des hommes et des femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l’Évangile, pour être missionnaires.
Je suis fils de saint Augustin, augustinien, qui disait : « Avec vous je suis chrétien et pour vous évêque. » En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers la patrie que Dieu nous a préparée.
Un salut spécial à l’Église de Rome ! Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, du dialogue, toujours ouverte à accueillir, comme cette place, à bras ouverts tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, du dialogue et de l’amour.
Et si vous me permettez un mot, un salut à tous et spécialement à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné beaucoup, beaucoup, pour continuer à être une Église fidèle de Jésus-Christ.
À vous tous, frères et sœurs de Rome, d’Italie, du monde entier : nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche surtout de ceux qui souffrent.
Aujourd’hui c’est le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche de nous, nous aider par son intercession et son amour. Alors j’aimerais prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l’Église, pour la paix dans le monde et demandons cette grâce particulière à Marie, notre Mère : Je vous salue Marie…
Bénédiction solennelle (la traduction suit)
Sancti Apostoli Petrus et Paulus, de quorum potestate et auctoritate confidimus, ipsi intercedant pro nobis ad Dominum.
℟. Amen.
Precibus et meritis beatæ Mariæ semper Virginis, beati Michælis Archangeli, beati Ioannis Baptistæ et sanctorum Apostolorum Petri et Pauli et omnium Sanctorum misereatur vestri omnipotens Deus et dimissis omnibus peccatis vestris, perducat vos Iesus Christus ad vitam æternam.
℟. Amen.
Indulgentiam, absolutionem et remissionem omnium peccatorum vestrorum, spatium veræ et fructuosæ pænitentiæ, cor semper pænitens et emendationem vitæ, gratiam et consolationem sancti Spiritus et finalem perseverantiam in bonis operibus, tribuat vobis omnipotens et misericors Dominus.
℟. Amen.
Et benedictio Dei omnipotentis : Patris et Filii et Spiritus sancti descendat super vos et maneat semper.
℟. Amen.
Que les saints Apôtres Pierre et Paul, en la puissance et l’autorité desquels nous mettons notre confiance, intercèdent personnellement pour nous auprès du Seigneur !
℟. Amen.
Que par les prières et les mérites de la bienheureuse Marie toujours Vierge, de Saint Michel archange, de Saint Jean Baptiste et des saints apôtres Pierre et Paul, et de tous les saints, le Dieu tout-puissant ait pitié de vous et qu’ayant remis tous vos péchés, Jésus Christ vous conduise à la vie éternelle !
℟. Amen.
L’indulgence, l’absolution et le pardon de tous vos péchés, un espace d’une pénitence authentique et fructueuse, un cœur toujours pénitent et une correction de votre vie, la grâce et le conseil de l’Esprit Saint et la persévérance jusqu’à la fin dans les bonnes œuvres : que vous l’accorde le Seigneur tout-puissant et miséricordieux !
℟. Amen.
Et que la bénédiction du Dieu tout-puissant, le Père, le Fils et le Saint-Esprit descende sur vous et y demeure à jamais.