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sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

MATER ET MAGISTRA

MATER ET MAGISTRA
LETTRE ENCYCLIQUE
DU PAPE JEAN XXIII

(Il y a 60 ans)

INTRODUCTION

MÈRE ET ÉDUCATRICE de tous les peuples, l’Église universelle a été instituée par Jésus-Christ pour que tous les hommes au long des siècles trouvent en son sein et dans son amour la plénitude d’une vie plus élevée et la garantie de leur salut.

A cette Église, « colonne et fondement de vérité » (cf. 1 Tim., III, 15), son saint fondateur a confié une double tâche : engendrer des fils, les éduquer et les diriger, en veillant avec une providence maternelle sur la vie des individus et des peuples, dont elle a toujours respecté et protégé avec soin la dignité.

Le christianisme, en effet, rejoint la terre au ciel, en tant qu’il prend l’homme dans sa réalité concrète, esprit et matière, intelligence et volonté, et l’invite à élever sa pensée des conditions changeantes de la vie terrestre vers les cimes de la vie éternelle, dans un accomplissement sans fin de bonheur et de paix.

Bien que le rôle de la sainte Église soit d’abord de sanctifier les âmes et de les faire participer au bien de l’ordre surnaturel, elle est cependant soucieuse des exigences de la vie quotidienne des hommes, en ce qui regarde leur subsistance et leurs conditions de vie, mais aussi la prospérité et la civilisation dans ses multiples aspects et aux différentes époques.

Réalisant tout cela, la sainte Église met en pratique le commandement de son Fondateur, le Christ, qui fait allusion surtout au salut éternel de l’homme lorsqu’il dit : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jean, XIV, 6), et : « Je suis la Lumière du monde » (Jean, VIII, 12), mais qui ailleurs, regardant la foule affamée, s’écrie gémissant : « J’ai compassion de cette foule » (Marc, VIII, 2) ; donnant ainsi la preuve qu’il se préoccupe également des exigences terrestres des peuples.

Par ses paroles, mais aussi par les exemples de sa vie, le divin Rédempteur manifesta ce souci quand, pour apaiser la faim de la foule, il multiplia plusieurs fois le pain d’une façon miraculeuse. Et par ce pain donné en nourriture du corps, il voulut annoncer cette nourriture céleste des âmes qu’il allait donner aux hommes la veille de sa Passion.

Rien d’étonnant donc à ce que l’Église catholique, à l’imitation et au commandement du Christ, pendant deux mille anss,… ait constamment tenu très haut le flambeau de la charité, par ses commandements, mais aussi par ses innombrables exemples ; cette charité, en harmonisant les préceptes de l’amour mutuel et leur pratique, réalise admirablement le commandement de ce double don, qui résume la doctrine et l’action sociale de l’Église…

Lettre encyclique MATER ET MAGISTRA du 15 mai 1961 – Pape Jean-XXIII aux Vénérables Frères, Patriarches, Primats, Archevêques, Évêques et autres ordinaires, en paix et communion avec le Siège Apostolique, à tout le Clergé et aux Fidèles du monde entier.

Catéchèse – 38. La prière sacerdotale de Jésus

Catéchèse – 38.  La prière sacerdotale de Jésus

Le Pape François a médité mercredi 16 juin sur le mystère de la prière de Jésus, lors de sa dernière catéchèse du cycle dédié à la prière, devant des fidèles dans la cour saint-Damase du Palais apostolique.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Cour Saint-Damase
Mercredi, 16 juin 2021

Résumé de la catéchèse :

Frères et sœurs, la prière est l’une des caractéristiques les plus évidentes de la vie de Jésus. Au cours de sa mission, le dialogue avec le Père est le centre lumineux de toute son existence. Dans les évangiles, la prière de Jésus devient plus intense à l’heure de sa passion et de sa mort, centre de la prédication chrétienne. En Jésus se trouve le salut total et messianique qui fait espérer dans la victoire définitive de la vie sur la mort.

La prière de Jésus sur la croix est la prière la plus audacieuse car c’est le lieu où il est l’intercesseur absolu. Sur la croix s’accomplit le don du Père qui offre l’amour sans réserve de son Fils comme prix de notre salut. La prière sacerdotale de Jésus nous fait rentrer dans le mystère de sa prière car elle embrasse toute l’économie de la création et du salut.

Dans cette prière, le regard de Jésus n’est pas seulement posé sur ses disciples, mais sur nous tous. Même dans la souffrance la plus douloureuse, nous ne sommes pas seuls.

En conclusion de ce cycle de catéchèses consacrées au thème de la prière, il est bon de se rappeler que nous avons la grâce non seulement de prier, mais aussi d’être accueillis dans le dialogue de Jésus avec le Père, dans la communion de l’Esprit Saint. Ainsi avec notre prière et notre vie, nous pouvons dire : Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Amen.

***

CATÉCHÈSE

Chers frères et sœurs, bonjour!

Nous avons plusieurs fois rappelé dans cette série de catéchèses que la prière est l’une des caractéristiques les plus évidentes de la vie de Jésus: Jésus priait, et il priait beaucoup. Au cours de sa mission, Jésus se plonge dans celle-ci, car le dialogue avec le Père est le noyau incandescent de toute son existence.

Les Évangiles témoignent que la prière de Jésus est devenue encore plus intense et dense à l’heure de sa passion et de sa mort.

Ces événements culminants de sa vie constituent le noyau central de la prédication chrétienne: ces dernières heures vécues par Jésus à Jérusalem sont le cœur de l’Évangile non seulement parce que les évangélistes réservent à cette narration, en proportion, une plus grande place, mais également parce que l’événement de la mort et de la résurrection – tel un éclair – jette de la lumière sur tout le reste de l’histoire de Jésus.

Il n’a pas été un philanthrope qui a pris soin des souffrances et des maladies humaines: il a été et il est beaucoup plus. En Lui il n’y a pas seulement la bonté: il y a quelque chose de plus, il y a le salut, et pas un salut épisodique  – celui qui me sauve de la maladie ou d’un moment de découragement  – mais  le salut total, celui messianique, celui qui fait espérer dans la victoire définitive de la vie sur la mort.

Pendant les jours de sa dernière Pâque, nous trouvons donc Jésus pleinement plongé dans la prière.

Il prie de manière dramatique dans le jardin de Gethsémani – nous l’avons entendu – , assailli par une angoisse mortelle. Pourtant Jésus, précisément à ce moment-là, s’adresse à Dieu en l’appelant “Abbà”, Père (cf. Mc 14,36). Ce mot araméen – qui était la langue de Jésus – exprime l’intimité, exprime la confiance. Précisément alors qu’il sent les ténèbres s’intensifier autour de lui, Jésus les traverse avec ce petit mot: Abbà, Père.

Jésus prie également sur la croix, obscurément enveloppé par le silence de Dieu. Pourtant sur ses lèvres affleure encore une fois le mot “Père”. C’est la prière la plus hardie, car sur la croix Jésus est l’intercesseur absolu: il prie pour les autres, il prie pour tous, également pour ceux qui le condamnent, sans que personne, en dehors d’un pauvre malfaiteur, ne prenne son parti. Tous étaient contre Lui ou indifférents, seul ce malfaiteur reconnaît son pouvoir.

«Père, pardonne-leur : ils ne savent ce qu’ils font» (Lc 23,34). En plein drame, dans la douleur atroce de l’âme et du corps, Jésus prie avec les paroles des psaumes; avec les pauvres du monde, en particulier ceux qui sont oubliés de tous, il prononce les paroles tragiques du psaume 22: «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?» (v. 2).

Il sentait l’abandon et il priait. Sur la croix s’accomplit le don du Père, qui offre l’amour, c’est-à-dire que s’accomplit notre salut. Et une fois encore, il l’appelle «Mon Dieu», «Père, entre tes mains je remets mon esprit»: c’est-à-dire que tout, tout est prière pendant les trois heures de la Croix.

Jésus prie donc pendant les heures décisives de la passion et de la mort. Et avec la résurrection, le Père exaucera la prière. La prière de Jésus est intense, la prière de Jésus est unique et devient également le modèle de notre prière. Jésus a prié pour tous, il a prié également pour moi, pour chacun de vous. Chacun de nous peut dire: «Jésus, sur la croix, a prié pour moi».

Il a prié. Jésus peu dire à chacun de nous: “J’ai prié pour toi, pendant la Dernière Cène et sur le bois de la Croix”. Même dans la plus douloureuse de nos souffrances, nous ne sommes jamais seuls. La prière de Jésus est avec nous. «Et maintenant, Père, ici, alors que nous écoutons cela, Jésus prie pour nous?». Oui, il continue à prier pour que sa parole nous aide à aller de l’avant. Mais il faut prier et se rappeler qu’Il prie pour nous.

Et cela me semble la plus belle chose à rappeler. Il s’agit de la dernière catéchèse de ce cycle sur la prière: rappeler  la grâce que non seulement nous prions, mais que, pour ainsi dire, nous avons été «priés», nous sommes déjà accueillis dans le dialogue de Jésus avec le Père, dans la communion de l’Esprit Saint. Jésus prie pour moi: chacun de nous peut mettre cela dans son cœur: il ne faut pas l’oublier.

Même dans les moments les plus difficiles. Nous sommes déjà accueillis dans le dialogue de Jésus avec le Père, dans la communion de l’Esprit Saint. Nous avons été voulus dans le Christ Jésus, et également à l’heure de la passion, de la mort et de la résurrection tout a été offert pour nous.

Et alors, avec la prière et avec la vie, il ne nous reste plus qu’à avoir du courage, de l’espérance et, avec ce courage et cette espérance, entendre fort la prière de Jésus et aller de l’avant: que notre vie soit rendre gloire à Dieu dans la conscience qu’Il prie pour moi le Père, que Jésus prie pour moi.


SALUTATIONS

Je suis heureux de saluer les personnes de langue française, en particulier les pèlerins venus de l’Ile de la Réunion ! Dans une prière audacieuse et fervente, puissions-nous redécouvrir la beauté et la joie d’être aimés de Dieu le Père, sauvés par Jésus sur la croix et devenir des intercesseurs fervents pour les personnes qui vivent dans la précarité, la solitude et la maladie. A tous, ma bénédiction !

Je salue cordialement les fidèles anglophones. En union avec le Seigneur Jésus, notre intercesseur auprès du Père, puissions-nous prier avec persévérance pour la conversion des cœurs et le salut du monde. Sur vous et vos familles, j’invoque la joie et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse!

Je salue cordialement les fidèles germanophones. La prière est un grand don qui nous fait participer à la communion divine. En priant, nous nous confions à Jésus : « Notre Souverain Sacrificateur qui prie pour nous est aussi celui qui prie en nous et le Dieu qui nous écoute » (CEC, 2749). Que le Seigneur vous bénisse et vous garde toujours.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones, qui sont si nombreux. Au terme de ces catéchèses sur la prière, n’oublions pas que Jésus non seulement nous a « aimés » d’abord, mais aussi « a prié » d’abord pour nous. Pour cette raison, avec notre prière et avec nos vies, nous rendons gloire à Jésus et vivons en sécurité parce qu’Il a prié et prie pour chacun de nous même maintenant devant le Père. Merci beaucoup.

Je salue les fidèles lusophones, en souhaitant à chacun d’entre eux de grandir toujours plus dans la vie nouvelle de ressuscité que le Christ nous a conquis. Laissons-nous guider par lui, sans craindre ce qu’il nous demande et où il nous envoie. Que le Seigneur vous bénisse, afin que vous soyez partout un phare de l’évangile pour tous. Que Notre-Dame vous accompagne et vous protège tous et vos proches !

Je salue les fidèles arabophones. Nos prières sont exaucées et complétées lorsque nous intercédons pour les autres et prenons soin de leurs préoccupations et de leurs besoins. La prière ne nous sépare pas et ne nous isole de personne, car elle est amour pour tous. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal !

Je salue cordialement les Polonais. Saint Paul nous encourage à prier sans cesse (cf. 1 Th 5, 17). La prière est une nécessité vitale, parce qu’elle est le souffle de l’âme ; tout dans la vie en est le fruit. Telle est la prière, telle est la vie : l’état de notre âme et de nos œuvres. Que la conversation personnelle et intime avec le Christ vous aide à être toujours proche de Dieu, à trouver la réponse à toutes vos questions et aux problèmes qui vous tourmentent. Je vous bénis de tout cœur.

* * *

Je souhaite une cordiale bienvenue aux pèlerins de langue italienne. En particulier, je salue les fidèles du diocèse de Forlì-Bertinoro, dirigé par Mgr Livio Corazza qui célèbre le 40e anniversaire de son sacerdoce : et meilleurs vœux ! En vous remerciant de votre présence, je vous encourage à persévérer dans vos bonnes intentions, en espérant pour chacun de vous des dons de joie et de paix.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. J’espère que la période estivale pourra être un moment de sérénité et une belle occasion de contempler Dieu dans le chef-d’œuvre de sa création.

Ma Bénédiction à vous tous.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

DANS LE CHAMP DU SEIGNEUR

DANS LE CHAMP DU SEIGNEUR, 14 juin 1761
ENCYCLIQUE DU PAPE CLÉMENT XIII (In dominico agro)

Voilà 260 ans exactement !

Clément XIII
Clément XIII

1. En cultivant le champ du Seigneur, dont nous avons la charge par la providence divine, rien n’exige des soins aussi vigilants et une activité aussi persévérante que la conservation de la bonne semence semée, c’est-à-dire de la doctrine catholique confiée par le Christ Jésus aux Apôtres et qui nous est donnée.

Si cela est négligé à cause de l’oisiveté ou de la paresse, pendant que les ouvriers dorment, l’ennemi de l’humanité sème de l’ivraie dessus; c’est pourquoi il arrive qu’au moment de la récolte, au lieu de trouver ce qu’il faut entreposer dans les greniers, on trouve ce qui est à brûler par les flammes.

Pour défendre la foi, une fois remise aux saints, le bienheureux Paul, qui écrit à Timothée, nous exhorte ardemment à garder le bon dépôt (2Tm 1,14), car les temps sont dangereux et accablants puisque les méchants et les séducteurs se trouvent dans l’Église, à travers laquelle le tentateur insidieux essaie d’invalider les esprits imprudents avec ces erreurs, qui sont des ennemis de la vérité évangélique.

2. En vérité, si (comme cela arrive souvent) des idées tendancieuses tentent de se frayer un chemin dans l’Église de Dieu qui, bien qu’en conflit les unes avec les autres, coïncident, menaçant en quelque sorte la pureté de la foi catholique, alors c’est vraiment très difficile, nous gardant d’un ennemi et d’un autre, de calibrer notre discours de manière à ne sembler avoir tourné le dos à aucun,  au lieu d’avoir évité et condamné également ces ennemis du Christ.

Parfois, il arrive qu’un mensonge diabolique, avec un certain semblant de vérité, soit facilement recouvert de mensonges colorés, tandis que l’efficacité des phrases est corrompue par un ajout très bref ou par un changement, de sorte que le témoignage qui a apporté le salut, parfois avec un passage subtil, conduit à la mort.

3. Par conséquent, de ces sentiers glissants et étroits, sur lesquels vous pouvez difficilement marcher ou entrer sans tomber, les fidèles doivent être tenus à l’écart, surtout ceux qui ont l’esprit plus simple : les brebis ne doivent pas être conduites aux pâturages par des chemins infranchissables, et il ne faut pas non plus leur offrir certaines opinions singulières, même de docteurs catholiques ; mais il faut leur enseigner la partie la plus certaine de la vérité catholique, la totalité de la doctrine, la traditionnelle, celle sur laquelle il y a consensus…

7. Il est donc très important que pour cette tâche d’enseignement de la doctrine chrétienne au peuple, vous choisissiez des hommes non seulement dotés de la connaissance des choses sacrées, mais dotés de beaucoup plus d’humilité et de zèle pour la sanctification des âmes, et ardents de charité.

En effet, toute discipline chrétienne ne consiste pas en une éloquence abondante, ni en une ruse de la dispute, ni dans un appétit de la louange et de la gloire, mais dans une humilité vraie et volontaire. Il y a en effet une science plus grande qui élève, mais sépare de la communauté des autres ; et plus ils en savent, plus ils manquent de la vertu d’harmonie : ils sont avertis par la sagesse même, par la parole de Dieu : « Ayez-la paix en vous (Mc 9, 49) et ayez la paix parmi vous ».

L’amour du prochain peut être gardé par cette paix, et les faiblesses tempérées. S’ils sont animés par le zèle de la sagesse, détournés du souci des autres et orientés vers la discorde, ils ont un sel agité, non pas un don de vertu, mais un motif de damnation ; plus ils en savent, plus ils pèchent.

La phrase de Jacques l’Apôtre les condamne vraiment par ces mots : « Si vous avez une rivalité amère, et que des disputes s’entretiennent dans vos cœurs, ne vous vantez pas de mentir envers la vérité : cette sagesse ne vient pas d’en haut, mais est terrestre, animale, diabolique » (Jc 3, 14) : là où en fait il y a envie et querelle, il y a inconstance et toute œuvre mauvaise .

Mais la sagesse qui vient d’en haut est d’abord modeste, donc paisible, docile, consentante au bien, pleine de miséricorde et de bons fruits, non hypercritique, sans rivalité.

8. Pendant que nous prions donc Dieu avec humilité de cœur et d’âme affligée, afin qu’il accorde l’indulgence à notre diligence, aux efforts de notre travail et à la largesse de sa miséricorde, afin que la dissidence ne dérange pas le peuple fidèle, et dans le lien de paix et de charité que nous connaissons tous par l’esprit, pour louer et glorifier un seul Dieu et Notre Seigneur Jésus-Christ, nous vous saluons ; à vous tous, à tous les fidèles de vos Églises, nous donnons avec une grande affection la Bénédiction apostolique.

Donné à Castel Gandolfo, le 14 juin 1761, la troisième année de Notre Pontificat.

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse