Archives de catégorie : Méditation

sur un aspect de spiritualité : Christ, Vierge Marie, Église dans le monde…

Marie, Auxiliatrice, Bienfaitrice et Consolatrice des chrétiens

Ce fut toujours le soin principal et solennel des catholiques de se réfugier sous l’égide de Marie et de s’en remettre à sa maternelle bonté dans les temps troublés et dans les circonstances périlleuses. Cela prouve que l’Église catholique a toujours mis, et avec raison, en la Mère de Dieu, toute sa confiance et toute son espérance.

la Vierge de Consolation Turin Ve siècle
la Vierge de Consolation Turin Ve siècle

En effet, la Vierge exempte de la souillure originelle, choisie pour être la Mère de Dieu, et par cela même associée à lui dans l’œuvre du salut du genre humain, jouit auprès de son Fils d’une telle faveur et d’une telle puissance que jamais la nature humaine et la nature angélique n’ont pu et ne peuvent les obtenir.

Aussi, puisqu’il lui est doux et agréable par-dessus toute chose d’accorder son secours et son assistance à ceux qui les lui demandent, il n’est pas douteux qu’elle ne veuille, et pour ainsi dire qu’elle ne s’empresse d’accueillir les vœux que lui adressera l’Église universelle.

Cette piété, si grande et si confiante envers l’Auguste Reine des cieux, n’a jamais brillé d’un éclat aussi resplendissant que quand la violence des erreurs répandues, ou une corruption intolérable des mœurs, ou les attaques d’adversaires puissants, ont semblé mettre en péril l’Église militante de Dieu.

L’histoire ancienne et moderne et les fastes les plus mémorables de l’Église, rappellent le souvenir des supplications publiques et privées à la Mère de Dieu, ainsi que les secours accordés par Elle, et en maintes circonstances la paix et la tranquillité publiques obtenues par sa divine intervention.

De là ces qualifications d’Auxiliatrice, de Bienfaitrice, et de Consolatrice des chrétiens, de Reine des armées, de Dispensatrice de la victoire et de la paix, dont on l’a saluée. Entre tous ces titres, est surtout remarquable et solennel celui qui lui vient du Rosaire, et par lequel ont été consacrés à perpétuité les insignes bienfaits dont lui est redevable le nom de chrétien.

Extrait de SUPREMI APOSTOLATUS OFFICIO – LETTRE ENCYCLIQUE DE SA SAINTETÉ LE PAPE LÉON XIII SUR LE TRÈS SAINT ROSAIRE, donnée à Rome, à Saint-Pierre, le 1er septembre 1883.

Catéchèse – 28. Prier en communion avec les saints

Catéchèse – 28. Prier en communion avec les saints

Lors de l’audience générale, le Pape François a parlé du lien entre la prière et la communion des saints : «nous sommes immergés dans un fleuve majestueux d’invocations qui nous précède et qui se poursuit après nous.»

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Bibliothèque du palais apostolique
Mercredi 7 avril 2021


Chers frères et sœurs, bonjour!

Je voudrais aujourd’hui m’arrêter sur le lien entre la prière et la communion des saints. En effet, quand nous prions, nous ne le faisons jamais seuls: même si nous n’y pensons pas, nous sommes plongés dans un fleuve majestueux d’invocations qui nous précède et qui se poursuit après nous.

Dans les prières que nous trouvons dans la Bible, et qui retentissent souvent dans la liturgie, on trouve la trace d’antiques histoires, de libérations prodigieuses, de déportations et d’exils tristes, de retours émouvants, de louanges prononcées devant les merveilles de la création…

Et ainsi, ces voix se transmettent de génération en génération, dans un mélange incessant entre l’expérience personnelle et celle du peuple et de l’humanité à laquelle nous appartenons. Personne ne peut se détacher de sa propre histoire, de l’histoire de son peuple, nous portons cet héritage dans nos habitudes et également dans la prière.

Dans la prière de louange, en particulier dans celle qui naît du cœur des petits et des humbles, retentit quelque chose du chant du Magnificat que Marie éleva à Dieu devant sa parente Élisabeth; ou de l’exclamation du vieux Siméon qui, prenant l’Enfant Jésus dans les bras, dit ceci: «Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix» (Lc 2, 29).

Les prières – celles qui sont bonnes – se “diffusent”, elles se propagent dans cesse, avec ou sans messages sur les “réseaux sociaux”: à partir des chambres d’hôpital, des moments de retrouvailles festifs, comme de ceux où l’on souffre en silence…

La douleur de chacun est la douleur de tous, et le bonheur d’une personne se déverse dans l’âme des autres personnes. La douleur et le bonheur font partie de l’unique histoire: ce sont des histoires qui deviennent histoire dans notre propre vie. On revit l’histoire avec ses propres mots, mais l’expérience est la même.

Les prières renaissent toujours: chaque fois que nous joignons les mains et que nous ouvrons notre cœur à Dieu, nous nous retrouvons en compagnie de saints anonymes et de saints reconnus qui prient avec nous, et qui intercèdent pour nous, comme des frères et sœurs aînés qui sont passés par notre même aventure humaine.

Dans l’Église, il n’y a pas un deuil qui reste solitaire, il n’y a pas une larme qui soit versée dans l’oubli, car tout respire et participe d’une grâce commune. Ce n’est pas un hasard si dans les églises antiques les sépultures se trouvaient précisément dans le jardin autour de l’édifice sacré, comme pour dire qu’à chaque Eucharistie participe, d’une certaine manière, la foule de ceux qui nous ont précédés.

Il y a nos parents et nos grands-parents, il y a les parrains et les marraines, il y a les catéchistes et les autres éducateurs… Cette foi communiquée, transmise, que nous avons reçue: avec la foi a également été transmise la manière de prier, la prière.

Les saints sont encore ici, non loin de nous; et leurs représentations dans les églises évoque cette “nuée de témoins” qui nous entoure toujours (cf. He12, 1). Au début, nous avons entendu la lecture du passage de la Lettre aux Hébreux.

Ce sont des témoins que nous n’adorons pas – bien évidemment, nous n’adorons pas ces saints –, mais que nous vénérons et qui, de mille manières, nous renvoient à Jésus Christ, unique Seigneur et médiateur entre Dieu et l’homme. Un saint qui ne te renvoie pas à Jésus Christ n’est pas un saint, pas même un chrétien. Le saint te rappelle Jésus parce qu’il a parcouru le chemin de la vie comme un chrétien.

Les saints nous rappellent que dans notre vie également, bien que faible et marquée par le péché, la sainteté peut éclore. Dans les Evangiles, nous lisons que le premier saint «canonisé» a été un voleur et il a été « canonisé » non par un Pape, mais par Jésus lui-même.

La sainteté est un parcours de vie, de rencontre avec Jésus, qu’elle soit longue ou brève, d’un instant, mais c’est toujours un témoignage. Un saint est le témoignage d’un homme ou d’une femme qui a rencontré Jésus et qui a suivi Jésus. Il n’est jamais trop tard pour se convertir au Seigneur, qui est bon et grand dans l’amour (cf. Sal 102,8).

Le Catéchisme explique que les saints «contemplent Dieu, ils le louent et ne cessent pas de prendre soin de ceux qu’ils ont laissé sur la terre. […] Leur intercession est leur plus haut service du Dessein de Dieu. Nous pouvons et devons les prier d’intercéder pour nous et pour le monde entier» (CEC, 2683).

Dans le Christ, il y a une solidarité mystérieuse entre ceux qui sont passés à l’autre vie et nous qui sommes pèlerins dans celle-ci: du Ciel, nos chers défunts continuent à prendre soin de nous. Ils prient pour nous et nous prions pour eux, et nous prions avec eux.

Ce lien de prière entre nous et les saints, c’est-à-dire entre nous et les gens qui sont arrivés à la plénitude de la vie, ce lien de prière nous en faisons déjà l’expérience ici, dans la vie terrestre: nous prions les uns pour les autres, nous demandons et nous offrons des prières…

La première façon de prier pour quelqu’un est de parler de lui ou d’elle à Dieu. Si nous faisons cela fréquemment, chaque jour, notre cœur ne se ferme pas, il reste ouvert à nos frères. Prier pour les autres est la première manière de les aimer et nous pousse à la proximité concrète.

Même dans les moments de conflits, une manière de dénouer le conflit, de l’adoucir, est de prier pour la personne avec laquelle je suis en conflit. Et quelque chose change avec la prière. La première chose qui change est mon cœur, est mon attitude. Le Seigneur le change pour rendre une rencontre possible, une nouvelle rencontre et éviter que le conflit ne devienne une guerre sans fin.

La première manière d’affronter un temps d’angoisse est de demander à nos frères, en particulier aux saints, qu’ils prient pour nous. Le nom qui nous a été donné au baptême n’est pas une étiquette ou une décoration!

C’est généralement le nom de la Vierge, d’un saint ou d’une sainte, qui n’attendent rien d’autre que de “nous donner un coup de main ” dans la vie, de nous donner un coup de main pour obtenir de Dieu les grâces dont nous avons le plus besoin.

Si dans notre vie les épreuves n’ont pas été excessives, si nous sommes encore capables de persévérance, si malgré tout nous avançons avec confiance, peut-être devons-nous tout cela, plus qu’à nos mérites, à l’intercession de nombreux saints, certains au Ciel, d’autres pèlerins comme nous sur la terre, qui nous ont protégés et accompagnés, car nous savons tous qu’ici sur la terre il y des personnes saintes, des hommes et des femmes saints qui vivent dans la sainteté.

Ils ne le savent pas, nous ne le savons pas non plus, mais il y a des saints, des saints de tous les jours, des saints cachés ou, comme j’aime à le dire, des «saints de la porte à côté», ceux qui partagent leur vie avec nous, qui travaillent avec nous et qui conduisent une vie de sainteté.

Que soit donc béni Jésus Christ, unique Sauveur du monde, avec cette immense floraison de saints et de saintes, qui peuplent la terre et qui ont fait de leur vie une louange à Dieu. Car – comme l’affirmait saint Basile – «pour l’Esprit, le saint est une demeure particulièrement adaptée, parce qu’elle s’offre pour habiter avec Dieu et qu’elle est appelée son temple» (Liber de Spiritu Sancto, 26, 62: PG 32, 184A; cf. CEC, 2684).


Salutations

Je salue cordialement les personnes de langue française. Que, dans les épreuves de ce monde, le Christ ressuscité, unique Seigneur et Médiateur entre Dieu et les hommes, soit toujours votre joie et vous donne sa force pour l’annoncer autour de vous. Que Dieu vous bénisse !

Je salue cordialement les fidèles anglophones. Dans la joie du Christ ressuscité, j’invoque l’amour miséricordieux de Dieu notre Père sur vous et vos familles. Que le Seigneur vous bénisse!

J’adresse un salut cordial aux fidèles germanophones. La prière pour les autres est une aide essentielle à la vie communautaire. N’oublions pas de prier spécialement pour nos familles. Que le Seigneur ressuscité nous donne son Esprit et sa paix pascale.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. En cette octave de Pâques, nous demandons au Christ ressuscité, par l’intercession de tous les saints du Seigneur, de nous accorder les grâces dont nous avons le plus besoin pour surmonter les moments difficiles et faire de notre vie, en communion avec toute l’Église, une louange agréable. . Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.

J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue portugaise. Chers frères, réjouissez-vous et réjouissez-vous parce que le Seigneur Jésus est ressuscité! Sur les traces des saints, laissez-vous éclairer et transformer par la puissance de la résurrection du Christ, afin que votre vie devienne un témoignage de vie plus fort que le péché et la mort. Que Dieu vous bénisse.

Je salue les fidèles arabophones. Les saints nous rappellent que même dans notre vie, même si elle est faible et marquée par le péché, la sainteté peut s’épanouir. Partons donc sur le chemin de la sainteté, car il n’est jamais trop tard pour nous convertir au Seigneur, qui est bon et grand dans l’amour. Le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal!

Je salue cordialement tous les Polonais. Chers frères et sœurs, dimanche nous célébrerons la Fête de la Divine Miséricorde. En l’instituant, saint Jean-Paul II nous a rappelé que «la liturgie de ce dimanche semble tracer le chemin de la miséricorde qui, tout en reconstruisant la relation de chacun avec Dieu, suscite aussi de nouvelles relations de solidarité fraternelle entre les hommes.

Le Christ nous a enseigné que «l’homme non seulement reçoit et expérimente la miséricorde de Dieu, mais est aussi appelé à« faire miséricorde »envers les autres: Heureux les miséricordieux, car ils trouveront miséricorde (Mt 5, 7)» ». Tournons-nous avec confiance vers le Christ miséricordieux et demandons la grâce du pardon et de l’amour actif du prochain. Je vous bénis de tout mon cœur.


Deux appels :

Je désire assurer de mon souvenir dans la prière les victimes des inondations qui, ces jours derniers, ont frappé l’Indonésie et le Timor Est. Que le Seigneur accueille les défunts, réconforte les familles et soutienne ceux qui ont perdu leur logement.

Hier a été célébrée la Journée internationale du sport pour le développement et la paix, lancée par les Nations unies. Je souhaite que celle-ci puisse relancer l’expérience du sport comme événement d’équipe, pour favoriser le dialogue solidaire entre cultures et peuples différents.

Dans cette perspective, je suis heureux d’encourager l’Athletica Vaticana à poursuivre son engagement de diffuser la culture de la fraternité dans le domaine sportif, en portant une grande attention aux personnes les plus fragiles, devenant ainsi des témoins de paix.

***

J’adresse un salut cordial aux fidèles de langue italienne. Que le message qui découle de la résurrection du Christ soit un engagement à témoigner pour vous: reconnaissez que la vérité la plus profonde sur l’homme est annoncée dans l’événement du Christ ressuscité.

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Que la joie et la paix, dons du Ressuscité, soient une cause de consolation et d’espérance sûre pour chacun de vous.

Ma bénédiction à tous!


Résumé de la catéchèse :

Frères et sœurs, lorsque nous prions, nous ne le faisons jamais seuls. Chaque fois que nous joignons les mains et ouvrons notre cœur à Dieu, nous nous retrouvons en compagnie de saints anonymes et de saints reconnus qui prient avec nous et qui intercèdent pour nous comme des frères et des sœurs aînés.

Dans l’Église, il n’y a pas un deuil qui reste solitaire, il n’y a pas une larme qui est versée dans l’oubli, parce que tout participe d’une grâce commune. Les saints ne sont pas loin de nous. Ce sont des témoins qui, de mille manières, nous renvoient à Jésus Christ, unique Seigneur et Médiateur entre Dieu et les hommes. Ils nous rappellent que dans notre vie, même fragile et marquée par le péché, la sainteté peut s’épanouir.

Il n’est jamais trop tard pour se convertir au Seigneur qui est bon et dont l’amour est grand. Dans le Christ, il y a une mystérieuse solidarité entre ceux qui sont passés dans l’autre vie et nous, pèlerins ici-bas. Prier pour les autres est la première façon de les aimer et nous pousse à une proximité concrète.

Si, malgré les épreuves, nous sommes encore capables d’avancer avec confiance, nous le devons peut-être à l’intercession de nombreux saints, certains au ciel, d’autres pèlerins comme nous sur la terre, et qui nous ont protégé et accompagné.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Ne nous lassons jamais de chercher le Christ ressuscité

Ne nous lassons jamais de chercher le Christ ressuscité

Avant le Regina Coeli de ce Lundi de Pâques, dit aussi «lundi de l’Ange», le Pape a parlé précisément de la figure du messager de Dieu qui annonce la nouvelle de la Résurrection aux saintes femmes. Il est une manifestation concrète de l’intervention de Dieu lui-même et de sa victoire sur la mort.

PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Bibliothèque du Palais Apostolique
Lundi de l’Ange, 5 avril 2021

La présence de l’ange

Chers frères et sœurs, bonjour!

Le lundi après Pâques est aussi appelé le lundi de l’ange, car nous nous souvenons de la rencontre de l’ange avec les femmes qui sont venues au tombeau de Jésus (cf. Mt 28, 1-15). A elles l’ange dit: « Je sais que vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici. Il est ressuscité »(vv. 5-6).

Cette expression «Il est ressuscité» dépasse les capacités humaines. Même les femmes qui étaient allées au tombeau et l’ont trouvé ouvert et vide, ne pouvaient pas dire: « Il est ressuscité », mais seulement dire que le tombeau était vide.

Que Jésus était ressuscité ne pouvait être dit que par un ange avec le pouvoir d’être un annonciateur du ciel, avec le pouvoir donné par Dieu de le dire, tout comme un ange – seul un ange – ait pu dire à Marie: «Tu concevras un fils […] et sera appelé Fils du Très-Haut »(Lc 1, 31). C’est pourquoi nous disons que c’est le lundi de l’ange car seul un ange avec la force de Dieu peut dire: « Jésus est ressuscité ».

Matthieu l’Évangéliste raconte qu’en cette aube de Pâques «il y eut un grand tremblement de terre. Un ange du Seigneur, en effet, est descendu du ciel, s’est approché, a roulé la pierre et s’est assis dessus »(cf. v. 2). Cette grande pierre, qui aurait dû être le sceau de la victoire du mal et de la mort, a été placée sous les pieds, elle devient le tabouret de l’ange du Seigneur.

Tous les plans et défenses des ennemis et des persécuteurs de Jésus étaient vains. Les sceaux sont tous tombés. L’image de l’ange assis sur la pierre du tombeau est la manifestation concrète et visuelle de la victoire de Dieu sur le mal, la manifestation de la victoire du Christ sur le prince de ce monde, la manifestation de la victoire de la lumière sur les ténèbres.

Le tombeau de Jésus n’a pas été découvert pour un phénomène physique, mais pour l’intervention du Seigneur. L’apparition de l’ange, ajoute Matthieu, «était comme la foudre et sa robe était blanche comme la neige» (v. 3).

Ces détails sont des symboles qui affirment l’intervention de Dieu lui-même, porteur d’une nouvelle ère, des derniers temps de l’histoire, car avec la résurrection de Jésus commence le dernier temps de l’histoire qui pourrait durer mille ans mais c’est la dernière fois .

Nier la vérité

Face à cette intervention de Dieu, une double réaction a lieu. Celle des gardiens, incapables de faire face à la force écrasante de Dieu et choqués par un tremblement de terre intérieur: ils ont été stupéfaits (cf. v. 4). Le pouvoir de la résurrection renverse ceux qui avaient été utilisés pour garantir l’apparente victoire de la mort.

Et qu’est-ce que ces gardes étaient censés faire? Allez voir ceux qui lui avaient donné l’ordre de le garder et de dire la vérité. Ils étaient confrontés à une option: soit dire la vérité, soit être convaincus par ceux qui leur avaient donné le mandat de garder.

Et le seul moyen de les convaincre était l’argent, et ces pauvres gens, pauvres, ils ont vendu la vérité et avec l’argent dans leurs poches ils sont allés dire: « Non, les disciples sont venus et ont volé le corps ». L’argent «seigneur», même ici, à la résurrection du Christ est capable d’avoir du pouvoir, de la nier.

La réaction des femmes est très différente, car elles sont expressément invitées par l’ange du Seigneur à ne pas craindre: « N’ayez pas peur! » (v. 5) et à ne pas chercher Jésus dans le tombeau. Et à la fin ,elles n’ont pas peur.

La  pleine joie

Des paroles de l’ange nous pouvons recueillir un enseignement précieux: ne nous lassons jamais de chercher le Christ ressuscité, qui donne la vie en abondance à ceux qui le rencontrent. Trouver le Christ signifie découvrir la paix du cœur. Les mêmes femmes de l’Évangile, après la perturbation initiale, éprouvent bien sûr une grande joie à trouver le Maître vivant (cf. vv. 8-9).

En cette période pascale, je souhaite à tous d’avoir la même expérience spirituelle, accueillant dans les cœurs, les maisons et les familles la bonne nouvelle de Pâques: « Le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort n’a plus de pouvoir sur lui » (Antiphonaire de la communion) .

L’annonce de Pâques est la suivante: « Le Christ est vivant, le Christ accompagne ma vie, le Christ est à côté de moi ». Le Christ frappe à la porte de mon cœur pour le laisser entrer, le Christ est vivant. En ces jours de Pâques, il nous fera du bien de répéter ceci: « le Seigneur vit ».

Cette certitude nous amène à prier, aujourd’hui et tout au long de la période pascale: « Regina Coeli, laetare – c’est-à-dire Reine du Ciel, réjouissez-vous ». L’ange Gabriel la salua ainsi la première fois: « Réjouis-toi, pleine de grâce! » (Lc 1, 28). Maintenant la joie de Marie est complète: Jésus vit, l’Amour a gagné. Que ce soit aussi notre joie!

Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs,

Dans l’ambiance pascale qui caractérise la journée d’aujourd’hui, je salue affectueusement tous ceux qui participent à ce moment de prière par les moyens de communication sociale.

Mes pensées vont en particulier aux personnes âgées, aux malades, reliées par leurs propres maisons ou par les maisons de repos et de soins infirmiers. Je leur adresse un mot d’encouragement et de gratitude pour leur témoignage. Je suis proche d’eux.

Je vous souhaite à tous de passer avec foi ces jours de l’octave de Pâques où se prolonge le souvenir de la résurrection du Christ. Saisissez toutes les bonnes occasions d’être témoins de la joie et de la paix du Seigneur ressuscité. Joyeuses Pâques, paisibles et saintes à tous! N’oubliez pas de prier pour moi.

Bon déjeuner et au revoir!


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana