Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Saint Paul VI et l’unité des chrétiens

Saint Paul VI et l’unité des chrétiens

il y a 50 ans aujourd’hui !

Saint Paul VI, Pape de 1963 à 1978

N’est-ce pas en effet la charité qui, de part et d’autre, nous a poussés à reprendre des contacts trop longtemps interrompus? Et l’Esprit Saint qui avait mis en nos cœurs cet amour, a fait que ce qui était inespéré alors que nous commencions ces premiers pas, est devenu une réalité dont nous nous réjouissons en ce jour…

[C’est] Le chemin parcouru et la voie que nous avons suivie d’un commun accord, guidés par l’Esprit Saint. C’est donc d’abord l’action de grâce qui domine en nos cœurs à la fin de cette première étape, et nous rendons gloire au «Père des Lumières de qui vient tout don excellent, toute donation parfaite» (Iac. 1, 17), de ce qu’il a bien voulu faire parmi nous et par nous.

Mais notre reconnaissance et nos remerciements ne pourront plaire complètement à Dieu que s’ils sont en même temps supplication, disponibilité et résolution. Supplication, car nous savons que lui seul peut achever ce qu’il a si merveilleusement commencé. L’espérance qui soutient notre prière nous rend dociles à ce que l’Esprit dit aujourd’hui aux Églises, et attentifs à ne pas laisser passer les possibilités qu’il nous offre.

Il nous faut être résolus à aller de l’avant, convaincus que la prudence exige et guide en même temps le courage fondé sur la foi. Notre marche en commun a créé entre nous une situation nouvelle, qui peut être à l’origine d’un nouveau progrès et nous fait entrevoir des solutions nouvelles. Nous ne devons pas hésiter à aller de l’avant, en pleine fidélité à toute notre tradition commune.

Le peuple fidèle a les yeux tournés vers les pasteurs, qui ne veulent certainement pas décevoir son attente mais en prendre conscience et la conduire à la lumière de l’Esprit qui «remplit et régit l’Église entière» (Préface de la Messe pour l’unité des chrétiens) la guidant vers son véritable achèvement.

Le nouveau missel romain contient trois formules pour la célébration de l’Eucharistie à l’intention de l’unité des chrétiens. La préface propre qui introduit l’anaphore nous offre une pensée pleine de profondeur théologique, concernant l’unité ecclésiale.

«Car par lui (le Christ) tu nous as conduits à la connaissance de ta vérité
pour que par le lien d’une foi et d’un baptême nous devenions son corps ;
par lui parmi toutes les nations tu as donné ton Esprit Saint
qui, dans la diversité des dons, est un merveilleux opérateur,
créateur d’unité, il habite dans tes enfants d’adoption,
il remplit et gouverne toute l’Église. »

Cette prière liturgique exprime la même pensée qui a inspiré le Concile Vatican II quand, remontant à la source suprême de l’unité, il déclare: «Tel est le mystère sacré de l’unité de l’Église, dans le Christ et par le Christ, sous l’action de l’Esprit-Saint qui réalise la variété des ministères. De ce mystère, le modèle suprême et le principe est dans la Trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en l’Esprit-Saint» (Décret. Unitatis redintegratio, 2).

Ces pensées élevées nous rappellent la grandeur du don de l’unité et nous font comprendre l’intensité de la prière du Seigneur pour l’unité à laquelle la tradition chrétienne a donné le nom de prière sacerdotale.

Pendant cette semaine le monde chrétien s’unit d’une manière spéciale à la prière du Seigneur, méditant le commandement nouveau qui lui a été donné et qui doit s’épanouir et se manifester en unité.

Dans la célébration de ce soir en notre cathédrale, célébration à laquelle nous vous remercions de bien vouloir participer, nous nous unirons tous dans la prière, demandant la lumière et la force nécessaire pour guider notre marche en avant à un moment où nous serions invités par la grâce de Dieu à accomplir des pas décisifs, non seulement entre nous mais dans toute la famille chrétienne, dans un avenir que, de toute notre espérance, nous voulons proche.

DISCOURS DU PAPE PAUL VI AU MÉTROPOLITE DE CHALCÉDOINE Lundi 24 janvier 1972

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2022 – JOUR 7

Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2022 – JOUR 7

« Puis, ouvrant leurs coffres, ils lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe » (Mt 2, 11)
Les dons de communion

Lectures

Osée 6:1-6 Car je désire la charité et non le sacrifice
Psaumes 100 Entrez dans ses portes avec actions de grâces et ses parvis avec louanges
Actes 3:1-10 Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne
Matthieu 6:19-21 Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur

Réflexion

semaine-de-priere-unité-des-chrétiens-2022-

Dans notre voyage vers Bethléem, la ville du pain, nous contemplons les mages venus rendre hommage à l’enfant Jésus. Ils ouvrirent leurs trésors et offrirent au roi nouveau-né leurs cadeaux d’or, d’encens et de myrrhe.

Nos divisions historiques, notre fixation erronée sur les règles et les rituels, et notre préoccupation pour les affaires du monde, nous ont séparés. Alors, quels cadeaux avons-nous préparés à offrir au roi qui vient illuminer nos vies et nous conduire à la grâce de l’unité ? Nous savons que Dieu ne veut pas nos richesses ni nos holocaustes, mais plutôt que sa puissance agit à travers notre pauvreté : « Je n’ai ni argent ni or ».

Le Seigneur désire nos cœurs battants et aimants : des cœurs pleins d’amour pour Lui et pour nos frères et sœurs en Christ dont nous sommes séparés ; des cœurs remplis d’actes de miséricorde ; et des cœurs vraiment pénitents et désireux de changement.

*

Préparons-lui donc le don d’un cœur plein d’amour. S’agenouiller dans l’adoration exige des cœurs contrits pour le péché qui nous divise et obéissants à Celui que nous servons. Cette obéissance ravive, guérit et réconcilie tout ce qui est brisé ou blessé en nous, autour de nous et parmi nous en tant que chrétiens.

Le Christ a déjà fait don de l’unité à son Église. Nous grandissons dans la communion en partageant les grâces que nos différentes traditions ont reçues, reconnaissant que la source de tous nos dons est le Seigneur.

Prière

Toute louange, gloire et action de grâces à toi, ô Dieu. Tu t’es révélé dans l’épiphanie de ton Fils à la fois à ceux qui attendaient ta venue depuis longtemps et à ceux qui ne t’attendaient pas. Tu connais la souffrance qui nous entoure, la douleur causée par nos divisions.

Tu vois le monde se débattre et la situation se détériorer au Moyen-Orient aujourd’hui – l’endroit où tu as choisi de naître, qui a été sanctifié par ta présence. Nous te demandons de permettre à nos cœurs et à nos esprits de te connaître. Alors que nous rejoignons les sages venus de loin, nous te prions d’ouvrir nos cœurs à ton amour et à l’amour de nos frères et sœurs qui nous entourent.

Donne-nous la volonté et les moyens d’œuvrer à la transformation de ce monde et de s’offrir les uns aux autres des dons qui puissent nourrir notre communion. Accorde-nous tes cadeaux et bénédictions sans fin. Reçois notre prière au nom de ton Fils Jésus-Christ qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit. Amen.

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Et, de notre côté, confions l’unité des Chrétiens à l’intercession  de notre Sainte Mère :

Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

L’Évangile entre dans l’aujourd’hui de la vie et la remplit de Dieu

L’Évangile entre dans l’aujourd’hui de la vie et la remplit de Dieu

Ce dimanche est consacré à la réflexion et à la célébration de la Parole de Dieu, le Pape François en souligne la valeur : vivante et efficace, elle éclaire, console et met de l’ordre dans nos affaires. Mais c’est aussi un phare qui guide le chemin synodal commencé dans l’Église. En l’écoutant et en « se familiarisant » avec elle, « elle nous apportera la nouveauté et la joie de Dieu. »

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 23 janvier 2022

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Dans l’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui, nous voyons Jésus inaugurer sa prédication (cf. Lc 4, 14-21) : c’est le premier sermon de Jésus, il se rend à Nazareth, où il a grandi, et participe à la prière dans la synagogue. Il se lève pour lire et, dans le rouleau du prophète Isaïe, il trouve le passage concernant le Messie, qui proclame un message de consolation et de libération pour les pauvres et les opprimés (cf. Is 61, 1-2).

Après lecture, « tous les yeux étaient fixés sur lui » (v. 20). Et Jésus commence par dire : « Aujourd’hui cette Écriture s’est accomplie » (v. 21). Arrêtons-nous là-dessus aujourd’hui. C’est la première parole de la prédication de Jésus rapportée par l’évangile de Luc. Prononcé par le Seigneur, il indique un « aujourd’hui » qui traverse chaque époque et reste toujours valable.

La Parole de Dieu est toujours « aujourd’hui ». Un « aujourd’hui » commence : lorsque vous lisez la Parole de Dieu, un « aujourd’hui » commence dans votre âme, si vous le comprenez correctement. Aujourd’hui. La prophétie d’Isaïe datait de plusieurs siècles, mais Jésus, « avec la puissance de l’Esprit » (v. 14), l’actualise et, surtout, l’accomplit et indique la manière de recevoir la Parole de Dieu : aujourd’hui.

Pas comme une histoire ancienne, non : aujourd’hui. Parlez à votre cœur aujourd’hui.

Les autres villageois de Jésus sont frappés par sa parole. Même si, assombris par des préjugés, ils ne le croient pas, ils se rendent compte que son enseignement est différent de celui des autres enseignants (voir v. 22) : ils pressentent qu’il y a plus en Jésus. Quoi? Il y a l’onction du Saint-Esprit.

Parfois, il arrive que nos sermons et nos enseignements restent génériques, abstraits, ils ne touchent pas l’âme et la vie des gens. Et pourquoi? Parce qu’ils n’ont pas la force de cet aujourd’hui, ce que Jésus « remplit de sens » avec la puissance de l’Esprit l’est aujourd’hui. Aujourd’hui, il vous parle.

Oui, parfois on entend des conférences impeccables, des discours bien construits, qui pourtant n’émeuvent pas le cœur et ainsi tout reste comme avant. Beaucoup d’homélies aussi – je le dis avec respect mais avec douleur – sont abstraites, et au lieu de réveiller l’âme, elles l’endorment. Quand les fidèles commencent à regarder l’horloge – « quand cela finira-t-il? » – ils endorment l’âme.

La prédication court ce risque : sans l’onction de l’Esprit, elle appauvrit la Parole de Dieu, elle expire dans le moralisme ou les concepts abstraits ; elle présente l’Évangile avec détachement, comme s’il était hors du temps, loin de la réalité. Et ce n’est pas le chemin. Mais une parole dans laquelle la force d’aujourd’hui ne palpite pas n’est pas digne de Jésus et n’aide pas la vie des gens.

Pour cette raison, celui qui prêche, s’il vous plaît, est le premier à devoir faire l’expérience de l’aujourd’hui de Jésus, afin de pouvoir le communiquer dans l’aujourd’hui des autres. Et s’il veut donner des leçons, des conférences, qu’il le fasse, mais ailleurs, pas au moment de l’homélie, où il doit donner la Parole pour qu’elle secoue les cœurs.

Chers frères et sœurs, en ce dimanche de la Parole de Dieu, je voudrais remercier les prédicateurs et annonciateurs de l’Évangile qui restent fidèles à la Parole qui secoue le cœur, qui restent fidèles à «aujourd’hui». Prions pour eux, afin qu’ils vivent l’aujourd’hui de Jésus, la douce puissance de son Esprit qui fait vivre l’Écriture.

La Parole de Dieu, en effet, est vivante et efficace (cf. He 4, 12), elle nous change, entre dans nos affaires, illumine notre quotidien, console et met de l’ordre. Rappelons-nous : la Parole de Dieu transforme n’importe quel jour en l’aujourd’hui dans lequel Dieu nous parle. Alors, prenons l’Évangile en main, prenons chaque jour un petit passage à lire et à relire.

Emportez l’Évangile dans votre poche ou votre sac à main, pour le lire pendant le voyage, à tout moment, et lisez-le calmement. Au fil du temps, nous découvrirons que ces mots sont faits spécialement pour nous, pour notre vie. Ils nous aideront à accueillir chaque jour avec un regard meilleur, plus serein, parce que, quand l’Évangile entre dans l’aujourd’hui, il le remplit de Dieu.

Je voudrais vous faire une proposition. Les dimanches de cette année liturgique, l’Évangile de Luc, l’Évangile de la miséricorde, est proclamé. Pourquoi ne pas le lire personnellement, en entier, un petit peu chaque jour ? Un petit peu. Familiarisons-nous avec l’Évangile, il nous apportera la nouveauté et la joie de Dieu !

La Parole de Dieu est aussi le phare qui guide le chemin synodal lancé dans toute l’Église. Tandis que nous nous engageons à nous écouter, avec attention et discernement – car ce n’est pas une enquête d’opinions, non, mais un discernement de la Parole, là – nous écoutons ensemble la Parole de Dieu et l’Esprit Saint. Et que Notre-Dame nous obtienne la constance de nous nourrir chaque jour de l’Évangile.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

hier, à San Salvador, le prêtre jésuite Rutilio Grande García et deux compagnons laïcs ont été béatifiés, ainsi que le prêtre franciscain Cosme Spessotto, martyrs de la foi. Ils se tenaient aux côtés des pauvres, témoignant de l’Évangile, de la vérité et de la justice jusqu’à l’effusion du sang. Que leur exemple héroïque suscite chez tous le désir d’être de courageux agents de fraternité et de paix. Une salve d’applaudissements au nouveau bienheureux !

Je suis avec inquiétude la montée des tensions qui menacent de porter un nouveau coup à la paix en Ukraine et de remettre en cause la sécurité sur le continent européen, avec des répercussions encore plus larges.

Je lance un appel sincère à toutes les personnes de bonne volonté, pour qu’elles élèvent leurs prières vers Dieu Tout-Puissant, afin que chaque action et initiative politique soit au service de la fraternité humaine, plutôt que des intérêts partisans.

Celui qui poursuit ses propres buts au détriment des autres méprise sa propre vocation d’homme, car nous avons tous été créés frères. Pour cette raison et avec inquiétude, compte tenu des tensions actuelles, je propose que mercredi prochain, 26 janvier, soit une journée de prière pour la paix.

Dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, j’ai accepté la proposition de divers milieux et j’ai proclamé saint Irénée de Lyon Docteur de l’Église universelle. La doctrine de ce Saint Pasteur et Maître est comme un pont entre l’Orient et l’Occident : c’est pourquoi nous l’appelons Docteur de l’Unité, Docteur Unitatis. Que le Seigneur nous accorde, par son intercession, de travailler tous ensemble à la pleine unité des chrétiens.

Et maintenant, j’adresse mon salut à vous tous, chers fidèles de Rome et pèlerins d’Italie et d’autres pays. Je salue en particulier la famille spirituelle des Serviteurs de la Souffrance et des Agesci Scouts du Latium. Et je vois aussi qu’il y a un groupe de compatriotes : je salue les Argentins présents ici. Et aussi les enfants de l’Immaculée Conception.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse