Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Le Seigneur est tendresse et pitié

Le Seigneur est tendresse et pitié

Faisant implicitement allusion à sa première encyclique intitulée « Dieu est Amour » (« Deus caritas est »),  le pape émérite Benoît XVI a dit : « La profession de foi de saint Jean dans sa première Lettre  affirme que Dieu est amour, le psaume 144 déjà proclame : «le Seigneur est lent à la colère et plein d’amour, sa bonté  est pour tous, sa tendresse pour toutes ses œuvres».

Psaume 144 Dieu est tendresse et pitié
………….Psaume 144 Dieu est tendresse et pitié………….

Lecture: Psaume 144

1. Je t’exalterai, mon Dieu, mon Roi,
je bénirai ton nom toujours et à jamais !

2. Chaque jour je te bénirai,
je louerai ton nom toujours et à jamais.

3. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ;
à sa grandeur, il n’est pas de limite.

4. D’âge en âge, on vantera tes œuvres,
on proclamera tes exploits.

5. Je redirai le récit de tes merveilles,
ton éclat, ta gloire et ta splendeur.

6. On dira ta force redoutable ;
je raconterai ta grandeur.

7. On rappellera tes immenses bontés ;
tous acclameront ta justice.

8. Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;

9. la bonté du Seigneur est pour tous,
sa tendresse, pour toutes ses œuvres .

10. Que tes œuvres, Seigneur, te rendent grâce
et que tes fidèles te bénissent !

11. Ils diront la gloire de ton règne,
ils parleront de tes exploits,

12. annonçant aux hommes tes exploits,
la gloire et l’éclat de ton règne :

13. ton règne, un règne éternel,
ton empire, pour les âges des âges.
Le Seigneur est vrai en tout ce qu’il dit,
fidèle en tout ce qu’il fait.

© AELF

Chers frères et sœurs,

1. C’est à présent le Psaume 144 qui est devenu notre prière, une joyeuse louange au Seigneur qui est exalté comme un souverain aimant et plein de tendresse, préoccupé par toutes ses créatures. La liturgie nous propose cet hymne en deux moments distincts, qui correspondent également aux deux mouvements poétiques et spirituels du Psaume lui-même. A présent, nous nous arrêterons sur la première partie, qui correspond aux versets 1-13.

Le Psaume est élevé au Seigneur invoqué et décrit comme le « Roi » (cf. Ps 144, 1), une représentation divine qui domine les autres hymnes des Psaumes (cf. Ps 46; 93; 95-98). Le centre spirituel de notre Psaume est même précisément constitué par une célébration intense et passionnée de la royauté divine. Dans celle-ci, on répète à quatre reprises — comme pour indiquer les quatre points cardinaux de l’être et de l’histoire — la parole hébraïque malkut, « règne » (cf. Ps 144, 11-13).

Nous savons que ce symbolisme royal, qui aura également un caractère central dans la prédication du Christ, est l’expression du projet salvifique de Dieu: il n’est pas indifférent à l’histoire humaine, il a même à son égard le désir de réaliser avec nous et pour nous un dessein d’harmonie et de paix.

L’humanité tout entière est également convoquée pour accomplir ce dessein, pour qu’elle adhère à sa volonté salvifique divine, une volonté qui s’étend à tous les « hommes », à « chaque génération » et « à tous les siècles ». Une action universelle, qui arrache le mal du monde et qui y installe la « gloire » du Seigneur, c’est-à-dire sa présence personnelle efficace et transcendante.

2. C’est vers ce cœur du Psaume, placée précisément au centre de la composition, que va la louange de prière du Psalmiste, qui se fait la voix de tous les fidèles, et qui voudrait être aujourd’hui notre voix à tous. En effet, la prière biblique la plus élevée est la célébration des œuvres de salut qui révèlent l’amour du Seigneur à l’égard de ses créatures.

On continue, dans ce Psaume, à exalter « le nom » divin, c’est-à-dire sa personne (cf. vv. 1-2), qui se manifeste dans son action historique: on parle précisément d’« œuvres », de « merveilles », d’« exploits », de « puissance », de « grandeur », de « justice », de « patience », de « miséricorde », de « grâce » de « bonté » et de « tendresse ».

C’est une sorte de prière litanique qui proclame l’entrée de Dieu dans les événements humains pour conduire toute la réalité créée à une plénitude salvifique. Nous ne sommes pas en proie à des forces obscures, ni solitaires face à notre liberté, mais nous sommes confiés à l’action du Seigneur puissant et aimant, qui a un « dessein » à notre égard, un « règne » à instaurer (cf. v. 11).

3. Ce « règne » n’est pas fait de puissance et de domination, de triomphe et d’oppression, comme, malheureusement, cela se produit souvent pour les règnes terrestres, mais il est le siège d’une expression de pitié, de tendresse, de bonté, de grâce, de justice, comme on le répète à plusieurs reprises tout au long des versets qui contiennent la louange.

La synthèse de ce portrait divin se trouve dans le v. 8 : le Seigneur est « lent à la colère et plein d’amour ». Ce sont des mots qui évoquent la présentation que Dieu lui-même avait faite de sa propre personne au Sinaï, où il avait dit: «Yahvé, le Seigneur, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de fidélité » (Ex 34, 6).

Nous avons ici une préparation de la profession de foi de saint Jean l’Apôtre à l’égard de Dieu, nous disant simplement qu’Il est amour: « Deus Caritas est » (cf. 1 Jn 4, 8.16).

4. Outre sur ces belles paroles, qui nous montrent un Dieu « lent à la colère, riche en grâce », toujours disponible à pardonner et à aider, notre attention se fixe également sur le très beau verset suivant, le verset 9: « La bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres ». Une parole à méditer, une parole de réconfort, une certitude qu’Il apporte dans nos vies.

A ce propos, saint Pierre Chrysologue (380 env.-450 env.) s’exprime ainsi dans le Deuxième discours sur le jeûne: « «Grandes sont les œuvres du Seigneur» : mais cette grandeur, que nous voyons dans la grandeur de la Création, ce pouvoir est dépassé par la grandeur de la miséricorde.

En effet, le prophète ayant dit: «Grandes sont les œuvres de Dieu», il ajouta dans un autre passage: «Sa miséricorde est supérieure à toutes ses œuvres». Chers frères, la miséricorde remplit le ciel, remplit la terre… Voilà pourquoi la grande, généreuse, unique miséricorde du Christ, qui réserva tout jugement pour un seul jour, assigna tout le temps destiné à l’homme à la trêve de la pénitence…

Voilà pourquoi le prophète qui n’avait pas confiance dans sa propre justice se précipite tout entier vers la miséricorde: «Pitié pour moi, mon Dieu — dit-il —, dans ton amour, selon ta grande miséricorde» (Ps 50, 3)» (42, 4-5: Sermons 1-62bis, Scrittori dell’Area Santambrosiana, 1, Milan-Rome 1996, pp. 299.301). Et ainsi, nous aussi, nous disons au Seigneur: « Pitié pour moi, ô Dieu, selon la grande miséricorde ».

Benoît XVI – Audience au Vatican – mercredi 1er février 2006

À L’OMBRE DE L’ESPRIT

À L’OMBRE DE L’ESPRIT

à l'ombre de l'Esprit
à l’ombre de l’Esprit

« Je vous salue, Marie… » Ce court poème angélique est le prélude immédiat du Magnificat, et de la première comme de la seconde acclamation retentiront à jamais tous les échos du monde.

L’Ave Maria est un poème nuptial, un épithalame ; c’est déjà un poème de nativité, de maternité, et c’est enfin, dans sa strophe dernière, un cantique filial.

Toutes les relations de Marie, posées dans l’éternel, prennent ainsi leur valeur du temps. Marie resserre ses liens avec les Trois Personnes. C’est pour cette raison — outre qu’on veut lui consacrer toutes les phases de la durée humaine — que chaque jour un triple Angélus salue la Mère de Dieu et des hommes avec les paroles de l’Ange.

A l’égard du Père, Marie est fille, aujourd’hui, bien autrement qu’hier ! La voilà établie dans son rôle, infiniment plus important que sa personne. Au berceau, elle n’est qu’une créature humaine, et sa maternité consiste, avons-nous dit, à achever d’une certaine manière, en la poussant jusque dans le temps, l’éternelle Paternité.

A l’égard du Fils, l’Ange l’a avertie en termes clairs : le fruit de son sein sera appelé le Fils du Très-Haut. C’est dire qu’elle concourt, de sa chair, à l’Incarnation même, que sa coopération y est toute directe, ce qui la fait appeler en toute rigueur de termes la Theotokos, la Mère de Dieu.

Quant à l’Esprit, Marie est « à son ombre », il « vient sur elle », formules imagées pour signifier la causalité divine et l’exclusion de l’homme dans l’exquise maternité. Ces épousailles sont attribuées à l’Esprit, parce que l’action qu’elles visent — action commune, en réalité, aux trois Personnes — est une œuvre d’amour. On voit le Père, Pontife attendri, étendant les mains sur cette Vierge pour lui communiquer son Amour vivant et la rendre Mère du Verbe.

Marie sera le « Paradis de l’Incarnation », recouvrant, nouvelle Eve, le paradis que perdit l’ancienne, offrant la condition, le moyen, l’image du paradis éternel, et s’affirmant en conséquence victorieuse du Dragon, dont la gueule de feu cédera sous le pied nu de la Vierge.

Dans son cœur, gracieux encensoir, loin des relents du mal, le Feu qui l’envahit va dégager le parfum destiné à purifier et à embaumer la terre. En cet instant d’ardeur, en cette minute blanche, vont se déverser dans l’humanité et dans le monde tous les trésors du ciel.

Chaque chrétien en aura sa part. Le don, qui est universel, est aussi personnel et intime. Il est intime plus que public, car, finalement, c’est l’âme seule qui compte. Pour que Dieu naisse en chacun de nous, il suffit que par la foi nous en recevions l’annonce, et que par la fidélité, par l’amour, notre âme, comme Marie, se déclare et se montre effectivement servante du Seigneur.

Que de mystères en ces arrangements ! et quel premier mystère dans cette élection d’une petite Juive, saluée — ange ébloui — comme « bénie entre toutes les femmes » ! Mais saint Paul nous explique ce secret : Dieu a élu ce qui n’est pas, afin de confondre ce qui est. Dans une œuvre de cette portée, de cette nature, Dieu seul compte, et il faut qu’on le sache.

Toutes nos grandeurs de chair n’ont qu’à s’écarter, et plus encore les valeurs d’esprit génératrices d’orgueil ; dans la seule humilité, dans l’amour, dans l’acceptation, dans le don de soi sans réserve, se trouvent les seuls attraits qui puissent enchaîner Dieu.

La voilà, Celle qui y réussit sans y avoir prétendu, et dont l’amour anéanti a préparé le triomphe. La voilà toute petite, en proie au divin, inondée de flammes secrètes, blanche et embrasée comme un lis au soleil du soir.

Aussitôt prononcée sa parole d’acceptation, il s’établit un solennel silence. « L’Ange la quitte. » La solitude l’enveloppe. Si la lumière de l’Ange a rempli sa chambre, et si le ciel lui est apparu en ailes, une autre manifestation, une autre irradiation, intérieure, celle-là, douce et brûlante, paisible et toute-puissante, a envahi son cœur. Sa poitrine se gonfle ; son esprit, écrasé, se tait ; elle défaille, dans sa simplicité stupéfaite.

Que se passe-t-il ? elle ne sait ; mais quel tressaillement ! Si, à l’approche de Jésus déjà vivant en elle, Jean-Baptiste, au sein d’Élisabeth, va bientôt tressauter de joie, combien plus, à sa venue, doit frémir l’humble Vierge-Mère !

Là-haut, les écluses de l’Amour sont rompues ; la Vie s’élance. Au souffle de l’Esprit, comme lorsque le vent charrie le pollen et le dépose sur les fleurs, une germination se produit mystérieusement dans le jeune être. La « Porte du ciel » est demeurée close ; mais l’Époux est présent au dedans. L’action de Dieu n’a de condition qu’elle-même.

Ce que l’éternité a voulu s’accomplit à l’heure dite. Le Christ est là. Seul a été requis, pour sa venue, le libre aveu de la terre exprimé par Marie, le Fiat qui lie à Dieu l’humanité entière, pour une Nouvelle Alliance qui plus jamais ne pourra être rompue.

Il n’est plus besoin de prophète ou de poète pour s’écrier, sur un mode de supplication ou de détresse désormais anachronique :

Cieux, répandez votre rosée, Et que la terre enfante son Sauveur !

On aime songer à la première adoration de Marie, quand, sûre de son Trésor, elle se concentre ardemment en elle-même pour l’étreindre.

L’art chrétien a représenté mille fois la Vierge adorant l’Enfant dans sa crèche, à terre, sur de la paille, dans un pli de robe, ou bien sur les genoux maternels. Mais un art plus subtil ne pourrait-il exprimer l’extase virginale au moment précis de l’Incarnation, quand le Verbe, invisible et présent, sans figure et éclatant déjà dans la création en de puissants effluves, s’offrait à la pensée et au cœur de l’unique créature humaine — Marie — qui fût encore admise dans le secret ?

A partir de ce moment, la Mère de Dieu exerce au nom de tous, de nous comme de Jésus, de Jésus comme de nous, ce qui est bien réellement un sacerdoce. Elle inaugure le culte ; elle reçoit en retour et communique les grâces ; elle procède aux intercessions ; elle pose de pieuses actions dont Jésus est l’objet dans sa réalité incarnée, comme il est l’agent réel, quoique secret, de l’action rédemptrice.

Tout est mystère ici ; mais la foi n’a de raison que par le mystère, et l’amour, qui vit de confiance, y est spontanément acquis.

P. Sertillanges

sortir du tombeau pour revenir à la vie

sortir du tombeau pour revenir à la vie

Enlever la pierre des tombes de nos problèmes et revenir à la vie. Garder la foi, même quand tout va mal, aussi quand l’espoir semble perdu, tel est le message du Pape François à nous adressé ce dimanche 26 mars, pour la prière mariale de l’Angélus.

A l’approche de Pâques, le Pape  commente la résurrection de Lazare, nous invitant à ne jamais cesser d’espérer. Les maladies, les déceptions, les trahisons, les échecs n’obstruent pas le chemin vers la lumière : avec Jésus qui nous accompagne toujours, nous pouvons regarder au-delà du seuil sans nous laisser emprisonner par la douleur et le pessimisme.

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 26 mars 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, cinquième dimanche de Carême, l’Évangile nous présente la résurrection de Lazare (cf. Jn 11, 1-45). C’est le dernier des miracles de Jésus raconté avant Pâques : la résurrection de son ami Lazare. Lazare est un ami proche de Jésus, qui sait qu’il est sur le point de mourir ; il part, mais arrive chez lui quatre jours après l’enterrement, alors que tout espoir est maintenant perdu.

Cependant, sa présence ravive un peu de foi dans le cœur des sœurs Marthe et Marie (cf. vv. 22,27). Même dans la douleur, ils s’accrochent à cette lumière, à ce petit espoir. Et Jésus les invite à avoir la foi et leur demande d’ouvrir le tombeau. Puis il prie le Père et crie à Lazare: «Sors!» (v. 43). Et il revient à la vie et sort. C’est le miracle, donc, simple.

*

Le message est clair : Jésus donne sa vie même quand il semble qu’il n’y ait plus d’espoir. Il arrive parfois de se sentir désespéré – c’est arrivé à tout le monde – ou de rencontrer des gens qui ont cessé d’espérer, aigris parce qu’ils ont vécu de mauvaises choses, le cœur blessé ne peut espérer.

Pour une perte douloureuse, une maladie, une déception brûlante, pour un tort ou une trahison subis, pour une faute grave commise… ils ont renoncé à espérer. Parfois on entend quelqu’un dire : « Il n’y a plus rien à faire ! », et fermer la porte à tout espoir.

Ce sont des moments où la vie ressemble à un tombeau fermé : tout est noir, on ne voit autour que la douleur et le désespoir. Le miracle d’aujourd’hui nous dit que ce n’est pas comme ça, ce n’est pas la fin, que dans ces moments nous ne sommes pas seuls, en effet que c’est précisément dans ces moments qu’Il se rapproche plus que jamais pour nous redonner la vie.

Jésus pleure : l’Évangile dit que Jésus a pleuré devant le tombeau de Lazare, et aujourd’hui Jésus pleure avec nous, comme il a pu pleurer Lazare : l’Évangile répète deux fois qu’il a été ému (cf. vv. 33.38) et souligne que il éclata en sanglots (cf. v. 35).

Et en même temps Jésus nous invite à ne pas cesser de croire et d’espérer, à ne pas nous laisser écraser par des sentiments négatifs qui nous empêchent de pleurer. Il s’approche de nos tombeaux et nous dit, comme il le faisait alors : « Enlevez la pierre » (v. 39). Dans ces moments-là, nous avons comme une pierre à l’intérieur et le seul capable de l’enlever est Jésus, avec sa parole : « Enlevez la pierre ».

*

C’est ce que dit Jésus, même à nous. Retirez la pierre : la douleur, les erreurs, même les échecs, ne les cachez pas à l’intérieur de vous, dans une pièce sombre et solitaire, fermée. Retirez la pierre : sortez tout ce qui est à l’intérieur. « Ah, ça me fait honte. » Jetez-le-moi avec confiance, dit le Seigneur, je ne suis pas offensé; jetez-le en moi sans crainte, car je suis avec vous, je vous aime et je veux que vous reviviez.

Et, comme Lazare, il répète à chacun de nous : Sortez ! Relevez-vous, reprenez votre route, reprenez confiance ! Combien de fois dans la vie nous sommes-nous retrouvés ainsi, dans cette situation de ne pas avoir la force de nous relever. Et Jésus : « Vas, vas-y ! Je suis avec toi ». Je te prendrai par la main, dit Jésus, comme quand tu as appris à faire tes premiers pas d’enfant.

Cher frère, chère Soeur, ôte les bandes qui te lient (cf. v. 45); de grâce, ne cédez pas au pessimisme qui déprime, ne cédez pas à la peur qui isole, ne cédez pas au découragement dû au souvenir de mauvaises expériences, ne cédez pas à la peur qui paralyse.

Jésus nous dit : « Je te veux libre, je te veux vivant, je ne t’abandonnerai pas et je suis avec toi ! Il fait tout noir, mais je suis avec toi ! Ne te laisse pas emprisonner par la douleur, ne laisse pas mourir l’espoir. Frère, sœur, reviens à la vie ! – « Et comment puis-je faire cela? » – « Prends-moi par la main », et Il nous prend par la main. Laissez-vous arracher : et Il est capable de le faire.  En ces mauvais moments qui nous arrivent à tous.

*

Chers frères et sœurs, ce passage du chapitre 11 de l’Évangile de Jean, si bon à lire, est un hymne à la vie, et il est proclamé à l’approche de Pâques. Peut-être que nous portons nous aussi en ce moment un poids ou une souffrance dans nos cœurs, qui semblent nous écraser ; quelque chose de mauvais, un vieux péché dont nous ne pouvons pas nous débarrasser, une erreur de notre jeunesse, on ne sait jamais.

Ces choses désagréables doivent sortir. Et Jésus dit : « Sortez ! ». Ensuite, il est temps d’enlever la pierre et de sortir à la rencontre de Jésus, qui se trouve à proximité. Pouvons-nous lui ouvrir notre cœur et lui confier nos soucis ? On y va? Sommes-nous capables d’ouvrir la tombe des problèmes, en sommes-nous capables, et regardons-nous au-delà du seuil, vers sa lumière, ou en avons-nous peur ?

Et à notre tour, comme de petits miroirs de l’amour de Dieu, sommes-nous capables d’illuminer les milieux dans lesquels nous vivons avec des paroles et des gestes de vie ? Témoignons-nous de l’espérance et de la joie de Jésus ? Nous, pécheurs, tous ?

Et aussi, je voudrais dire un mot aux confesseurs : chers frères, n’oubliez pas que vous aussi vous êtes des pécheurs, et vous êtes au confessionnal pour ne pas torturer, mais pour pardonner, et pour tout pardonner, comme le Seigneur pardonne tout. Que Marie, Mère d’espérance, renouvelle en nous la joie de ne pas se sentir seuls et l’appel à éclairer les ténèbres qui nous entourent.

Angélus domini nuntiavit Mariae…

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Après l’angélus

Chers frères et sœurs !

Hier, solennité de l’Annonciation, nous avons renouvelé notre consécration au Cœur Immaculé de Marie, dans la certitude que seule la conversion des cœurs peut ouvrir le chemin qui conduit à la paix. Nous continuons à prier pour le peuple ukrainien martyr.

Et nous restons également proches des victimes du tremblement de terre de Turquie et de Syrie. La collecte spéciale des offrandes qui a lieu aujourd’hui dans toutes les paroisses d’Italie leur est destinée. Nous prions également pour les habitants de l’État du Mississippi touchés par une tornade dévastatrice.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins de nombreux pays, renouvelant leurs prières pour la réconciliation et la paix. Nous devons prier pour le Pérou qui souffre tant.

Je prie pour vous tous et faites-le pour moi. Et je vous souhaite à tous un bon dimanche. Bon déjeuner et au revoir.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de al Médaille Miraculeuse